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Les importations et l'inflation en RDC.


par ASALOKO Prince PIVA
Université de Kisangani - Licence en sciences économiques 2018
  

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UNIVERSITE DE KISANGANI

B.P.2012

KISANGANI

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

Département des sciences économiques

OPTION : ECONOMIE MONETAIRE

LES IMPORTATIONS ET L'INFLATION EN RDC

DE 1980 à 2016

Mémoire présenté et soutenu publiquement en vue de l'obtention de grade de licence sciences économiques

Par :

PIVA ASALOKO Prince

Sous la direction du :

Prof. KITOKO LISOMBO

Année académique : 2018- 2019

PIVA ASALOKO PRINCE

IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016

INTRODUCTION

Le débat sur les déterminants de l'inflation est au coeur de toutes banques centrales, non seulement parce que la maitrise de l'inflation est l'un de leurs objectifs privilégiés depuis les années soixante-dix, mais aussi et surtout en raison du rôle que jouées les banques centrales dans la régulation des tensions inflationnistes.

L'outil monétaire peut en effet représenter un bon instrument de stimulation de l'activité et de lutte contre la vie chère lorsque les mécanismes de transmission de la politique monétaire sont fonctionnels. La maitrise des sources de l'inflation s'avère donc primordiale à la compréhension des stratégies et orientations des politiques monétaires, car il serait vain pour une quelconque banque centrale de chercher à stabiliser les prix sur lesquels elle n'a aucune, ou très peu d'influence.

Ceci est d'autant plus important que les chocs sur les prix peuvent revêtir une forme transitoire ou permanente et nécessiter selon les cas, l'intervention ou non de la banque centrale.

Cependant, selon le principe de « neutralité de la monnaie » il est généralement admis qu'à long terme, la politique monétaire n'a d'incidence que sur le niveau général des prix et non sur le secteur réel (production, chômage) (BANICHONS, R et PERIS, 2007). L'une des conséquences de ce consensus largement partagé en économie est que, les décisions de politique monétaire ne peuvent pas efficacement résoudre un problème d'inflation à court terme qui serait plutôt causé par des facteurs autres que la monnaie.

D'une manière spécifique, il est généralement admis, qu'à long terme, l'inflation est un phénomène monétaire, causée par une grande création de la monnaie (MILTON F, 1956). Cette vision monétariste a d'ailleurs conduit plusieurs banques centrales dans les années 70, en rapport avec la situation de stagflation observée durant cette période, à opter pour une stratégie de contrôle de l'évolution de l'offre de monnaie, afin de garantir l'objectif de stabilité des prix qu'elles s'étaient fixé.

À court terme par contre, il est reconnu que l'évolution du niveau général des prix serait influencée par des déterminants tels que les variations de la demande et de l'offre globale, l'évolution des cours de matières premières, les mutations technologiques, les contraintes de change, les chocs climatiques (Blinder, 1982 ; Loungani et Swagel, 2001 ;

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Fischer et al, 2002 ; Catao et Toroness, 2005 ; Diouf, 2007 ; Barnichon and Peiris, 2008 ; Kinda, 2011).

Des facteurs sociologiques, institutionnels, naturels et sociopolitiques peuvent également impacter le niveau des prix tant à court qu'à long terme et surtout lorsqu'il s'agit des pays en développement. Certains de ces facteurs seraient dus aux difficultés qu'ont les gouvernements à impulser une croissance économique forte et durable avec des institutions fortes (BIKAI. T, 2011, P11).

Cependant, la complexité visible dans le présent contexte n'a pas laissé unanimes les passionnés de la science. Ce qui conduit à l'éclosion du champ d'investigation axé sur le phénomène de l'inflation.

1. REVUE DE LA LITTERATURE

La revue de la littérature économique fait ressortir aussi bien au plan théorique qu'empirique un débat sur l'impact de la politique monétaire sur l'activité économique.

Sur le plan théorique, les néoclassiques affirment que la monnaie n'a aucune influence sur les variables réelles, elle serait donc neutre ; ainsi toute action monétaire est sans effet sur l'activité économique et conduit uniquement à l'inflation. Cette position est formalisée par Irving FISHER (1911) dans la théorie quantitative de la monnaie.

Cette analyse sera remise en cause par John Maynard KEYNES (1936) qui a mis en évidence le fait que les économies modernes sont marquées par l'incertitude. Pour lui, la monnaie est active et doit répondre aux besoins de l'économie. Il fonde donc la possibilité d'une politique monétaire expansionniste pour stimuler l'activité économique.

L'analyse Keynésienne sera quelque peu nuancée par l'école monétariste et notamment Milton FRIEDMAN (1968) pour qui, les effets de la politique monétaire ne sont que transitoires, elle donc neutre à long terme. Il préconise donc une politique monétaire fondée sur des règles strictes arrimant la croissance de la masse monétaire à la croissance de la production.

Ce débat va se prolonge sur le plan empirique par plusieurs études en l'occurrence, celle de Caleb MUKADI (2010) dans son article « RDC : l'inflation n'est que monétaire ? » qui se demande quelle serait l'origine de l'inflation congolaise pendant tout le processus inflationniste des années 1990

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Il ressort de cette étude que les facteurs non monétaires qui sont à la base de l'inflation pendant les années 1990.

Ces facteurs sont L'extraversion élevée de l'économie congolaise qui fait que celle-ci reçoit beaucoup plus des biens et services de l'extérieur et qui rend très exposée à l'inflation importée ; une hyper-fragmentation de l'espace économique national engendrant des écarts des prix à l'intérieur du pays ; l'étroitesse du secteur des échanges marchand caractérisé par une distribution « poissonnière » ; le climat des affaires délétères de la RDC induit que l'offre peine à émerger d'où une inflation par manque d'offre et de concurrence ; Eventail étroit de financement des déficits publics qui souvent tentent le gouvernement de céder à la séduction de financement monétaire qui mal utilisé n'est porteur que des germes inflationnistes.

LIOTO NGANDI (2012), a parlé de « l'analyse de quelques aspects de la politique monétaire de la banque centrale du Congo et ses effets sur l'économie nationale » qui s'est employé à critiquer d'une manière synthétique quelques aspects ayant trait à la politique monétaire de la BCC et son impact sur l'économie réelle.

A l'issu de ses investigations, il a abouti aux résultats suivants Le fait que la BCC aïe perdu son autonomie dans la conduite de la politique monétaire et la maitrise de ses instruments, la masse monétaire s'est accrue d'une manière spectaculaire de 150% à 493% entre 1998 et 2003 ; les déficits budgétaires ont été financés essentiellement par la création monétaire sans contrepartie (planche à billet) avec comme conséquence l'inflation galopante ; la croissance est reste négative pendant la période sous étude, en 1998 la récession été de l'ordre de -1,7% et en 1999 de -4,3% avant de chuter encore en 2000 de -6,2% plongeant ainsi le pays dans une instabilité économique politique sans pareil.

NGANDU LISIMO (2014) a traite de « la politique de l'autorité face à la dépréciation du CDF : enjeux et conséquences » sa préoccupation majeure était de ressortir les causes de l'inefficacité de la politique monétaire en RDC ainsi que les conséquences que court l'économie nationale.

Il a abouti aux résultats selon lesquels, L'inefficacité de la politique monétaire était due à la politique de démonétisation car avant ce système c'est-à-dire avant 2001, l'année de la mise en place de la dite politique, la monnaie nationale était stable et la politique monétaire de la BCC était efficace ; le taux d'appréciation de CDF était passer de 744,5% à

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527,5% en 2001 ; de 16,7% en 2002 ; de -9,9% en 2003 ; 17,9% en 2004 ; -6,4% en 2005 ; 16,6 en 2006 ; -4,7% en 2007 ; 16,2% en 2008 et 32,5% en 2009 traduisant l'instabilité de la politique monétaire en RDC, en ce qui concerne les conséquences sur l'économie nationale, il y a notamment l'instabilité monétaire qui conduit inévitablement à la démonétisation de la monnaie nationale.

Eu égard à tout ce qui précède, l'on comprend que tous se préoccupent sur l'inflation, en orientant leurs problématiques sur les implications des activités économiques ainsi que la mise en place d'une politique monétaire et de stabiliser le niveau général des prix en RDC, donc ils s'attaquent au problème de l'inflation en aval.

Pour notre part, il est non seulement question de ressortir les déterminants clé de l'inflation, mais aussi d'étudier comment l'importation induit le niveau d'inflation en RDC de 1980 à 2016.Pour y parvenir, la présente étude s'appuie sur modèle théorique développe par J.H. STOCK et M. W. WATSON (1999) pour évaluer la pertinence des indicateurs d'inflation aux Etats-Unis entre 1959 et 1997 tout en adaptant ce modèle aux spécificités de la RDC a l'instar de MUNGAZA (2014).

PROBLEMATIQUE

L'inflation demeure l'un des paramètres majeurs perturbant l'économie d'un pays. En effet, l'inflation de nos jours est la source de la vie chère dont l'une des conséquences étant la baisse du pouvoir d'achat. L'économie de la République Démocratique du Congo est parmi les plus médiocres économies africaines, malgré ses multiples et diverses ressources.

Considérée pourtant comme scandale géologique, le sol et le sous-sol ne permettent pas d'effacer le paradoxe d'un pays potentiellement riche mais pauvre en réalité. Il convient d'ajouter que l'histoire moderne a été marquée par une phase de très forte inflation ayant laissé des traces importantes dans les pays développés et surtout l'Allemagne qui arrive jusqu'à subir l'hyperinflation après la première guerre mondiale. Ce qui conduit les dirigeants monétaires en Europe à insérer la lutte contre l'inflation au coeur des missions de la banque centrale Européenne.

Par ailleurs, dans les années 1973 et 1979, les chocs pétroliers ont fait craindre un moment le retour de cette hyperinflation aux conséquences désastreuses sur la sphère économique réelle. En République Démocratique du Congo par exemple, certains organismes

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comme la FAO, soutiennent que l'inflation a atteint des niveaux catastrophiques soit de 8,800% en 1993 et de 6000% en 1994.

Elle a néanmoins diminué nettement en 1995 (370%)1.Mais la nouvelle guerre de 1998, interrompit ces efforts, provoquant ainsi une nouvelle hausse des prix. En 1999, les prix grimpèrent de 284,9 %. Les besoins de financement du secteur public étaient alors évalués à 8,8% du PIB.

Cette tendance à la surchauffe des prix intérieurs est à la base de la dollarisation de l'économie et de la désarticulation du système financier. L'importance de l'inflation à trois chiffres a contribué à laminer le pouvoir d'achat des ménages et amenuisé sensiblement la capacité des entreprises à créer des emplois. Cette situation d'accroissement effrénée des prix des biens et services a fini par renforcer la corrélation entre les tensions inflationnistes et la flambée du taux de change.

Tous ces facteurs ont pour conséquences de faire de la République Démocratique du Congo le pays où le coût de la vie est parmi les plus élevés du monde à cause de l'hyperinflation (FLORENT MUKENDI, 2016).L'impact de l'inflation sur les pays en voie de développement en général, et de la République Démocratique du Congo en particulier trouve l'explication, d'une part dans diverses variables macroéconomique telles que le financement du déficit budgétaire de l'Etat, de mouvement du taux de change, la redistribution du revenu, etc.

Ainsi, vu la situation économique que traverse la République Démocratique du Congo caractérisée par l'inflation, une préoccupation inquiétante se pointe donc par rapport aux facteurs sources d'inflation. Dou les questions :

- Comment l'importation induit le niveau d'inflation en RDC dans la période sous étude ?

- Quelles seraient les implications de l'inflation en RDC sur la masse monétaire, le taux de change, le déficit budgétaire et le PIB ?

La recherche des réponses à ces deux préoccupations constitue l'essentiel de notre travail.

1Besoin de financement http://www.fao.org/tiews/french/basedocs/DRCen, STM. Consulté en Août 2018, 15h18

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand