II.2.2. DEPENSES DU TRESOR
La relative relance de l'activité économique
observée en 2017 n'a pas été relayée
significativement par une augmentation similaire des dépenses publiques.
Ce comportement a montré manifestement la volonté du Gouvernement
de contenir les déficits du Trésor public, facteur de
déstabilisation du cadre macroéconomique de l'économie
congolaise.
C'est ainsi que l'accroissement des dépenses publiques,
dans ces différentes rubriques, en termes nominaux, a occulté des
baisses parfois significatives, en termes réels.
En effet, en dépassement de 10,5 % de leur
programmation annuelle, les dépenses du Trésor public de
l'année sous étude ont atteint 4.499,6 milliards de CDF ; en
progression de 8,8 % par rapport à leur niveau de 2016.
La structure de ces dépenses, comme dans les
années antérieures, a été marquée par la
prépondérance des dépenses courantes. Ces dernières
ont représenté 81,5 % de l'enveloppe totale, en
dépassement de 10,9 % par rapport à leur prévision alors
que celles consacrées aux investissements n'ont représenté
que 5,1 % du total. Quant à la rubrique « Autres dépenses
», elle a représenté 13,4 % du total des dépenses. Il
sied de relever que 43,3 % de cette rubrique ont été
accordés à la Commission Electorale Nationale
Indépendante.
Tableau N°7: Evolution comparé des
dépenses du Trésor
RUBRIQUE
|
Année
|
Année 2017
|
Variation
|
2016
|
Program.
|
Réalisation
|
Exc. En %
|
Structure
En %
|
2017/2016
|
Dépenses Courantes
- Salaire
- Intérêts sur la dette
- Frais de
Fonctionnement
- Subvention
Dépenses en Capital
Autres Dépenses
- Elections
|
3543,7
1957,2
93,1
803,6
526,3
205,3
388,0
232
|
3307,4
2110,1
139,2
525,5
510,0
81,1
684,9
408,4
|
3668,4
2083,9
144,6
896,7
485,7
230,1
601,1
260,1
|
110,9
98,8
103,8
170,7
95,2
283,8
87,8
63,7
|
81,5
46,3
3,2
19,9
10,8
5,1
13,4
5,8
|
3,5
6,5
55,2
11,6
-7,7
12,1
54,9
11,8
|
DEPENSES TOT. (Amorti. Dette compris)
|
4, 137,0
|
4, 073,4
|
4499,6
|
110,5
|
100,0
|
8,8
|
Source : Banque Centrale du Congo, données tirées
du plan de trésorerie du secteur public.
En outre, il sied de noter que les rémunérations
ont représenté la part la plus importante des dépenses
courantes, soit 56,8 %, suivi des frais de fonctionnement des ministères
et des institutions politiques dont la part a été de 24,4 %, mais
en dépassement de 70,7 % rapportés à leur
prévision. Concernant les dépenses en capital, il convient de
signaler que près de 3/4 de celles-ci, soit 73,2 %, ont
été orientées vers les provinces. Par ailleurs, en
comparant l'évolution des dépenses d'une année à
l'autre et selon leur composition, il s'observe globalement des accroissements
en francs congolais courant. Les dépenses courantes ont progressé
de 3,5 %, portées par celles allouées à la
rémunération des agents et fonctionnaires de l'Etat, lesquelles
ont crû de 6,5 %, suite à l'ajustement à la hausse de
l'enveloppe salariale effectuée à partir du mois de novembre. Du
côté des dépenses en capital, il s'est observé un
accroissement de 12,1 %.
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