CONCLUSION
La présente Etude a porté sur l'impact du taux
de change sur l'inflation en RDC, pour y parvenir nous avons utilisé
l'hypothèse a travers le modèle linéaire de
régression multiple, elle a été basée sur une
période allant de 2007 à 2017.
Notre question de recherche était de savoir s'il existe
une relation de causalité entre le taux de change et l'inflation en RDC
dans la période sous examen et aussi quelles sont les implications de
cette causalité sur la situation économique du pays pendant au
cours cette même période relativement stable. En
considération de cette question de recherche, nous avons émis
l'hypothèse selon laquelle « il existerait une relation entre
le taux de change et le taux d'inflation qui aurait des implications sur les
équilibres financiers, la production, la liquidité des devises et
la masse monétaire du pays ».
La méthodologie utilisée est la méthode
descriptive combinée avec la technique documentaire et la technique
économétrique. Pour y arriver, nous avons suivi le cheminement
suivant :
- Le premier chapitre portera sur a revue de la
littérature ;
- Le deuxième chapitre parlera de l'évolution de
l'économie congolaise ;
- Le troisième chapitre présente l'analyse
empirique et vérification des hypothèses à travers le
modèle de régression linéaire multiple.
A l'issue de nos investigations, nous avons abouti aux
résultats selon lesquels l'existence d'une relation positive et
significative entre le taux de change et l'inflation. En effet, une hausse
d'une unité de taux de change sur l'indice de prix à la
consommation entrainera une augmentation de 0,078054 de l'indice de prix
à la consommation donc le taux de change a une influence positive et
significative sur la période sous analyse.
Statistiquement, la variable taux de change utilisé
dans ce modèle est significatif. Ce qui signifie que la variable de
l'année passée peut expliquer la variable de l'année
présente.
Les résultats de notre analyse révèlent
que les paramètres de notre modèle sont tous significatifs au
seuil de 5%. En d'autres termes, les deux variables incluses dans notre
modèle, à savoir, le taux de change et le prix du pétrole
sur le marché international exercent une influence significative sur le
taux d'inflation en RDC.
Le coefficient de détermination est respectivement
ajusté de 72% et 64%, ce qui montre que notre modèle de
régression est bien ajusté. La probabilité critique
associée au test significativité globale de Fisher est
strictement inférieure au seuil de significativité de 5%, ce qui
montre que notre modèle de régression est globalement bon. Les
tests de stabilité structurelle et de stabilité conjoncturelle
montrent que les paramètres de notre modèle de régression
sont stables sur l'ensemble.
Le taux de change influence négativement le niveau
général des prix, alors que le prix du pétrole sur le
marché international influence positivement le niveau
général des prix en RDC. Une augmentation du taux de change,
c'est-à-dire une dépréciation du franc congolais face au
dollar américain entraine une baisse du niveau général des
prix ; et une baisse du taux de change provoque une hausse du niveau
général des prix. Par contre, une augmentation du prix du
pétrole sur le marché international entraine également une
augmentation du niveau général des prix en RDC ; et une
baisse du prix du pétrole sur le marché international provoque
aussi une baisse du niveau général des prix en RDC.
A notre avis, ce travail peut servir d'instrument pratique
pour guider tant les autorités politique que le gouvernement congolais.
D'une manière générale, il revient à ces
autorités de fournir des efforts considérables pour ne plus avoir
une économie qui soit extravertie comme nous le connaissons depuis la
nuit des temps. Car nul ne sans le savoir que l'économie congolaise est
une économie faisant partie de celle tournée beaucoup plus vers
l'extérieur en d'autre termes une économie dont la part des
importations est prépondérante sur celle des exportations, ce qui
signifie qu'il y a beaucoup plus de sortie des fonds que d'entrée et
l'état des choses ne contribue pas à la valorisation de la
monnaie nationale face aux devises étrangères dont on en sert
pour faire face aux importations.
D'une manière particulière, nous
suggérons aux autorités monétaires politiques ainsi que le
gouvernement congolais ce qui suit :
- Multiplier les efforts sur la relance de l'économie
au travers notamment le secteur agricole.
- De continuer à veiller à l'amélioration
du climat des affaires, ceci en vue de favoriser l'accroissement des
investissements qui contribueront surement à l'appréciation de la
monnaie nationale sur le marché de change et par ricochet à la
baisse du taux d'inflation.
- Renforcé la décision lancé il y a peu
sur la nouvelle réglementation de change, qui regorge des mesures visant
à valoriser la monnaie nationale en vue de réussir le projet de
dé dollarisation de l'économie sur lequel s'est lancé le
gouvernement et la Banque Centrale.
Avant de terminer cette conclusion, nous voudrions souligner
ici que nous n'avons nullement la prétention d'avoir vidé tous
les aspects des questions liées à notre problématique.
Limitée dans le temps, l'espace et l'étendue des matières
y abordées, la présente étude qui se veut exploratoire
laisse la porte grandement ouverte pour d'autres recherches pouvant la
répliquer ou élargir. Aussi invitons-nous toutes personnes
intéressées à s'y investir.
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