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Etude des déterminants de l'utilisation des services de santé dans la zone de santé de Kadutu, province du Sud Kivu - RD Congo

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par Pacifique Mushagalusa Salongo
Université de Kinshasa - Maitrise en Santé Publique / Economie de la Santé 2005
  

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Chapitre II : LE SECTEUR SANITAIRE EN RDC

2.1. Organisation du système de santé en RDC

Dans le monde complexe d'aujourd'hui, il peut être difficile d'indiquer avec exactitude ce qu'un système de santé, en quoi il consiste et où il commence et se termine. Le rapport sur la santé dans le monde 2000 définit un système de santé qui inclut toutes les activités dont le but essentiel est de promouvoir, restaurer ou entretenir la santé.

Les services de santé officiels, y compris la prestation par des professionnels de soins médicaux individuels, se situent manifestement à l'intérieur des limites du système de santé. Il en va de même des actions des guérisseurs traditionnels et de toutes les formes de médication, qu'elles soient ou non prescrites par un prestataire, ainsi que des soins à domicile qui constituent 70 %à 90 %de l'ensemble des soins).

Des activités traditionnelles de santé publique comme la promotion de la santé et la prévention des maladies, et d'interventions favorables à la santé comme l'amélioration de la sécurité routière et de l'environnement font aussi partie d'un tel système, mais les mesures qui ont un objectif principal autre que la santé, l'éducation par exemple, n'entrent pas dans cette définition, même si elles ont des retombées favorables à la santé. Le système général d'éducation ne correspond donc pas à cette définition, mais l'éducation expressément en rapport avec la santé y est comprise, tout comme les actions principalement destinées à améliorer indirectement la santé en influençant le fonctionnement de systèmes autres que sanitaires, par exemple les mesures de scolarisation des fillettes ou les modifications des programmes visant à faire des étudiants de meilleurs futurs prestataires et consommateurs de soins de santé.

Cette définition d'un système ne suppose aucun degré particulier d'intégration et n'implique pas obligatoirement la présence d'une personne chargée de l'administration générale des activités qui le composent. Dans cette acception, chaque pays dispose d'un système de santé, aussi fragmenté soit-il entre diverses organisations ou aussi peu méthodique qu'apparaisse son exploitation. L'intégration et l'administration générale ne déterminent pas le système, mais elles peuvent exercer une grande influence sur sa performance. (29)

En bref, pour l'OMS, Un Système national de la Santé est un ensemble ordonné et cohérent de structures de Santé ayant des missions spécifiques chacune et qui produisent des services de management et/ou des prestations de soins de Santé pour la population du Pays. (29)

Ce système de santé doit non seulement améliorer la santé des gens, mais aussi les protéger contre le coût financier de la maladie, et les traiter avec dignité.

Les systèmes de santé ont ainsi trois objectifs fondamentaux :

- Améliorer la santé de la population desservie ;

- Répondre aux attentes des gens ;

- Assurer une protection financière contre les coûts de la mauvaise santé. (29)

En ce qui concerne la RDC, le système national de Santé comprend de nos jours les formations sanitaires des secteurs public, privé et communautaire, l'administration de la Santé Publique, les Programmes de lutte contre les maladies, les structures de formation et de recherche et les structures de production et d'approvisionnement pharmaceutique.

Les caractéristiques de l'organisation sanitaire en RDC ne peuvent se comprendre qu'à la lumière de l'histoire du secteur « santé » depuis la colonisation jusqu'à l'implantation effective de l'organisation en « Zone de santé » sous le régime de Mobutu. Son élaboration résulte en effet d'un long processus d'expériences et d'héritages impliquant une multitude d'acteurs et engendrant une véritable culture sanitaire que ce soit à un niveau institutionnel ou populaire.

Nous résumons ici les grandes lignes historiques ayant marqué la conceptualisation et la réalisation de l'organisation sanitaire dans notre pays la RDC.

2.1.1. Le secteur sanitaire colonial

A ses débuts, l'action sanitaire coloniale découle directement de l'action militaire. Le rôle principal du personnel médical est d'abord de soigner les militaires et les administrateurs.

Progressivement, la population indigène dont les colons ont besoin pour le fonctionnement de divers services va croître et former de véritables agglomérations créant ainsi la nécessité d'un service de santé plus organisé, réalisé par l'implantation d'hôpitaux. Ces hôpitaux sont érigés aussi bien par l'administration coloniale que par des sociétés privées.

L'hôpital devient rapidement le symbole de l'action sanitaire durant la colonisation.

Les centres de soins sont en majorité cantonnés dans les villes, ce qui a créé un déséquilibre important entre les villes et les campagnes. Cependant, dans le contexte naissant de développement de grandes compagnies industrielles et de recherche de main d'oeuvre dans les campagnes, l'Administration coloniale se voit contrainte d'organiser un service santé en milieu rural « pour sauvegarder la santé des indigènes aux services de l'Etat ».

Une autre caractéristique du secteur colonial de santé au Congo est la multiplicité des organismes paraétatiques, philanthropiques ou des missions. En dehors des grands centres, les services de santé sont assurés par les missions religieuses et les sociétés industrielles.

Cependant, ces services co-existent plus qu'ils ne collaborent. Le gouvernement ne contrôlait que peu les actions sanitaires qu'il coordonne et très faiblement celles des sociétés industrielles et des organismes philanthropiques qui disposent de fonds propres.

Bref, le réseau sanitaire colonial est donc constitué d'une mosaïque de services aux liens mal définis mais présente cependant l'avantage d'être dense et fonctionnel. (27)

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