WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La mise à niveau de l'entreprise marocaine, enjeux et perspectives

( Télécharger le fichier original )
par Omar Nachef et Ghita Ouedghiri
HEM Rabat - Master ès science Finance d'entreprise 2006
  

sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

INSTITUT DES HAUTES ETUDES DE MANAGEMENT

CONFERENCE DE TROISIEME ANNEE

Cycle normal

Thème : « La mise à niveau de l'entreprise industrielle marocaine, Etat des lieux, enjeux et perspectives »

Encadré par : Préparé par :

Mme. Bendahou Mouna Ouedghiri Ghita

Nachef Omar

Année universitaire : 2005 - 2006

Nos remerciements s'adressent à toute personne ayant aidé dans l'élaboration de ce travail, et qui sans leur contribution, la réalisation de ce travail aurait été presque impossible.

Notre reconnaissance se destine, à notre Professeur Encadrant Mme Mouna BENDAHOU, pour son encadrement, ses conseils, et ses remarques qui nous étaient d'une grande utilité.

Nos remerciements s'adressent aussi à tout notre corps professoral, notamment Monsieur Mohammed BOUSLIKAHNE, et ce pour sa gentillesse, sa patience, et son aide tout au long de la préparation de cette conférence.

Enfin, on tient à remercier tous les intervenants dans notre conférence, à savoir :

- Mme Houria DEBBAGH

- M. Mohammed MAAROUFI

Introduction Générale :

De nos jours, l'économie mondiale se caractérise par une allure effrénée de développement qui n'épargne aucun domaine : économique, social, technologique, financier, environnemental ... cette économie connaît un phénomène de globalisation qui piétine toutes les frontières des pays, qui se caractérise par le développement d'un grand nombre de firmes multinationales, dont le nombre dépasse les 60000 qui produisent à elles seules 10% du PIB mondial et qui contrôlent les deux tiers du commerce international. Ce constat nous mène à une conclusion qui parait fatale : ces firmes multinationales menacent tout système économique et toute structure organisationnelle non compétitive.

L'accord d'association avec l'Union Européenne, entré en vigueur en 1996, prévoit comme mesure principale la création d'une zone de libre-échange entre l'Union européenne et les pays riverains du sud de la Méditerranée, qui porte essentiellement sur les secteurs secondaire et tertiaire. Le secteur agricole quant à lui, est exclu des négociation, que cela soit au niveau bilatéral, ou à l' OMC, car il présente un objet d'affrontement en champs clos triennal entre les Etats-Unis d'une part, l'Union européenne d'autre part, et les pays les puissants dans le domaine agricole, regroupés dans ce qu'on l'appelle le groupe de Cairns.

Le Maroc, et durant de longues décennies, a largement profité des hautes barrières douanières grâce auxquelles ni la concurrence, ni la pression des coûts et de la qualité n'étaient là pour menacer l'économie marocaine. En contrepartie, de nombreuses entreprises, n'ayant pas connu la nécessité de chercher des débouchés à l'exportation, sont aujourd'hui dans un état peu enviable en matière d'organisation, de productivité et de gestion des coûts. Les seuls secteurs ayant toujours été fortement tributaires des exportations étaient le secteur de l'habillement et une partie de l'industrie de transformation des métaux et des matières plastiques. Ils auront donc moins de problèmes à s'adapter à l'ouverture. Néanmoins, l'abolition de l'accord multifibre en Janvier 2005 et l'invasion du textile chinois menace aussi le secteur de l'habillement avec ces quelques 1673 entreprises.

Tous les économistes sont unanimes sur le fait qu'une intégration aux marchés mondiaux réussie dépend de plus en plus du développement des capacités industrielles et technologiques du pays. Le Maroc, comme n'importe quel pays, n'échappe pas aux exigences du processus de globalisation régie par la loi du plus fort. Il dispose donc, d'un délai de 6 ans pour préparer son économie à cette nouvelle donne en matière de commerce extérieur. Elle affecte particulièrement les petites et moyennes entreprises (PME), qui constituent 92% du tissu industriel marocain. La totalité des grandes entreprises, dont la plupart comportent une participation étrangère, sont d'ores et déjà orientées vers le marché européen, ou le seront en 2012 au plus tard. La priorité va donc à toutes les mesures visant à renforcer la compétitivité des PME.

D'où s'est révélée impératif, l'élaboration et la mise en oeuvre d'un nouveau plan d'ajustement, qui s'intéresse à la fois à tout ce qui est macroéconomique et à l'organisation de l'entreprise afin de la mener à un niveau compétitif, lui permettant une immersion plus souple et plus rapide dans le commerce mondial : c'est ce que le gouvernement de Abdelatif Fellali l'a appelé Mise à niveau de l'entreprise marocaine en 1993.

De ce fait, le programme de Mise à niveau au Maroc se focalise sur l'entreprise et son environnement immédiat, et sur les mesures techniques et financières. Pour réussir cette mise à niveau à la marocaine, sept objectifs primordiaux ont été élaborés d'où : le Renforcement de l'infrastructure d'accueil, la Promotion des exportations, le Renforcement des associations professionnelles, l'instauration d'une Infrastructure technologique, l'intensification de la coopérations entre entreprises marocaines et Européennes, et le renforcement des Mécanismes de financement, et finalement la Formation professionnelle ressources humaines du fait du lien étroit qui est fait entre l'effort de formation et de qualification de la main d'oeuvre et le processus de développement économique et social.

C'est pour cette raison, que nous estimons que ce sujet est d'une importance primordiale pour l'économie marocaine et que nous avons vu indispensable de le traiter lors de cette conférence. Cette présentation comporte 4 axes. Le premier, est un bref rappel historique des différentes orientations et politiques industrielles entreprises par le Maroc durant les 4 dernières décennies. En second lieu, le deuxième axe présentera les caractéristiques du tissu industriel marocain. Dans un troisième temps, on expliquera avec détails, le projet de la mise à niveau de l'entreprise industrielle marocaine, les efforts déployés par l'Etat et les différents ONG oeuvrant dans ce domaine. Cette partie présentera aussi les symptômes d'échec de ce programme lors de l'évaluation du mi chemin. Le dernier axe, analysera le rôle du facteur humain dans cette mise à niveau, et les réformes entreprises afin d'améliorer le système de la formation professionnelle et de la gestion du capital humain.

Axe 1 : Historique 

Au lendemain de l'indépendance, le Maroc a poursuivit plusieurs programmes économiques qui s'inscrivaient dans une perspective de rattrapage de l'économie mondiale. Ainsi nombreux sont les plans élaborés :

En 1960/64 un 1er plan quinquennal a été lancé à la base d'objectifs de ruptures avec le capitalisme, devant conduire à un développement autocentré qui repose sur un processus de nationalisation des entreprises, et d'attribution d'un rôle central à l'Etat d'où son orientation vers une économie dirigiste ; se traduisant par un contrôle des mouvements des capitaux étrangers et par une suppression des incitations aux investissements extérieurs. Ce plan supposait que le financement de l'économie marocaine devrait se faire en 1er lieu par les capitaux privés nationaux et ensuite par les aides extérieures.

En 1965/67 un plan triennal introduisait une nouvelle conception de financement de l'économie qui reposait sur l'appel en priorité à l'investissement étranger privé, mais ce plan a été retourné à l'échec d'où l'élaboration d'un 2ème plan quinquennal (1968/72) qui consistait essentiellement à faire appel à l'investissement public étranger (Etats et organismes financiers) qui détenaient et contrôlaient l'ensemble des biens et services marocains.

Donc afin de diriger sa propre politique économique, le Maroc a du mener une politique d'industrialisation qui supposait une nationalisation et la saisie des entreprises et des banques étrangères qui détenaient et contrôlaient le financement marocain d'où la politique de marocanisation.

La loi sur la marocanisation constitue une limitation au droit des propriétés des étrangers permettant l'introduction de personne physique ou morale marocaine dans le capital social dont plus de 50% été contrôlé par des étrangers.

Enfin, son objectif était de réduire le pouvoir des entreprises étrangères sur l'économie marocaine.

Le début de la décennie 80 a été marqué par une détérioration des déséquilibres internes et externes, trouvant sa justification non seulement dans la faiblesse structurelle de l'économie marocaine (forte dépendance de la production vis-à-vis des aléas climatiques, vulnérabilité des exportations ...) mais également dans une conjoncture internationale défavorable (cours élevé du pétrole, flambé du $ ...).

Pour faire face à cette crise aigue, le Maroc s'est lancé en septembre 1983, avec l'appui du Fonds Monétaire International et de la banque mondiale, dans un programme d'ajustement structurel.

Ce programme s'est basé essentiellement sur la maîtrise de la demande interne, la mobilisation de l'épargne locale, l'optimisation de l'allocation des ressources et un réaménagement des taux de change à travers plusieurs réformes engagées ayant traits aux finances publiques en améliorant la gestion des entreprises publiques, à la politique monétaire, à la réforme de la bourse, au commerce extérieur, à la politique des prix et à la restructuration des instruments d'intervention économique de l'Etat.

Enfin, et au milieu des années 90, un programme de privatisation a également été lancé ayant pour objectifs la dynamisation de l'économie marocaine, la création de nouveaux emplois, et enfin l'allégement des charges du budget de l'Etat en matière de soutien aux entreprises publiques. Cette politique a permis de drainer des IDE importants vers des secteurs industriels de télécommunication, du tourisme et de l'énergie et vers des secteurs financiers.

Après un bref historique sur l'économie marocaine, il s'avère indispensable de présenter les caractéristiques de l'industrie marocaine.

sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand