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La mise à niveau de l'entreprise marocaine, enjeux et perspectives

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par Omar Nachef et Ghita Ouedghiri
HEM Rabat - Master ès science Finance d'entreprise 2006
  

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Opportunité

L'analyse de la situation actuelle de l'entreprise marocaine, permet de déceler plusieurs opportunités, d'où :

· De nouvelles perspectives de croissance avec l'ouverture des marchés ;

· La possibilité d'ouvrir le capital à de nouveaux associés ;

· Le savoir faire des entreprises adossés à des multinationales ;

· La proximité géographique et culturelle du Maroc par rapport à l'Europe;

· La création et l'innovation ;

Quant aux menaces, on cite :

· Concurrence rude même sur le marché local ;

· L'augmentation des salaires non compensé par l'augmentation de la compétitivité fait perdre l'avantage des coûts ;

· Faible pouvoir d'achat ;

· Système éducatif anachronique ;

· Mauvaise circulation de l'information ;

· Manque d'un projet social clair, et le décalage entre la vitesse de la réforme et celle de l'exigence de la mondialisation ;

Dans la continuité de ce qui a été présenté, il est important de se poser la question sur le positionnement du Maroc par rapport aux autres pays :

La performance marocaine contraste fortement avec celle d'autres économies de marché émergentes qui ont connu une croissance rapide de l'investissement privé, et du PIB dans les années 90. La Tunisie a connu une augmentation importante des exportations manufacturières, de la même manière que des économies émergentes telles que la Chine, l'Irlande et la Thaïlande. Dans les années 90, la croissance du PIB par habitant était en moyenne de près de 10% par an en Chine, de 5.5% en Inde, et de plus de 4% en Thaïlande malgré les problèmes qu'elles subissait. Ces écarts de croissance qui ont été maintenus sur une à deux décennies font une grande différence dans les niveaux de vie. Il n'y a pas si longtemps, le Maroc était beaucoup plus riche que la chine, aujourd'hui, le revenu réel de la chine est environ un septième plus élevé que celui du maroc.

Le cumul des tendances notées ci-dessus suggère que la Maroc a perdu sa compétitivité par rapport aux autres économies de marché émergentes. Il existe des flux importants d'investissement direct étranger (IDE) dans le monde entier, la plupart dans les industries manufacturières. Alors que la chine a reçu 4 % du PIB en IDE 2000 et la Thaïlande 5%, le Maroc a reçu 3 % du PIB en IDE sur la période 1999-2001, stimulé principalement par le secteur des télécoms.

La chute de la compétitivité est due à des facteurs macro -économiques et micro-économique. Pour les entreprises des secteurs manufacturiers à forte intensité de main d'oeuvre tels que le textile, la productivité du travail est environ la même qu'en chine, et à peine supérieure à celle de l'Inde. Toutefois, les salaires au Maroc sont environ deux fois plus élevés qu'en chine et quatre fois plus élevés qu'en inde. Parallèlement, un grand nombre de pays en développement qui vendent leurs produits sur les mêmes marchés que le Maroc ont subi des dévaluations réelles (par exemple la chine, l'inde et la Thaïlande).

Des changements dans la politique macro-économique pourraient alléger certains problèmes immédiats de coût et aider le Maroc à être plus compétitif. A plus long terme toutefois, il serait évidemment souhaitable d'améliorer la productivité des entreprises, de sorte que les salaires plus élevés aillent de pair avec une forte compétitivité. Des pays tels que la Corée du sud et, de plus en plus le Thaïlande, ont dû se retirer de la majorité des secteurs à forte intensité de main d'oeuvre en raison de la hausse des salaires.

C'est dans la lumière de ce qui a été dit qu'une restructuration de l'économie notamment l'industrie marocaine se voit indispensable et nécessaire. Selon la théorie des tiers, les entreprises qui seront capable de résister à la férocité de la compétitivité ne représente que le 1/3 des entités existantes.

La MAN est le fruit de 3 éléments essentiels qui sont les mutations et les changements qu'a connus l'environnement international c'est-à-dire la croissance de l'innovation et les changements de structures organisationnelles, les mutations qu'a connus l'environnement immédiat de l'entreprise et ses caractéristiques ce qui renvoie aux difficultés dues au sous développement, au manque d'infrastructure et l'inadaptation du système éducatif et enfin l'attitude passive de l'entreprise face aux changements puisque la majorité des entreprises marocaines ne fixent pas d'objectifs ni de plans stratégiques en terme de positionnement de marché et de rentabilité.

La MAN survient donc pour restructurer et configurer l'entreprise afin de moderniser ses modes de fonctionnement et méthodes de gestion pour la rendre compétente et capable de faire face à l'ouverture des marchés. Elle est ainsi définie par l'ex ministre des affaires générales, des affaires économiques et de la MAN comme le fait de produire un bien ou un service au moindre coût pour satisfaire les besoins du marché, ce qui renvoie à l'utilisation rationnelle des facteurs, à être performante en terme de qualité et de prix.

En fait, le Programme National de Mise à Niveau de l'entreprise a été mis au point par le gouvernement progressiste de Filali après la conclusion de l'accord d'association avec l'Union Européenne en février 1996, et avait pour objectif de développer la capacité de performance de l'économie marocaine et de moderniser le secteur privé marocain, en particulier les petites et moyennes entreprises (PME) de telle sorte qu'elle puisse maîtriser les défis qui résulteront de l'achèvement de la zone de libre-échange en 2012. Il a été initié par le département du commerce et de l'industrie en étroite coopération avec les opérateurs économiques privés.

La mise à niveau des entreprises constituait et constitue donc une priorité nationale à même de permettre au tissu économique marocain de réussir son arrimage à la dynamique internationale.

Ainsi, Il apparaît que cette tentative de collaboration entre le public et le privé se base à la fois sur l'aide à l'entreprise et l'amélioration de son environnement général afin de garantir un climat d'affaires avantageux et à conduire le développement économique sur une base prévisible et transparente.

A ce titre, les Pouvoirs Publics ont initié une reforme du secteur bancaire et sa déréglementation ainsi qu'une reforme de la bourse pour mieux les adapter au tissu industriel marocain. D'autre part, l'adoption d'un nouveau code de travail a permis une plus grande visibilité en matière de législation de travail.

Les pouvoirs publics ont également institué un département au sein du ministère de l'industrie et de commerce, chargé de la mise à niveau.

En ce qui concerne l'aide à l'entreprise, il s'agit en premier lieu du soutien aux petites et moyennes entreprises. il faut préciser sur ce point que les entreprises concernées par ce programme ne constituent que 33 % des entreprises existantes (voir graphe). En effet, l'Agence Nationale de la Promotion des Petites et Moyennes Entreprises (ANPME) qui a été créée en Novembre 2002 a voulu intégrer la MAN davantage dans sa politique nationale afin de marocaniser " en quelque sorte " ce programme. Elle se charge d'assister et de promouvoir les PME et d'améliorer leur l'accès aux terrains et locaux professionnels à des prix avantageux, grâce à une prise en charge d'une partie des coûts d'aménagement des infrastructures.

En deuxième lieu, les pouvoirs publics ont dynamisé des fonds de garantie et de cofinancement à caractère général et sectoriel, ont baissé les taux d'intérêt des crédits bilatéraux. Simultanément, un cadre réglementaire au capital risque a été élaboré dont le fonds Sindibad avec une enveloppe de 50 millions de dirhams....

Parallèlement, les pouvoirs publics ont procédé d'une part à une réduction progressive de la taxe intérieure à la consommation pour le fuel de 53%, le charbon et le coke du pétrole de 64%, et d'autre part à la prise en charge par l'état de 50% des charges sociales dans la limite d'une contribution budgétaire totale de 640 millions de dirhams dans quelques secteurs notamment celui du textile et habillement.

Pour veiller à la réalisation des objectifs de la MAN, s'assurer du fonctionnement du programme le comité national de la mise à niveau a été mis en place le 19 décembre 2002 afin d'identifier les mesures opérationnelles de la MAN. Un autre comité a été créé pour assurer une bonne adéquation entre le système de financement et de garantie et les besoins de l'entreprise.

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