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La mise à niveau de l'entreprise marocaine, enjeux et perspectives

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par Omar Nachef et Ghita Ouedghiri
HEM Rabat - Master ès science Finance d'entreprise 2006
  

Disponible en mode multipage

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    INSTITUT DES HAUTES ETUDES DE MANAGEMENT

    CONFERENCE DE TROISIEME ANNEE

    Cycle normal

    Thème : « La mise à niveau de l'entreprise industrielle marocaine, Etat des lieux, enjeux et perspectives »

    Encadré par : Préparé par :

    Mme. Bendahou Mouna Ouedghiri Ghita

    Nachef Omar

    Année universitaire : 2005 - 2006

    Nos remerciements s'adressent à toute personne ayant aidé dans l'élaboration de ce travail, et qui sans leur contribution, la réalisation de ce travail aurait été presque impossible.

    Notre reconnaissance se destine, à notre Professeur Encadrant Mme Mouna BENDAHOU, pour son encadrement, ses conseils, et ses remarques qui nous étaient d'une grande utilité.

    Nos remerciements s'adressent aussi à tout notre corps professoral, notamment Monsieur Mohammed BOUSLIKAHNE, et ce pour sa gentillesse, sa patience, et son aide tout au long de la préparation de cette conférence.

    Enfin, on tient à remercier tous les intervenants dans notre conférence, à savoir :

    - Mme Houria DEBBAGH

    - M. Mohammed MAAROUFI

    Introduction Générale :

    De nos jours, l'économie mondiale se caractérise par une allure effrénée de développement qui n'épargne aucun domaine : économique, social, technologique, financier, environnemental ... cette économie connaît un phénomène de globalisation qui piétine toutes les frontières des pays, qui se caractérise par le développement d'un grand nombre de firmes multinationales, dont le nombre dépasse les 60000 qui produisent à elles seules 10% du PIB mondial et qui contrôlent les deux tiers du commerce international. Ce constat nous mène à une conclusion qui parait fatale : ces firmes multinationales menacent tout système économique et toute structure organisationnelle non compétitive.

    L'accord d'association avec l'Union Européenne, entré en vigueur en 1996, prévoit comme mesure principale la création d'une zone de libre-échange entre l'Union européenne et les pays riverains du sud de la Méditerranée, qui porte essentiellement sur les secteurs secondaire et tertiaire. Le secteur agricole quant à lui, est exclu des négociation, que cela soit au niveau bilatéral, ou à l' OMC, car il présente un objet d'affrontement en champs clos triennal entre les Etats-Unis d'une part, l'Union européenne d'autre part, et les pays les puissants dans le domaine agricole, regroupés dans ce qu'on l'appelle le groupe de Cairns.

    Le Maroc, et durant de longues décennies, a largement profité des hautes barrières douanières grâce auxquelles ni la concurrence, ni la pression des coûts et de la qualité n'étaient là pour menacer l'économie marocaine. En contrepartie, de nombreuses entreprises, n'ayant pas connu la nécessité de chercher des débouchés à l'exportation, sont aujourd'hui dans un état peu enviable en matière d'organisation, de productivité et de gestion des coûts. Les seuls secteurs ayant toujours été fortement tributaires des exportations étaient le secteur de l'habillement et une partie de l'industrie de transformation des métaux et des matières plastiques. Ils auront donc moins de problèmes à s'adapter à l'ouverture. Néanmoins, l'abolition de l'accord multifibre en Janvier 2005 et l'invasion du textile chinois menace aussi le secteur de l'habillement avec ces quelques 1673 entreprises.

    Tous les économistes sont unanimes sur le fait qu'une intégration aux marchés mondiaux réussie dépend de plus en plus du développement des capacités industrielles et technologiques du pays. Le Maroc, comme n'importe quel pays, n'échappe pas aux exigences du processus de globalisation régie par la loi du plus fort. Il dispose donc, d'un délai de 6 ans pour préparer son économie à cette nouvelle donne en matière de commerce extérieur. Elle affecte particulièrement les petites et moyennes entreprises (PME), qui constituent 92% du tissu industriel marocain. La totalité des grandes entreprises, dont la plupart comportent une participation étrangère, sont d'ores et déjà orientées vers le marché européen, ou le seront en 2012 au plus tard. La priorité va donc à toutes les mesures visant à renforcer la compétitivité des PME.

    D'où s'est révélée impératif, l'élaboration et la mise en oeuvre d'un nouveau plan d'ajustement, qui s'intéresse à la fois à tout ce qui est macroéconomique et à l'organisation de l'entreprise afin de la mener à un niveau compétitif, lui permettant une immersion plus souple et plus rapide dans le commerce mondial : c'est ce que le gouvernement de Abdelatif Fellali l'a appelé Mise à niveau de l'entreprise marocaine en 1993.

    De ce fait, le programme de Mise à niveau au Maroc se focalise sur l'entreprise et son environnement immédiat, et sur les mesures techniques et financières. Pour réussir cette mise à niveau à la marocaine, sept objectifs primordiaux ont été élaborés d'où : le Renforcement de l'infrastructure d'accueil, la Promotion des exportations, le Renforcement des associations professionnelles, l'instauration d'une Infrastructure technologique, l'intensification de la coopérations entre entreprises marocaines et Européennes, et le renforcement des Mécanismes de financement, et finalement la Formation professionnelle ressources humaines du fait du lien étroit qui est fait entre l'effort de formation et de qualification de la main d'oeuvre et le processus de développement économique et social.

    C'est pour cette raison, que nous estimons que ce sujet est d'une importance primordiale pour l'économie marocaine et que nous avons vu indispensable de le traiter lors de cette conférence. Cette présentation comporte 4 axes. Le premier, est un bref rappel historique des différentes orientations et politiques industrielles entreprises par le Maroc durant les 4 dernières décennies. En second lieu, le deuxième axe présentera les caractéristiques du tissu industriel marocain. Dans un troisième temps, on expliquera avec détails, le projet de la mise à niveau de l'entreprise industrielle marocaine, les efforts déployés par l'Etat et les différents ONG oeuvrant dans ce domaine. Cette partie présentera aussi les symptômes d'échec de ce programme lors de l'évaluation du mi chemin. Le dernier axe, analysera le rôle du facteur humain dans cette mise à niveau, et les réformes entreprises afin d'améliorer le système de la formation professionnelle et de la gestion du capital humain.

    Axe 1 : Historique 

    Au lendemain de l'indépendance, le Maroc a poursuivit plusieurs programmes économiques qui s'inscrivaient dans une perspective de rattrapage de l'économie mondiale. Ainsi nombreux sont les plans élaborés :

    En 1960/64 un 1er plan quinquennal a été lancé à la base d'objectifs de ruptures avec le capitalisme, devant conduire à un développement autocentré qui repose sur un processus de nationalisation des entreprises, et d'attribution d'un rôle central à l'Etat d'où son orientation vers une économie dirigiste ; se traduisant par un contrôle des mouvements des capitaux étrangers et par une suppression des incitations aux investissements extérieurs. Ce plan supposait que le financement de l'économie marocaine devrait se faire en 1er lieu par les capitaux privés nationaux et ensuite par les aides extérieures.

    En 1965/67 un plan triennal introduisait une nouvelle conception de financement de l'économie qui reposait sur l'appel en priorité à l'investissement étranger privé, mais ce plan a été retourné à l'échec d'où l'élaboration d'un 2ème plan quinquennal (1968/72) qui consistait essentiellement à faire appel à l'investissement public étranger (Etats et organismes financiers) qui détenaient et contrôlaient l'ensemble des biens et services marocains.

    Donc afin de diriger sa propre politique économique, le Maroc a du mener une politique d'industrialisation qui supposait une nationalisation et la saisie des entreprises et des banques étrangères qui détenaient et contrôlaient le financement marocain d'où la politique de marocanisation.

    La loi sur la marocanisation constitue une limitation au droit des propriétés des étrangers permettant l'introduction de personne physique ou morale marocaine dans le capital social dont plus de 50% été contrôlé par des étrangers.

    Enfin, son objectif était de réduire le pouvoir des entreprises étrangères sur l'économie marocaine.

    Le début de la décennie 80 a été marqué par une détérioration des déséquilibres internes et externes, trouvant sa justification non seulement dans la faiblesse structurelle de l'économie marocaine (forte dépendance de la production vis-à-vis des aléas climatiques, vulnérabilité des exportations ...) mais également dans une conjoncture internationale défavorable (cours élevé du pétrole, flambé du $ ...).

    Pour faire face à cette crise aigue, le Maroc s'est lancé en septembre 1983, avec l'appui du Fonds Monétaire International et de la banque mondiale, dans un programme d'ajustement structurel.

    Ce programme s'est basé essentiellement sur la maîtrise de la demande interne, la mobilisation de l'épargne locale, l'optimisation de l'allocation des ressources et un réaménagement des taux de change à travers plusieurs réformes engagées ayant traits aux finances publiques en améliorant la gestion des entreprises publiques, à la politique monétaire, à la réforme de la bourse, au commerce extérieur, à la politique des prix et à la restructuration des instruments d'intervention économique de l'Etat.

    Enfin, et au milieu des années 90, un programme de privatisation a également été lancé ayant pour objectifs la dynamisation de l'économie marocaine, la création de nouveaux emplois, et enfin l'allégement des charges du budget de l'Etat en matière de soutien aux entreprises publiques. Cette politique a permis de drainer des IDE importants vers des secteurs industriels de télécommunication, du tourisme et de l'énergie et vers des secteurs financiers.

    Après un bref historique sur l'économie marocaine, il s'avère indispensable de présenter les caractéristiques de l'industrie marocaine.

    Axe 2 : Caractéristiques de l'industrie marocaine :

    L'industrie marocaine présente les caractéristiques structurelles de celles d'une économie en développement. Son tissu industriel est composé essentiellement de PME comportant moins de 200 employés. Selon l'ANPME le nombre des PME au Maroc est de 4000 à 7000 unités, ce qui représente 95% du tissu productif national ; elles participent de manière positive à la création d'emplois et au développement régional et local (60% des emplois dans le secteur privé sont engendrés par des PME) et aussi à la croissance économique (leur parts dans les exportations marocaines avoisine les 31%). Néanmoins, leur contribution reste largement en dessous des potentialités que cette catégorie d'entreprises peut faire valoir puisque l'ensemble des unités de production, ne procure que 10% de la valeur ajoutée et ne distribuent que 16% de la masse salariale, alors que les grandes entreprises qui ne présentent que 8%, créent 90% de valeur ajoutée et distribuent 84% de la masse salariale.

    L'industrie marocaine présente plusieurs traits de faiblesse. Le taux de croissance industrielle qui est d'environ 3.5% a été en dessous du taux de croissance du PIB pendant les 10 dernières années (4,1% en 2005). Cette faiblesse du secteur industriel se traduit par un apport moyen annuel de 16% du PIB durant les 10 dernières années soit 123 Milliards de dirhams en 2003. Sur la même période, il n'intervient que pour 13% dans la création d'emploi. En 2003, l'industrie marocaine a pu attirer un peu moins de 11 milliards de dirhams, ce qui prouve le déclin du secteur secondaire au profit du tertiaire. Les branches qui intéressent le Maroc en général, sont des secteurs peu porteurs dont la valeur ajoutée est epsilon par rapport au secteur tertiaire ; parmi ces branches on cite : textile, agroalimentaire, imprimerie, et industrie métallurgique de base. Tous ces critères, démontrent, que l'industrie marocaine souffre d'une faiblesse structurelle.

    Pour mieux comprendre, et pour pouvoir analyser la situation de l'industrie marocaine, on a pensé à l'élaboration d'une matrice SWOT. L'analyse SWOT, en effet, permet d'analyser l'environnement externe et interne d'un projet. Dans l'environnement externe, on distingue les opportunités et les menaces. Dans l'environnement interne, on distingue les forces et les faiblesses que l'entreprise transmet au projet.

    Force

    Pour ce qui est des forces, on sait que le Maroc bénéficie d'une proximité géographique par rapport à l'Europe, d'une stabilité politique, profite de l'abondance d'une jeune population active et d'une libéralisation du secteur bancaire et la baisse des taux d'intérêt ; Le secteur privé de sa part, est en évolution par rapport au secteur public ;

    Faiblesses

    En ce qui concerne les faiblesses, on note une modicité de la taille moyenne des entreprises du secteur industriel et le caractère familial prédominant du capital social. D'autre part, un type de management inadapté aux nouvelles exigences du commerce international. S'ajoute à cela, une faible productivité des facteurs de production et l'insuffisante, voir mauvaise qualité des produits industriels nationaux liée à la technologie utilisée, souvent obsolète et des modes d'organisation interne de la production caractérisé par son inefficacité, et une faiblesse sinon absence de normes et de certification des produits offerts, et l'absence de culture industrielle réunissant performances et rigueur. Enfin la ressource humaine qualifiée et motivée fait souvent défaut dans l'entreprise marocaine.

    Opportunité

    L'analyse de la situation actuelle de l'entreprise marocaine, permet de déceler plusieurs opportunités, d'où :

    · De nouvelles perspectives de croissance avec l'ouverture des marchés ;

    · La possibilité d'ouvrir le capital à de nouveaux associés ;

    · Le savoir faire des entreprises adossés à des multinationales ;

    · La proximité géographique et culturelle du Maroc par rapport à l'Europe;

    · La création et l'innovation ;

    Quant aux menaces, on cite :

    · Concurrence rude même sur le marché local ;

    · L'augmentation des salaires non compensé par l'augmentation de la compétitivité fait perdre l'avantage des coûts ;

    · Faible pouvoir d'achat ;

    · Système éducatif anachronique ;

    · Mauvaise circulation de l'information ;

    · Manque d'un projet social clair, et le décalage entre la vitesse de la réforme et celle de l'exigence de la mondialisation ;

    Dans la continuité de ce qui a été présenté, il est important de se poser la question sur le positionnement du Maroc par rapport aux autres pays :

    La performance marocaine contraste fortement avec celle d'autres économies de marché émergentes qui ont connu une croissance rapide de l'investissement privé, et du PIB dans les années 90. La Tunisie a connu une augmentation importante des exportations manufacturières, de la même manière que des économies émergentes telles que la Chine, l'Irlande et la Thaïlande. Dans les années 90, la croissance du PIB par habitant était en moyenne de près de 10% par an en Chine, de 5.5% en Inde, et de plus de 4% en Thaïlande malgré les problèmes qu'elles subissait. Ces écarts de croissance qui ont été maintenus sur une à deux décennies font une grande différence dans les niveaux de vie. Il n'y a pas si longtemps, le Maroc était beaucoup plus riche que la chine, aujourd'hui, le revenu réel de la chine est environ un septième plus élevé que celui du maroc.

    Le cumul des tendances notées ci-dessus suggère que la Maroc a perdu sa compétitivité par rapport aux autres économies de marché émergentes. Il existe des flux importants d'investissement direct étranger (IDE) dans le monde entier, la plupart dans les industries manufacturières. Alors que la chine a reçu 4 % du PIB en IDE 2000 et la Thaïlande 5%, le Maroc a reçu 3 % du PIB en IDE sur la période 1999-2001, stimulé principalement par le secteur des télécoms.

    La chute de la compétitivité est due à des facteurs macro -économiques et micro-économique. Pour les entreprises des secteurs manufacturiers à forte intensité de main d'oeuvre tels que le textile, la productivité du travail est environ la même qu'en chine, et à peine supérieure à celle de l'Inde. Toutefois, les salaires au Maroc sont environ deux fois plus élevés qu'en chine et quatre fois plus élevés qu'en inde. Parallèlement, un grand nombre de pays en développement qui vendent leurs produits sur les mêmes marchés que le Maroc ont subi des dévaluations réelles (par exemple la chine, l'inde et la Thaïlande).

    Des changements dans la politique macro-économique pourraient alléger certains problèmes immédiats de coût et aider le Maroc à être plus compétitif. A plus long terme toutefois, il serait évidemment souhaitable d'améliorer la productivité des entreprises, de sorte que les salaires plus élevés aillent de pair avec une forte compétitivité. Des pays tels que la Corée du sud et, de plus en plus le Thaïlande, ont dû se retirer de la majorité des secteurs à forte intensité de main d'oeuvre en raison de la hausse des salaires.

    C'est dans la lumière de ce qui a été dit qu'une restructuration de l'économie notamment l'industrie marocaine se voit indispensable et nécessaire. Selon la théorie des tiers, les entreprises qui seront capable de résister à la férocité de la compétitivité ne représente que le 1/3 des entités existantes.

    La MAN est le fruit de 3 éléments essentiels qui sont les mutations et les changements qu'a connus l'environnement international c'est-à-dire la croissance de l'innovation et les changements de structures organisationnelles, les mutations qu'a connus l'environnement immédiat de l'entreprise et ses caractéristiques ce qui renvoie aux difficultés dues au sous développement, au manque d'infrastructure et l'inadaptation du système éducatif et enfin l'attitude passive de l'entreprise face aux changements puisque la majorité des entreprises marocaines ne fixent pas d'objectifs ni de plans stratégiques en terme de positionnement de marché et de rentabilité.

    La MAN survient donc pour restructurer et configurer l'entreprise afin de moderniser ses modes de fonctionnement et méthodes de gestion pour la rendre compétente et capable de faire face à l'ouverture des marchés. Elle est ainsi définie par l'ex ministre des affaires générales, des affaires économiques et de la MAN comme le fait de produire un bien ou un service au moindre coût pour satisfaire les besoins du marché, ce qui renvoie à l'utilisation rationnelle des facteurs, à être performante en terme de qualité et de prix.

    En fait, le Programme National de Mise à Niveau de l'entreprise a été mis au point par le gouvernement progressiste de Filali après la conclusion de l'accord d'association avec l'Union Européenne en février 1996, et avait pour objectif de développer la capacité de performance de l'économie marocaine et de moderniser le secteur privé marocain, en particulier les petites et moyennes entreprises (PME) de telle sorte qu'elle puisse maîtriser les défis qui résulteront de l'achèvement de la zone de libre-échange en 2012. Il a été initié par le département du commerce et de l'industrie en étroite coopération avec les opérateurs économiques privés.

    La mise à niveau des entreprises constituait et constitue donc une priorité nationale à même de permettre au tissu économique marocain de réussir son arrimage à la dynamique internationale.

    Ainsi, Il apparaît que cette tentative de collaboration entre le public et le privé se base à la fois sur l'aide à l'entreprise et l'amélioration de son environnement général afin de garantir un climat d'affaires avantageux et à conduire le développement économique sur une base prévisible et transparente.

    A ce titre, les Pouvoirs Publics ont initié une reforme du secteur bancaire et sa déréglementation ainsi qu'une reforme de la bourse pour mieux les adapter au tissu industriel marocain. D'autre part, l'adoption d'un nouveau code de travail a permis une plus grande visibilité en matière de législation de travail.

    Les pouvoirs publics ont également institué un département au sein du ministère de l'industrie et de commerce, chargé de la mise à niveau.

    En ce qui concerne l'aide à l'entreprise, il s'agit en premier lieu du soutien aux petites et moyennes entreprises. il faut préciser sur ce point que les entreprises concernées par ce programme ne constituent que 33 % des entreprises existantes (voir graphe). En effet, l'Agence Nationale de la Promotion des Petites et Moyennes Entreprises (ANPME) qui a été créée en Novembre 2002 a voulu intégrer la MAN davantage dans sa politique nationale afin de marocaniser " en quelque sorte " ce programme. Elle se charge d'assister et de promouvoir les PME et d'améliorer leur l'accès aux terrains et locaux professionnels à des prix avantageux, grâce à une prise en charge d'une partie des coûts d'aménagement des infrastructures.

    En deuxième lieu, les pouvoirs publics ont dynamisé des fonds de garantie et de cofinancement à caractère général et sectoriel, ont baissé les taux d'intérêt des crédits bilatéraux. Simultanément, un cadre réglementaire au capital risque a été élaboré dont le fonds Sindibad avec une enveloppe de 50 millions de dirhams....

    Parallèlement, les pouvoirs publics ont procédé d'une part à une réduction progressive de la taxe intérieure à la consommation pour le fuel de 53%, le charbon et le coke du pétrole de 64%, et d'autre part à la prise en charge par l'état de 50% des charges sociales dans la limite d'une contribution budgétaire totale de 640 millions de dirhams dans quelques secteurs notamment celui du textile et habillement.

    Pour veiller à la réalisation des objectifs de la MAN, s'assurer du fonctionnement du programme le comité national de la mise à niveau a été mis en place le 19 décembre 2002 afin d'identifier les mesures opérationnelles de la MAN. Un autre comité a été créé pour assurer une bonne adéquation entre le système de financement et de garantie et les besoins de l'entreprise.

    Démarche :

    Pour une entreprise qui veut restructurer son organisation, il devient indispensable de connaître la démarche à suivre et le premier pas à franchir.

    Ainsi les questions qui se posent sont : que doit faire une entreprise en quête de sa mise à niveau ? Et à qui doit elle s'adresser ?

    Elle doit contacter l'un des organismes suivants pour que la procédure de la MAN soit déclenchée :

    Ø L'agence nationale de la PME :

    Sinon l'entrepreneur qui ne connaît pas l'ANPME ou qu'il en est éloigné, peut contacter un des centres régionaux d'investissement le plus proche. Ou bien, le centre technique de la chambre de commerce et d'industrie ou enfin sa banque.

    Après le contact avec l'un de ces organismes, l'entreprise candidate à la MAN pour tracer le plan d'action approprié à sa situation, effectue un pré diagnostic qui consiste tout d'abord en un audit dit stratégique afin de chercher la raison d'être de l'entreprise, et ensuite en un audit externe dans le but de connaître les opportunités et les menaces du marché. Puis un diagnostic approfondi pour déterminer les capacités fonctionnelles et organisationnelles de la société et les opérations et tâches déjà effectuées.

    Sur la base de l'audit interne, on trace le plan de développement de l'entreprise qui détermine d'une part les actions à entreprendre et d'autre part le mode de financement le plus approprié pour l'entreprise et aussi les investissements à accomplir.

    Financement :

    Après avoir franchi toutes ces étapes, l'entrepreneur doit sûrement se poser des questions sur la manière du financement de son plan de développement. C'est là donc qu'interviennent les fonds de garanties et les centres surtout pour ce qui est des investissements matériels.

    Le FOMAN avec une enveloppe de 300 millions de dirhams n'est pas un crédit mais un fonds qui aide les PME dans l'octroi des crédits. Ce fonds n'accorde pas sa garantie qui est de 60% à toutes les entreprises. En effet, pour bénéficier du FOMAN, les entreprises doivent avoir déjà un total bilan qui n'excèdent pas 40 millions de dirhams et un programme de MAN qui ne dépasse pas 20 millions dirhams. Il faut enfin signaler que le crédit de la MAN est tributaire de l'accord du FOMAN.

    l'AMITH a été signé aussi pour mettre en place le fonds FORTEX qui finance avec une enveloppe de 100 millions de DHS renouvelable les entreprises de textile et habillement qui doivent faire face avant tout à l'abolition des accords multifibres et l'invasion du textile chinois. Ce fonds est très intéressant du fait qu'il permet à l'entreprise d'apporter uniquement 20% contre 50% par la banque et le reste est versé par le fonds lui-même avec un taux préférentiel de 2% remboursable sur 10 ans avec différé de 2ans.

    D'autre part, l'union européenne contribue également dans le financement de ce projet. C'est dans ce sens que la banque européenne d'investissement a mobilisé une somme de 45 millions de DHS dans le cadre du programme MEDA. Cette contribution consiste à prendre des participations directes dans le capital risque des banques nationales qui se chargeront du financement des entreprises.

    Résultats :

    Plusieurs expériences réussies montrent que la mise a niveau a eu un effet positif, comme celles menées par La Voix Express, la Compagnie Chérifienne De chocolaterie (Aiguebelle), Palm Lingerie ...

    De l'avis des responsables de ces entreprises, le processus de Mise à Niveau a déclenché une vraie dynamique. Mais ce si reste tributaire de la volonté interne des entreprises.

    Parmi les autres faits qui montrent que ce programme a des effets positifs est le renforcement de la consultance marocaine ; en effet, mêmes les PME commencent à solliciter les cabinets de consulting afin de corriger les problèmes de dysfonctionnement et d'assurer la rentabilité durable et la pérennité.

    Cependant la mise à niveau n'a pas atteint son niveau de croisière. Selon Latifa Echihabi, directeur de l'ANPME, seulement 35% des entreprises préparent l'ouverture, ce qui donne à peu prés 700 entreprises sur un total de 70000 de PME.

    Un autre constat, les exportations marocaines ont baissé. Selon les dirigeants nationaux, les efforts de communication entrepris sont très concentrés sur Casablanca et Rabat. Communication qui insiste plus sur les moyens que sur les objectifs. En plus, la vitesse administratives des jeunes structures marocaines comme l'ANPME ne s'adaptent pas à la vitesse des changements mondiaux et ne garantit pas la vitesse stratégique nécessaire aux entreprises pour leur MAN.

    Les programmes proposés ne tiennent pas compte des spécificités régionales et sectorielles.

    Et enfin, la majorité des répondants affirment que les banques n'offrent pas toujours les crédits prévus dans le cadre de la MAN.

    En effet, jusqu'au 22 Décembre 2005, le volume des garanties accordées  est de 16662,55 Millions DH. Le Nombre de projets bénéficiaires des garanties s'élève à 2119.

    Le Fonds National de mise à niveau " FOMAN " a pu fiancer uniquement quelques 30 projets avec une part de 53,94 Millions DH soit presque la moitié des fonds octroyés à l'entreprise demandeuse.

    L'échec :

    C'est pour ces raisons qu'à mi chemin, le programme est considéré un échec

    « Nous avons lamentablement échoué notre mise à niveau » c'est dans ces termes que le premier ministre a plaidé coupable.

    D'autres comme Mohamed Ziane, chef du Parti marocain libéral préfèrent dire « Jettou nous a trompé ».

    Tout d'abord, il faut noter qu'il y a encore à nos jours, une très grande majorité d'entreprises qui ne savent pas grande chose de ce programme ni de son existence. Et pour la partie qui le connaît, elles ne savent pas à qui s'adresser à cause des multiples centres et fonds existants, du manque d'information sur le rôle de chacun d'eux et aussi des lourdeurs administratives en ce qui concerne le traitement des demandes et des cas des entreprises.

    C'est dans ce sens que le président de la Fédération des PME-PMI, Hamad Kessal assure que les lignes de financement étrangères sont un échec. En fait, D'une enveloppe de 400 millions de DH, le fonds marocain de mise à niveau, pourtant garanti par l'Etat, n'a été utilisé par ces entreprises qu'à hauteur de 10 %, à cause de l'obligation d'achat dans le pays prêteur, des procédures longues et complexes, et l'absence de garantie liée aux risques de change. Les délais de réponses étaient parfois longs et aller jusqu'à 12 mois.

    Au niveau de la gestion, la mise à niveau a été entravée par la persistance des structures familiales qui n'arrivent pas à se détacher de leur culture pour embaucher des managers jeunes et compétents capables de guider l'entreprise vers une modernisation et une restructuration. En plus, et pire encore, c'est la culture de corruption qui mène parfois quelques patrons à payer des commissaires et des agents pour certifier qu'ils ont réellement soumis leur personnel à une formation professionnelle... pour pouvoir bénéficier des fonds et aides des pouvoirs publics qui peuvent aller jusqu'à 80% du montant soit disant payé. Et enfin, ces mêmes patrons n'encouragent pas leurs employés à effectuer des séances de formation ni à assister à des séminaires lesquels sont dans la plupart des temps généraux et basiques, très théoriques et inadaptés aux cas des entreprises notamment marocaines.

    Il faut souligner également que les produit marocains manquent de tout trait d'innovation et donc de compétitivité face aux produits étrangers parce que les patrons n'essaient pas d'innover ou d'investir dans les domaines de recherche et développement ce qui renvoie à un manque d'esprit d'entreprenariat surtout que le facteur capital reste encore cher.

    Voyant que le compte à rebours ne s'arrête pas et que les délais de démantèlement s'approchent, il s'est avéré nécessaire d'apporter de nouvelles solutions pour améliorer le programme de mise à niveau. C'est la que le "Plan émergence" trouve sa motivation, a souligné le ministre du Commerce, de l'Industrie et de la Mise à niveau de l'économie, Salaheddine Mezouar.

    Ce projet consiste à moderniser le secteur industriel en ciblant les secteurs à fort potentiel, à travers une politique volontariste.

    Le plan se base sur un diagnostic des réalités industrielles en comparaison avec les autre pays en développement similaire au Maroc ainsi qu'une analyse des opportunités sectorielles.

    Il repose aussi sur une approche sectorielle de la stratégie de développement fondée sur 4 piliers fondamentaux, qui sont le développement volontariste des nouveaux métiers, de délocalisation de services, la création d'une zone de sous-traitance industrielle orientées export vers l'Europe, la relance des piliers existants, et l'accélération de la modernisation compétitive.

    L'homme étant le point de départ de toutes les actions de productions, de changements, et de distribution, il est évident qu'il en soit la finalité aussi. Mais pour jouer pleinement leur rôle, les ressources humaines ont besoin d'un développemet continuel de leurs compétences en harmonie avec les exigences du marché du travail. En s'inspirant d'un modèle japonais qui met l'Homme au centre de ses préoccupations, le Maroc devrait s'acharner sur un projet ambitieux d'où : la mise à niveau des ressources humaines.

    La formation professionnelle

    L'importance du rôle de la formation et de la qualification des ressources humaines dans le processus du développement économique et social n'est plus à démontrer. Comme il est aussi vrai que le sous-développement n'est que la résultante de l'incapacité manifestée dans la mobilisation rationnelle des ressources humaines et des compétences

    Nous essaierons dans les développements qui vont suivre de faire le point sur le système de formation professionnelle au Maroc

    I- Présentation générale du S. F P ?

    Le système de la formation professionnelle est géré d'une manière tripartite, d'une part le ministère qui trace les grandes orientations de politique de développement du secteur. D'autre part des opérateurs privés à savoir les patronats et les syndicats et puis l'ofppt qui veille à converger les exigences de l'un et de l'autre.

    Le sfp offre 2 types de formations qui sont :

    La formation initiale : composé de 4 types

    La formation résiduelle :

    La formation alternée : organisé entre et. Le stagiaire passe 1 mois dans l'établissement de formation et un mois dans l'entreprise

    La formation par apprentissage : comprend une formation pratique, d'au moins 80% de sa durée globale en entreprise, complétée, pour 10% au moins de cette durée, par une formation générale et technologique

    Les unités mobiles : se compose de formateur se déplaçant d'une entreprise à l'autre en vue de transmettre leur savoir faire.

    Formation continue : concerne les contrats spéciaux de formation composée de deux types

    L'action de formation spécifique : établie selon la demande des entreprises

    L'action de formation planifiée : mise en place par l'ofppt en anticipant le besoin de l'entreprise

    Dans le contexte de la mondialisation et des exigences de mise à niveau de l'appareil productif national, un effort important et soutenu à été fait pour le développement de la formation continue.

    Nous examinerons par la suite les mobilisations pour assurer le financement adéquat du SFP.

    2- Mobilisation des ressources pour le développement des FP

    Compte tenu des crédits limités accordés au secteur dans le cadre du budget général de l Etat, le ministère a développé une coopération importante avec L'union européenne pour mobiliser, à titre de dons, les ressources nécessaire au développement de la FP. (tableau)

    Le projet MEDA a pour objectif général d'accompagner le développement et la mise à niveau des entreprises marocaines par l'amélioration des compétences et leurs ressources humaines. Millions débloqués (Tableau)

    Certes les efforts consentis dans ce cadre ont aboutis à un bilan relativement positif en terme de gestion des fonds octroyés. Mais le véritable dysfonctionnement provient de l'inadéquation formation- emploie, malgré une offre d'emplois parfois importante.

    C'est pour cela que plusieurs suggestions s'avèrent à cet égard une bonne mesure pour revaloriser le sfp dans le cadre d'une nouvelle approche stratégique contenant :

    · L'amélioration de l'efficience du SFP

    · L'adaptation du cadre institutionnel et le renforcement du rôle du secteur privé de la formation professionnelle (SFPP)

    Mais avant de rentrer dans les détails de nos suggestions, il s'avère indispensable d'examiner cette nouvelle approche.

    II- Suggestions :

    -Aux nouveaux besoins, une nouvelle approche la formation professionnelle :

    L'évolution de la structure de la production des biens et services s'accélère. La deuxième révolution que les processus de production ont connue est déjà dépassée et l'ère de la prédominance de la matière grise s'installe. Il ne s'agit pas du recul du secondaire au profit du tertiaire mais bien d'une tertiarisation de l'ensemble des activités productives.

    La valeur ajoutée intellectuelle, représentée par l'incorporation accrue de l'immatériel et de l'intelligence prend beaucoup d'importance dans la production.

    Or la mobilisation des compétences n'est pas toujours une tâche aisée. Au-delà des apparences, l'entreprise est un espace irrationnel où les objectifs finaux peuvent être perdus de vue. Ceci est dû à des différences culturelles, à des déphasages au niveau des codes symboliques ou tout simplement à des divergences d'intérêt entre les différents partenaires.

    Ce phénomène se manifeste au sein de l'entreprise par le jeu de pouvoirs et contre-pouvoirs qui constitue une force contre le changement. En effet, le changement fait peur car il engendre une situation d'incertitude dans les esprits.

    Pour que l'opération de mise à niveau soit couronnée de succès il faut donc qu'elle soit conçue de manière à inculquer l'esprit d'ouverture et de changement chez le personnel.

    Il s'agit donc de cultiver chez le personnel la conviction que le changement escompté :

    · Assure la pérennité de leur emploi et qu'ils doivent y jouer un rôle d'acteur à part entière et non comme devant en subir les événements

    · Est basé sur un projet pertinent, réaliste et réalisable

    Afin de concrétiser cette mobilisation, la formation est désormais le principal outil de gestion du personnel. Cette approche vise la polyvalence collective du personnel qui s'appuie sur la flexibilité des postes et des hommes.

    Outil stratégique du manager moderne, la formation professionnelle constitue désormais un investissement en compétence, en capital humain dont dépendent les résultats d'investissements matériels réalisés en parallèle.

    Cette approche consiste tout simplement à cultiver chez le personnel l'esprit du changement qui constitue une opportunité à saisir pour développer l'entreprise et assurer la pérennité de leur emploi.

    Qu'en est- il de l'amélioration de l'efficience du SFP ?

    1-1L'amélioration de l'efficience du SFP

    Si les acteurs de formation s'attachent particulièrement à la qualité de la formation, ils sont d'avantage sensible à la valeur d'utilisation du produit final à savoir la compétence. Ceci est d'autant plus vrai que comme tout investissement immatériel, la formation est insensible aux économies d'échelle: la qualité privilégie le service personnalisé plutôt qu'à la formation de masse qui est beaucoup moins coûteuses.

    Le défi à relever par l'ingénierie de formation est de rechercher des solutions efficientes tout en supprimant les cursus qui sont en déphasage avec les nouveaux besoins de la mise à niveau.

    D'après une enquête menée en France en 2000 auprès d'un échantillon d'entreprises, sur les 87% des entreprises ayant un plan de formation seules 24% disposaient d'un plan de formation pluriannuel

    Quant à l'évaluation qualitative du retour sur investissement seules6%des entreprises interrogées ont déclaré faire le calcul financier.

    La maîtrise des coûts constitue souvent le seul levier utilisable pour l'amélioration de l'efficience du sfp car les marges de manoeuvre pour l'amélioration de l'efficacité peuvent s'avérer très limitées.

    Cette démarche devrait être adoptée dans tous les cas car « dépenser mieux » en formation passe obligatoirement par la maîtrise des coûts

    Au Maroc l'analyse des coûts de formation par lauréat montre une grande hétérogénéité des chiffres. Les disparités sont constatées dans les coûts de formation d'un secteur à l'autre et même entres les établissements de formation d'un même opérateur.

    Ces disparités rendent nécessaire le suivi rigoureux et l'analyse des écarts relevés dans les dépenses de formation. Un audit officiel pour déterminer le coût de revient par stagiaire se révèle indispensable

    Ainsi, la création d'un observatoire des coûts centralisant les résultats comptables de formation professionnelle serait une bonne initiative qui permettrait d'assurer le suivi des performances ainsi que la diffusion de l'information auprès de tous les acteurs du SFP.

    Le défi à relever se situe donc au niveau de l'ingénierie de l'information. Celle-ci doit impérativement contribuer à l'affermissement de l'efficience du système, par la suppression des cursus en déphasage avec les besoins du marché et l'amélioration de la qualité des cursus des branches en expansion.

    1-2L'adaptation du cadre institutionnel et le renforcement du rôle du secteur privé de la formation professionnelle (SFPP)

    Nous avons pu voir que le cadre juridique du SFP a subi plusieurs aménagements. Néanmoins un besoin se fait sentir pour adopter des mesures réglementaires incitatives

    Pour ce faire, le dispositif institutionnel devrait prendre en compte un certains nombre de réformes touchant les paramètres suivent :

    ü Il importe qu'une loi définisse un rapport plus actualisé entre la formation théorique et les séquences en entreprises. En Suède, une loi a prévu que 15% des horaires globaux (en premier année) et jusqu'à 60%(en dernière année) soient passés en entreprise

    ü Pour une meilleure capitalisation des acquis, un lien de continuité devrait être établis entre la formation initiale et la formation continue en entrepris

    ü Le développement d'une culture de la formation professionnelle au sein de l'entreprise pour que le personnel y adhère d'avantage

    ü encouragement financier des entreprises par des exonérations temporaires des impôts et taxes et l'allégement des charges sociales de l'entreprise

    ü La mise en oeuvre des « congés individuels de formation payé » aux lieu des mises à dispositions non payées qui desencouragent les employés a participer à la formation continue

    Le gain de ce challenge dépend désormais de la voie qui sera empruntée pour la formation de l'homme du troisième millénaire. Ce sont ces hommes et femmes qui auront la charge de la mise en oeuvre des programmes de changements nécessaires qu'il faudra préparer en les dotant de qualification très pointues .la nature du capital humain se place désormais au centre de la problématique de la compétitivité du système productif national.

    Conclusion :

    Tout le monde sait que la mondialisation est un train qui ne s'arrête pas et qui ne cesse d'avancer. Mais ce que l'on ne sait pas, c'est que si le Maroc continue son développement de la sorte et du même rythme, il est sur qu'il sera très en retard pour pouvoir atteindre les quais. Merci

    BIBLIOGRAPHIE :

    - La mise à niveau de l'entreprise marocaine, Houria DEBBAGH ISCAE (2004)

    - La mise à niveau de l'entreprise et le rôle du facteur humain M. BAYALI (1998)

    - Brochure et site Web :

    o ANPME

    o CCG

    o OFPPT

    o Ministère de l'industrie, du commerce et de la mise à niveau

    o L'observatoire de la compétitivité

    o La délégation de la commission européenne






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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille