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L'analyse des déterminants de l'endettement extérieur public des pays en développement

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par Sidiki TRAORE
Université de ouagadougou - DEA 2005
  

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2. Les notions des étapes de la balance des paiements et de

solvabilité souténabilité

2.1. La notion des étapes de la balance des paiements 

La littérature sur les étapes de la balance des paiements analyse le profil de l'emprunt et du prêt extérieurs par lequel une économie, au départ faiblement pourvue en capital, passe au cours du processus de développement. Cette littérature a lié le comportement des comptes extérieurs au cours du temps aux sentiers de croissance dans lesquels l'investissement est d'abord supérieur à l'épargne, l'épargne dépasse ensuite l'investissement. De façon spécifique, la littérature distingue cinq phases :


· une étape de jeune débiteur-emprunteur au cours de laquelle la balance commerciale et le compte courant sont en déficit et le pays est un débiteur net ;


· une étape débiteur-emprunteur adulte au cours de laquelle la balance commerciale devient excédentaire mais le compte courant demeure encore déficitaire en raison des obligations du service de la dette ;


· une étape de débiteur-rembourseur au cours de laquelle le pays est encore un débiteur net mais le compte courant est excédentaire ;


· une étape de jeune créditeur-prêteur dans laquelle le compte courant et la balance commerciale sont excédentaires et le pays devient un créditeur net ;


· une étape de créditeur-prêteur adulte dans laquelle la balance commerciale devient déficitaire mais le compte courant est toujours excédentaire en raison des revenus des intérêts provenant de l'extérieur.

2.2. Les notions de solvabilité /souténabilité

Il y a maintenant deux façons d'aborder la notion de soutenabilité de la dette : la première traditionnelle, considère qu'un pays peut rembourser lorsqu'il dispose de ressources suffisantes pour le faire.

La seconde approche, plus récente, considère que des pays qui ont la capacité de rembourser ne le feront que s'ils y trouvent leur intérêt.

- Approche traditionnelle:

Quoique la terminologie ne soit pas fixe dans la littérature théorique, il importe de distinguer deux notions, que nous nommerons ici solvabilité d'une part et soutenabilité d'autre part.

Au plan théorique, le critère de solvabilité est tel que la dette finisse par s'annuler. C'est un critère assez peu opérationnel.

En pratique, ce qui importe essentiellement, c'est que le pays puisse continuer à recevoir des financements extérieurs. La condition pour cela est qu'il paye régulièrement les intérêts sur l'encours de ses dettes. Cette condition diffère fondamentalement de la première, puisqu'elle est compatible avec le fait que l'encours de la dette progresse régulièrement. Pour traduire cette condition sur le plan quantitatif, on utilise la notion de soutenabilité. Le critère de soutenabilité n'est qu'un ratio déterminé (généralement le rapport D/Q, encours de la dette divisé par le PIB) tende vers une limite finie. Dans les modèles théoriques on considère en général que ce critère est suffisant : le fait que les ratios d'endettement ne connaissent pas de tendance explosive suffirait à assurer la possibilité de continuer à s'endetter.

En pratique, il est cependant difficile d'en rester là : le plafond atteint en cas de "soutenabilité" peut être très élevé, insupportable dans la mesure où il existe malgré tout un niveau minimal de consommation (ou de dépenses publiques) qu'il faut pouvoir continuer à assurer. Et l'analyse de ce niveau minimal est difficile à mener sur le seul plan économique, car il dépend de la capacité des gouvernements à faire accepter à leurs citoyens une réduction de leur niveau de vie. Il est possible d'obtenir une évaluation empirique des seuils en observant les valeurs des indicateurs atteintes par les pays qui n'ont pas pu ou pas voulu honorer la totalité du service de leur dette.

- Approche par le calcul d'optimisation des agents:

Au début des années quatre-vingt, un nouveau courant théorique a proposé une approche différente. Le remboursement de la dette est analysé comme le résultat d'une volonté de payer correspondant à la maximisation de son intérêt par le débiteur, en l'absence de toute possibilité de saisie de garanties par le créancier (Eaton et Gersovitz [1981], Eaton, Gersovitz et Stiglitz [1986], Cohen [1986], etc.)13(*). Il ne s'agit donc plus, comme dans les anciens modèles, d'établir si le débiteur disposera ou non à terme des ressources suffisantes pour payer, mais s'il a intérêt à le faire. Cette approche débouche notamment sur la thèse du surendettement (debt overhang ou fardeau virtuel de la dette) que nous avons vu plus haut : dans certains cas, les agents des économies très endettées n'auraient plus intérêt à investir, car une partie très importante de la productivité marginale de leur investissement serait prélevée par les créanciers.

Après ce bref rappel de ces notions, qu'en est -il des interprétations de l'endettement dans la théorie économique.

* 13 Cité par Marc RAFFINOT (1998)

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