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Les enjeux de l'Union Africaine (U.A.)

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par Adingra Prince-Florent MENZAN
ENA COTE D'IVOIRE (Abidjan) - Brevet section Diplomatie 2001
  

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3- le sommet de Syrte II.

Convoqué du 02 au 03 mars 2001 à Syrte, ce sommet devait constituer un test grandeur nature de la conviction, mais aussi de l'adhésion personnelle des chefs d'Etats africains au projet d'Union Africaine. Car le sommet de Syrtre II devait permettre d'aller de l'avant et d'esquisser les contours plus ou moins définitifs que prendra à terme l'Union Africaine. Mais comme partout ailleurs dans le monde, le processus de ratification -examen et approbation- par les instances législatives nationales, est très lent. Cette situation, ne permettra malheureusement pas comme l'aurait voulu l'instigateur du projet d'union, de faire du sommet de Syrtre II « le sommet constitutif » de l'Union Africaine.

En effet, depuis l'approbation de l'acte constitutif de l'Union par les Chefs d'Etats à Lomé, le nombre de pays signataires est passé de 27 à 41, dépassant donc largement la majorité des 2/3. Mais le nombre des ratifications au 20 Février 2001 n'était que de quatorze (14) et seulement six (6) pays environs pourraient déposer leurs instruments de ratification au cours du sommet de Syrte II. Ce qui aurait porté le nombre de ratifications à environ vingt (20). Or, l'entrée en vigueur de l'acte telle que stipulée par la charte en son article 28, ne pourra se faire que « trente (30) jours après le dépôt des instruments de ratification par les 2/3 des Etats membres de l'OUA » au secrétariat général de ladite organisation.

Battant le record de participation de chefs d'Etats et de gouvernement, le dernier sommet extraordinaire de l'OUA à Syrte, à défaut de consacrer l'entrée en vigueur de l'acte constitutif de l'Union Africaine a eu quand même le mérite de donner un coup d'accélérateur à la mise en oeuvre du traité par la déclaration solennelle de création de l'Union Africaine. Ce qui a abouti le 21 Mai à son entrée en vigueur, quelques mois seulement avant le sommet de Lusaka.

B. L'ACTE DE L'UNION AFRICAINE

1. Les objectifs

Les objectifs de l'Union tels que stipulés par l'acte constitutif en son article3 sont les suivants :

- réaliser une plus grande unité et solidarité entre les pays africains et entre les peuples d'Afrique ;

- défendre la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance de ses Etats membres ;

- accélérer l'intégration politique et socio-économique du continent ;

- promouvoir et défendre les positions africaines communes sur les questions d'intérêts pour le continent et ses peuples ;

- favoriser la coopération internationale, en tenant dûment compte de la charte des Nations Unies et de la déclaration universelle des droits de l'homme ;

- promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent ;

- promouvoir les principes et les institutions démocratiques, la participation populaire et la bonne gouvernance ;

- promouvoir et protéger les droits de l'homme et des peuples conformément à la charte africaine des droits de l'homme et des peuples et aux autres instruments pertinents relatifs aux droits de l'homme ;

- créer les conditions appropriées permettant au continent de jouer le rôle qui est le sien dans l'économie mondiale et dans les négociations internationales ;

- promouvoir le développement durable aux plans économique, social et culturel, ainsi que l'intégration des économies africaines ;

- promouvoir la coopération et le développement dans tous les domaines de l'activité humaine en vue de relever le niveau de vie des peuples africains ;

- coordonner et harmoniser les politiques entre les communautés économiques régionales existantes et futures en vues de la réalisation graduelle des objectifs de l'Union ;

- accélérer le développement du continent par la promotion de la recherche dans tous les domaines, en particulier en science et en technologie ;

- oeuvrer de concert avec les partenaires internationaux pertinents en vue de l'éradication des maladies évitables et de la promotion de la santé sur le continent.

2. Les principes

L'union Africaine fonctionne conformément aux principes suivants énoncés dans l'article 4 de l'acte constitutif :

- Egalité souveraine et indépendance de tous les Etats membres de l'Union ;

- Respect des frontières existant au moment de l'accession à l'indépendance ; 

- Participation des peuples africains aux activités de l'Union ;

- Mise en place d'une politique de défense commune pour le continent africain ;

- Règlement pacifique des conflits entre les Etats membres de l'Union par les moyens appropriés qui peuvent être décidés par la conférence de l'Union ;

- Interdiction de recourir ou de menacer de recourir à l'usage de la force entre les Etats membres de l'Union ;

- Non-ingérence d'un Etat membre dans les affaires intérieures d'un Etat membre ;

- Le droit de l'Union d'intervenir dans un Etat membre sur décision de la conférence, dans certaines circonstances graves, à savoir les crimes de guerres, le génocide et les crimes contre l'humanité ;

- Coexistence pacifique entre les Etats membres de l'Union et leur droit de vivre dans la paix et la sécurité ;

- Droit des Etats membres de solliciter l'intervention de l'Union pour restaurer la paix et la sécurité ;

- Promotion de l'auto-dépendance collective, dans le cadre de l'Union ;

- Promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes ;

- Respect des principes démocratiques, des droits de l'homme, de l'Etat de droit et de la bonne gouvernance ;

- Promotion de la justice sociale pour assurer le développement économique équilibré ;

- Respect du caractère sacro-saint de la vie humaine et condamnation et rejet de l'impunité, des assassinats politiques, des actes de terrorisme et des activités subversives ;

- Condamnation et rejet des changements anticonstitutionnels de gouvernement.

3- Les organes

Les organes de l'Union sont les suivants :

- la conférence de l'Union

- le conseil exécutif

- le parlement panafricain

- la cour de justice

- la commission

- le comité des représentants permanents

- les comités techniques spécialisés

- le conseil économique, social et culturel

- les institutions financières (article 5)

Toutefois, la conférence peut décider de créer d'autres organes pour atteindre les objectifs fixés par l'Union.

Les articles 6 à 21 de l'acte constitutif de l'Union Africaine donnent la composition, les attributions et le fonctionnement de ces organes.

a) La conférence de l'Union

La conférence de l'Union est composée des chefs d'Etat et de gouvernement ou de leurs représentants dûment accrédités. C'est l'organe suprême de l'Union. La conférence se réunie au moins une fois par an en session ordinaire, mais peut également à la demande d'un Etat membre et sur approbation des deux tiers (2/3) des Etats membres, se réunir en session extraordinaire. La présidence est assurée pendant un an par un chef d'Etat et de gouvernement élu, après consultation entre les Etats membres.

La conférence prend ses décisions par consensus à défaut, à la majorité des deux tiers (2/3) des Etats membres. Toutefois, les décisions de procédure, y compris pour déterminer si une question est de procédure ou non, sont prises à la majorité simple. Le quorum est constitué des 2/3 des Etats membres de l'Union pour toute session de la conférence.

Les pouvoirs et les attributions de la conférence sont vastes et consistent à :

- définir les politiques communes de l'Union ;

- recevoir, examiner et prendre des décisions sur les rapports et les recommandations des autres organes de l'Union et prendre des décisions à ce sujet ;

- examiner les demandes d'adhésion à l'Union ;

- adopter le budget de l'Union ;

- créer tout organe de l'Union ;

- assurer le contrôle de la mise en oeuvre des politiques et décision de l'Union et veiller à leur application pour tous les Etats membres ;

- donner des directives au conseil exécutif sur la gestion des conflits, des situations de guerre et autres situations d'urgence ainsi que sur la restauration de la paix ;

- nommer et mettre fin aux fonctions des juges de la cour de justice ;

- nommer le président, le ou les vices présidents et commissaires de la commission et déterminer leurs fonctions et leurs mandats.

La conférence peut déléguer certains de ses pouvoirs et attributions à l'un ou l'autre des organes de l'Union.

b) Le conseil exécutif

Il se compose des ministres des affaires étrangères ou de tous autres ministres ou autorités désignées par les gouvernements des Etats membres. Le conseil des ministres se réuni en session ordinaire au moins deux fois par an, mais peut aussi se réunir en session extraordinaire à la demande d'un Etat membre et sous réserve de l'approbation des 2/3 de tous les Etats membres. Le processus de prise de décision adopté est le même que celui de la conférence. Il assure la coordination et décide des politiques dans les domaines d'intérêt commun pour les Etats membres, notamment dans les domaines suivants :

- commerce extérieur ;

- énergie, industrie et ressources minérales ;

- alimentation, agriculture, ressources animales, élevage et forêts ;

- ressources en eau et irrigation ;

- protection de l'environnement, action humanitaire et réaction et secours en cas de catastrophe ;

- transport et communication ;

- assurances ;

- éducation, culture, santé et mise en valeur des ressources humaines ;

- science et technologie ;

- nationalité, résidence des ressortissants étrangers et question d'immigration ;

- sécurité sociale et élaboration de politique de protection de la mère et de l'enfant, ainsi que de politiques en faveur des personnes handicapées ;

- institution d'un système de médailles et de prix africains.

Le conseil peut déléguer tout ou partie de ses pouvoirs et attributions aux comités techniques spécialisés. Il est responsable devant la conférence. Il se réunit pour examiner les questions dont il est saisi et contrôle la mise en oeuvre des politiques arrêtées par la conférence.

Deux autres organes renforcent l'action du conseil exécutif, ce sont les comités techniques spécialisés et le comité des représentants permanents.

· Les comités techniques spécialisés

Ils sont composés des ministres ou des hauts fonctionnaires chargés des secteurs relevant de leurs domaines respectifs de compétence. Les comités techniques spécialisés, sous réserve des directives qui peuvent leur être données par le conseil exécutif, se réunissent aussi souvent que nécessaire.

Chacun des comités dans le cadre de sa compétence a pour mandat de préparer des projets et programmes de l'Union et les soumettre au conseil exécutif, d'assurer le suivi et l'évaluation de la mise en oeuvre des décisions prises par les organes de l'Union, d'assurer la coordination et l'harmonisation des projets et programmes de l'Union, de présenter des rapports et des recommandations au conseil exécutif, soit de sa propre initiative, soit à la demande du conseil exécutif, sur l'exécution des dispositions de l'acte constitutif ; et de s'acquitter de toute tâche qui pourrait lui être confiée en application des dispositions dudit acte.

L'acte constitutif a créé sept (7) comités qui sont :

-le comité chargé des questions d'économie rurale et agricole ;

-le comité chargé des affaires monétaires et financières ;

-le comité chargé des questions commerciales, douanières et d'immigration ;

-le comité chargé de l'industrie, de la science et de la technologie, de l'énergie, des ressources naturelles et de l'environnement ;

-le comité chargé des transports, des communications et du tourisme ;

-le comité chargé de la santé, du travail et des affaires sociales ;

-le comité chargé de l'éducation, de la culture et des ressources humaines.

La conférence peut, si elle le juge nécessaire, restructurer les comités existants ou en créer de nouveaux.

· Le comité des représentants permanents

L'acte constitutif de l'Union Africaine crée auprès de l'Union un comité des représentants permanents. Il est composé des représentants permanents et autres plénipotentiaires des Etats membres. Il est responsable de la préparation des travaux du conseil exécutif et agit sur instruction du conseil. Il peut instituer tout sous-comité ou groupe de travail qu'il juge nécessaire.

c) Les autres organes

La commission, le parlement panafricain, la cour de justice, le conseil économique, social et culturel et les institutions financières, bien que créés par l'acte de l'union n'ont pas leurs attributions et pouvoirs déterminés in extenso par lui. L'acte prévoit pour le parlement, la cour de justice, les institutions financières un protocole qui déterminera leur composition, pouvoirs, attributions, statuts et organisation. Quant à la commission et au conseil économique, social et culturel, la conférence se chargera d'en déterminer la structure et autres aspects nécessaires à leur bon fonctionnement.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore