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Les enjeux de l'Union Africaine (U.A.)

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par Adingra Prince-Florent MENZAN
ENA COTE D'IVOIRE (Abidjan) - Brevet section Diplomatie 2001
  

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DEUXIEME Partie : Défis et Obstacles de l'Union Africaine

Au lieu de restaurer les textes de l'OUA, pour la mettre en phase avec les réalités nouvelles de la planète, les dirigeants africains ont plutôt posé les jalons d'une nouvelle organisation panafricaine. La question est alors de savoir ce à quoi l'ont devrait s'attendre avec cette nouvelle organisation? Quels sont les défis qu'elle est appelée à relever pour assurer au continent un développement durable? Et surtout à quoi tiennent les obstacles qu'elle devra surmonter pour y parvenir?

CHAPITRE I: LES DEFIS D'UNE NOUVELLE ORGANISATION

PANAFRICAINE

A.LE REGLEMENT DES CONFLITS ET LE MAINTIEN DE LA PAIX

Une multitude de conflits armés jonchent le continent africain. Outre la corne de l'Afrique et la région des grands lacs, théâtre de plusieurs affrontements armés, l'Ouest du continent connaît depuis peu une recrudescence des foyers de tensions auxquels l'Union Africaine devra trouver des solutions dans la perspective de l'unité du continent. Pour ce faire, elle doit d'abord régler les conflits existants ou latents, mais ensuite trouver les moyens d'assurer la paix sur le continent.

1. le règlement des conflits

Les conflits menacent sérieusement le développement du continent. Aussi l'Union Africaine doit -elle pouvoir réagir rapidement lorsque des problèmes se posent. Aujourd'hui, il faut se rendre à l'évidence que rien de durable ne peut se construire dans une atmosphère d'insécurité. Lorsque les guerres ne viennent pas détruire tout ce qui s'est construit parfois sur des décennies, elles empêchent l'évolution et le progrès. Au Libéria et en Sierra Leone, tout comme en Angola, la guerre civile a emporté plusieurs milliers d'investissements.

Depuis que la paix est revenue au Libéria en 1997,le pays n'arrive point à se relever économiquement, de ses sept (7) années de conflit.

Sur le plan économique, les pays dont les territoires sont le théâtre de guerres, ont du mal à retrouver le chemin de la croissance. Car les guerres empêchent toutes les activités économiques, aggravent l'insécurité et la famine, entraînent l'inflation et bloquent les exportations. Les ressources, la plupart du temps sont investies dans l'acquisition de matériels de guerre.

Ainsi, le développement économique est ralenti ou annihilé selon l'ampleur des conflits. Rares sont les pays africains où les ressources naturelles sont aussi abondantes qu'en Angola. Pourtant sa population continue de vivre dans la misère. Il est donc urgent, voire capital que les Etats africains oeuvrent de concert au règlement des conflits en s'attaquant de front aux causes profondes de ceux-ci. Le cas de l'intervention des soldats de la paix de la CEDEAO en Sierra Leone, ayant conduit à la conclusion de l'accord de Lomé qui a mis fin au conflit le 07 juillet 1999, montre bien que les africains peuvent prendre en main la résolution des conflits qui ont lieu sur le continent.

L'Afrique doit donc chercher les voies et les moyens d'éteindre tous les foyers de tensions sur son sol. Cela demeure un impératif et même un préalable nécessaire au développement du continent, qui du moins a besoin de stabilité pour connaître le progrès. Selon Kofi Anan, secrétaire général de l'ONU, « tant que l'Afrique ne sera pas venue à bout de ses conflits, les progrès resteront précaires même dans les pays éloignés du théâtre des hostilités »5(*).

Cet impératif dégagé, c'est à la tribune de l'Union Africaine, organisation panafricaine qu'il faudra poser le problème du règlement des conflits. Cette approche constitue un héritage légué par la défunte OUA qui déjà a servi de cadre à la résolution de certains conflits à travers le continent. Les conflits restés pendants devront tôt ou tard constituer l'ordre du jour des rencontres au sommet de l'Union Africaine. Notamment le problème sahraouie, opposant le Maroc à la RASD2 qui attend d'être définitivement réglé.

A l'analyse, on s'aperçoit que la question du règlement des conflits en Afrique constitue un défi majeur à relever par l'Union Africaine. Elle devrait y parvenir dans la perspective de l'unité du continent, mais surtout de son développement intégré. Notons cependant qu'une fois la préoccupation des conflits réglée, il reviendra à l'Union Africaine de faire en sorte que soit instaurée sur l'ensemble du continent une paix durable d'où un autre défi à relever : celui du maintien de la paix.

2 -Le maintien de la paix

« La stabilité intérieure et la paix extérieure sont inséparables du développement ». Il est donc tout à fait normal et légitime que les Africains recherchent ensemble cet idéal, si tel est que le développement du continent est leur objectif commun.

L'une des préoccupations majeures de l'Union Africaine sera donc de maintenir la paix entre les peuples, au sein des Etats, mais aussi entre les Etats sur l'ensemble du continent.

Comme on peut s'en rendre compte, cette tâche de maintien de la paix n'est pas sans difficulté. Les nombreuses crises latentes, l'esprit de revanche et la persistance des comportements xénophobes rendent cette mission beaucoup plus ardue. Pourtant l'Union Africaine devra faire de la paix un credo et oeuvrer perpétuellement à assurer les conditions les plus favorables à son maintien sur le continent. Car tout compte fait, dans sa mission d'union du continent, la quête de la paix s'impose à elle comme un défi de premier ordre.

Pour ce faire, il importe qu'elle se dote de structures efficaces et fiables pour assurer la prévention de tout conflit de nature à troubler la stabilité de l'Afrique.

A ce titre, l'expérience de l'OUA à travers le mécanisme pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits en Afrique devra être améliorée et consolidée dans son volet « prévention » afin de permettre l'anticipation sur toute possibilité d'affrontement ouvert.

L'anticipation et la prévention des conflits doivent se faire sur la base d'un répertoire systématique de toutes les zones à risque afin que soit exercé sur celles-ci un suivi permanent pour régler et aplanir les différends avant qu'ils n'atteignent des proportions de non-retour.

Le maintien de la paix, suppose par ailleurs l'existence d'une force qui pourrait intervenir au cas où on en arriverait à une situation de flagrante violation. Cette force devrait pouvoir intervenir si une partie passant outre les résolutions dans le sens d'un règlement pacifique, décide d'utiliser la force des armes. Pareille structure nécessite d'énormes moyens. Et l'Union Africaine en plus de songer au comment la constituer, devra inscrire au titre de ses missions, la recherche des moyens nécessaires à son organisation et à son entretien.

Aussi, devrait-on remarquer à l'analyse que l'action de l'OUA en matière de prévention des conflits a été surtout efficace lorsqu'il s'est agit de différends portés sur des rivalités personnelles6(*). L'organisation a réussi à les aplanir par l'usage de la « palabre africaine » un type de diplomatie propre à la réalité africaine.

Mais dans les cas où les différends ont portés sur des questions frontalières les succès remportés par l'OUA sont restés très maigres ; car l'organisation n'est pas juridiquement équipée pour faire face à ce genre de dissension qui nécessite un arbitrage beaucoup plus délicat A titre préventif, l'Union Africaine devra donc se doter de toutes les capacités qui pourront lui garantir un arbitrage qui puisse être accepté par tous les Etats du continent, afin que son intervention en matière de maintien de la paix soit plus crédible et plus fiable.

* 5 1. Kofi Anan « Afrique : Plaidoyer pour un nouveau départ » in Jeune Afrique Economique N° 297, p.110-112

2. La République Arabe Sahraouie Démocratique est en conflit avec le Maroc. Son Admission à l'OUA en 1984 à entraîné le retrait du Maroc de l'Organisation Panafricaine.

* 6 C'est le cas du conflit Côte d'Ivoire - Ghana.

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