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Analyse de la filière coton dans le contexte de la libéralisation : cas de la zone de Korhogo (Côte d'ivoire)

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par adassé Christophe CHIAPO
Ecole Supérieure d'Agronomie (ESA) - INPHB - Diplôme d'Agronomie Approfondie 2001
  

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4.8 DESCRIPTION DE L'ETAT DES COOPERATIVES DE LA ZONE D'ETUDE

Afin d'apprécier le niveau post libéralisation de structuration et d'organisation des coopératives de notre zone d'étude, des informations ont été collectées. La présentation des résultats issus de ces informations fait l'objet de cette section.

4.8.1 Date de création et agrément

Les données d'enquête permettent de distinguer les coopératives suivant la date de création et l'agrément. Les divers résultats obtenus sont résumés dans le tableau 12.

Tableau 12 : Classification des coopératives selon la date de création et l'agrément.

Date de création

1999

2000

Total

Agrément

Agréées

Non agréées

Agréées

Non agréées

Agréées

Non agréées

Nombre de
coopératives

6

0

2

2

8

2

Proportion partielle

100 %

0

50 %

50 %

Proportion totale

Agréée 80 %

Non agréée 20 %

Les résultats d'enquête nous indiquent que sur les dix coopératives enquêtées, six ont été créée en 1999. Ces dernières sont toutes agréées. En l'an 2000, quatre coopératives ont vu le jour, seules deux coopératives sont agréées.

Le constat général est que ces coopératives sont nées après la loi coopérative et après la libéralisation de la filière coton.

Cette donnée montre que, dans ce contexte de libéralisation, la plupart des coopératives de la zone d'étude ont fait des efforts afin de se conformer à la nouvelle loi. Aussi traduit-elle une assez bonne application de la nouvelle loi coopérative. Cette nouvelle loi a, en effet, contribué significativement à la création de coopératives.

4.8.2 Nombre d'adhérents

Sur les six coopératives créées en 1999, cinq ont révélé avoir perdu des membres depuis la date de création ; une seule a reçu de nouveau membres.

Cette donnée montre que la notion de coopérative et les exigences de la nouvelle loi coopérative ne sont pas perçues dans notre zone d'étude de la même manière. En effet, hormis une seule coopérative qui a enregistré le décès de l'un de ces membres, les autres coopératives ont perdu leur membre soit à cause des questions d'intérêt (de distribution de ristourne) ; soit à cause de querelles entre personnes (leaderships) ; soit à cause de dissensions politiques.

Contrairement à celles-ci, nous avons d'autres coopérateurs qui s'activent au bon fonctionnement de leur coopérative et invitent les producteurs à adhérer massivement à la coopérative.

4.8.3 Organisation

Toutes les coopératives enquêtées sont organisées en sections. Chaque section comporte des villages. Sur les dix coopératives, quatre représentent en même temps la section et comportent des villages.

Les coopératives ont un organigramme qui est établie sur la base de la nouvelle loi coopérative. La structuration de base établie par la nouvelle loi coopérative est celle adoptée par les sections et villages mais avec des composantes en moins.

En effet au niveau des villages ou section, nous avons un président, un secrétaire, un comptable, un trésorier et une Assemblée Générale.

Cette organisation répond à des exigences de bon fonctionnement et de fluidité dans la transmission des informations de la base vers le sommet et inversement.

Les coopératives et union de coopératives encouragent cette organisation de la base car elles attendent s'appuyer sur celle-ci pour être fortes. Cette politique leur permet à moyen et long terme de dynamiser la coopérative afin de mieux maîtriser la filière dans ce contexte de libéralisation.

Toutes les coopératives possèdent un Conseil d'Administration avec en moyenne 14 membres. Les données d'enquêtes indiquent que 80 % des coopératives ont un ou plusieurs membres du Conseil d'Administration instruits et 20 % possèdent un Conseil d'Administration qui n'a pas de membres instruits. Sur l'ensemble, les coopératives comptent en leur sein en moyenne 2 membres instruits par Conseil d'Administration.

4.8.4 Le personnel

Toutes les coopératives disposent de gérants. Pour l'instant, leur niveau de rémunération reste lié à la relative faiblesse des moyens financiers des coopératives. Pour la plupart d'entre elles, c'est la première véritable campagne qui va débuter en 2000/2001.

Conformément aux conditions d'agrément, les gérants doivent avoir un niveau d'étude ou un diplôme leur permettant la maîtrise des notions comptables. Les données d'enquêtes nous indiquent que les gérants des coopératives enquêtées ont un niveau d'études allant de la maîtrise en sciences économiques au BEP comptabilité. Le tableau 13 permet d'apprécier le niveau d'étude des gérants enquêtés.

Tableau 13 : Niveau d'étude des gérants

 

Maîtrise en sciences

économiques

BTS comptabilité

commerciale

BT comptabilité

BEP comptabilité

Fréquence

1

3

3

3

Pourcentage

10 %

30 %

30 %

30 %

Cette donnée indique la volonté des coopératives de se doter de personnes qualifiées pour la gestion courante des activités et de la tenue régulière et correcte de la comptabilité. Elle témoigne de la volonté des coopératives à s'armer pour profiter et résister aux effets de la libéralisation.

4.8.5 Compte bancaire et Accès au crédit

Toutes les coopératives enquêtées disposent d'un compte bancaire ; ceci conformément aux conditions d'obtention de l'agrément.

Les données d'enquête révèlent que toutes les coopératives n'ont pas bénéficié d'emprunt. Cependant, tous les gérants interrogés manifestent leur volonté de rechercher des financements extérieurs pour accroître et bien organiser les activités futures de leur coopérative.

4.8.6 Financement des activités

4.8.7 Activités Principales

Les données d'enquête nous ont permis d'établir la liste des activités principales réalisées par les coopératives et le nombre de coopératives réalisant ces activités. Le tableau 14 nous présent ce résultat.

Tableau 14 : Activités des coopératives

 

Commercialisation

Production

Collecte

Transport

Nombre de coopératives réalisant l'activité

10

8

2

1

Nombre de coopératives ne réalisant pas l'activité

0

2

8

9

Proportion réalisant l'activité

100

80

20

10

Proportion ne réalisant pas l'activité

0

20

80

90

Toutes les coopératives interrogées exercent l'activité de commercialisation de vivriers et d'herbicides. 80 % des coopératives exercent l'activité de production. Elles s'adonnent moins aux activités de collecte et de transport. Pour preuve, elles sont effectuées respectivement par 20 % et 10 % des coopératives interrogées. L'une explication qu'on peut donner à cette limitation des activités est le manque de moyens financiers pour acquérir la logistique de transport et de collecte.

4.8.8 Equipements et infrastructures

Les coopératives selon la nouvelle loi coopérative ont hérité du patrimoine des défunts GVC à savoirs les magasins, les bascule, etc.

Concernant les bâtiments administratifs, seules trois coopératives en sont pourvues. Ces bâtiments ont été soit construits grâce à une subvention de l'URECOS-CI depuis ses premières années ; soit sont loués par la coopérative à ses propres frais.

4.8.9 Moyen de déplacement

Sur les dix coopératives, une seule a acheté une mobylette pour son gérant. Cet engin permet au gérant de mener les activités de la coopérative.

4.8.10 Utilisation de matériel informatique - Recherche d'information sur les prix

Les données d'enquête nous indiquent que six coopératives utilisent le matériel informatique. Ce matériel appartient à CO.WA.KO. L'effort réalisé par les coopératives pour l'utilisation de l'outil informatique est appréciable car cela permet de renforcer la capacité de gestion et un meilleur suivi des activités de la coopérative.

Toutes les coopératives recherchent des informations sur les prix de ventes des produits vivriers et sur le cours mondial du coton. Pour cette recherche, les gérants utilisent plusieurs moyens dont le sondage au marché, la télévision, la radio, Internet.

4.8.11 Relations entre coopératives et sections

Les gérants de coopératives sont en contact direct avec les comptables de section et des villages. Grâce à ceux-ci, les gérants sont informés des différentes quantités d'herbicides dont chaque producteur a besoin, des états financiers des producteurs et des préoccupations de la base.

Les gérants se servent des comptables de section pour véhiculer les différentes informations provenant de l'union.

En somme nous disposons de données quantitatives et qualitatives permettant de conduire efficacement notre étude. L'ensemble de ces données nous servira à établir, au chapitre suivant, un compte d'exploitation représentatif des producteurs cotonniers dans la zone de Korhogo.

En Partant du fait que la majorité des producteurs rencontrés sont en mode de culture attelée, nous considérons que les résultats des différentes analyses économiques ne sont applicables qu'à ceux-là. Les budgets des fermes nécessaires à l'élaboration de la matrice d'analyse des politiques sont largement inspirés des données d'enquêtes.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984