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Analyse de la filière coton dans le contexte de la libéralisation : cas de la zone de Korhogo (Côte d'ivoire)

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par adassé Christophe CHIAPO
Ecole Supérieure d'Agronomie (ESA) - INPHB - Diplôme d'Agronomie Approfondie 2001
  

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CHAPITRE VI : SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS

A travers cette étude, nous avons constaté que les effets après la libéralisation ne sont pas tous favorables aux producteurs. La rentabilité financière et économique de leur activité a baissé après la libéralisation. Aussi convient-il de conclure que les producteurs n'ont jamais été protégés des effets du cours international.

L'analyse de sensibilité réalisé au chapitre précédent nous a permis de dégager les axes sur lesquels doivent se déployer les politiques cotonnières pour assurer la compétitivité et la rentabilité financière des producteurs.

6.1 RECOMMANDATIONS CONCERNANT LE RENDEMENT

Un regain de la compétitivité et de la rentabilité financière passe nécessairement par une amélioration des rendements. Au-delà des facteurs pédo-climatiques, il est important de garantir un prix rémunérateur au producteur enfin de l'inciter à produire plus.

Le producteur devra augmenter son rendement en suivant strictement les techniques culturales, en diminuant ses coûts de production et en faisant un choix judicieux des dates de semis et de récolte en fonctions des périodes. Ces mesures lui permettront d'avoir un coton de qualité et en quantité suffisante ; par conséquent une production plus rémunératrice. Une utilisation exacte des doses d'intrants chimiques peut lui permettre de réduire son coût de production et d'améliorer son revenu net.

6.2 RECOMMANDATIONS CONCERNANT LE PRIX DES INTRANTS CHIMIQUES

Les dépenses occasionnées par l'utilisation des intrants chimiques grèvent le budget du producteur. Elles influent sur la rentabilité privée, sociale que sur la compétitivité. Il est donc impérieux, si l'on veut agir sur les charges des producteurs, de réduire les marges bénéficiaires dues aux transferts entre l'Union et les coopératives et, entre les coopératives et les producteurs.

La création d'une Coopérative d'approvisionnement et de gestion des intrants agricoles dotée d'un Conseil Administration. Au sein de ce conseil, siégeront les délégués d'Organisations Paysannes. Cette coopérative jouera le rôle d'une centrale d'achat. Elle pourra agir ainsi sur les coûts des intrants.

6.3 RECOMMANDATIONS CONCERNANT LE COUT DE LA MAIN D'OEUVRE

Le coût de la main d'oeuvre pèse également sur le budget de l'exploitant. Il influe aussi bien sur la rentabilité financière que sur la compétitivité. Il faudrait que le producteur puisse tenir compte du nombre de personnes / jours qu'il faut pour chaque type d'activité. Cette mesure lui permettra de contrôler effectivement la quantité requise de main d'oeuvre.

L'évolution du coût de la main d'oeuvre est fortement liée à l'inflation. Une politique envisageant la maîtrise de l'inflation serait de nature à stabiliser le coût de la main d'oeuvre.

6.4 RECOMMANDATIONS CONCERNANT LES COOPERATIVES

Les coopératives doivent renforcer leur capacité de gestion par la formation des membres de la coopérative ; l'amélioration des problèmes liés à la gestion des ressources et à la gestion financière.

La constitution de capital physique (matériel mobilier et immobilier) et social, qui est la propriété de la coopérative, doit être un objectif majeur. Disposant de moyens propres, les coopératives pourront être éligibles à des fonds extérieurs par la mise en oeuvre de leur programme d'activité ; d'exprimer leur besoin en formation et en conseil.

Il serait bon pour les coopératives d'exercer avec la collaboration des structures d'encadrement telle INADES-Formation. Ces structures leur permettront de se doter de statut et règlements intérieurs conformément à la nouvelle loi coopérative et de participer à des formations.

Il est important pour les coopératives de redistribuer en fin d'exercice une partie des bénéfices aux adhérents au prorata de leurs transactions avec la coopérative et, d'accorder une rémunération limitée aux parts sociales.

Il est important pour les coopératives de développer une politique sociale en faveur des coopérateurs. Dans ce cadre, la politique d'octroi de prêt scolaire aux producteurs développée par l'URECOS-CI est exemplaire. Cette politique pourrait être approfondie et les critères d'accès au prêts mieux expliqués aux coopérateurs afin d'éviter tout malentendu.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand