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Analyse de la filière coton dans le contexte de la libéralisation : cas de la zone de Korhogo (Côte d'ivoire)

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par adassé Christophe CHIAPO
Ecole Supérieure d'Agronomie (ESA) - INPHB - Diplôme d'Agronomie Approfondie 2001
  

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CONCLUSION

L'Etat ivoirien a engagé de vastes programmes de diversification des cultures. L'objectif principal de cette diversification était l'équilibrage de l'économie et la mise à l'abri de ses recettes des fluctuations des cours de quelques produits. Ce programme a permis le développement de la culture de coton dans la région des savanes. Autour de cette spéculation, des Organisations Paysannes se sont constituées.

Après des années d'expansion, le retournement des cours mondiaux des cultures d'exportation notamment du coton va affecter gravement l'économie de notre pays. Pour faire face à cette crise, l'Etat va développer sous la pression des bailleurs de fonds une politique de désengagement des filières. C'est dans cette logique qu'en 1998, l'Etat ivoirien décide de la libéralisation de la filière coton.

Vu l'importance de cette culture dans la vie économique et sociale des populations des régions de savane, notre étude entendait mesurer l'impact de cette mesure macro économique sur la rentabilité de l'activité des producteurs et sur la dynamique des OPA qui se sont développées autour de cette culture.

Pour mener à bien cette étude, nous avons utilisé la Matrice d'Analyse des Politiques et observé l'évolution de quelques indicateurs au niveau des coopératives. Le logiciel EXCEL nous a servi pour nos analyses statistiques.

Au terme de cette étude, les constats suivants s'imposent :

- Après la libéralisation de la filière coton, l'activité de production devient moins rentable

financièrement et économiquement. Cependant d'une façon générale cette activité de production reste financièrement et socialement rentable.

- Après la libéralisation le niveau de protection des producteurs est plus élevé. Cependant une analyse d'ensemble indique qu'aussi bien dans le contexte de libéralisation qu'avant, les producteurs ne sont pas protégés puisque les différents coefficients de protection restent inférieurs à 1.

- Le niveau de transfert vers les autres secteurs de l'économie est moins élevé dans le contexte de libéralisation. L'activité de production, analysée globalement, a contribué au financement des autres secteurs de l'économie.

- Les coopératives sont mieux organisées et mieux structurées dans le contexte libéral. Elles se sont

dotées de moyens modernes de travail et de gestion. Elles ont consenti des efforts pour exercer dans la légalité et ont recruté les personnes qualifiées pour leur gestion en dépit des difficultés de financement auxquels elles sont confrontées.

Notre étude nous a permis de mettre en exergue des contraintes liées au contexte de libéralisation de la filière. Ainsi pour permettre aux producteurs d'améliorer sa rentabilité financière et aux coopératives d'être plus dynamique, nous avons formulé les propositions suivantes :

- Le respect des techniques culturales et le choix judicieux d'une date de semis et de récolte. Cette

mesure conduira à obtenir un coton de 1er choix.

- La réduction du coût des intrants chimiques à travers une réduction des marges bénéficiaires de chaque opérateur dans la filière des intrants chimiques, la création d'industries de conditionnement des produits agro pharmaceutiques.

- La mise en place d'un Programme d'information sur les prix du marché de la fibre de coton (PRIMA- COTON).

- La formation des comptables de section et autres administrateurs des coopératives pour un renforcement des capacités de gestion.

- La constitution de capital physique et social par les coopératives leur garantira l'accès aux

financements extérieurs.

- La redistribution en fin d'exercice d'une partie des bénéfices aux adhérents au prorata de leurs

transactions avec la coopérative.

Limites de l'étude et recherche future

Cette étude s'est limitée à l'évaluation de la rentabilité post libéralisation de l'activité des producteurs de la filière coton. Elle s'est intéressée seulement aux producteurs en culture attelée. Elle n'a pas évalué la rentabilité des autres opérateurs de la filière, ni aux autres types de producteurs.

Cette étude ne s'est pas intéressée aux réorganisations profondes qui sont intervenues dans la filière. Le manque d'outil pour l'analyse de la dynamique des OPA ne nous a pas permis de développer suffisamment cet aspect de l'étude.

Les différents résultats obtenus sont spécifiques à la zone de Korhogo, la situation peut être différente dans les autres régions productrices de coton du pays.

L'étude n'a pas pris en compte toutes les coopératives de la zone de Korhogo, elle n'a pas abordé l'aspect financier des coopératives et elle a limité le concept d'OPA aux seules coopératives agricoles. Cette étude contribuera, nous le souhaitons, à l'avancée de la filière et permettra aux pouvoirs publics et ONG telles INADES-Formation Côte-d'Ivoire d'orienter leurs actions vers la satisfaction des besoins et préoccupations du monde rural.

Les limites dégagées par notre étude pourront faire l'objet d'études et recherches futures.

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