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Promotion de la qualité dans la production agricole : cas de la pomme de terre d'exportation

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par Nicole ANDRIANIRINA
Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques d'Antananarivo - DEA 2006
  

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2. Quelle structuration et quel système qualité pour les modèles d'exploitation d'Antsirabe?

2.1. La mise en place d'un système intégré à chaque étape de production permettrait d'assurer une production de qualité

Le déploiement des outils qualité adaptés, d'après les plans de maîtrise de la qualité, et modelés sur les logigrammes forme un système de limitation des défauts de production, établi sur une conscience de la qualité et un autocontrôle au niveau de chaque agent. La réalisation se fait à travers un management participatif.

Promotion de la qualité dans la production agricole : cas de la pomme de terre d'exportation 2.1.1. Promotion de la qualité

Etant donné la jeunesse de la perception de la « qualité commerciale » au niveau des producteurs, la promotion de la qualité par le développement d'une culture qualité et par un appui pratique aux entreprises qui oeuvrent à promouvoir la qualité serait capitale.

Parallèlement, l'établissement de référentiels nationaux sur la qualité pour cette catégorie de production permettrait une meilleure assise des démarches.

2.1.2. Articulation des fonctions

Les responsabilités des diverses entités productives : agriculteurs - conditionneurs, ont été préalablement définies. Toutefois, des conflits entre ces deux catégories, suite à leur complémentarité, à la divergence de leurs objectifs et aux contraintes de leurs services peuvent survenir. En effet, à l'intérieur d'un processus, les différents services qui participent à la réalisation d'un produit sont une succession de fournisseurs, chacun alimentant le client qui le suit dans le processus. Les actions de sensibilisation y prennent toute leur signification.

2.2. La non-qualité coûte cher

Cette hypothèse aura été fortement corroborée par les résultats de la simulation, au paragraphe 4.3. En effet, des réductions du coût de la qualité, variant de 17 à 39% ont été observées.

Toutefois, la démarche qualité reste une action progressive et continue qui, à long terme, permettrait d'abaisser progressivement le coût total.

Les calculs des COQ et des CNQ restent toutefois des outils décisionnels et devraient s'étaler sur plusieurs années pour pouvoir en vérifier la tendance réelle, et les modèles théoriques apparentés.

2.3. L'intégration d'un système qualité permettrait l'atteinte des objectifs de production tout en réduisant les pertes

2.3.1. Gestion des risques par les acteurs 2.3.1.1. Gestion des risques par les exploitations

Les réticences et les réserves des exploitants agricoles envers la spéculation peuvent s'expliquer par leur logique de gestion des risques, qui se présentent sous différentes formes :

· fluctuations ou instabilité de marché ;

· faible capacité d'autofinancement ;

· aléas techniques : non-maîtrise des techniques, des facteurs de transmission de maladies aux parcelles, exagérés par l'inexistence de système d'assurance contre les risques naturels ;

· insécurité foncière.

En outre, la problématique du système « paysan salarié » aura été maintes fois soulevée dans le milieu des opérateurs.

2.3.1.2. Gestion des risques par les opérateurs locaux

Dans le secteur agricole en général, très peu d'opérateurs comptent investir dans la plantation de produits de faible valeur ajoutée car ils jugent les risques trop élevés pour un besoin en fonds de roulement assez conséquent. Le système le plus utilisé à Madagascar est la sous-traitance de la production à des groupements de paysans : assistance technique, avance en intrants, garantie de rachat de la production. Aucune entreprise n'a jamais directement investi de par ses propres moyens dans la plantation [13]. Les légumes intéressant les investisseurs sont surtout les produits de contre saison : la pomme de terre et la carotte dans la zone Océan Indien ; le haricot vert, le cornichon, le champignon et l'asperge en Europe.

Des investissements moins importants que la transformation sont attendus au niveau de l'amélioration qualitative des produits bruts : calibreurs, trieurs, séchoirs, équipements de nettoyage. Pour les légumes, ils concernent :

· des unités de conditionnement et de conservation de légumes frais ;

· la plantation de légumes frais biologiques.

D'autres opérateurs membres des associations professionnelles (PRONABIO, UPFL...) et des entreprises dans les zones productrices, notamment l'Itasy et le Vakinankaratra; appuyées par des projets se sont également lancés dans la production de légumes.

Le manque d'incitation des opérateurs nationaux pour l'investissement dans le secteur reste à déplorer.

2.3.2. Possibilités et tendances

L'élargissement de la reconnaissance qualitative de nos produits devrait passer par un travail de rapprochement avec les référentiels élaborés dont l'adoption devient indispensable pour le développement commercial et l'image des producteurs agricoles.

2.3.2.1. Qualité totale

La qualité totale permet une assurance qualité optimale et évolutive. Celle-ci requiert :

· une adaptation permanente des produits et des services aux attentes des clients et à leur évolution, par la maîtrise de toutes les activités de l'entreprise ;

· une clarification des objectifs : satisfaction totale des clients, recherche permanente des améliorations, zéro défaut.

2.3.2.2. Certification

Pour éviter un «examen de passage» à chaque commande, les sous-traitants sont de plus en plus nombreux à adapter leurs processus pour recevoir le certificat

de conformité du système qualité de l'entreprise aux normes ISO, reconnues dans le monde entier. La certification concerne : les équipements, les procédures, les qualifications des personnels, les aménagements des bâtiments,... En matière de démarche de certification, la norme ISO 14001 est la seule adaptée aux exploitations agricoles.

L'acquisition de la certification passe par un long programme de formation, de rédaction de procédures et de manuels qui nécessitent des moyens, des mesures et un savoir-faire spécifique. Il faut être capable d'assurer la traçabilité des fabrications. Dans les pays industrialisés, les moyens de financement sont multiples et proposés par divers organismes.

2.3.2.3. Question de la traçabili

La traçabilité des produits est une conditionnalité obligatoire depuis janvier 2005 pour l'exportation vers le marché européen.

Les principes, faisabilité et description du système, présentent un intérêt d'étude marqué. La mise en place des systèmes de maîtrise de la qualité abordés dans la présente étude permettrait de faciliter considérablement le passage à la traçabilité. La méthodologie élaborée serait également adaptable pour d'autres produits, étant donné l'ouverture imminente des marchés internationaux.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld