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Optimisation du sytème de gestion des déchets solides municipaux de la commune urbaine de Ouagadougou

( Télécharger le fichier original )
par B. Denis Akouwerabou
Université de Ouagadougou - DEA en économie 2007
  

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Conclusion générale

La recherche de stratégies efficaces pour la gestion des MSW reste un défi à relever. L'atteinte de l'un des objectifs du troisième millénaire concernant la propreté doit tout d'abord faire face à l'élimination de ces déchets. La difficulté majeure de la gestion des MSW est liée aux coûts économiques et environnementaux. La collecte et le traitement des MSW nécessitent un énorme budget, alors que de la non réalisation de ces activités peut découler beaucoup d'autres problèmes environnementaux et de santé publique. Ce dilemme posé par les MSW fait que tous les pays se voient obligés de bien gérer leur MSW. Les pays en développement (PED), malgré leurs multiples autres préoccupations de réduction de la pauvreté, de la construction d'infrastructures sanitaires et scolaires, et la recherche de croissance économique soutenue, doivent désormais consacrer une partie de leur ressource à la gestion des MSW.

Les MSW sont le plus souvent vus comme un danger et le premier réflexe est de les faire disparaître. Les possibilités offertes sont soit de les incinérer ou les enfouir. L'incinération nécessite, pourtant pour sa mise en oeuvre, de grands investissements alors qu'avec l'agrandissement galopant des villes il devient de plus en plus difficile de trouver des espaces praticables pour l'enfouissement. De plus, à ces deux techniques de gestion des MSW sont associées d'impacts environnementaux non négligeables. La recherche de solutions à ces problèmes de pollution environnementale a incité les communautés à avoir un autre regard sur les MSW. Les MSW sont alors considérés comme une autre source potentielle de matière première. La valorisation de cette matière première nécessite alors plus d'organisation dans la gestion des MSW. Il faut collecter, trier, et traiter les MSW afin de valoriser leur partie récupérable. Cela nécessite cependant un effort (économique, financier et technique) supplémentaire.

La valorisation des MSW offre beaucoup d'avantages. D'une part l'extraction de nouvelles matières premières des MSW, contribue à réduire l'exploitation des ressources naturelles ; d'autre part la revalorisation des matières issues des MSW est moins gourmande en énergie et en eau que le traitement des matières premières vierges. La valorisation des MSW est également une source de création d'emplois surtout au sein des PED où une forte proportion de la main d'oeuvre est non qualifiée.

La gestion des MSW doit être bien organisée pour permettre de valoriser une bonne partie et bien optimisée pour permettre de bénéficier des rendements d'échelle dans leur collecte et leur traitement. C'est ce qui a suscité l'intérêt de savoir si la taille du système de gestion des MSW de la commune urbaine de Ouagadougou (CUO) permet de collecter et de traiter une quantité importante de MSW à faible coût.

Les MSW de la CUO sont gérés selon le slogan « les déchets doivent être rapidement collectés et transférés au centre d'enfouissement technique (CET) ». De nombreux efforts sont fournis avec l'installation des centres de collecte, la répartition de la ville en douze zones concédées aux groupes d'intérêt économique (GIE) pour la collecte primaire, le ramassage des tas sauvages etc. Mais le taux de collecte reste encore très faible, car la volonté de collecter tous les MSW de la CUO est confrontée à un besoin énorme de ressources (financières, techniques et humaines). Le manque de moyen ne doit cependant pas être vu comme une contrainte absolue, la première possibilité offerte est de rechercher l'efficacité. Cette efficacité doit être d'abord recherchée en terme d'organisation interne avant de l'envisager en terme d'investissement additionnel.

La quasi-totalité de la dépense de la commune dans le domaine de la gestion des MSW est consacrée au transport ou dans une moindre mesure au capital physique (réparation et entretien des machines et autres installations). Au regard du double objectif de réduction du taux de chômage et de l'incidence de la pauvreté (propre au PED), il est aussi intéressant de chercher des stratégies pour rendre la gestion des MSW plus intensive en main d'oeuvre.

Ainsi, à l'objectif d'identification des stratégies de réduction du coût de transport, l'analyse a tenté d'examiner les possibilités de création d'emplois fournies par la gestion des MSW.

Les résultats de l'analyse montrent que la construction des entrepôts est nécessaire malgré le fait que les prix des matériaux valorisés sont fixes. Les activités de valorisation des MSW peuvent bénéficier des rendements d'échelle mais cela nécessite, pour ce faire que, le taux de valorisation global soit un peu élevé. Les efforts de réorganisation interne (transformation de certains centres de collecte en grands centres de collecte) et un investissement supplémentaire en infrastructures (d'eau, d'énergie, de bâtiments et de petit matériel) peuvent fournir à moyen ou long terme des résultats très intéressants en matière de réduction des coûts de gestion des MSW. Les taux élevés de valorisation des MSW sont non seulement des possibilités pour réduire le coût de gestion des MSW, mais également pour intensifier la gestion des MSW en main d'oeuvre. Pourtant, pour accroître la productivité de la main d'oeuvre il faut que les revenus compensent au moins le coût d'opportunité du temps des personnes qui s'y impliquent (bonne rémunération des efforts individuels).

Les limites de l'étude

La première limite réside au niveau des données utilisées. D'une part les données sur les MSW sont collectées en terme de quantité acheminée au CET. L'information sur la provenance de ces déchets reste inconnue.

L'analyse a considéré uniquement les déchets provenant des centres de collecte, et pour avoir la quantité de déchets provenant de chaque centre de collecte il a été procédé par le nombre de bacs à ordures dont dispose chaque centre de collecte. A ce niveau, le nombre de bacs à ordure par CC peut varier, de plus les bacs utilisés sont dans la majorité de douze mètres cubes mais il existe également des bacs de sept mètres cubes. La quantité de MSW produite par CC par trimestre est obtenue en faisant une simple moyenne pondérée (en considérant qu'il n'existe que des bacs de douze mètres cubes). Cette stratégie ne donne pas la quantité effectivement produite au sein de chaque CC.

De plus, il se trouve que des bacs à ordures ont été également déposés dans d'autres zones publiques autres que les CC (par exemple les marchés). Les déchets collectés au sein de ces différents lieux sont également acheminés au CET. Le nombre et l'emplacement exacte n'étant pas connus, il a été supposé que tous les déchets acheminés au CET sont collectés au sein des trente cinq CC.

Le taux de croissance des MSW a été calculé à partir des données d'une seule année. La série est trop faible pour pouvoir donner une estimation parfaite du taux de croissance. Aussi, la quantité produite peut varier considérablement d'un mois à l'autre selon qu'au cours du mois des tas sauvages aient été ramassés ou non.

D'autre part les paramètres d'échelle utilisés dans le modèle sont des paramètres empruntés sur les études menées au sein des pays du nord. Il peut alors exister des écarts importants entre ces ratios et leurs valeurs réelles pour le cas ici étudié.

La seconde limite réside au niveau du choix des lieux d'emplacement des grands centres de collecte. L'étude montre qu'il est nécessaire de transformer certains centres en grands centres de collecte sans préciser les lieux indiqués.

La troisième limite réside dans le fait de n'avoir pas pris en compte les coûts environnementaux (évités et/ou générés). De même, l'augmentation du nombre d'emplois est vue seulement sous l'angle positif de réduction du chômage, alors que la manipulation des déchets peut causer un préjudice à la santé des ouvriers.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore