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Impacts des pressions anthropiques sur les ressources naturelles du parc national des "deux balé"/burkina faso

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par Serigne Modou SARR
Institut International d'Ingénierie de l'Eau et de l'Environnement(2iE) - Master Spécialisé en Gestion des Aires Protégées 2008
  

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VI.3.1.3.3. Récolte de paille et du miel

La paille est récoltée pour la confection des cases. Cette activité pose moins de problème pour le parc. Il faut organiser les populations en définissant des périodes de coupe de paille. Les personnes intéressées doivent munir d'un permis sous la supervision des pisteurs.

Mais la récolte du miel pose plus de problème avec l'utilisation du feu pour chasser les abeilles. Et ces feux représentent un autre obstacle sérieux à la gestion des biotopes et des espèces. Les feux de brousse sont une conséquence de la méconnaissance des enjeux de la part des habitants des zones périphériques et proviennent du fait que cette pratique soit assez ancrée culturellement. Elle est souvent associée au braconnage.

VI.3.2. Exploitation illégale des ressources abiotiques du parc VI. 3.2.1. Les pressions agricoles

Dans la zone les pratiques culturales ont beaucoup contribué à l'érosion et à la dégradation des terres. En causant une baisse de la productivité agricole, ces phénomènes sont responsables de la pression foncière poussant les populations à chercher et à défricher des terres nouvelles plus fertiles pour la culture. Le déficit de terres est aussi dû à des niveaux élevés de croissance naturelle de la population (2-3,6% chiffre donné par la mairie de Boromo) et à des flux réguliers d'immigrants qui ont l'autorisation par les communautés locales d'exploiter les zones périphériques du PNDB. L'ensemble de ces facteurs conduit à une moindre disponibilité des terres arables par habitant. Les terres potentiellement arables autour du parc, c'est-à-dire à l'exclusion des sols dégradés, des sols durs latéritiques et des sols dénudés, ont été ensemencés dans les terroirs villageois périphériques de cette aire

protégée. Les producteurs défrichent complètement les sols en épargnant que Vitellaria paradoxa (karité) et Parkia biglobosa (néré).

Tableau 5: systèmes de culture

Méthodes culturale

Proportion

cultures traditionnelles sur brûlis

90 %

culture attelée -traction animale

9,2%

culture motorisée tracteur

0,2%

Source : Direction Provinciale de l'Agriculture, 2009

Dans la zone, les cultures traditionnelles sur brûlis sont pratiqués presque par tous les paysans (90%). Cette méthode culturale appauvrit les sols à cause de l'utilisation du feu pour préparer les parcelles et augmente les risques d'érosion éolienne et hydrique. Il faut développer l'agriculture intensive pour freiner l'extension du front agricole dans le parc.

Tableau 6: superficie emblavée en culture maraîchère pour les campagnes 98/99 et 2007/2008

Spéculations

Superficie en ha (98/99)

Superficie en ha (2007/2008)

Chou

0,15

0,16

Oignon

0,25

0,564

Tomate

0,20

0,521

Aubergine

0,25

0,65

Gombo

0,25

0,24

Total

1,1

2,135

Source : Direction Provinciale de l'Agriculture, 2009

Les superficies emblavées en culture maraîchère ont doublé sur une période de 10 ans. Les paysans ont occupé la rive gauche du fleuve, limite naturelle du parc. Les risques liés à l'utilisation des produits chimiques (pesticides et engrais) sont énormes sur les poissons et les autres espèces aquatiques. La présence humaine en permanence sur la rive gauche empêche

les animaux d'aller dans ce côté. La création d'une zone tampon empêchait ce phénomène quia beaucoup contribué à la dégradation du parc.

Tableau 7: superficie emblavée en culture de rente et céréalière pour les campagnes 98/99 et 2007/2008

Spéculations

Superficie en ha (98/99)

Superficie en ha (2007/2008)

Sorgho

990

837,5

Maïs

980

699

Mil

420

535

Riz

50

56

Arachide

80

97,5

Coton

43

75

Niébé

20

22,81

Total

2 493

2322,81

Source : Direction Provinciale de l'Agriculture, 2009

Les superficies emblavées en céréales (sorgho et maïs) ont diminué sur la période allant de 1998 à 2008. Les superficies emblavées pour les cultures de rente (arachide et coton) ont augmenté. L'agro-business semble gagner de plus en plus de place dans la zone. Les limites du parc sont entourées de champs de coton et d'arachide.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams