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Impacts des pressions anthropiques sur les ressources naturelles du parc national des "deux balé"/burkina faso

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par Serigne Modou SARR
Institut International d'Ingénierie de l'Eau et de l'Environnement(2iE) - Master Spécialisé en Gestion des Aires Protégées 2008
  

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I.2.2. ASPECTS SOCIO-ECONOMIQUES

I. 2. 2.1. La Population

Les zones en périphérie de l'aire protégée sont très peuplées. Dans la seule province des Balé,

on dénombre 25 villages riverains et totalisant 51.292 habitants. Dans la zone de Boromo, on dénombre 5 villages et deux hameaux de culture, pour un total de 21.685 habitants (BERLIN, 2002).

Figure 2 : carte administrative du PNDB

Outre les Winye et les Mossi, on rencontre également dans la zone des Peulh, des Bobodioula, des Bwa et des Marka. Les trois principales religions qu'on rencontre sont l'animisme, l'islam et le christianisme. L'animisme est, selon les villages, plus ou moins ancré, mais il reste majoritaire. L'islam est très fréquemment pratiqué, alors que le christianisme reste pratiqué par une minorité, principalement dans les villes telles que Boromo, Fara et Poura (ILBOUDO, 2001).

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Serigne Modou SARR, mémoire de fin d'études/ Master spécialisé en Gestion des Aires Protégées

I. 2. 2.2. Les activités socio-économiques

I. 2. 2.2.1. L'agriculture

L'agriculture est avant tout une agriculture pluviale. Elle est uniquement basée sur une

production vivrière (mil et sorgho principalement). Les exploitations sont de type familial (de 2 à 10 ha), orientées vers l'autoconsommation, comme pour 73% de la population agricole (ANONYME, 2000). Elle est caractérisée par un faible taux de productivité du travail, l'utilisation de l'énergie humaine associée à l'emploi d'outils rudimentaires, la culture attelée n'étant pas beaucoup pratiquée. On note un faible taux de commercialisation des produits agricoles, un faible taux d'utilisation d'engrais et de semences améliorées (SOME, 2002). On produit également du coton comme culture de rente. L'agriculture occupe 60 à 70% des activités des ménages de la commune selon les responsables des services agricoles de la province.

I.2.2.2.2. L'élevage

Après l'agriculture vient l'élevage, pratiqué par toutes les ethnies. Majoritairement extensif,

l'élevage dans la zone est généralement complété par une exploitation vivrière (élevage agropastoral). Certains animaux ne quittent pas le terroir villageois (élevage agricole). Les troupeaux de zébus, élevés pour la viande et mélangés à quelques animaux de trait, sont le plus souvent gérés par les Peulhs, qui les emmènent bien souvent pâturer illégalement dans les aires protégées. On rencontre en outre des élevages avicoles, ovins, caprins et asins.

Les principales contraintes liées à l'élevage sont : le surpâturage, la coupe abusive de ligneux, l'absence de points d'eau permanents en dehors du Mouhoun et les feux de brousse non contrôlés. Il a été noté la persistance de quelques foyers de certaines maladies (trypanosomiase, le charbon symptomatique, pasteurellose) (ILBOUDO, 2001).

I .2.2.2.3. L'exploitation des Produits Forestiers Non Ligneux

Les principales activités généralement signalées sont l'exploitation du bois, la cueillette,

l'apiculture, la chasse et la pêche (ILBOUDO, 2001).

L'exploitation du bois se fait soit par le ramassage, soit par la coupe. Il est principalement destiné à la construction mais peut également être utilisé comme combustible pour la cuisine tel quel ou parfois transformé en charbon.

La cueillette des PFNL concerne à la fois des espèces alimentaires et les espèces utilisées dans la pharmacopée (LAWANI, 2007). Cette activité est très importante dans le quotidien des burkinabés, mais reste en général difficilement quantifiable du fait qu'elle a toujours été considérée comme un droit d'usage traditionnel (ANONYME, 2000).

Ces produits sont de plus en plus commercialisés, et à titre d'exemple, le karité fait aujourd'hui partie d'une véritable filière d'exploitation.

L'apiculture est une activité secondaire dans la zone du parc, pratiquée deux fois par an à la saison sèche. La récolte se fait à l'aide du feu. Le miel est vendu ou consommé et peut être utilisé dans la pharmacopée.

Deux types de pêches sont pratiqués dans la région de Boromo.

Une pêche traditionnelle, pratiquée de façon coutumière et collective. Une fois dans l'année, en période morte, le chef de terre fixe la date et le lieu de la pêche collective, à laquelle tous les habitants du village sont invités à participer. Plusieurs villages peuvent participer à une même pêche.

On rencontre également des pêcheurs professionnels, le long du Mouhoun, et au niveau du barrage de Petit Balé. La pêche y est réalisée de manière individuelle, à l'aide de pirogues et de filets posés le soir et ramassés le matin.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo