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Participation du dirigeant au capital social et performance des P.M.E. camerounaises

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par Mohamadou Abbo
Université de Yaoundé 2 - D.E.A. 2005
  

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RESUME

L'objectif de notre étude est de vérifier l'incidence de la participation du dirigeant au capital sur la performance. Autant les travaux théoriques issus du courant de l'agence ont proposé des modèles pour définir les liens entre la détention du capital par le dirigeant et la performance, autant les travaux empiriques sont décevants.

Ainsi à partir d'un échantillon de 34 PME installées au Cameroun et suivies pendant une période de 2000 à 2003, la performance de l'entreprise est indépendante de la participation du dirigeant au capital mais est influencée par la nature des liens entre l'actionnaire majoritaire et le dirigeant.

Mots clés : Participation du dirigeant - performance - capital social- PME.

ABSTRACT

The objective of this study is to verify the impact of the leader's involvement to the social capital on the performance of Cameroonians Small and Medium Enterprises. As many theoritical works on agencies areas proposed models to define the link between the holding to social capital and performance. As the empirical works are disappointing.

A study relating to 34 SME install in Cameroon, during the period 2000 to 2003, determined that the performance of the firm is independent to leader's involvement to the social capital but is influence by the nature of link between the shareholder and the leader.

Keys words: Leaders involvements, Performance, Social capital, SME.

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Résumé des études utilisant le dirigeant à titre indicatif de la structure de contrôle.

Tableau 3 : Année de création.

Tableau 4: Forme juridique.

Tableau 5 : Nature activité principale.

Tableau 6 : Nombre d'employés.

Tableau 7 : Age du dirigeant.

Tableau 8 : Sexe du dirigeant.

Tableau 9 : Niveau d'étude.

Tableau 10 : Formation en gestion.

Tableau 11 : Statut du dirigeant.

Tableau 12 : pourcentage détenu/influence décision

Tableau 13 : Nombre d'actionnaires de l'entreprise.

Tableau 14 : Nature lien decision

Tableau 16 : Opérationalisation des variables

Tableau 17 : Pourcentage capital et REKP

Tableau 18 : Pourcentage capital et VACA.

Tableau 19 : Nature du lien avec l'actionnaire majoritaire.

Tableau 20 : Croisement détention du capital et Nature du lien avec l'actionnaire

Tableau 21 : Nature du lien et valeur globale de la firme.

Tableau 22 : Nature du lien et VACA.

Tableau 23 : Résultat test de Pearson :

Tableau 24 : Nature du lien REKP.

LISTE DES SCHEMAS

- Schéma 1 : Les Blocs constitutifs de la TPA.

- Schéma 2 : Les Facteurs de formation des coûts de transaction.

- Schéma 4 : Le cercle vicieux de la divergence de l'équipe dirigeante et de la faible

performance.

ABREVIATIONS

- TPA : Théorie Positive de l'Agence.

- TCT : Théorie des Coûts de Transaction.

- ROA : Taux de rendement de l'Actif.

- ROE : Taux de rendement de l'Avoir des actionnaires.

- CDA : Corporate Data Exchange.

- VLN : Value Line Investissement.

- PDG : Président Directeur Général

- CA : Conseil d'administration.

- OPA : Offre Publique d'Achat.

- FCF : Free Cash-Flow.

- INS : Institut National de la Statistique.

- REFP : Résultat d'exploitation sur Fonds propre.

- VACA : Valeur ajoutée sur Chiffre d'Affaire.

- PME : Petite et Moyenne Entreprise

- PE : Petite Entreprise

- PMI : Petite et Moyenne Industrie

- MINDIC : Ministère du Développement Industriel et Commercial

- FOGAPE : Fonds de Garantie et d'Aide aux Petites Entreprises

- BEAC : Banque des Etats de l'Afrique Centrale

- OHADA : Organisation pour l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique

- SA : Société Anonyme

- SARL : Société à Responsabilité Limitée

INTRODUCTION GENERALE

I- PROBLEMATIQUE

L'analyse néo-classique considère l'entreprise comme une « boîte noire » incapable de créer de la valeur par une organisation stratégique spécifique (F. Bancel, 1997). La firme doit être traitée comme une organisation complexe réunion d'individus et de groupe qui a leur identité propre, leurs intérêts et leurs objectifs personnels. Quoique remontant à des origines très anciennes, le débat de la séparation des fonctions de propriété et décision qui caractérisent les grandes sociétés par action Américaines, les sociétés « managériales » la rupture du lien propriété / Direction entraîne des conflits entre actionnaires et dirigeants qui poursuivent d'autres objectifs que le traditionnel objectif de maximisation de valeur de marché des fondements propres. Cette relation contractuelle est à l'origine de la théorie d'Agence (Jensen, Meckling 1976). Elle permet de rendre compte de la séparation entre propriété / Décision qui se définie par le pourcentage du capital détenu par les actionnaires (Djelassi, 1996). Il est considéré comme un indicateur fiable des diffusions du capital (Demstz et Lehn, 1985). L'identité des actionnaires principaux joue aussi un rôle important dans l'efficacité de la concentration du capital comme mode de gestion des problèmes d'agence (Djelassi, 1996).

L'Entreprise est vue cette fois-ci comme un « noeud de contrat», (AOKI, GUSTAFFSON, Williamson, 1990), une structure qui dirige « gouverne » l'action de ses agents. La question du contrôle et de management reste au centre car conditionne ses choix stratégiques et ses performances. Il existe ainsi les liens entre la propriété, le contrôle, la structure financière et les performances de la firme (short, 1994).

Les débats actuels portent sur l'efficacité des nombreux systèmes de contrôle qui interviendront entre actionnaires et dirigeants. Ainsi trois thèses s'affrontent celle de la convergence d'intérêt (Berle et Means, 1932) et récemment Jensen et Meckling (1976), de neutralité (Demsetz, 1983) et l'enracinement (Sheifer and Vishny, 1989).

La nature des conflits qui émergent dépend de nombreux paramètres, dont la répartition du capital par les actionnaires, c'est ainsi que Charreaux et Pitol - Belly (1985), Mougue (1987) distinguent 3 catégories de firmes.

- Les grandes entreprises cotées où aucun actionnaire ne détient une part significative du capital.

- Les sociétés familiales qui se caractérisent par le fait que les dirigeants détiennent une part significative du capital.

- Une entreprise dominée par une autre firme.

Ainsi de nombreuses études empiriques ont été réalisées afin de tester l'hypothèse selon laquelle les structures de propriété et de décision ont une influence sur la performance de la firme.

· La plus part des études conformément à la thèse de neutralité (Berle et Means, 1932), concluent à une performance supérieure par les firmes gérées par leur propriétaire sur la base des critères comptables (Mougues, 1987).

· Demsetz et Lehn (1985) rejettent toute liaison entre structure du capital détenu par le dirigeant et la performance. Mork, Sleifer et Vishny (1988) critique ce dernier, et ayant recours au Q de Tobin, identifie une relation non linéaire entre la performance et le pourcentage du capital détenu par le dirigeant. Dans cette thèse l'effet d'enracinement ou de convergence domine. En adoptant deux seuils critiques 5% et 25% pour le pourcentage du capital détenu par le dirigeant, il démontre la non linéarité entre la structure de propriété et la performance.

· Holderess et Sheehan (1988) en ayant recours au Q de Tobin et au Taux de rentabilité comptables des capitaux propres ne trouvent aucune différence significative de performance entre les firmes à capital diffus et celle dont le capital est détenu par un actionnaire majoritaire.

· Djelassi (1996),qui dans les entreprises françaises cotées établit une relation positive entre la performance et les entreprises contrôlées à actionnaire principal détenant entre 0 et 20% du capital et une relation négative au delà de 20%.

Toutes ces études sont effectuées dans un environnement disposant des marchés financiers. Dans ce contexte la structure de propriété notamment la détention du capital par les dirigeants constituent un mécanisme disciplinaire.

Dans le cas spécifique du Cameroun qui se particularise par l'absence des indicateurs boursiers et compte tenu de la théorie existante, il est question pour nous de savoir quelle est l'incidence de la participation du dirigeant au capital social sur la performance financière des entreprises camerounaises ? Autrement dit, le pourcentage du capital détenu par le dirigeant a-t-il une influence sur la performance des entreprises camerounaises ?

II- OBJECTIFS

L'étude que nous présentons a donc pour ambition de comprendre l'impact de la participation du dirigeant au capital sur la performance. Ses principaux objectifs se résument ainsi :

- Vérifier la validité des résultats de Djelassi dans le contexte camerounais.

- Montrer le lien entre la performance et la structure du capital détenu par le dirigeant.

- Montrer l'existence des relations d'agences dans les entreprises ou les dirigeants participent très peu au capital.

III- HYPOTHESES 

La participation du dirigeant au capital et performance conduit à formuler plusieurs hypothèses.

Le comportement d'un dirigeant d'entreprise dépend de la part du capital qu'il détient (Jensen et Meckling, 1976), plus cette part est importante, plus ce dernier a intérêt de gérer en cherchant à maximiser la performance de la firme. Dans le même sens, les sociétés familiales qui se caractérisent par le fait que les dirigeants détiennent une part significative du capital, il cherche à maximiser la valeur de la firme compte tenu de leur engagement patrimonial dans l'entreprise.

Hermalin et Weisbach (1991) sur un échantillon de 142 entreprises cotées à la bourse de New-York, découvrent une relation non linéaire entre la détention d'action par le dirigeant et la performance de l'entreprise ce qui suppose l'effet de l'enracinement.

L'identité de l'actionnaire principal joue aussi un rôle important dans l'efficacité du pourcentage du capital détenu par les dirigeants. Morck, Schleifer et Vishny (1980) distinguent une typologie sur la structure de propriété des firmes françaises : les firmes familiales à capital concentré et les entreprises à capital diffus.

Au contraire,Himmelberg, Hubbard et Palia (1999) soutiennent qu'il est difficile, voire impossible, de conclure à l'existence d'une relation entre la structure de détention et la performance et Boyd (1995) ne trouve aucune relation entre le fait que le PDG1(*) soit à la fois chef de la direction et président du conseil d'administration, et la performance, ce qui donne raison à la thèse de neutralité.

H1 : Plus la participation du dirigeant au capital est faible, plus il y a performance.

H2 : Plus le dirigeant a des liens forts avec l'actionnaire majoritaire, plus il y a

performance.

IV- INTERET ET LIMITE DU SUJET

L'intérêt que revêt cette étude se situe à deux niveaux :

- Le premier réside dans le fait que cette recherche permettra de comprendre les différentes approches de la participation du dirigeant au capital sur la performance des entreprises camerounaises.

- Le second réside dans le fait que la recherche concerne un domaine qui n'a pas été suffisamment abordé dans le contexte africain et spécifiquement Camerounais. Les résultats auxquels nous aboutissons, apporteront des connaissances supplémentaires à la compréhension de l'impact du pourcentage de capital détenu par les dirigeants dans les entreprises.

Sur le plan pratique, notre étude permettra aux investisseurs de déterminer la structure du capital en fonction de leur attente.

Notre étude se limite dans les entreprises camerounaises où les dirigeants participent au capital et ou les dirigeants ont des liens forts avec l'actionnaire majoritaire afin de résoudre les problèmes d'agence. Nous prenons les entreprises du secteur primaire, secondaire et tertiaire dans les villes de Yaoundé et Douala qui sont les principales du pays.

V- METHODOLOGIE

La population concernée est constituée des PME camerounaises. La méthode de collecte des données est le questionnaire et notre échantillon est de 34 entreprises installées au Cameroun et appartenant aux trois grands secteurs d'activités. Nous circonscrirons notre étude aux villes de Yaoundé et Douala considérées comme les plus importantes du pays.

Les tests statistiques permettent de mesurer les liaisons entre deux variables. Pour notre étude, nous avons eu recours au test de corrélation de Pearson qui permet de mesures le degré d'associations des différentes variables. Notre but pour ce test est basé sur les conditions suivantes :

- la taille de notre échantillon

- les observations sont indépendantes

- les variables sont ordinales

Notre variable indépendante est la participation du dirigeant au capital social et notre variable dépendante est la performance.

· Mesure des Variables

Performance :

le débat actuel repose sur deux approches : l'approche actionariale qui soufre d'une partialité et l'approche partenariale difficile à quantifier. En effet, la première fixe comme objectif de la firme la recherche d'une valeur qui enrichit les actionnaires considérés comme les seuls ayant les droits résiduels c'est-à-dire les droits sur les éléments non prévus et écrits dans le contrat. La deuxième attribut ces droits décisionnels et résiduels à tous les apporteurs des ressources en fixant comme objectif de l'entrerpise latteinte d'un valeur partagée par l'ensemble des partenaires (dirigeants, salariés, clients, créanciers, actionnaires, fournisseurs, publics) (R. Wanda, 2001). Compte tenu de l'absence du marché financier nous empruntons à R. Wanda, 2001 les variables des performances suivantes :

Résultat d'exploitation / fonds propres (R.E/FP)

Valeur ajoutée sur chiffre d'affaires (V.A/CA) ces deux indiacateurs permettent de mesurer la richesse actionnariale et partenariale.

Participation du dirigeant capital social :

Djelassi (1996) adopte deux seuils critiques 5% et 25% de 5 à 25% les dirigenats possèdent une part du capital qui leur permet d'échapper à tout contrôle et sont alors incités à gérer selon leurs propres intérêts supposés contraire à ceux de la firme. Au delà de 25% , l'effet de convegence d'intérêt diminue nous adopterons cette mesure pour notre étude.

0 -5% participation faible

5- 25% participation moyenne

Au-delà de 25% participation forte

Liens forts avec l'actionnaire majoritaire :

- Ami

- Lien de famille

- Ancien cadre de l'entreprise

- Lien avec le conseil d'administration

VI- PLAN

Dans notre étude, il sera question dans un premier de nous intéresser aux fondements théoriques de la participation du dirigeant au capital ainsi qu'aux débats empiriques dans la littérature et le concept de performance (chap I et II).

Dans un second temps, il sera question de déterminer les caractéristiques et spécificité des PME et une méthode de collecte de données ainsi qu'à la vérification de l'influence de la participation du dirigeant au capital sur la performance (chap III et IV).

PREMIERE PARTIE

LA PARTICIPATION DU DIRIGEANT

AU CAPITAL UNE REVUE:

DE LA LITTERATURE ECONOMIQUE

La participation du dirigeant au capital social et performance objet de notre étude dans cette partie se situe dans le cadre des travaux d'analyse sur la structure de propriété (Demsetz et Lehn, 1985). Par ailleurs, il est d'usage depuis Berle et Means (1932) de tenter d'établir une relation entre la séparation des fonctions de propriété et de décision et la performance des firmes. La rupture des liens propriété/décision entraîne les conflits entre actionnaires et dirigeants. En effet les dirigeants qui dominent le capital échappent à tout contrôle et pourront gérer en fonction de l'objectif contraire à la maximisation de valeur (Baumol, 1959). Ainsi aucune conclusion à ce jour ne paraît être établie, les multiples études donnant des résultats contradictoires. Avant d'aborder notre étude, nous présenterons premièrement les fondements théoriques de la participation du dirigeant au capital et deuxièmement les débats empiriques dans le monde et le problème du concept de performance.

CHAPITRE I:

FONDEMENTS THEORIQUES DE LA

DETENTION DU CAPITAL PAR

LE DIRIGEANT

La participation du dirigeant au capital se situe dans l'analyse de la structure de propriété. Il est d'usage depuis Berle et Means (1932) de tenter et d'établir une relation entre la séparation des fonctions de propriétés et de directions et la performance des firmes. La rupture du lien propriété décision et la nature de la relation d'agence fait de la participation du dirigeant au capital un problème important. Elle trouve son fondément dans les théories contractuelles de la firme. L'existance des conflits dès lors permet aux dirigeants de s'affranchir de ses principaux mandataires d'où l'existance des mécanismes et de contrôle .

Dans ce chapitre il sera question d'une part, de rappeler les fondements théoriques et empiriques de la participation du dirigeant au capital social, et plus largement la structure de propriété et d'autre part les conflits et les modes de résolution.

SECTION I : LE CADRE D'ANALYSE DE LA PARTICIPATION DU DIRIGEANT

La participation du dirigeant ne peut être appréhendée indépendamment de la structure de propriété. Celle-ci elle-même est fondée par les théories contractuelles des organisations.

1 - 1 HISTORIQUE : LES THEORIES CONTRACTUELLES

Nous étudierons dans cette section la TDP2(*), la TPA3(*), la TCT4(*) qui posent les bases du contrôle dirigeant et les bases conceptuelles.

I - 1 - 1 LA THEORIE DE DROIT DE PROPRIETE

Cette théorie est developée par Armen ALCHIAN et harold DEMSETZ (1972)

I - 1 - 1 - 1 Définition :

« La théorie des droits propriétés permettent aux individus de savoir à priori ce qu'ils peuvent espérer raisonnablement dans leur rapports avec les membres de la communauté. Ces anticipations se matérialisent par les lois, coutumes et moeurs d'une société.... »/ H. Demsetz, (1967). En fait, la détention des droits de propriétés se ramène à avoir l'accord des autres membres de la communauté pour agir d'une certaine manière et attendre de la société qu'elle interdise à autrui d'interférer avec ses propres activités, à conditions qu'elles ne soient pas prohibées ».

Une autre définition proposée par H. Tézenas du Montcel et Y. Simon est relativement proche de celle de Demsetz « La théorie des droits propriétés forment un ensemble d'anticipation qui se matérialisent par des lois .....Detenir des droits c'est avoir l'accord des autres membres de la communauté pour agir d'une certaine manière et attendre de la société qu'elle interdise à autrui d'interférer avec ses propres activités à la condition qu'elles ne soient pas prohibées... ». Ceci est incontestablement liée à la fonction sociale des droits de propriété . Sur le plan général, les droits de propriété agissent le comportement des agents et de fait sur l'efficience du système économique tout entier (Cheung, 1969), pour une application à la diffusion des innovations).

La définition que donnent S. Pejovich ( 1969 b) et E. Eurubotn et S. Péjovich (1972) est beaucoup plus centré sur l'usage. « La théorie des droits propriétés ne sont pas des relations entres les hommes et qui ont un rapport à l'usage des choses... ». Le terme « choses » utilisé ici ne fait référence à tout ce qui comporte une utilité ou une satisfaction pour un individu . le spectre de DP va des choses matérielles aux droits fondamentaux de l'homme.

I - 1 - 1 - 2 Les origines de la theorie des droits de proprietes :

Les origines lointaines de la théorie (Couret, 1987) peuvent être trouvées en europe. Aux Etats-Unis, la théorie n'est réellement formulée qu'à partir des années 60 .

A - Les origines Europeennes :

S'agissant de l'analyse de la propriété dans une acceptation moderne, le point de rupture le plus marquant semble être situé dans le célèbre intervention de Guillaume d'Occam dans les années 1320. Occam pose une conception du droit qui fait de la puissance des individus par rapport aux objets l'axe de sa conception (bruno Amann, 1999). La propriété d'une chose est ainsi assimilée pour la première fois, dans son essence, à un pouvoir des individus. Ainsi l'acception « moderne » de la propriété est en définitive d'origine religieuse et trouve sa source dans la revanche franciscaine d'une justification à la propriété apostolique (..... d'un refus de leur qualité de propriétaire).

Loke, apporte à l'édifice une pierre angulaire et pose dans le second traité sur le gouvernement civil (1960) les bases de sa philosophie libérale de la propriété. Cette propriété comprend leurs vies, leur liberté, leur pensée et leurs biens.

L'influence de la pensée économique , avec Adam Smith (1776) et Jean-Baptiste Say (1941) est par ailleurs considérable. Ainsi pour Smith les interventions des gouvernances sont immorales parcequ'attentatoire aux droits individuels de propriété. Chez J.B Say, la condamnation est forte pour toute limitation de Say est connu avec son affirmation de la supériorité de la propriété . l'interpretation de Say est connu avec son affirmation de la supériorité de la propriété privée et ses bénéfices en terme d'accroissement de la relativité réelle préfiguration des analyses actuelles des DP (brubo Amann, 1999).

Au XIXe s, Mohnari considère que les difficultés économiques viennent pour l `essentiel des multiples entrave aux DP. La propriété privée a été établis par plusieurs auteurs (Couret , 1893) que s'annoncent les grandes lignes  la théorie des droits propriétés lorsqu'il établi : « la société a pour garantie l'intérêt personnel, de l'intérêt personnel procèdent le travail et le bon usage général de propriété.

B - Les origines Nord-Americaine :

La filiation lointaine peut être recherché dans les travaux de Berle et Means (1932), même si la théorie des droits propriétés aboutit à les conclusions différentes ;

La théorie des droits propriétés a proprement parler formulée quà partir des années 60 dans la mouvance de R. Coase. C'est la décennie des pères fondateurs : R. Coase (1960), Alchian (1959, 1961, 1965) H. Demsetz (1966,1967), Henri Manne (1965) Steven Cheung (1969), en sont les repères les plus connus.

North (1995) décrit cette émergence. C'est Alchian qui ressuscita l'étude des propriétés en l'extrayon de son héritage marxiste . Il élabore certaines implications, des droits de propriétés et Ronald Coase qui tenta de persuader les économistes qu'avec des couts de transactions positifs.

A partir des années 1970, diverses études de synthèses (Furubotn et pejovich, 1974 ; Brazel 1989) tentent d'intégrer le DP dans des analyses d'ambitions beaucoup plus large. Elles fondent pour l'essentiel le contenu de la théorie .

I - 1 - 1 - 3 Les formes d'entreprises et le comportement des dirigeants :

Dès lors que sont posés les principaux caractères des droits de propriétés, il en résulte bien entendu des différences de comportement des dirigeants, mais cette différence est relativement faible. Dans notre étude, nous nous limiterons à l'entreprise capitaliste classique et à l'entreprise managérile.

- A une entreprise managériale ou l'exemple type est celui de la grande société anonyme ; la difficulté qui apparaît faible et ont une efficacité à priori restreint. La difficulté qui apparaît à l'entreprise moderne est que, conséquence de la préparation propriété -pouvoir les dirigeants ne recherchent pas la maximisation de la richesse des actionnaires, car ils ne détiennent , au mieux qu'une partie des actions de la firme. Dans la firme managériale, il y a une séparation entre un dirigeant et actionnaire, le capital est dilué entre un grand nombre de petits actionnaires, corrélativement, les dirigeants profiteront de cette marge de manoeuvre pour maximiser leur utilité personnelle.

Le point de départ de l'analyse de l'entreprise capitalite classique connue d'Alchian et Demsetz (1972) est que la firme est une organisation efficiente de la production en équipe. Cette forme d'entreprise est caractérisée par le travail en équipe, plusieurs types de ressource appartenant à différents propriétaires, la présence d'un agent central dans tous les rapports contratuelles. Cette vision de la firme a directement inspirée Jensen et Meckling.

I - 1 - 2 LA THEORIE POSITIVE DE L'AGENCE :

Dans un article célèbre exposant les fondements de la théorie d'agence M. JENSEN et W. MECKLING ont proposé de démontrer l'efficience des formes organisationnelles. Cet article a jeté les bases de la théorie positive de l'agence (TPA5(*)) dont l'influence s'est largement étendue au-delà la finance. Elle est fondée à l'origine sur la théorie des droits de propriété et sur la notion des relations d'agence emprunter à l'approche principale - agent. Cette théorie se veut une théorie de la coordination et du contrôle appliqué à la gestion des organisations et centré sur les dirigeants.

Pour comprendre le positionnement original de la TPA, il est nécessaire de revenir rapidement sur ses principaux constituants et sur son message théorique principal. Précisons que si la TPA a évolué, ses composantes essentielles sont présentent dans les articles fondateurs Jensen et Meckling (1976).

Cette théorie comporte quatre blocs constitutifs fondamentaux : un modèle du comportement humain, les coûts liés au transfert de la connaissance, les coûts d'agence, les règles du jeu organisationnel. Ces blocs sont résumés dans le schéma suivant :

REMM/PAM

Coûts d'agences

Connaissance générale et spécifique

Système de contrôle : règle du jeu

Aliénabilité

Mesure de la performance

Récompenses et sanctions

Allocation des droits décisionnels

Schéma 1 : LES BLOCS CONSTITUTIFS DE LA TPA

Source : CHARREAUX G., (1999), « La théorie positive de l'agence :positionnement et apports », Pôle d'économie et de gestion, dijon 12p

· LE MODELE DU COMPORTEMENT HUMAIN :

Ce modèle sous-entend que la théorie positive d'agence est souvent mal comprise Gérard CHARREAUX (1999). Paradoxalement on en trouve une présentation détaillée dans l'article de Jensen et Meckling (1994) à la « nature de l'homme au travail ».

Ce model comporte une présentation précise du model REMM6(*). Il s'inscrit dans le paradigme rationnel des organisations et repose sur quatre postulats :

- Les individus se préoccupent de tout ce qui est source d'utilité ou de désutilité et sont des « évaluateurs ». Ils sont à même de faire des arbitrages entre les différentes sources d'utilité et leurs préférences sont transitives ;

- Les individus sont insatiables ;

- Les individus sont maximisateurs. Ils sont censés maximiser une fonction d'utilité, dont les arguments ne sont pas exclusivement pécuniaires, sous contraintes. Ces contraintes peuvent être cognitives et les choix effectués tiennent compte des coûts d'acquisition du savoir et de l'information ;

- Les individus sont créatifs et savent s'adapter ; ils sont à même de prévoir les changements de leur environnement, d'en évaluer les conséquences et d'y répondre en créant de nouvelles opportunités dont ils sont capables d'apprécier l'intérêt.

La possibilité pour l'individu d'être créatif et de s'adapter confère un caractère implicitement dynamique à la théorie. La reconnaissance du caractère adaptatif du comportement permet de prendre en compte les comportements actifs de neutralisation de certains mécanismes par exemple les stratégies «  d'enracinement » des dirigeants ainsi que le rôle positif que peut jouer ce dernier dans la construction de l'opportunisme.

Plus récemment JENSEN (1994) propose un complément au model REMM en lui adjoignant le model PAM7(*) ( Pain avoidance model ) dont le but est d'expliqué d'une part que les individus se comporte dans certains cas par souci défensif en prenant des décisions apparemment en raison des coup psychologiques induits (la douleur).

La location décentralisée des droits décisionnels créés des relations d'agence source de conflit d'intérêts et de coûts d'agence. L'architecture organisationnelle doit être conçue de façon à réduire ces coûts créateurs d'une efficience, par la mise en place des systèmes d'incitation et de contrôle destiné à aligner les intérêts des agents sur ceux du principal.

I - 1 - 3 LA THEORIE DES COUTS DE TRANSACTION

La théorie des coûts de transaction est développée par Oliver E. Williamson dans un ouvrage des références intitulé : Market and Hierarchies : Analysist and Antitrus Implications (1975). Il part de la rationalité limitée de Simon et en conséquence souligne que les contrats sont par essence incomplets puisqu'ils ne peuvent pas envisager toutes les éventualités possibles. L'incomplétude de ce contrat donne une marge de manoeuvre aux acteurs et favorise les comportements de type opportunistes.

I - 1 - 3 - 1 Définition de la théorie des coûts de transaction

K.J Arrow (1969, P48) est le premier auteur à utiliser l'expression "coût de transaction" qu'il désigne d'abord comme « les coûts de fonctionnement du système économique ». Plus de 30 ans après l'interrogation fondatrice de R.H Coase (1937) sur la « nature de la firme » qui évoquait ces coûts sous une autre appellation, le concept s'imposera au coeur du paradigme néo- institutionnaliste. Le coût de transaction désigne le prix du face à face entre deux agents économiques, individuels ou collectifs. Il constitue une source d'incertitude «  comportementale » dans les transactions économiques (E. Desfautaux et P. Joffre, 1997). Il convient donc de distinguer les coûts de transaction ex-anté lié à la sélection du contractant, à l'activité de rédaction, de négociation et de protection d'un accord et les coûts de transaction ex-post lié aux nécessaires ajustements lors de perturbation non anticipées et à l'évaluation des comportements opportunistes.

I - 1 - 3 - 2 Les coûts de transaction ex-ante :

Ces coûts correspondent cependant à la première étape de la transaction où il est procédé à l'établissement du contrat (Patrick Joffre, P 143-1). La période de propection, la phase de négociation et l'établissement du futur contrat impliquent des coûts liés à la revanche de futur partenaire, ainsi qu'à la mise en place d'avant-projets, les coûts attachés à la sauvegarde d'un accord éventuel précédent et les causes liés à la rédaction du contrat.

I - 1 - 4 Les coûts de transaction ex- post :

Les coûts de transaction ex-post cependant aux coûts d'administration, de surveillance et de contrôle mis en place par les cocontractants afin de veiller au respect des clauses contractuelles (P. Joffre). Ils sont inhérents aux obligations et à la réalisation du contrat. On y trouve notamment les coûts générés par l'application de clauses contractuelles inadaptées faisant dériver le contrat de son but initial, les coûts de marchandage et de renégociation découlant des corrections, des erreurs des omissions contenus dans les clauses contractuelles, les coûts d'opportunisme. ces coûts apparaissent après la signature du contrat.

Une difficulté supplémentaire vient du fait que ces coûts sont interdépendants, ils apparaissent dans la transaction plutôt simultanément que séquentiellement. Les approches empiriques de la théorie des coûts de transaction qu'ils sont difficilement mesurable et comportent plusieurs facteurs.

Schéma 2 : Les Facteurs de la formation des coûts de transaction

Incertitude et complexité de l'environnement

Spécificité des actifs

Asymétries d'information

Rationalité limitée des acteurs

Coûts de transaction

Opportunisme

Fréquence des relations contractuelles

Petit nombre d'acteurs

Hold-up

Sélection adverse

Danger moral

Source : E.DESFAUTAUX et P. JOFFFRE in encyclopédie de gestion

I - 1 - 5 L'OPPORTUNISME DANS LA TCT :

Il est le principal facteur explicatif dans les coûts de transition, selon O.E Williamson, l'opportunisme peut se caractériser par toute attitude visant à divulguer sur le marché les informations fausses, à omettre la transmission de données importantes pour la conclusion d'un contrat ou toute attitude visant à privilégier les intérêts d'une partie au détriment d'une autre (O.E Williamson, 1985, P47). L'opportunisme fait référence à la revanche de l'intérêt propre, à tout effort calculé pour tromper, désinformer, omettre ou induire en erreur un agent. L'opportunisme élargit l'hypothèse classique selon laquelle les agents économiques sont guidés par le souci de leur propre intérêt. Il biaise la relation contractuelle par l'apparition des pratiques et d'attitudes à la limite de l'égalité. Il peut se manifester après la conclusion d'un contrat par le manquement d'un partenaire à ses engagements contractuels obligeant les partenaires en place à des nouvelles négociations.

Parmi tous ces facteurs influençant la formation des coûts de transaction seul l'opportunisme nous intéresse dans notre travail. L'opportunisme élargit l'hypothèse classique selon laquelle les agents économiques sont guidés par le souci de leur propre intérêt. Il biaise la relation contractuelle par l'apparition des pratiques et d'attitudes à la limite de l'égalité. L'opportunisme des agents peut se manifester après la conclusion d'un contrat par le manquement d'un partenaire à ses engagements contractuels obligeant les partenaires en place des nouvelles négociations.

Ainsi O.E. Williamson (1993) montre que le comportement opportuniste prévisible des acteurs limitent toutes formes de confiance réciproque et poussent les entreprises à privilégier les formes de développement internationalisé. Excluant quelque peu la notion de confiance réciproque entre les acteurs, la littérature de l'économie de coûts de transaction reconnaît l'existence de trois grandes formes d'opportunismes :

- Le danger moral représente l'opportunisme ex-post de la transaction puisqu'il se manifeste après la signature du contrat. Le risque moral peut intervenir comme un vice de consentement dans le contrat dès qu'un acteur ne peut être en mesure d'apprécier la nature de l'action pris par un autre acteur.

- La sélection adverse découle de l'information cachée. Elle a été identifiée par G. Akerlof (1998) pour qui « l'action peut être observée mais sa validité ne peut être contrôlée ». Il faut à cet égard rapprocher la sélection de celle de la symétrie d'information puisque les interlocuteurs commerciaux ne disposent pas du même niveau de connaissance et de compétence face à un problème déterminé.

- Le hold-up dans une transaction : La notion de hold-up proposée par O.E. Williamson correspond à un comportement différent de ce qui avait été prévu initialement par les partenaires. Un des acteurs tire profit d'un avantage qui ne lui était pas dédié. Le risque de hold-up est particulièrement important lorsque l'indice de spécificité des actifs est élevé pour l'un des partenaires. Ces derniers risquent d'être lésé lors de l'exécution du contrat.

II - 2 PARTICIPATION DU DIRIGEANT ET MODE D'ORGANISATION

Elle dépend du type d'entreprise, de la concentration du capital, de la nature et de l'identité de l'actionnaire.

I - 2 - 1 NATURE DE L'ENTREPRISE :

L'identité des actionnaires principaux joue un rôle important dans l'efficacité de la concentration du capital comme mode de gestion des problèmes d'agence. La nature des conflits qui vont émergés entre les différents stakeholdrers dépend de nombreux paramètres, dont la répartition du capital. Charreaux et Pitol - Belin, 1985 distingue trois catégories si l'on établit une typologie d'entreprise fondée sur la nature du contrôle.

La première regroupe une entreprise dominée par une autre firme : dans cette catégorie, l'autonomie des dirigeants par la présence d'une ou plusieurs actionnaires détenant un pourcentage significatif du capital limite tout transfert de richesses en leur faveur. En revanche la présence d'un actionnaire au détriment des minoritaires

La deuxième regroupe les sociétés familiales dont la maximisation de la valeur de la firme constitue un objectif prioritaire des dirigeants compte tenu de leur engagement patrimonial dans l'entreprise.

Le troisième groupe regroupe les grandes entreprises cotées ou aucun actionnaire ne détient une part significative du capital. Dans ce cas, les dirigeants peuvent être tentés de tirer profit de la situation (avantage pécuniaire ou en nature) et spolier les petits actionnaires.

I - 2 - 2 DIFFUSION DU CAPITAL :

Suivant le critère de concentration du capital, deux types d'entreprises peuvent être relevés. Les entreprises a actionnariat diffus et celle dont l'actionnarisation est moins diffus avec la présence d'actionnaire dominant.

I - 1 - 2 - 1 La dispersion du capital :

Dans ces entreprises, il existe plusieurs actionnaires, aucun n'est dominant. Dans ce cas de figure, aucun actionnaire ne sera incité à investir seul dans les activités de contrôle, ce comportement jugé de « passager clandestin » pourra laisser libre cours à l'opportunisme des dirigeants. Cette forme d'actionnariat se retrouve dans les grandes entreprises managériales ou «  entreprises ouvertes » dans lesquelles le dirigeant ne détient aucun part significative du capital et la séparation des fonctions de propriété et direction est quasi complète.

I - 2 - 2 - 2 Concentration du capital :

Dans les entreprises où le capital est moins diffus, la présence d'un actionnaire majoritaire va avoir des incidences sur les mécanismes de contrôle. Ce dernier va investir dans les activités de contrôle afin de s'approprier les rentes supplémentaires. Il pourra ainsi influencer les décisions des dirigeants en prenant les autres actionnaires à sa partie ou en s'opposant simplement à leurs différentes décisions. Dans cette stratégie qualifiée « d'entreprises fermées », l'on retrouve d'une part des entreprises contrôlées dans lesquelles une entreprise détient une part significative du capital et nomme le dirigeant et d'autre part des entreprises familiales dans lesquelles un membre de la famille détient une part importante du capital social et est en même temps dirigeant de celle-ci c'est le cas de la plupart des PME.

Notons néanmoins que selon les prévisions de Jensen et Meckling, la diffusion du capital n'est favorable qu'en présence d'un marché financier très actif (cas USA et pays anglo-saxons dont les systèmes de gouvernance est orienté vers les marchés financiers) et la concentration en cas de marché peu actif (Europe Occidentale dont le système de gouvernance sont orientés vers les réseaux et les banques) ou en l'absence du marché financier (Cameroun).

II - 2 - 3 L'IDENTITE DES ACTIONNAIRES :

Dans la littérature économique nous distinguons trois types d'actionnaires : les actionnaires dirigeants, actionnaires institutionnelles et les actionnaire financiers.

II - 2 - 3 - 1 Les actionnaires dirigeants :

G. CHARREAUX considère trois conceptions différentes dans la littérature économique : La Thèse de convergence des intérêts, la Thèse de neutralité et l'enracinement.

a - La thèse de convergence :

Dans la thèse de la convergence des intérêts, la détention par les dirigeants d'une part du capital constitue une excellente incitation à gérer l'entreprise dans l'intérêt des actionnaires ( A.A Berle, G.C Means 1932 ; M.C Jensen, W.H Meckling, 1976). Plus la part du capital du dirigeant est importante, plus la part du capital, la divergence d'intérêt entre actionnaires et dirigeants est faible. Ainsi le système de rémunération des dirigeants sous forme des stocks options est destiné à réduire les divergences d'intérêts entre actionnaires et dirigeants (H. MEHRAN 1995. Cependant comme l'ont montré JENSEN et MECKLIN 1976, lorsque les dirigeants ne possèdent pas la totalité du capital, ils sont incités à accroître leur prélèvement dans l'entreprise puisqu'ils ne supportent pas tout seuls le coup de leur opportunisme. Il faut cependant accepter le fait que les intérêts des actionnaires et des dirigeants ne soient jamais parfaitement alignés sauf s'ils ont la totalité du capital de l'entreprise.

b - La thèse d'enracinement :

Dans la thèse d'enracinement, G. Charreaux 1997 remarque que les dirigeants qui possèdent une fraction importante du capital de l'entreprise peuvent utiliser leur droit de vote pour s'enraciner. Ce comportement n'est pas nécessairement négatif à la richesse des actionnaires car les dirigeants propriétaires peuvent souhaiter se protéger et conserver leur pouvoir, mais ils sont confrontés à l'arbitrage précédemment décrit concernant les avantages qu'ils peuvent tirer en tant que dirigeants et actionnaires à la fois ;

c - La thèse de neutralité :

Dans la thèse de la neutralité, Charreaux conclut que dans une optique de maximisation de la valeur globale de la firme, la thèse de convergence semble l'emporter car la performance économique apparaît supérieure pour les firmes présentant une faible séparation propriété décision (G. Charreaux 1997). Toutes les structures sont équivalentes et la concentration varie de telle sorte que cela favorise la création des valeurs.

II - 2 - 3 - 2 Les actionnaires institutionnels :

Ils représentent les partenaires influents pour l'entreprise (M.P Smith 1996 ; W.T et al 1998) car leurs moyens financiers sont importants et leur permettent de devenir des investisseurs actifs dans le contrôle de la gestion de la firme. Ils peuvent ainsi choisir d'influencer les dirigeant pour les obligés à accroître la performance de la firme pour montrer leur mécontentement et ne pas vendre leur action à perte (W.T Carleton et al 1998).

II - 2 - 3 - 3 Les actionnaires financiers :

La TA suppose que les actionnaires financiers possèdent un accès privilégié à l'information sur les concurrents de son secteur et exercent en conséquence un contrôle plus efficace dans la gestion de la firme. Ils peuvent donc mieux cerner les performances des dirigeants en les comparent aux entreprises pour lesquelles ils détiennent l'information. Ces actionnaires financiers ont également les capacités de traitement de l'information financière et économique très importante. Ils disposent des spécialistes capables d'analyser les comptes de l'entreprise, ses perspectives de développement ainsi que la qualité de gestion. Leur coût est moins élevé que celui auquel un actionnaire individuel devra faire face pour réaliser une analyse économique de l'entreprise par les services extérieurs et spécialisés. En fin, ces actionnaires peuvent fournir à l'entreprise une partie de ressources financières dont elle a besoin au travers des prêts bancaires et d'autres types de crédit. Plus leur part dans le financement de l'entreprise est importante, plus ils sont inciter à contrôler les dirigeants pour préserver leur intérêt et plus leur influence sur la gestion de la firme car ils disposent d'un moyen de pression important pour contraindre les dirigeants à maximiser la valeur de la firme (W.G CARNEY 1997).

SECTION II : LES CONFLITS ET LES MODES DE RESOLUTION :

II - 1- ORIGINE ET INTENSITE DES CONFLITS ENTRE ACTIONNAIRE

ET DIRIGEANTS

La théorie de l'agence considère que les dirigeants sont les agents des actionnaires au sein de l'entreprise et qu'ils ont vocation à gérer l'entreprise dans le sens de l'intérêt des actionnaires (S.A. Ross, 1973 et M.C. Jensen et W. H. Meckling, 1976). Or, les dirigeants et les actionnaires possèdent des fonctions d'utilité différentes et agissent de façon à maximiser leurs utilités respectives (S.A. Ross, 1973). Le conflit d'agence induit par ce constat conduit à l'hypothèse d'un opportunisme des dirigeants qui peut se concrétiser de diverses manières :

II - 1 - 1 - 1 Le managerialisme :

La rémunération des dirigeants dépend souvent de la taille des entreprises car, en pratique, ce sont habituellement des enquêtes de salaires fondées sur le lien entre la taille et la rémunération qui servent de base à la détermination de la rémunération des dirigeants (G.P. Baker, M.C. Jensen et K.J. Murphy, 1988). Ils sont alors incités à favoriser la croissance (interne comme externe) même au détriment de la création de richesse.

II - 1 - 1 - 2 La diversification :

Elle peut être le symptôme d'un conflit entre les actionnaires et les dirigeants. En effet, si les actionnaires peuvent facilement diversifier le risque de leur portefeuille, il n'en est pas de même pour les dirigeants qui ont investi tout leur capital humain dans l'entreprise. Ces derniers peuvent de la sorte être amenés à diversifier en contradiction avec l'intérêt des actionnaires (Y. Amihud et B. lev, 1981. De ce fait, les acquisitions sont d'autant plus diversifiées que la richesse des dirigeants est investie dans l'entreprise et les dirigeants spécialistes d'une technologie tendent à adopter des stratégies de spécialisation sauf si les bénéfices personnels de la diversification excèdent ceux de la spécialisation (D. May, 1995).

II - 1 - 1 - 3 La position charnière des dirigeants :

Ils sont à la fois les représentants des actionnaires, chargés de défendre leurs intérêts, et les supérieurs des employés. Cet arbitrage pose des problèmes de motivation. Même dans le cadre de la théorie néoclassique de maximisation de la valeur, il est très probable que, sauf incitations pécuniaires les exigences des salariés (C.H. d'Arcimoles, 1995).

II - 1 - 1 - 4 Enracinement des dirigeants :

B. Pigé (1998) définit l'enracinement comme le processus qui permet au dirigeant de s'affranchir de la tutelle de son conseil d'administration voire de ses actionnaires. Il peut ainsi gérer l'entreprise dans une optique contraire à la maximisation de la valeur. L'enracinement du dirigeant s'appuyant sur sa participation au capital ou encore sur la mise en place de défenses anti-OPA8(*), sur sa participation à des réseaux relationnels, sur des participations croisées au conseil d'administration, et sur des techniques de l'ingénierie financière lorsqu'il ne dispose pas de la surface financière suffisante. Deux perspectives alternatives sur l'enracinement des dirigeants peuvent être évoquées (M. Paquerot, 1995). Une perspective favorable : la réalisation par les dirigeants d'investissements spécifiques à leurs compétences va leur permettre de dégager des rentes dont les actionnaires et les différents partenaires de la firme seront indirectement bénéficiaires (R.P. Castanias et C.E. Helfat, 1992). Une perspective mixte : l'enracinement des dirigeants leur permet de se concentrer sur le long terme de se dégager des pressions à court terme exercées par le marché des actions.

Afin de lutter contre ces déviations, la gouvernance d'entreprise met en jeu des leviers d'alignement du comportement des dirigeants.

II - 2 - 2 LES MECANISMES DE RESOLUTION DES CONFLITS.

Ces mécanismes de résolution des conflits sont définis chez Caby et Hirogoyen.

II - 2 - 2 - 1 La géographie du capital :

Le contrôle des actionnaires s'exerce au travers du droit de vote (c'est même, à priori, le premier mode de contrôle). G. Charreaux (1991) a détecté trois conceptions principales quant à la liaison entre la performance et la structure de propriété/ géographie du capital qui semble s'affronter : la thèse de la convergence des intérêts (plus le pourcentage détenu par les dirigeants est important plus l'écart par rapport à l'objectif de maximisation de la valeur est faible ; M.C Jensen et W.H Meckling , 1976) La thèse de la neutralité (toutes les structures sont équivalentes, la concentration de l'actionnariat variant de telle sorte que cela favorise la maximisation de la valeur ; H. Demsetz 1 983) et la thèse de l'enracinement des dirigeants.

Si l'on fait abstraction du problème de la participation des dirigeants au capital de l'entreprise, on peut avancer que les entreprises qui ont un capital peu concentrées laissent une marge de manoeuvre appréciable aux dirigeants (on parlera d'entreprise managériale) et qu'a l'inverse les entreprises au capital fortement concentrées induisent un contrôle important des actionnaires sur les dirigeants (on parlera d'entreprises contrôlées).

Pour la France, A. Jacquemin et E. de Ghellink (1978), G. Charreaux (1991), M. Djelassi (1996) , E.R. Gedjalovic et D.M. Shapiro (1998), R. Mtanios et M. Paquerot (1999) et H. Alexandre et M. Paquerot (2000) conclut à une absence d'influence. On peut interpréter ce constat comme une illustration de la thèse de la neutralité ou, ainsi que l'indique H. Alexandre et M. Paquerot (2000) comme le résultat de l'inefficacité des structures de contrôle et de l'enracinement spécifique des dirigeants Français. On notera aussi que la France se caractérise, à l'inverse des Etats-Unis par exemple, par une concentration très élevée de l'actionariat (L. Bloch et E. Kremp , 1999).

Au sein des entreprises contrôlées ou par rapport à l'ensemble des autres entreprises, on peut distinguer un type de contrôle particulier : le contrôle familial. J. Allouche et B. Amann (2000), dans un remarquable état de l'art consacré aux entreprises familiales ont recensé 107 publications académiques. Ils notent qu'elles ont une importance économique inégalé et représente la majeure partie du tissu économique des pays occidentaux, que leur poids soit apprécié de façon numérique ou en terme d'emploi et de contribution à la création de richesse. En matière de performance, ils constatent que les études convergent pour diagnostiquer une supériorité marquée des entreprises familiales. Au - delà des explications classiques fondées sur les théories des droits de propriétés et de l'agence qui prônent la convergence des intérêts, cette « superformance » de l'entreprise familiale est parfois expliquée par d'autres facteurs comme la confiance (J. Allouche ) et (B. Amann 1998) . Dans le cas français, les études de G. Charreaux (1991), J. Allouche et (B. Amann 1995), M. Djalassi (1996) ainsi que N. Romieu et N. Sassenou (1996) ont observé une influence positive de l'actionariat familial et A Jacquemin et E. de Gellinck (1978) une absence de liaison.

En définitive, il n'apparaît pas de consensus quant à l'influence de la géographie du capital sur la performance de l'entreprise. J. Cubbin et D. Leech (1983) considèrent, à ce propos, que l'influence de la géographie du capital ne peut être sérieusement prise en considération qui si l'on intègre la capacité des actionnaires à agir sur les décisions, c'est-à-dire principalement la représentation au conseil d'administration.

II - 2 - 2 - 2 La politique d'endettement :

Le financement de la croissance des entreprises par la dette (plutôt que par l'appel aux actionnaires) permet de réduire les coûts d'agence (M.C. Jensen et W.H. Meckling, 1976). La dette motive efficacement les dirigeants à tenir leurs obligations vis-à-vis des prêteurs à la différence des dividendes pour leurs actionnaires. C'est pourquoi en présence de free cash-flow, celui- ci doit distribué aux actionnaires si la firme souhaite être efficace et maximiser la richesse des actionnaires (M.C. Jensen, 1986). Le paiement monétaire aux actionnaires réduit les ressources contrôlées par les managers et, donc, leur pouvoir ; elle les soumet aussi objectivement au contrôle du marché lorsqu'ils veulent financer de nouveaux investisseurs. Cependant , E. Poincelot (1999) a obtenu, dans le cas français, des résultats empiriques qui infirment le rôle de contrôle de la dette.

Au- delà de la dette , le système bancaire peut jouer un rôle de contrôle en cas de défaillance des actionnaires ou si l'on considère qu'ils ne peuvent pas véritablement jour leur rôle (J.E. Stiglitz, 1985). Comme le signale G. Charreaux (1987), il s'agit d'une conception hétéroxe, mais les exemples allemands et japonais semblent montrer qu'une telle conception peut s'avérer réaliste.

II - 2 - 2 - 3 Le marché financier :

Tout d'abord, le marché financier intervient comme un mécanisme de contrôle dans la mesure où les actionnaires mécontents peuvent se défaire de leurs titres en entraînant ainsi une baisse. Celle-ci induit une diminution de la rémunération des dirigeants s'il existe une indexation et rend plus difficile l'appel au marché pour se financer. Ensuite, le marché financier intervient sous la forme du marché du « contrôle des sociétés » (M.C. Jensen et R.S. Ruback, 1983). En effet, si les objectifs stratégiques choisis par les dirigeants ne satisfont pas à la contrainte de maximisation de la richesse, un conflit d'intérêts apparaît entre les dirigeants et les actionnaires qui peut être résolu grâce à un instrument coercitif : la menace puis l'exécution d'une prise de contrôle externe qui induit une modification des contrats fondamentaux. C'est-à-dire, pour les dirigeants, un risque de révocation à l'issue de la prise de contrôle.

Ce « marché du contrôle» peut aussi exercer son rôle disciplinaire sans qu'une prise de contrôle complète n'intervienne. On parle alors du « marché du contrôle partiel », marché, en réalité beaucoup plus actif que le précédent comme l'ont constaté J.E. Bethel, J. Porter Liebeskind et T. Opler (1998). Le contrôle partiel de ces investisseurs n'aura d'intérêt que s'ils peuvent influencer la politique des entreprises concernées afin d'améliorer leur performance. De surcroît, cette influence induit des coûts comme la baisse de la diversification de leur portefeuille, l'affectation de ressources au contrôle des dirigeants ou la proposition de résolution en assemblée générale.

II - 2 - 2 - 4 Le marché du travail :

Les participants individuels de la firme, en particulier les dirigeants, font face à la discipline et aux opportunités proposées par le marché du travail pour leur service tant qu'à l'intérieur qu'à l'extérieur de la firme ( E. F. Fama 1998). S'il n'existe pas d'indexation de la rémunération sur la performance, les meilleurs d'entre eux seront amené à partir. Inversement si les dirigeants ne sont pas performants, ils pourront être remplacé soit par les individus issus des entreprises (marché du travail interne) soit par des individus externes à l'entreprise (marché du travail externe). Le marché du travail est ainsi un instrument de discipline qui s'exerce sur les dirigeants.

Cependant, trois théories contradictoires de la succession des dirigeants coexistent :

a- La théorie du « bon sens » :

Une faible performance conduit aux remplacements du PDG9(*) (M.P Alein , S.K Paniant et R.C Lotz, 1979 ; G.R Salancik et J. Pfeffer, 1980), qui, en conséquence, doit amener une amélioration de la performance (R. Guest, 1962). Cette approche soutien qu'il est de la responsabilité des dirigeants de maximiser la richesse des actionnaires.

b - La théorie « bouc émissaire » :

La succession n'a aucun effet significatif sur la performance. Même si elle est le résultat d'une faible performance, elle sert d'exutoire (W.A Gamson et N.A. Scotch, 1964 ; Lieberson et J.F.O. Connor , 1972 ; M.C. Brown, 1982). Les faibles performances sont considérées comme temporaires, les changements servent à fournir une réassurance symbolique que l'organisation en tant que telle ne tolère pas une faible performance.

c - La théorie du « cercle vicieux » :

Elle souligne la controverse. Le changement de dirigeant tend à accroître la désarroi organisationnel et conduit à diminuer encore la performance ( O. Grusky, 1963). D. C. Hambrick et R.A d'Aveni (1992) propose ainsi une modélisation de ce « cercle vicieux » et illustré par le schéma 3. La divergence au sein de l'équipe de direction se traduit par des erreurs stratégiques et le retrait de tiers (priants, fournisseurs, banquiers, etc.) ce qui affecte la performance de l'entreprise et génère des départs des dirigeants, volontaire ou non qui déstabilisent à un rythme accéléré l'équipe dirigeante et provoque à terme la défaillance de l'entreprise.

Schéma 3 : Le cercle vicieux de la divergence de l'équipe dirigeante et de

la faible performance

Composition divergente de l'équipe de direction

Défaillance du système d'information

Signes externes de la divergence de la direction

Départ en tant que bouc émissaire

Départ volontaire pour une meilleure

rémunération

Départ volontaire pour éviter une mauvaise réputation

Arrivée de nouveaux membres de l'équipe dirigeante

Erreurs stratégiques

Retrait des tiers

Faible performance de l'entreprise

Source : D.C. Hambrick et R.A.

d'Aveni (1992)

Ce chapitre nous a permis non seulement de faire un tour d'horizon sur les fondements théoriques de la participation du dirigeant au capital, mais aussi de percevoir la nature des relations d'agence qui existent qu'on soit dans une entreprise familiale ou managériale. Suivant plusieurs travaux, la participation du dirigeant au capital joue un rôle particulier dans la gestion de cette relation. Ceci peut expliquer l'absence de conformité des études empiriques entre la part du capital détenu et le rendement des entreprises. Dès lors, le problème de l'indicateur des performances se trouve posé dans les études empiriques antérieures.

CHAPITRE II :

DEBATS THEORIQUES AUTOUR DE LA

PARTICIPATION DU DIRIGEANT DANS

LA LITTERATURE ECONOMIQUE

La structure de propriété et notamment la participation du dirigeant au capital peut être un moyen de contrôle efficace de la gestion des dirigeants, car elle permet de réunir sous certaines conditions les bases d'un contrôle efficace. Avant d'aborder le contrôle proprement dit, nous présenterons les bases conceptuelles et empiriques. La question soulevée par ce courant littéraire apparaît plus générale et porte en fait sur les déterminants organisationnels de la performance des firmes. Elle soulève un certain nombre de question. Quel est le critère de performance à retenir ? faut-il maximiser la valeur globale ou la richesse des actionnaires ?

SECTION I : HISTORIQUE DE LA PARTICIPATUION DU DIRIGEANT AU CAPITAL : UNE ETUDE EMPIRIQUE

La question posée par la littérature économique apparaît plus générale et porte en fait sur les déterminants organisationnels de la performance des firmes. Aucune conclusion à ce jour ne paraît établi entre la détention du capital par le dirigeant et la performance, les multiples études donnant les résultats contradictoires. Dans cette partie, nous examinerons les bases conceptuelles et les problèmes empiriques auxquels font face les chercheurs.

1 - 1 LES BASES CONCEPTUELLES.

La théorie de l'agence, formalisée par Jensen et Meckling (1976), énonce l'idée que, dans une entreprise où les fonctions de propriété et de décision sont séparées, les dirigeants et les actionnaires ont une relation d'agence, les dirigeants étant les agents et les actionnaires les mandants. Cette relation engendre des coûts d'agence qui contribuent à réduire le bénéfice comptable, donc la performance de l'entreprise et l'évaluation qu'en font les investisseurs potentiels. Les entreprises dans lesquelles on note la présence de coûts d'agence devraient ainsi avoir une performance financière inférieure à celles où les fonctions de propriété et de décision sont assumées par les mêmes personnes. Toutefois, les coûts d'agence peuvent être limités par des activités de contrôle assumées par la détention du capital par les dirigeants. Les détenteurs de blocs de contrôle, comme les dirigeants, pourraient trouver un intérêt à assumer ces activités de surveillance, dans la mesure où ils possèdent une part importante des actions. Les bénéfices qu'ils pourraient en tirer en terme d'appréciation de la valeur de leurs placements pourraient compenser les coûts supplémentaires encourus. Ce n'est évidemment pas le cas du petit investisseur qui ne détient qu'un très faible pourcentage des actions. Par ailleurs, les investisseurs institutionnels pourraient disposer des ressources humaines et des connaissances requises pour assumer correctement les fonctions de contrôle des agents. Certaines théories concurrentes à la théorie d'agence ont également été proposées. A coté du développement des bases conceptuelles plusieurs auteurs ont réalisé les études empiriques sur la détention du capital par le dirigeant et la performance.

1 - 2 LES ETUDES EMPIRIQUES SUR LA DETENTION D'ACTION PAR

LE DIRIGEANT

Les dirigeants qui dominent le capital, échapperaient à tout contrôle et pourrait gérer en fonction d'objectif contraire à la maximisation de la valeur ; les firmes dont le capital est dominé réaliseraient une performance inférieure. Il existe des positions intermédiaires selon laquelle la relation entre performance et structure de propriété n'est pas linéaire.

Ainsi, Stulz (1988), s'appuyant sur une argumentation fondée sur les prises de contrôle extérieur conclut que la valeur de la firme s'accroît dans un premier temps, puis décroit au delà du seuil de 50% (pourcentage contrôlé par les dirigeants). Un résultat nuance similaire est soutenu par MSV (1988).Aucune conclusion à ce jour ne paraît être établi, les multiples études donnant des résultats des résultats contradictoires (Lawriswsky, 1984).

La plupart des études conformément à la thèse de Berle et Means concluent à une performance supérieure pour les firmes gérées par leurs propriétaires, mais la différence n'est pas le plus souvent statistiquement significatif.

En France, une étude de Mourgues (1987) conclut à une performance économique des firmes contrôlées par leur dirigeant, significativement supérieure, sur la base des critères comptables.

Plus récemment Demsetz et Lehn (1985) rejettent toute liaison entre la performance et la structure de propriété en étudiant la relation entre le taux de rentabilité comptable sur fonds propres et le taux de concentration du capital détenu par les principaux actionnaires. Ce résultat confirme la thèse de neutralité soutenue par Demsetz (1983). Ce test et cette conclusion ont été critiqué par MSV. Ces derniers ayant eu recours au Q de Tobin. Comme indicateur de performance, identifient une relation non linéaire entre la performance et le pourcentage du capital détenu par le conseil d'administration, censé représenté le capital détenu par les dirigeants.

Enfin, Holderness et Sheehan (1988) en ayant recours au Q de Tobin et au taux de rentabilité comptable des capitaux propres ne trouvent aucune différence significative de performance entre les firmes à capital diffus et celle donc le capital est détenu par un actionnaire majoritaire.

La plupart des études empiriques sont critiquables sur deux points : problème de performance.

MSV et Djelassi ont critiqué la conclusion obtenue par Demsetz et Lehn en arguant que la relation entre la performance mesurée par le Q de Tobin et la structure de propriété n'était pas linéaire. En adoptant deux seuils critiques 5% et 25% pour le pourcentage détenu par le conseil d'administration, ils démontrent le caractère non linéaire de la relation. Leurs résultats indiquent une relation positive entre la performance et le pourcentage détenu dans la zone 0-5%, négative 5-25% et positive dans la zone située au-delà de 25%. Ils concluent de ces résultats que jusqu'à 5%, la convergence prédomine de 5-25% l'effet de l'enracinement l'emporte enfin au delà de 25% , l'effet d'enracinement est à nouveau dominé par la convergence des intérêts.

Gérard Charreaux a retenu les seuils de 30% et de 50% pour le pourcentage de capital représenté par le Conseil d'Administratif et 20% et 50% représenté par les dirigeants. Les résultats obtenus pour le pourcentage représenté par les administrateurs font apparaître une relation négative, significative au seuil de 5% dans la zone située au-delà de 50%, uniquement pour le critère de Sharpe et pour le taux de rentabilité des fonds propres mesurés à partir des valeurs de marché.

Djelassi (1996) montre une relation positive entre l'indice de Marris et le type de propriété mais elle n'est pas significative. Pour les autres indicateurs, le coefficient tend vers zéro et n'est pas significatif . En retenant les indicateurs économiques c'est-à-dire l'objectif de maximisation de la valeur globale de la firme, la performance des firmes familiales apparaît supérieure . Inversement si on retient les indicateurs boursiers, du point de vue des actionnaires, la structure de propriété apparaît neutre et sans incidence sur la performance.

Djelassi M., (1996) dans le cas des entreprises Françaises cotée établit une relation positive entre la performance et les entreprises contrôlées à actionnaire principal detenant entre 0 et 20% du capital (convergence) et une relation négative au delà de 20% enracinement.

I - 2 - 1 LA DETENTION DES ACTIONS PAR LE DIRIGEANT AU CAPITAL

La participation des dirigeants au capital de l'entreprise de l'entreprise est susceptible de favoriser leur enracinement et de les amener à prendre des décisions contraires à l'intérêt des autres actionnaires. On note cependant que cet argument est quelque peu contradictoire avec le caractère indicatif supposé d'une rémunération sous forme de stock d'option ou d'action qui est censée rapprocher les intérêts des actionnaires et des dirigeants. M.C Jensen et W.M Meckling, 1976 ) ont cependant montré que la performance de l'entreprise s'accroît lorsque les dirigeants détiennent entre 0 et 5-7% du capital puis décroît lorsque leur participation augmente jusqu'à 10-12%, les résultats étant divergents pour des pourcentages supérieurs selon les échantillons. De même, B.E. Hermalin et M.S Wersbach (1991) ont trouvé que la performance augmente avec la participation jusqu'à ce que cette dernière atteigne 1% du capital puis diminue lorsque la participation continue à augmenter. Cela revient à dire que la participation des dirigeants doit être suffisamment importante pour qu'il y ait une communauté d'intérêt entre les actionnaires et les dirigeants mais, pas trop pour que les dirigeants s'échappent pas aux contrôles des actionnaires en s'enracinant et en gérant les entreprises de façon non conformes aux intérêts des actionnaires, les avantages de l'enracinement surpassent ceux de la convergence avec les actionnaires. On peut aussi rapprocher ce résultat de la version aux risques que peuvent développer les dirigeants au fur et à mesure qu'ils accumulent les actions de l'entreprise. Lorsque le dirigeant possède une faible participation au capital social, celle-ci influence positivement la prise des risques, mais, au fur et à mesure qu'ils accroissent leur participation, ils diminuent la prise des risques.

Deux autres études corroborent, à moindre titre, ces interprétations. D'une part, R.A Cole et H. Mehran (1998) constatent que l'entrée des dirigeants au capital social de leur entreprise après transformation de leur statut mutualiste en société côtés par action améliore la performance de l'entreprise, d'autre part, G. Jensen, D. Solberg et T. Zorn (1992) notent un lien négatif significatif entre le montant des dividendes et la part du capital détenu par les dirigeants. En revange, nous avons constaté une influence positive de l'actionnariat sur la performance de l'entreprise surtout si le secteur d'appartenance de l'entreprise est dynamique. Ainsi, de considération sectorielle spécifique pourrait nécessiter une plus grande latitude managériale et nuancer l'influence négative de l'enracinement.

On peut aussi tenter d'appréhender l'influence de la participation du dirigeant, en tant qu'instrument d'enracinement, sur les performances des entreprises au travers des OPA. En effet, celle-ci est souvent la sanction d'une gestion contraire aux intérêts des actionnaires. De ce fait, M. Song et R. Walkling (1993) ont décelé que la possibilité d'être la cible d'une OPA est corrélée négativement avec la participation détenue par les dirigeants, que les OPA hostiles sont moins profitables lorsque les dirigeants détiennent d'une part importante du capital mais que la richesse des actionnaires est positivement reliée à la participation de la direction lorsque l'offre hostile est une réussite. Dans la même perspective, d'autres trouvent que plus la participation des dirigeants est importante plus la probabilité de résistance aux OPA est forte.

En Revanche, W. H. Mikkelson et M.M Partch (1989) mettent sen évidence que la participation du dirigeant au capital n'est pas liée à la probabilité de survenance d'une OPA. Cependant, cette absence de relation reflète deux effets opposés, un faible contrôle managérial est associé à une plus grande probabilité d'OPA, mais à une faible probabilité que cette OPA réussisse. Autrement dit, lorsque les dirigeants possèdent une faible part du capital, ils sont moins enracinés et dégradent moins la performance de l'entreprise offrant, R. Morsck, A Shleifer et R.W Vishy (1988) ont constaté que la probabilité de survenance d'une OPA augmente avec la participation du dirigeant et ceci particulièrement lorsque l'offre est amicale.

Dans la littérature économique, la participation du dirigeant au capital et performance a fait l'objet de nombreuses études et regroupe trois principaux éléments qui sont :

I - 2 - 2 LE DIRIGEANT ET LA PERFORMANCE

Ces études s'intéressent aux administrateurs internes, au double rôle joué par le PDG10(*) et à l'impact de leur présence sur la performance. Cette section englobe les travaux portant sur la rémunération des cadres et du président-directeur général (PDG) puisque l'octroi d'une participation au capital constitue souvent une facette de leur rémunération. Nous y incluons également ceux qui caractérisent la structure de contrôle par la taille du conseil d'administration. Ainsi, le pourcentage d'actions détenu par les dirigeants et Boyd (1995), le double rôle joué par le PDG, retient la proportion d'administrateurs internes et la taille du conseil d'administration à titre d'indicateurs de la structure de contrôle. Finalement, d'autres auteurs se distinguent en utilisant la valeur monétaire des actions détenues par les dirigeants plutôt que le pourcentage détenu, soutenant que les dirigeants se soucient d'abord de cette valeur plutôt que du contrôle que la participation leur procure. Les résultats sont peu concluants.

D'une part, Barnhart et Rosenstein (1998), affirment que la détention d'actions par les dirigeants permet d'améliorer la performance de l'entreprise. Ce résultat est cohérent avec les énoncés qui découlent des propositions de Jensen et Meckling (1976). D'autre part, selon Holthausen et Larcker (1999), une forte proportion d'administrateurs internes entraîne une hausse de la rémunération des dirigeants et une baisse de la performance, venant ici supporter la thèse de l'enracinement.

Au contraire, il est difficile, voire impossible, de conclure à l'existence d'une relation entre la structure de détention et la performance et Boyd (1995) ne trouve aucune relation entre le fait que le PDG soit à la fois chef de la direction et président du conseil d'administration et la performance, ce qui donne raison à la thèse de la neutralité.

Morck, Shleifer et Vishny (1988) proposent plutôt une relation entre la fraction de capital détenu par les gestionnaires et la valeur de l'entreprise qui varie selon la proportion d'actions détenue par les dirigeants. Il semblerait qu'au fur et à mesure que cette proportion augmente, les dirigeants alignent leurs objectifs sur ceux des actionnaires externes ce qui permet de maximiser la valeur de l'entreprise. Ainsi, Djelassi distingue entre 0% et 5% de détention par les dirigeants, la performance de l'entreprise s'accroît avec l'augmentation du pourcentage de détention; de 5% à 25% de détention, la performance de l'entreprise diminue; au-delà de 25%, la performance recommence à augmenter, mais plus lentement.

TABLEAU 1 : Résumé des études utilisant les dirigeants à titre d'indicateur de la structure

de contrôle

AUTEURS

SUJET

TYPE DE MESURE DE LA PERFORMANCE

CONCLUSION

Barnhard et Rosensteins (1998)

Analyse empirique de la relation entre la composition du conseil d'administration, la détention d'action par les dirigeants et la performance de l'entreprise

Intégré le Q de Tobin

Il existe une relation entre le pourcentage d'action détenu par les dirigeants et la performance de l'entreprise.

La composition du CA et la performance sont influencé par les mêmes facteurs et corrélée puisque la structure de contrôle s'adapte au fil des temps pour permettre la maximisation de la valeur de la firme.

Bhagat Carey et Elson 1999

Relation entre la détention d'action par les dirigeants, l'efficacité des activités de surveillance et la performance.

Comptable et boursière

Il existe une relation possible entre la valeur des actions détenues par les dirigeants et la performance de l'entreprise.

Boyd 1995

Impact du double rôle jouer par le PDG sur la performance de l'entreprise.

Comptable

Le double rôle jouer par le PDG n'affecte pas la performance de l'entreprise en général. Toutefois les conditions de l'industrie affectent la relation entre les deux éléments et entraîne parfois une hausse ou une baisse de la performance.

Chung et Pruitt 1996

Facteur affectant la détention d'action par les dirigeants, la valeur marchande de l'entreprise et la rémunération des cadres.

Intégré Q de Tobin

La détention d'action par les dirigeants, la valeur marchande de l'entreprise et la rémunération des cadres sont corrélées. Relation positive entre la détention d'action par le dirigeant et la performance de l'entreprise.

Core, Holthausen et Lareker 1999

Relation entre le gouvernement d'entreprise, la rémunération du PDG et la performance de l'entreprise.

Comptable

Les entreprises ayant une structure de gouvernement déficiente ont le problème d'agence plus important. Les PDG reçoivent une rémunération plus élevée et la performance est moindre.

Himmelperg, Hubbard et Palia 1999

Facteur influençant la détention d'action par les dirigeants et relation entre la structure de détention et la performance.

Intégré Q Tobin

La détention d'action par les dirigeants dépend des caractéristiques de l'environnement de l'entreprise. Il est difficile de conclure quant à une relation entre la structure de détention et la performance puisque cette dernière dépend également des caractéristiques de l'environnement de l'entreprise.

Morck, Shleifer et Vishni 1998

Relation entre la détention d'action par les dirigeants et la performance de l'entreprise.

Intégré Q Tobin

Entre 0 et 5% de détention par les dirigeants la performance de l'entreprise s'accroît avec l'augmentation du pourcentage de détention ; de 5 % à 25% de détention  la performance diminue au-delà de 25% la performance recommence à augmenter mais plus lentement.

Yermack 1996

Relation entre la taille du CA11(*) et la performance de l'entreprise.

Intégré Q Tobin

La performance est inversement proportionnelle à la taille du CA

Source : Pascal Lapointe 2000 dans structure de propriété, Investisseur institutionnel et performance de l'entreprise : Le point de connaissance.

I - 2 -3 PARTICIPATION DES ADMINISTRATEURS EXTERNES A LA RECHERCHE DE LA PERFORMANCE

Ces études, caractérisent le conseil d'administration par la proportion d'administrateurs externes ou indépendants par rapport au total des administrateurs. Certaines études utilisent plutôt le pourcentage d'actions détenu par ces mêmes administrateurs externes à titre d'indicateur de la composition du conseil d'administration, dont celle de Hambrick et Finkelstein (1995). Toutefois, que les auteurs utilisent la proportion d'administrateurs ou le pourcentage d'actions détenu.

D'autres s'intéressent à l'effet de certains événements touchant la composition du conseil sur la performance boursière. Baysinger et Butler (1985) concluent qu'il n'existe aucune relation entre la performance de l'entreprise et le nombre ou le niveau de participation des administrateurs/actionnaires externes, ce qui supporte la thèse de la neutralité.

Bhagat et Black (2000), quant à eux, tentent de mesurer la relation entre la composition du conseil d'administration et la performance de l'entreprise sur la période comprise entre 1985 et 1995. Les auteurs en arrivent à la conclusion que les entreprises dont la performance est inférieure au secteur réagissent en augmentant le nombre d'administrateurs externes au conseil. Toutefois, comme rien n'indique selon eux qu'il y ait une relation entre la composition du conseil et la performance de l'entreprise, cette stratégie n'a aucun impact sur leur performance.

Au contraire, plusieurs auteurs concluent que la performance de l'entreprise est supérieure, dans différents contextes, en présence d'administrateurs/actionnaires externes, validant ainsi la théorie de l'agence. Dans une étude similaire, Davidson (1992) utilisent un échantillon d'acquisitions par les dirigeants entre 1983 et 1989 et tentent de déterminer l'impact de la composition du conseil sur la richesse des actionnaires. Ils démontrent également que les entreprises dont le conseil est majoritairement composé d'administrateurs externes enregistrent des rendements anormaux supérieurs lors de telles transactions. Ensuite, Daily et Dalton (1993) s'intéressent aux petites entreprises, considérant qu'il s'agit du groupe d'entreprises pour lesquelles la relation entre la structure de contrôle et la performance doit être la plus forte, ils concluent également que peu de ces entreprises mettent effectivement en place les mécanismes qui permettent d'accroître l'indépendance du conseil.

I-2-4 ETUDES UTILISANT LE DIRIGEANT ET LES ADMINISTRATEURS EXTERNES ET LA PERFORMANCE

Ces études utilisent une combinaison d'indicateurs touchant à la fois les administrateurs internes et externes pour caractériser la structure de contrôle des entreprises de leur échantillon

Agrawal et Knoeber (1996) démontrent d'abord que l'utilisation d'un de ces mécanismes de contrôle dépend largement de l'utilisation des autres facteurs, donc que les effets d'un seul mécanisme de contrôle sur la performance de l'entreprise doivent être interprétés avec prudence. La validation empirique de la relation entre ces mécanismes et la performance de 400 grandes entreprises leur démontre ensuite que, d'une part, la détention d'actions par les dirigeants améliore la performance, supportant ainsi les travaux de Jensen et Meckling, et d'autre part, la présence d'administrateurs externes a un impact négatif sur la performance.

Hermalin et Weisbach (1991), s'intéressent à la relation entre divers indicateurs de la structure de contrôle, dont la composition du conseil d'administration et la rémunération du PDG, et la performance dans les entreprises de services publics. Ils soutiennent qu'il faut considérer la composition du conseil d'administration comme étant une des alternatives pour contrôler les problèmes d'agence entre les dirigeants et les actionnaires. Ainsi, sur un échantillon de 142 entreprises cotées à la bourse New York, ils découvrent une relation non linéaire entre la détention d'actions par les dirigeants et la performance de l'entreprise, ce qui supporte la thèse de l'enracinement, et aucune relation entre le nombre d'administrateurs externes et cette même performance, ce qui valide la thèse de la neutralité.

Tableau 2 : Résumé des Etudes utilisant les Administrateurs externes

A titre d'indicateur de la structure de contrôle

Auteur

Sujet

Type de mesure de la performance

Conclusion

Baysinger et Butler (1985)

Impact de la présence d'administrateurs externes au conseil d'administration (CA) sur la performance.

Comptable

Il n'existe aucune relation entre le nombre d'administrateurs externes au CA et à la performance de l'entreprise.

Bahgat et Black ( 2000)

Relation entre l'indépendance du conseil d'administration et la performance.

Comptable, boursière et intégrée.

Les entreprises dont la performance est décevante répondent en augmentant le nombre d'administrateurs externes. Cette stratégie n'est pas efficace puis que rien n'indique qu'il y ait une relation entre composition du conseil et la performance.

Byrd et Hickman (1992)

Relation entre la présence d'administrateurs externes et la performances boursières pour les actionnaires lors des prises de contrôle.

Boursière

La présence d'administrateurs externes au CA permet d'améliorer la performance boursière de l'entreprise lors de la prise de contrôle.

Daily et Dalton (1993)

Relation entre la structure de contrôle et la performance dans les petites et moyennes entreprises

Comptable

Les PME qui augmentent la taille de leur CA et qui embauchent plus d'administrateurs externes performent mieux.

Les entreprises gérées par leur fondateur comptent moins d'administrateurs et moins d'administrateurs externes au CA.

Hambrick et Finkelstein (1995)

Effet de la structure de contrôle sur la rémunération des PDG.

Niveau de rémunération du PDG.

Las conditions salariales varient selon que l'on note la présence ou non d'un actionnaire externe important.

Dans les entreprises sans actionnaires externes importants la philosophie est de maximiser la rémunération du PDG en se basant sur les conditions de l'industrie. Ce qui diminue la performance.

Lee Rosenstein Rangan et Davidson (1992)

Impact de la composition du CA sur la richesse des actionnaires suite à des acquisitions par les dirigeants.

Boursière

Les rendements anormaux générés par une acquisition par les dirigeants sont supérieurs ou le CA est contrôlé par les administrateurs externes indépendants.

Rosenstein et Wyaatt (1990)

Effet de la nomination d'un administrateur externe par le PDG sur la richesse des actionnaires.

Boursière

La nomination d'un administrateur externe par le PDG entraîne une augmentation de la richesse des actionnaires.

I- 3- LE CONCEPT DE PERFORMANCE

La performance est l'un des sujets controversés en gestion. Chaque personne qui s'y intéresse l'aborde selon l'angle d'attaque qui lui est spécifique. Ceci traduit la diversité des modèles conceptuels proposés dans la littérature. Dans ce sens, C. Marmuse (1997) affirme que la performance n'existe pas. Il s'agit alors d'un concept contingent et multidimensionnel mais nécessaire pour apprécier toute décision prise.

La problématique de l'évaluation de la performance s'inscrit dans une optique de compétitivité. Pour G. Charreaux (1998), il s'agit de savoir si une entreprise a su créer ou est en mesure de créer, sur un horizon déterminé, davantage de valeur pour ses actionnaires que ses concurrents.

I-3-1 DEFINITION DE L'INDICATEUR DE PERFORMANCE

La commission IP de l'AFGI (1992) définit un indicateur de performance comme donnée (prise au sens large) quantifiée qui mesure l'efficacité et/ou l'efficience de tout ou partie d'un processus ou d'un système (réel ou simulé), par rapport à une norme, un plan ou un objectif déterminé, et accepté dans le cadre d'une stratégie déterminée et accepté dans le cadre d'une stratégie d'entreprise.

L'étude des indicateurs de la performance a fait l'objet de nombreux travaux de recherche notamment ceux de R. Kaplan, DP Norton (1998), E. Cohen (1991), P. Drucker (1996), J.C Marme, OB. Brandouy (1997) et G. Charreaux (1998).

Les principales publications consacrées aux PME traitent le plus souvent de la concentration de la propriété du capital social (Samira R. et al) 2001), Charreaux (1995) de la centralisation du pouvoir (Wamba 2001).

L'inventaire des études réalisées sur la liaison structure de propriété performance fait apparaître une garde diversité des indicateurs de performance retenus.

I-3-2 NOTION DE MESURE DE LA PERFORMANCE

Dans la perspective de la théorie financière, deux optiques peuvent être traditionnelles défendues par appréhender la notion de maximisation de la valeur de marché : Celle de maximisation de la valeur de fonds propres (RE/KP) et celle de maximisation de la valeur globale la firme.

Le premier conduit apprécier la performance du point de vue des actionnaires. Il s'agit également d'un chemin logique, car l'étude des formes de propriété se fait le plus souvent, relative à une situation où le dirigeant est le propriétaire unique du capital auquel cas il n'y a pas divergence entre les intérêts des actionnaires et dirigeants.

La seconde consiste à retenir comme critère de référence, la maximisation de la valeur globale de la frime (Re econ). Elle diffère du PT du point de vue précédent à deux égards premièrement, par une même valeur de la frime, la répartition peut se faire en faveur des créanciers, au détriment des actionnaires. Une telle éventualité est tout à fait possible et a notamment soulevé par Fama et Miller (1972)

Indépendamment de la distinction des objectifs, valeur de fonds propre ou valeur globale de la frime, une autre séparation peut être introduite entre indicateurs de performance en post et ex-anté. Les mesures évoquées précédemment ont un caractère ex-post car les taux de rentabilité sont mesurés hors posteriori. Il est également possible de définir les indicateurs exprimant la performance ex-anté. Ainsi, le ratio de Marris (Capitalisation boursière/KP comptable) ou le Q de Tobin (valeur de marché de la frime /valeur capitale de l'actif économique) constituent des mesures ex-anté s'ils sont évalués à partir de la valeur de marché de la firme constatée actuellement. Celle globale est fonction des anticipations, notamment de croissance et de rentabilité. Et le Q de Tobin ainsi que la ration de Marris, reflètent une performance attendue de l'étude. A partir de ce qui précède, nous présenterons les différentes mesures de la performance dans la littérature économique et les débats empiriques.

I-3-4 LES DEBATS AUTOUR DU PROBLEME DE MESURE

L'INDICATEUR DE PERFORMANCE DANS LE MONDE

La première difficulté majeure dans l'étude empirique de la relation entre la structure de contrôle et la performance est celle du choix des indicateurs de performance, dont Weiner et Mahoney (1981) considèrent le nombre comme pratiquement infini. Les chercheurs ont trois choix : le rendement comptable, le rendement boursier ou une combinaison des deux. D'ailleurs, la nature de l'indicateur de performance retenu comme une variable modératrice et ils distinguent les études existantes selon qu'elles utilisent l'une ou l'autre de ces catégories d'indicateur.

I-3-4-1 Le rendement comptable

Le rendement comptable est généralement mesuré par le taux de rendement de l'actif (ROA)12(*) ou celui de l'avoir des actionnaires (ROE)13(*). Ces mesures sont évidemment soumises aux critiques habituelles, liées à l'effet des choix comptables, à la diversité internationale des principes et à l'absence de prise en compte des éléments intangibles. Par ailleurs, la mesure de la performance par le rendement comptable ne tient pas compte du risque de l'actionnaire alors que cet élément est fondamental dans l'évaluation de tout rendement.

Par contre, selon Hambrick et Finkelstein (1995), il apparaît plus logique d'utiliser le rendement comptable pour mesurer la performance de l'entreprise puisque les dirigeants sont souvent évalués sur cette base. Il demeure que le ROE et le ROA sont influencés par plusieurs facteurs spécifiques à l'entreprise et son industrie, et qu'il est difficile de tenir constants les différents facteurs pour isoler l'effet de la structure de contrôle. Les rendements comptables ont été employés par Boyd (1995), R.Wanda (2002) et plusieurs auteurs.

I-3-4-2 Le rendement boursier

Au contraire, les mesures boursières tiennent généralement compte du risque de l'entreprise et des particularités de l'industrie dans laquelle elle évolue. Elles représentent donc la meilleure évaluation de la performance d'une entreprise. Toutefois, comme l'affirment Deckop (1987), le rendement boursier est souvent influencé par des événements hors du contrôle des dirigeants et il devient alors difficile d'isoler l'effet de la structure de propriété sur le rendement. Par ailleurs, si la structure de propriété influence les prix des actions, son effet devrait être incorporé dans les prix dès le début de la période d'observation et il devrait être impossible de détecter une relation rendement-contrôle, sauf lorsque celui-ci change. Il conviendrait donc d'employer des études de type événementiel de préférence aux analyses longitudinales.

II-3-4-3 Combinaison de deux rendements

Certaines études utilisent plutôt une combinaison de rendements comptables et boursiers pour mesurer la performance de l'entreprise. Plusieurs auteurs reconnaissent la complémentarité de ces mesures et les utilisent en parallèle, mais rares sont ceux qui ont tenté de les intégrer.

L'un des ratios le plus utilisé pour tenter d'intégrer les mesures comptables et boursières est le Q de Tobin (Himmelberg, Hubbard et Palia 1999, R. Wanda 2002). Il est calculé en divisant la valeur marchande du passif et de l'avoir des actionnaires par la valeur de remplacement des immobilisations.

Le ratio de la valeur comptable à la valeur marchande est utilisé fréquemment comme approximation. .Nous nous limitons volontairement ici aux études les plus récentes, qui donnent en général les références des travaux plus anciens du Q de Tobin, mais ce ratio, qui semble par ailleurs associé aux rendements futurs, ne tient aucun compte des coûts de remplacement. Agrawal et Knoeber (1996), Barnhart et Rosenstein (1998), Bathala, Moon et Rao (1994), Chung et Pruitt (1996), Jensen, Solberg et Zorn (1992), McConnell et Servaes (1990) et Morck, Shleifer et Vishny (1988) utilisent, entre autres, le Q de Tobin dans leurs études.

I- 3- 5 LA NATURE DU CONTRÔLE DES DIRIGEANTS

Il est difficile de quantifier le contrôle car il s'agit d'un concept multidimensionnel. Cette notion réfère au pouvoir d'influencer de façon durable les décisions courantes et stratégiques de l'entreprise en matière d'exploitation, de financement et d'investissement. Les études empiriques portent donc, en majorité, sur l'un ou l'autre de ces groupes d'intervenants. Afin de mesurer le contrôle exercé par les initiés et/ou les actionnaires externes, la plupart des études se basent sur la notion de « blocs de contrôle ». Un bloc de contrôle représente la concentration d'actions votantes entre les mains d'un ou de quelques actionnaires. L'utilisation de blocs de contrôle permet de prendre en compte les discontinuités dans le contrôle plutôt que de ne considérer que le pourcentage détenu par le plus gros détenteur.

Utiliser cette dernière méthode reviendrait à reconnaître une relation linéaire entre le pourcentage d'actions détenu par l'actionnaire principal et son implication dans l'entreprise, ce qui est faux. La caractérisation des blocs de contrôle peut se faire de deux façons. Dans la première, le bloc existe lorsqu'une personne ou un groupe détient une proportion des droits de votes qui dépasse un seuil fixé arbitrairement. Selon la deuxième, développée par Cubbin et Leech (1983), le degré de dispersion du capital mesuré par l'indice de Herfindahl et le degré de contrôle requis permettent d'identifier la taille nécessaire d'un bloc d'actions pour qu'il procure le contrôle. Cette méthode, qui pose des problèmes de mesure importants qui eu recours à des publications exceptionnelles du CDA14(*) ou à un service commercial.

En pratique, les études définissent donc un seuil arbitraire pour les blocs d'actions permettant de détenir le contrôle. Il ne semble exister aucune règle précise pour l'identification du pourcentage de droits de vote nécessaire à l'identification d'un bloc de contrôle et le choix d'un seuil est généralement influencé par la réglementation locale. Par exemple, aux États-Unis, VLN15(*) considère qu'un actionnaire détient un bloc lorsqu'il possède plus de 5% des actions.

Fama et Jensen (1983) proposent deux types d'entreprises : celles avec séparation de la propriété et de la décision et celles sans séparation de la propriété et de la décision. Chaganti et Damanpour (1991) se fondent sur les dimensions de la propriété et caractérisent les entreprises selon qu'elles sont de type « concentré-impliqué » ou « dispersé-détaché », selon que les gestionnaires sont contrôlées ou non par certains actionnaires et selon que le pourcentage de détention par les dirigeants est faible ou élevé.

Charreaux (1991), ajoute un cinquième type d'entreprise, contrôlées par une autre société, où la séparation des fonctions de propriété et de décision n'est pas totale en raison du manque d'indépendance des dirigeants face aux actionnaires. Ces typologies présentent l'avantage de caractériser précisément les entreprises mais leur application est difficile. Elles semblent peu utilisées.

Dans les faits, les études empiriques de la relation structure de contrôle - performance peuvent être divisées en trois groupes :

- Le premier rassemble les travaux qui caractérisent le contrôle par la composition du conseil d'administration et plus précisément par la proportion d'administrateurs externes ou à la présence de blocs de contrôle détenus par ceux-ci.

- Le deuxième inclut les études qui portent sur la proportion d'administrateurs internes au conseil ou sur la présence de blocs de contrôle détenus par ceux-ci. Il inclut également les études portant sur le rôle joué par le président directeur général et la rémunération de celui-ci puisque la participation au capital devient souvent un élément primordial de l'enveloppe de rémunération offerte aux cadres supérieurs.

- Le dernier groupe inclut des études hybrides, qui utilisent à la fois les initiés et les actionnaires externes comme indicateurs de la structure de contrôle.

Ce débat nous permettra de mieux cernée l'enjeu de la détention du capital par le dirigeant et performance.

SECTION II : INDICATEURS DE LA PERFORMANCE DANS LA

LITTERATURE ECONOMIQUE

Les indicateurs de performance de la firme regroupe les indicateurs comptables et

de marché.

II -1 LES INDICATEURS COMPTABLES :

Ils reposent sur les données consolidées , seules susceptibles de rendre compte de la situation économique et financière des entreprises. Ces données constituent une source d'information privilégiée pour les actionnaires et les dirigeants qui participent à la gestion de la firme dans leur décision (Djelassi, 1996). Elles permettent aussi d'évaluer l'efficacité de la gestion de la firme, c'est-à-dire l'impact de la structure organisationnelle sur la performance. Nous présenterons ainsi quatre ratios :

- Le ratio résultat d'exploitation sur chiffres d'affaires (REC)

- Le ratio résultat d'exploitation sur actif économique (REAE)²

- Le ratio valeur ajoutée sur chiffre d'affaires (VACA)

Ces ratios permettent de mesurer la rentabilité d'exploitation de l'entrerpise ainsi que la rentabilité des actifs investis.

II-2 LES INDICATEURS DE MARCHE

Ils permettent de se rendre compte du rôle incitatif à la performance que peut exercer les actionnaires sur les dirigeants (Djelassi, 1996). C'est ainsi que nous avons :

- La rentabilité boursière des actionnaires Ri, t (pour une entreprise i et une durée t).

Ri,t= ((Pi, t + Di, t)/Pi,t-1)-1 Avec

Pi, t et Pi, t-1 les cours d'actions au 31/12 des années t

t-1, et Di,t les dividendes versés au cours de l'année.

- L'excédent de rentabilité boursière des actions par rapport à la rentabilité du marché(Excess) permet de distinguer de la rentabilité boursière de ce qui provient du marché financier et des conditions économiques générales de ce qui résulte de la peformance propre à l'entreprise.

Excess= Ri,t - Rm,t

Avec Rm,t la rentabilité du marché à l'année t.

- La mesure de Sharpe (shp) permet de tenir compte du risque total mesuré par l'écart type de la rentabilité boursière des actions.

Shp = (Ri,t - RFt) / Eti avec

RFT le taux sans risque estimé par le taux sur les obligations d'Etat de l'année t

Eti l'écart type de la rentabilité des actions de la société i et réalisée au cours de l'année t.

- Le ratio de Marris qui est le ratio capitalisation boursière sur valeur comptable des capitaux propres (VAL).

VAL i, t = Cbi,t/Cpi,t avec

Cbi,t la capitalisation boursière, Cpi, t les capitaux propres exprimés à leur valeur comptable.

- Le ratio valeur de marché de la firme sur la valeur comptable des actifs. Il permet de mesurer la valeur parténariale de la fiirme et est noté VALF3

VAL Fi,t = (CBi,t + Dfi,t)/ Actif i, t avec

CBi,t la capitalisation boursière,

Dfi,t les dettes financières

actif i, t l'actif économique de la firme i et réalisé au cours de l'année t.

La relation entre la structure de proprieté et la performance des entreprises est sans doute complexe . En effet, dans un pays où la proprieté est concentrée, une meilleure connaissance de l'impact d'une modification de la structure de propriété et notament la participation du dirigeant au capital permettra aux uns d'orienter leurs recherches vers l'identification des structures optimales en présence des divers indicateurs. Des divergences d'opinions proviennent d'abord des bases conceptuelles utilisées. Ainsi, les théories de l'agence, de la neutralité et de l'enracinement sont tour à tour opposées pour expliquer la relation qui devrait exister entre la structure de propriété et la performance. De ce fait, la mesure de la performance et de la propriété est faite à partir de nombreux indicateurs, ce qui la comparaison des résultats difficiles. Pour l'instant, de nombreuses études existent. Aucun consensus ne s'en dégage. Ces études étant conduit dans divers pays (Canada, Angleterre, Etats-Unis, France) qu'en est-il des PME camerounaises ?

DEUXIEME PARTIE

IMPACT DE LA PARTICIPATION DU DIRIGEANT AU CAPITAL SUR LA PERFORMANCE DES PME CAMEROUNAISES

La première partie de notre travail nous a permis à partir d'une revue de la littérature économique de déterminer les bases théoriques et empiriques de la participation du dirigeant au capital et performance.

Dans cette partie, il sera question pour nous de présenter les caractéristiques des PME camerounaises et de notre échantillon (Chap III). Ensuite nous nous attellerons à présenter notre méthodologie afin de déterminer l'influence de la détention du capital par le dirigeant sur la performance (Chap IV).

CHAPITRE III :

SPECIFICITE DES PME CAMEROUNAISES

ET CARACTERISTIQUES DE NOTRE ECHANTILLON

La notion des petites et moyennes entreprises n'est pas seulement dimensionnelle.

Entre l'artisanat, dans lequel l'homme assume en général par lui -même la conception et contribue manuellement à la réalisation et à la vente des produits ou des services qu'ils proposent, et l'entreprise totalement mécanisée ou intégrée dans laquelle le patron a disparu pour faire face à des cadres supérieurs qui assument la fonction patronale sans relation avec la masse ouvrière qu'ils dirigent , ils subsistent, aussi bien dans l'industrie que dans le commerce, toute une gamme d'entreprise qui se caractérise, puisqu'elle on a prit l'habitude , cette dernière année d'englober sur le thème de PME. Nous présenterons en première section les caractéristiques des PME en général et spécifique des PME camerounaises et en deuxième section, nous présenterons les caractéristiques des entreprises et du dirigeant de notre échantillon.

SECTION I : LES CARACTERISTIQUES DES PME CAMEROUNAISES

 

La compréhension du contexte économique des PME camerounaises ne peut se faire sans une définition de celle-ci, définition qui permettra de cerner leurs caractéristiques dans leur milieu d'évolution.

I - 1 LA DEFINITION DE LA PME

La définition de la PME se fera en trois temps : dans un premier temps, nous présenterons la PME telle qu'elle est définie par la littérature, ensuite les différentes définitions des organismes camerounais et enfin l'approche retenue.

I - I - 1 LA PME SELON LA LITTERATURE

Du point de vue de l'économie industrielle, l'existence des PME sera observée dès lors que les atouts liés à une grande taille n'existe pas : dans un secteur d'activité donné, lorsque les effets d'échelle technique ne jouent pas, lorsque les coûts de coordination internes deviennent trop élevée, l'avantage est à la petite ou moyenne taille. On pourrait rejoindre Witerwulgme (1998) qui fait la distinction entre les critères quantitatifs et qualitatifs.

I - 1 - 1 - 1 Critères qualitatifs de définitions de la PME :

Pour définir la PME , aucun critère ne saurait avoir une valeur absolue . en fait, la PME paraît se caractériser davantage par des critères qualitatifs. Les critères de fonds peuvent selon nous être ramené à trois. La responsabilité, la propriété de la recherche d'un objectif de richesse particulier.

a) La responsabilité :

Il s'agit de la responsabilité directe, personnelle et finale du patron qui apparaît en définitif bien souvent comme le seul décideur. C'est ainsi que la confédération générale des PME fournie dans l'article 2 de ses statuts la définition suivante : « Les petites et moyennes entreprises sont celles dans lesquelles les chefs d'entreprise assument personnellement et directement les responsabilités financières, techniques, sociales et morales de l'entreprise, quelque soit la forme juridique de celle-ci.

La propriété du patrimoine sociale est le fait d'un homme ou de sa famille quelque soit la forme juridique adoptée, ce qui se traduit le plus souvent par une confusion de patrimoine . Précisément il ressort d'une enquête récente que d'une part, trois fois sur quatre , le dirigeant d'une entreprise moyenne possède la majorité des capitaux et que d'autre part , la majeure partie des entreprises moyennes ont le statut juridique de la société anonyme (G. Hirigoyen, 1981). On n'a donc affaire à des entreprises personnelles ou familiales trop souvent camouflés en fausses sociétés de capitaux .

b) L'existence d'un objectif particulier de richesse :

Il nous apparaît que l'objectif de rentabilité ne représente pas la même chose au niveau d'une PME et au niveau d'une grande entreprise. D'une part, parce que dans ces entreprises de rémunération personnelle joue un rôle important par rapport aux grandes entreprises. D'autre part parce qu'à l'échelle de la grande entreprise, on raisonne en terme de rentabilité à long terme alors que dans les PME le problème dans la plupart des cas est un problème de recherche de la rentabilité à court terme.

c) Une structure centralisée :

Le système décisionnel de la MPE est fortement centralisé, même si l'organigramme peut donner l'apparence d'une relative délégation d'autorité. Il est vrai que la distinction propriétaire- dirigeant n'existe pratiquement pas. Dans plus de 80% de cas, l'autorité réelle est détenu par le ou les propriétaires, phénomène qui tient à l'origine familiale, et bien souvent récente dans la société (C. Martin, 1981).

La centralisation observée à propos de la décision se retrouve dans le système financier qui joue quant à lui un rôle qui accentue encore l'idée de se pouvoir responsable de la définition des besoins, de la collecte et de la gestion des ressources, le système financier reçoit relativement peu de l'extérieur et se trouve par conséquent dépendant de la capacité financière personnelle du ou des dirigeants. Deux conséquences en résultent d'une part une relative autonomie vis à vis de l'environnement, d'autre part illégitimité de la structure financière tenant au fait que les actions, en général n'ont cotées en Bourse, reste, selon l'expression d'O. Gélinier, « piégés dans le ghetto  familial ».

On peut en dénombrer plusieurs parmi lesquels :

- Le rôle prépondérant joué par le dirigeant (MARCHESNAY et Julien, 1998),

- Le fait que l'entreprise soit dirigée par ses propriétaires de manière personnalisée et qu'elle soit indépendante de tout groupe industriel ou financier,

- L'incertitude à laquelle fait face la PME à travers ses capacités d'évolution et d'innovation.

I - 1 - 1 - 2 LES CRITERES QUANTITATIFS DE DEFINITIONS PME

Ils reposent sur les principaux éléments suivants :

- Le nombre d'employés qui conduit par exemple à considérer en Union Européenne : la TPE ou micro entreprise dont l'effectif est au plus ou égal à 10 employés.

La PE dont l'effectif est compris entre 10 et 100 employés et la ME (moyenne entreprise) comprenant au plus 250 employés.

- Le CAF qui dans le cas précédent doit être inférieur à 40 millions d'euros,

- Le total du bilan qui selon la même base doit être inférieure à 27 millions d'euros,

- La détention des droits de vote et du nombre d'action par les groupes industriels ou financiers qui dans la même zone ne doit pas excéder 25%.

I - 1 - 1 - 3 LES DEFINITIONS CAMEROUNAISES

Il existe au Cameroun plusieurs définitions de la PME selon les organismes qui interviennent dans leur domaine. On note les définitions des organismes suivants :

· Le MINDIC à travers le code des investissements identifie les PME à partir des caractéristiques suivantes :

- La création d'emploie permanent pour les Camerounais à concurrence d'un emploi par tranche inférieur à 5 millions de FCFA d'Investissements programmés par l'entreprise,

- Le niveau d'Investissement qui doit être inférieur à 1 milliard de FCFA,

- La détention du capital à la hauteur de 65% pour les personnes morales ou physiques de droit camerounais.

· Le Conseil Economique et Social : il fait la distinction : il fait la distinction entre la petite et la moyenne entreprise. Ainsi :

- La PE est une entreprise aux capitaux et dirigeants camerounais disposant de moyens économiques réduits, employant au plus de 10 personnes et les investissements sont inférieurs à 20 millions de FCFA,

- La moyenne entreprise dont le nombre de salariés est supérieur à 10 et ne dépasse pas 100, le chiffre d'affaire est inférieur ou égale à 1 milliard et demi de FCFA.

· Le FOGAPE qui définissait la PME comme étant tout entreprise présentant les différentes caractéristiques suivantes :

- La détention du capital à hauteur de 51% par les nationaux,

- La nationalité camerounaise de ses dirigeants,

- Le chiffre d'affaire n'excède pas le milliard CFA,

- Le montant des investissements cumulés inférieur à 500millions de FCFA,

- Les montants des encaissements de crédit à CT par caisse qui est inférieur à 200 millions de FCFA.

· La BEAC qui retient les critères ci-après :

- La détention du capital à la hauteur de 51% par les nationaux et dirigeants,

- Le chiffre d'affaire est inférieur à 500 millions,

- Les fonds propres n'excédant pas 100millions de FCFA,

- Les encours de crédit par caisse inférieur à 100 millions de FCFA

I - I - 1 - 4 VERS UNE APPROCHE DE DEFINITION DE LA PME

Les définitions quantitatives étant biaisées, il faudrait recourir soit à une approche qualitative, soit à une combinaison de deux. Nous referons à cet effet à deux auteurs :

· P.A Julien pour lequel la PME présente les caractéristiques suivantes :

- La petite taille

- La personnalisation ou centralisation de la gestion,

- La faible spécialisation du travail,

- Le système d'information externe simple du fait du marché proche,

- Le système d'information interne peu complexe et peu organisé,

- Une stratégie intuitive et peu formalisée.

· O. TORRES qui définit la PME à partir de la notion de proximité :

La proximité spatiale qui est le reflet de sa petite taille, celui-ci ne pouvant généralement qu'occuper un marché local, régional ou national presque pas international,

- La proximité hiérarchique qui résulte de la centralisation de sa gestion : la faiblesse de la ligne hiérarchique dans la PME renforce le concept de proximité,

- La proximité fonctionnelle et la coordination de proximité qui traduisent la faible spécialisation : la faiblesse de la ligne hiérarchique traduit une difficulté de différenciation des tâches, une polyvalence des différents membres dans l'exécution des tâches,

- Les systèmes d'information de proximité qui traduisent : au plan interne les médias internes via les informations verbales, le dialogue et le contact direct ; et sur le plan externe par les noeuds de relation entre le dirigeant et les acteurs de l'univers de la PME,

- La proximité temporelle qui caractérise la nature intuitive et peu formalisée de la stratégie de la PME.

En somme la PME apparaît dont comme une entreprise dans laquelle peut se manifester l'un de ces traits de proximité quelle que soit sa taille. Le comportement prime donc les critères quantitatifs (taille, chiffre d'affaire, total bilan).

II - CARACTERISTIQUES DES PME CAMEROUNAISES

Comme les autres pays d'Afrique Centrale, le Cameroun se caractérise par une foule des PME/PMI dont les propriétés sont confondues entre les nationaux et les étrangers qui opèrent dans un cadre plus ou moins formel et se conformant en totalité ou en partie avec les exigences de l'administration en matière de fiscalité, d'enregistrement et de réglementation.

Ces différentes entreprises se retrouvent dans différents secteurs d'activités qui influencent leurs caractéristiques compte tenu de la nature de l'environnement et des caractéristiques sectorielles.

II - 1 LES PME DANS LES DIFFERENTS SECTEURS

La population de PME camerounaise est évaluée à 50 000 avec un rythme annuel de création de l'ordre de 300016(*). Celles - ci sont réparties dans les différents secteurs en fonction des activités qui sont :

- L'artisanat qui regorge les entreprises réalisant des objets d'art, la couture, la décoration, l'ameublement, la sculpture, la mode,

- L'agroalimentaire qui jadis était la chasse gardée des industries étrangères, aujourd'hui, on note ainsi une foule des PME/PMI brassicoles, laitières, minoteries, huilerie, boulangeries,

- L'industrie de transformation qui font usage des technologies pour la production. On retrouve ici les savonneries, le textile, de l'aluminium,

- Les prestataires de services qui ont la particularité d'offrir les services non tangibles comme la plupart des PME des économies / domptée. Les PME camerounaises font face à un environnement qui modèlent leur fonctionnement et détermine leurs performances. Les caractéristiques des PME camerounaises peuvent alors s'apprécier sur plusieurs plans :

II - 2 FONCTIONNEMENT DES PME CAMEROUNAISES

Les éléments de fonctionnement des PME camerounaises concernent le statut juridique, l'organisation et le marché.

La plupart des PME sont des entreprises familiales enregistrées ou non, avec une organisation simple et hiérarchisée. Celles-ci évoluent dans divers secteurs.

II - 2 - 1 LE CADRE REGLEMENTAIRE DES SA

Il sera apprécier selon les dispositions réglementaires concernant les sociétés anonymes et suivant la perception des entreprises de son poids sur leurs activités.

S'agissant des dispositions réglementaires concernant les SA , l'acte uniforme OHADA en son article 414. prévoit que le mode d'administration et les SA avec administrateur général. C'est ainsi que la taille des conseils varie entre 3 (trois) et 12 (douze) membres (article 416) avec possibilité de dépassement jusqu'à 24 en cas de fusion (article 418). Le conseil peut contenir des membres non actionnaires dans la limite du tiers des administrateurs (article 417).

L'administrateur général intervient dans les SA dont le nombre d'actionnaires est inférieur ou égal à 3, celle-ci sont ainsi libre de constituer un conseil d'administration ou à défaut de se doter d'un administrateur général qui assume les fonctions d'administration et de direction de l'entreprise pouvant être secondé par un adjoint.

II-2-2. LE CADRE REGLEMENTAIRE DE LA SARL

La SARL est une société dans laquelle les associés ne sont responsables des dettes sociales qu'à concurrence de leur rapport. Elle peut être constituée par une personne physique ou morale ou par deux ou plusieurs personnes physiques ou morales, ou à la fois par les personnes physiques ou morales.

Le capital social de la SARL ne peut être qu'à un million de FCFA.

(1 000 000). Il est divisé en part social dont la valeur nominale ne peut être inférieure à 5000FCFA .

La SARL est gérée par un ou plusieurs gérants. Les gérants sont des personnes physiques associés ou non . Ils sont nommés par les associés soit dans les statuts, soit dans un acte ultérieur. Dans le second cas et sauf stipulation contraire des statuts , la décision est prise à la majorité des associés représentant plus de la moitié du capital social.

II - 2 - 2 STRUCTURE DU CAPITAL ET POUVOIR DES

PME CAMEROUNAISES

II-2-2-1Concentration de la propriété du capital social dans les PME camerounaises

Le capital social que le dictionnaire universel définit comme « l'ensemble des moyens financiers et techniques dont dispose une entreprise » est généralement détenu dans le cas d'une PME par un petit nombre de personnes appelées actionnaires appartenant le plus souvent à la famille (Charreaux, 1985). Le dirigeant étant en plus actionnaires. Comme le fait remarquer G. Chareaux, cette situation s'explique entre autre par l'inexistence d'un marché financier organisé qui permettrait à ces entreprises de céder leur titre. Empiriquement, dans le contexte camerounais.R. Wanda (2001) conforte ce motif et ajoute que l'opacité de la structure de propriété de l'ensemble des entreprises s'analyse par le désir des actionnaires de contrôler en interne la firme et de se partager les rentes. Cette réticence des PME à ouvrir le capital peut en outre s'expliquer par la faiblesse du capital humain du dirigeant/ propriétaire dont l'attachement à son entreprise se justifierait en partie par l'absence de solution alternatives sur le marché de travail. Pigé, 2002).et surtout issus de ces actionnaires . Comme le fait remarquer G. Chareaux, cette situation s'explique entre autre par l'inexistence d'un marché financier organisé qui permettrait à ces entreprises de céder leur titre.

II- 2- 3 LE POUVOIR DANS LA PME CAMEROUNAISE

Le fait que l'essentiel des pouvoirs soit centré sur le dirigeant dans une PME, n'est qu'une conséquence de la concentration du capital social telle qu'évoquée dans la mesure où la constitution du capital social des PME est le plus souvent faite par affinité familiale amicale et/ou tribale (Wamba, 2001) et dans un contexte où il existe rarement des dirigeants non propriétaires. On rencontre très peu de cas de séparation entre les fonctions de gestion et de décisions (Wamba, 2001). Cette situation place le dirigeant /propriétaire de la PME dans une logique de pouvoir illimité de gestion, de décision et de contrôle lui permettant d'être au centre des décisions de l'entreprise.

SECTION II: LES CARACTERISTIQUES DES ENTREPRISES

NOTRE ECHANTILLON

Ces caractéristiques correspondent aux variables qui ont permis d'identifier les PME de notre échantillon

II -1 LES CARACTERISTIQUES DE L'ENTREPRISE

Tableau 3 :

Source : notre enquête

Notre échantillon constituée de 34 entreprises, a un pourcentage de 23% qui sont crées avant 1990, 32.4% entre 1990 et 1995 ;1995 - 2000 et 4% représente les entreprises crées après 2000

Forme juridique :

Tableau 4 :

Source : notre enquête

Plus de 50% de nos échantillons est représente par les SA et les SARL ont un pourcentage de 44.1%

Tableau 5 :

Source : notre enquête

Notre échantillon est composé de 44.1% des entreprises industrielles,35% représentent les entreprises de services et 20% sont des entreprises commerciales.

Tableau 6 :

Source : notre enquête

Ces résultats montrent que 61.8% des entreprises de l'échantillon emploie au moins 50 personnes, 17.6% ont un effectif compris entre 50 -100 et 2.9% de l'effectif se situe entre 100 et 450 employer au-delà de 150 employer nous avons un pourcentage de 17.6%.

II - 2 CACACTERISTIQUES DU DIRIGEANT DE NOTRE ECHANTILLON

PROFIL BIOGRAPHIQUE

Tableau 7 :

Source : notre enquête

Ces statistiques montrent que la plus part des dirigeants d'entreprises des entreprises camerounaises ont un age compris entre 41 et 50ans et représente 41.2% de l'échantillon. Ces résultas vont dans le même sens que ceux Stamford. Ces dirigeants sont pour la plus part des anciens cadre de l'entreprise

Tableau 8 :

Source : notre enquête

Ces statistiques montrent que dans la plus part des entreprises les hommes sont des dirigeants avec un pourcentage élevé par rapport aux femmes. Soit 73% contre 26.5%.Ces résultats montrent le taux élevé des dirigeants camerounais de sexe masculin.

Tableau 9 :

PROFIL PROFESSIONNEL

Source : notre enquête

A partir de ce résultat, nous remarquons que 11.8% des dirigeants de l'échantillon ont un niveaux d'étude primaire, 20.6% ont le niveau secondaire le niveau universitaire représente 67.6% des dirigeants des entreprises 32.4% des dirigeants ont un niveau d'étude au égal au secondaire. Ces études corrobore les travaux KOMBOU selon lequel le niveau d'étude des dirigeants camerounais est plus tôt bas.

Tableau 10 :

Source : notre enquête

On remarque que sur 34 dirigeants, 14 seulement ont suivi une formation en sciences de gestion. Ils représentent un pourcentage de 58.8% pour les dirigeants n'ayant pas suivi la formation en gestion.

Tableau 11 :

Source : notre enquête

Sur notre échantillon de 34 entreprises,les dirigeant propriétaire représentent 17.6%,les dirigeants salariés 38.5%, les dirigeants avec participation au capital 44.1%.Ce qui dans les entreprises camerounaises les dirigeants détiennent le capital représente un taux définitif de 61.7%. Ce qui implique la quasi-majorité sont des entreprises à dominance familiale. C'est ainsi qu'on constate à partir de notre échantillon que l'actionnariat n'est pas très ouvert. les entreprises ayant plus de 6 actionnaires ont un pourcentage faible, soit 35%.

Tableau 12:

Selon l'échantillon de l'étude, entre et 5% , le dirigeant est influencé par l'actionnaire majoritaire à 100% et au delà de 5% le dirigeant est influencé par l'actionnaire majoritaire à 50% dont la firme est gérée à partir d'une relation d'agence actionnaire dirigent .

Tableau 13 :

Source : notre enquête

Tableau 14

Dans les entreprises de notre échantillon, 60% se caractérise par l'influence de décision du dirigeant par la nature du lien avec l'actionnaire majoritaire.

Ce chapitre nous a permis de définir les caractéristiques des PME en général et le cas spécifique du cameroun. Ainsi, nous avons aussi défini les caractéristiques des entreprises de notre échantillon ainsi que celles de nos dirigeants, il importe maintenant de vérifier la véracité de nos hypothèses.

CHAPITRE IV :

ANALYSE METHODOLOGIQUE

ET RESULTATS

Dans ce chapitre, il est question pour nous de présenter l'approche méthodologique adoptée ainsi que les résultats de notre recherche.

SECTION I : APPROCHE METHODOLOGIQUE ADOPTEE

La méthode de recherche scientifique comporte deux chemins possibles : la démarche hypothético-déductive et celle dite empirico-déductive17(*). La première consiste à la vérification de la théorie. Il s'agit d'infirmer ou de confirmer la théorie. La deuxième quant à elle consiste en la construction de la théorie. Il est question ici de demander comment construire la théorie à partir des faits observés.

De ces deux démarches, celle que nous adoptons dans notre étude peut être qualifiée d'hypothético-déductive. Il est question ici dans un premier temps de passer à la conceptualisation de notre recherche à travers une revue critique de la littérature existante, conceptualisation qui aboutira à la construction des hypothèses et l'opérationnalisation qui suivra permettra de déterminer la nature des données à collecter. En effet, une hypothèse ne peut être considérée comme scientifique que dans la mesure où elle est susceptible d'être vérifiée par des informations concrètes. Mais, tout ceci est possible par la résolution de deux problèmes :

- La collecte des données nécessaires à la vérification des hypothèses ;

- Le traitement des données.

I - LA COLLECTE DES DONNEES :

La collecte des données implique la définition d'un échantillon au sein de la population préalablement définie. Il sera question ici de présenter la procédure de constitution

I - 1 -LA CONSTITUTION DE L'ECHANTILLON :

Il est impossible de contacter tous les individus des unités statistiques pour leur soumettre le questionnaire matériellement et physiquement. L'importance de cette détermination est d'autant plus considérable qu'elle conditionne la possibilité de généralisation des résultats.

* La population :

Les informations nécessaires à l'analyse sont obtenues auprès des entités qui constituent le groupe (population ou univers). Par définition la population est l'ensemble de tous les éléments définis dans l'espace et dans le temps concerné par le même problème, objet de l'étude18(*). Pour ce qui est de notre étude, la population est constituée par l'ensemble des entreprises ayant pour territoire d'activité les villes de Douala et de Yaoundé qui sont les principales du Cameroun.

* Le cadre d'échantillonnage.

Il est constitué par la liste exhaustive des individus de la population. Dans le cadre de notre recherche, la pauvreté des données statistique ne nous ont pas permis d'avoir un nombre élevé d'échantillon. Les entreprises présentent sur le terrain ne déposent pas de données financières à l'INS.

Certaines entreprises inscrites sont introuvables sur le terrain c'est-à-dire sans local.

* La Méthode d'échantillonnage

Les méthodes d'échantillonnages sont nombreuses et multiples, c'est ainsi qu'on distingue :

- Les méthodes dites probabilistes :

Dans ces méthodes, tout élément de la population présente une probabilité connue à priori et différente de zéro d'appartenir à l'échantillon. Parmi ces méthodes on peut citer le sondage aléatoire simple, le sondage systématique, le sondage stratifié, le sondage par grappe et le sondage à plusieurs degrés.

- La méthode des quotas :

C'est une méthode d'échantillonnage non aléatoire permettant d'obtenir un échantillon ayant une certaine représentativité de la population étudiée. Comme dans la méthode de l'échantillon aléatoire stratifiée, la population est segmentée en fonction des critères définis à priori de telle sorte que chaque élément appartient à un segment et un seul. A chaque élément appartient à un segment un quota qui indique le nombre de réponses à obtenir :

- Les méthodes par choix raisonné

Elles reposent fondamentalement sur le jugement, et se distinguent en cela des méthodes probabilistes dont l'objectif consiste précisément à éliminer cette subjectivité. Les échantillons constitués par choix raisonné permettent de choisir de manière très précise les éléments de l'échantillon et ainsi, de garantir plus facilement le respect des critères exigés par certains désignation de recherche choix l'homogénéité19(*).

L'application de l'une ou l'autre de ces méthodes suppose préalablement l'existence d'un cadre d'échantillonnage précis. Du point de vue pratique, la procédure que nous avons adoptée est celle d'un échantillon par jugement et précisément la technique de boule de neige. En nous aidant de l'annuaire téléphonique et le livret zoom20(*) de chaque ville, nous avons dressé une liste de notre échantillon, nous avons enfin reçu les informations financières de l'Institut National de la Statistique afin d'apprécier leur performance.

I - 2 PROCEDURE DE RECUEIL DES DONNEES :

L'obtention des informations relatives à la participation du dirigeant du capital social et performance financière des entreprises camerounaises nous a conduit à utiliser l'enquête par le questionnaire (Annexe1).

* Présentation :

L'enquête par le questionnaire consiste à poser à un ensemble de répondants, le plus représentatif d'une population, une série de questions relatives aux informations recherchées. Elle se distingue du simple sondage d'opinion par le fait qu'elle vise la vérification des hypothèses théoriques et les tests statistiques que ces hypothèses suggèrent.

Dans le cadre de notre étude, notre questionnaire s'adresse aux dirigeants des entreprises camerounaises. Les repondants sont appelés à faire un choix entre les modalités qui leur sont proposées ou à écrire leur réponse en toutes lettres.

* Les Variantes du questionnaire

GAUTIER21(*) distingue différents types de questionnaire :

- Le questionnaire par poste ;

- Le questionnaire par téléphone ;

- Le questionnaire distribué.

Alors que QUIVY et VAN CAMPENHOUDT parlent de type de questionnaire : celui dit « d'administration indirecte » lorsque l'enquêteur le complètent lui-même à partir des réponses qui lui sont fournies par le répondant ; et le questionnaire dit «  d'administration directe ». Ici le répondant remplit lui-même. Le questionnaire lui est remis en main propre par l'enquêteur qui lui donne toutes les explications utiles.

Dans le cas de notre étude, la variante utilisée est le questionnaire distribué, l'administration se faisait de façon directe et indirecte selon les cas. Les enquêtés ont été visité successivement dans leurs entreprises.

* Objectifs pour la méthode choisie :

- La connaissance de la population, ses conditions et ses modes de vie, ses comportements, ses opinions.

- L'analyse du phénomène que l'on pense pouvoir mieux cerner à partir des informations portant sur les individus de la population concernée.

D'une manière générale, les cas où il est nécessaire d'interroger un grand nombre de personnes et où se pose le problème de représentativité.

* Les avantages de la méthode :

- La possibilité de quantifier des multiples données et de procéder à de nombreuses analyses statistiques.

- Le fait que par cette méthode, l'exigence parfois essentielle de représentativité de l'ensemble des répondants puisse être rencontrée. Quoique cette représentativité ne soit jamais absolue car toujours limitée par une marge d'erreurs.

* Les limites :

Les principales limites de cette méthode sont au nombre de trois :

- La lourdeur et le coût généralement élevé du dispositif

- La superficialité des réponses qui ne permettent pas l'analyse de certains processus. Dès alors que les résultats se présentent souvent comme des simples descriptions dépourvues d'éléments de compréhension pénétrants ;

- L'individualisme des répondants qui sont considérés indépendamment de leur réseau de relations sociales.

* Le contenu du questionnaire :

Le questionnaire élaboré est subdivisé en 5 grandes parties :

La première partie est relative à l'identification de l'entreprise, la deuxième concerne l'identification du dirigeant, la troisième concerne les variables liées à la participation du dirigeant au capital social, la quatrième représente les variables liées au réseau de l'actionnaire majoritaire et la cinquième partie concerne la variable liée à la performance. Il renferme 25 questions ouvertes, semi-ouvertes et fermées et chaque répondant est appelé à répondre en mettant une croix sur les réponses où à écrire les réponses en toutes lettres.

* Administration du questionnaire :

Il importe avant toute administration de définir avec précision la personne auprès de qui l'information pertinente doit être recueillie. C'est ainsi que l'on nomme l'unité déclarante (la personne répond pour elle-même) et l'unité de référence (la personne interrogée répond au nom de l'entreprise).

Pour notre étude, il apparaît avec évidence qu'il sera question de l'unité de référence. En égard des objectifs de notre recherche, la personne interrogée doit être le dirigeant avec participation au capital social de l'entreprise. Ce dernier doit être en mesure de donner les informations aussi bien sur l'entreprise et sur lui-même.

En définitive sur 80 questionnaires administrés, seulement 34 répondaient aux caractéristiques de notre étude. Ces 34 questionnaires représentent la taille définitive de notre échantillon.

* Difficultés rencontrées sur le terrain :

Plusieurs difficultés ont été rencontrées sur le terrain. La localisation des entreprises vient en premier lieu. Beaucoup d'entreprises enquêtées n'ont pas de déclaration à l'INS

Beaucoup d'enquêtés par contre pensaient que nous étions des agents envoyés par les services fiscaux pour connaître la situation de leur entreprise ce qui fait qu'ils n'ont pas remplit nos questionnaires ou ont tout simplement refusé de nous recevoir.

Un autre type de difficulté fut l'indisponibilité des dirigeants ce qui ne nous a pas permis de constituer rapidement notre échantillon.

II - METHODES DE TRAITEMENT DE DONNEES.

II - 1 OPERATIONNALISATION DES CONCEPTS.

Notre étude porte sur l'analyse de la participation du dirigeant au capital et performance des entreprises camerounaises. Avant de présenter la méthode de traitement des données adoptées, il importe d'opérationnaliser les différents concepts de participation du dirigeant au capital social et performance des entreprises camerounaises. Ces différents aspects et les variables de mesure sont représentés dans un tableau suivant :

Tableau 16 : Opérationnalisation des variables

Variables

Mesures des variables

Participation du dirigeant au capital social

0 - 5%

5- 25%

Au-delà de 25%

Liens forts avec l'actionnaire majoritaire

Ami

Lien de famille

Ancien cadre

Lien avec le conseil d'administration

Performance

Résultat d'exploitation /capitaux propres

Valeur ajoutée / chiffre d'affaires

II - 2 METHODES DE TRAITEMENT DES DONNEES

Avant tout traitement des données, le dépouillement du questionnaire occupe une place importante. Après ce dernier nous avons le tri a plat et le tri croise afin de mieux connaître les caractéristiques de notre échantillon. Pour notre étude nous avons le test de Rang Pearson qui semble le mieux indiqué. C'est un test de comparaison de deux variables X et Y mesuré par deux échantillons apparies.

LE TEST DE CORELATION DE RANG DE PEARSON :

Les tests statistiques permettent de mesurer les liaisons entre deux groupes de variables. Dans notre étude nous avons eu recours au test de corrélation de Pearson qui permet de voir le degré d'association entre différentes variables.

La question de recherche est : deux variables X et Y mesurables sur deux échantillons appariés sont-elles indépendantes?

F Conditions d'application

- Les deux échantillons sont aléatoires et appariés

- Les n pairs d'observations sont indépendants

- Les variables X et Y sont au moins ordinales

F Hypothèses

L'hypothèse nulle a éprouvé est : Ho : Les deux variables sont indépendantes

L'hypothèse alternative est : H1 : Les deux variables sont dépendantes.

F Statistique calculée et interprétation du test

Soit deux variables (X,Y) observées sur un échantillon de taille n comprenant n paires d'observations (X1,Y1), (X2,Y2), ......... ,(Xn,Yn). On peut obtenir une indication de la corrélation entre les variables X et Y en classant les valeurs de Xi par ordre croissant et en comptant et en comptant le nombre de valeur Yi correspondantes ne satisfaisant pas cet ordre. Classer les valeurs Xi par ordre croisant signifie que Xi est inférieur à Xj pour tout i inférieur à j. Soit R le nombre de paires (Xi,Yj) telles que, si i < j, on ait simultanément Xi < Xj (ce qui va de soit du fait du classement par ordre croissant des Xi) et Yi < Yj. La statistique calculée est :

S = 2R n(n-1)/2

On compare la statistique S des valeurs critiques Sa disponibles dans une table. La règle de décision est la suivante : on rejette Ho si S > Sa. En cas de rejet de Ho , le signe de S indique le sens de la dépendance.

Lorsque n est suffisamment grand (c'est-à-dire n > 15).

S + 1

S' =

Tend vers la loi normale centrée réduite et on peut l'utiliser en association avec les règles de la loi normale pour prendre la décision de rejet ou de non-rejet de Ho.

Dans cette section, il sera question de nous intéresser aux principaux aspects de la participation du dirigeant au capital social et de mesurer la véracité de nos hypothèses de base.

SECTION II : PARTICIPATION DU DIRIGEANT ET PERFORMANCE

Plusieurs variables ont été prise en compte pour mesurer cet aspect de la participation du dirigeant au capital et performance notamment la subdivision de Djelassi repris par Morsk et Visnhy (1988). La performance quant à elle, faute du marché financier qui est inexistant au Cameroun, est mesurée par les seuls indicateurs comptables. Nous avons choisi deux types de ratio de la performance compte tenu de la disponibilité des données :

- Le ratio résultat d'exploitation/fonds propre (RE/FP) qui mesure la performance actionnariale de l'entreprise.

- Le ratio valeur ajouté/chiffre d'affaires (VA/CA) qui mesure la performance globale de l'entreprise.

II - 1 INFLUENCE DE LA PARTICIPATION DU DIRIGEANT AU CAPITAL

SOCIAL ET PERFORMANCE

Notre analyse sur un échantillon de 34 entreprises, montre que la part du capital entre 0 et 5% représente 15.8%, entre 5et 25%de part 17.7% et au -delà de 25% ce pourcentage est de 29%.

La valeur globale de l'entreprise (VA/CA) qui un indicateur de la performance est déterminer par le ratio VA / CA22(*). C'est ainsi que dans notre échantillon, nous avons 22 entreprises qui ont valeur globale supérieur à la moyenne, 8 d'entre elle ont une valeur faible et 4 ont une valeur globale négative.

Nous allons effectuer le croisement part du capital détenu par le dirigeant et performance globale de la firme nous permettrons de mieux interpréter nos résultats et d'identifier l'influence de l'un sur l'autre.

Tableau 17 : Pourcentage du capital détenu par le dirigeant et valeur globale

de l'entreprise23(*)

2

1

3

66,7%

33,3%

100,0%

3

3

6

50,0%

50,0%

100,0%

6

2

2

10

60,0%

20,0%

20,0%

100,0%

11

6

2

19

57,9%

31,6%

10,5%

100,0%

Count

% within Pourcentage

du capital détenu par

le dirigeant

Count

% within Pourcentage

du capital détenu par

le dirigeant

Count

% within Pourcentage

du capital détenu par

le dirigeant

Count

% within Pourcentage

du capital détenu par

le dirigeant

]0-5]

]5-25]

Au delà de 25%

Pourcentage du

capital détenu par

le dirigeant

Total

Au dessus de

la moyenne

Faible

Négative

Valeur global de la firme

Total

Source : notre enquête

Entre] 0 - 5] % de détention de la part du capital par le dirigeant, la VACA est au dessus de la moyenne pour un taux de 66.7% d'entreprise, faible pour un pourcentage de 33.3%.

Entre] 5 - 25] % la valeur globale est dessus de la moyenne et représente un taux de 50% et faible pour un taux de 50%.

Au-delà de 25%, il ressort du tableau que 60 % des répondants ont une valeur globale au dessus de la moyenne, 20 % d'entre elle ont une performance faible et 20% une performance négative.

En somme pour l'ensemble de notre échantillon, il ressort que 57.9 % ont une performance globale élevée, 31.6% ont une valeur faible et 10.5% ont une valeur négative.

Ces résultats cordonnent avec les tenants de la thèse de neutralité. Elle est supportée par Demsetz (1983) , Fama et Jensen (1983), Crutchley et Hausen (1989) Agrawal et Knoeber (1996), Djelassi (1996). Selon eux, la structure de propriété est notament la participation du dirigeant au capital n'a pas d'influence sur la performance des entreprises.

II - 2 DETENTION D'ACTION PAR LE DIRIGEANT ET PERFORMANCE

ACTIONNARIALE

Dans cette sous - section l'indicateur de la performance utilisé est le RE/KP24(*),il a pour objectif la recherche d'une valeur qui enrichie les actionnaires considères comme les seul ayant les droits décisionnels résiduels.(annexe2)

De l'observation de notre échantillon 29.41 % ont une rentabilité négative, 52.9 % ont une rentabilité faible et enfin 17.6 % nous donne une performance supérieure à la moyenne.

Nous allons effectuer un croisement détention du capital et RE/KP afin de mieux voir L'influence de l'un sur l'autre.

Tableau 18 : Participation du dirigeant au capital et RE/KP

1

2

3

33,3%

66,7%

100,0%

1

4

1

6

16,7%

66,7%

16,7%

100,0%

3

3

4

10

30,0%

30,0%

40,0%

100,0%

5

9

5

19

26,3%

47,4%

26,3%

100,0%

Count

% within Pourcentage

du capital détenu par

le dirigeant

Count

% within Pourcentage

du capital détenu par

le dirigeant

Count

% within Pourcentage

du capital détenu par

le dirigeant

Count

% within Pourcentage

du capital détenu par

le dirigeant

]0-5]

]5-25]

Au delà de 25%

Pourcentage du

capital détenu par

le dirigeant

Total

Rentabilité

négative

Rentabilité

faible

Rentabilité

supérieure à

la moyenne

Rentabilité des capitaux propres

Total

Source : notre enquête

Entre] 0 - 5] %, il ressort que 33.3% ont une performance négative et 66.7% ont une performance faible.

Entre] 5 - 25] % de détention du capital, 16.7 % ont une rentabilité négative, 66.7 % une performance faible et 16.7 % une rentabilité supérieure à la moyenne.

Au-delà de 25 %, ces statistiques révèlent que 40% du capital détenu a une performance supérieure à la moyenne.

Ces deux croisements effectués vont nous permettre de vérifier la pertinence de notre première hypothèse.

Test de l'hypothèse première :

H1 : Plus le dirigeant participe au capital social moins il y a performance

Comme nous avons déjà défini, nous présenteront les résultats avec les deux ratios de performance utilisé; nous avons choisi de vérifier cette hypothèse par la variable participation du dirigeant au capital et performance qu'elle soit globale ou actionnariale. Les tests de Rang Pearson nous ont permis d'obtenir les résultats suivants :

Tableaux 19 : Test de corrélation de Pearson

1,000

,196

,

,421

19

19

,196

1,000

,421

,

19

34

Pearson Correlation

Sig. (2-tailed)

N

Pearson Correlation

Sig. (2-tailed)

N

Pourcentage du capital

détenu par le dirigeant

Rentabilité des capitaux

propres

Pourcentage

du capital

détenu par le

dirigeant

Rentabilité

des capitaux

propres

Source : notre enquête

Ces deux tableaux nous montrent que quelque soit l'indicateur de la performance utilisé,la part du capital détenu par le dirigeant est corrélé positivement avec la performance , mais pas de façon significative. Ces différents tableaux nous permettent de vérifier notre hypothèse de recherche.

Dans le tableau de croisement participation VACA et REKP, notre échantillon corrobore avec les résultats de Djelassi, Morsck et Shleifer (1998) qui conclut que entre 0 et 5 % de détention par les dirigeants la performance augmente avec l'augmentation du pourcentage de détention ; de 5 à 25 % de détention la performance diminue et au delà de 25% la performance recommence à augmente sur les données françaises.

D'autres auteurs tel que Barnhard et Rosensteins (1998) en utilisant le Q de Tobin comme indicateur de la performance, arrive à la conclusion selon laquelle, il existe un lien entre le pourcentage du capital détenue et la performance de l'entreprise.

Bhagat Carey et Elson( 1999), en étudiant la relation entre détention d'action par le dirigeant et la performance , et en ayant recours au Q de Tobin et aux indicateurs comptables arrive à une conclusion ou il y'a lien entre les deux variables.

II -3 INCIDENCE DES LIENS AVEC L'ACTIONNAIRE

MAJORITAIRE ET PERFORMANCE.

Différentes variables ont été prises en compte pour mesurer les liens avec l'actionnaire majoritaire et performance notamment les liens d'amitié, ancien cadre, lien de famille puisé dans la théorie de l'enracinement du dirigeant. Nous utiliserons toujours les mêmes indicateurs de performance utilisés précédemment.

II-3-1 NATURE DU LIEN AVEC L'ACTIONNAIRE MAJORITAIRE

ET PERFORMANCE

Tableau 20: Nature du lien avec l'actionnaire majoritaire dans les entreprises

de notre échantillon.

11

32,4

36,7

36,7

9

26,5

30,0

66,7

8

23,5

26,7

93,3

2

5,9

6,7

100,0

30

88,2

100,0

4

11,8

34

100,0

Ami

Lien de famille

Ancien cadre

Aucun

Total

Valid

System

Missing

Total

Frequency

Percent

Valid Percent

Cumulative

Percent

Source : notre enquête

Notre analyse sur un échantillon de 34 entreprises, montre que 32.4 % des actionnaires ont des relations d'amitié avec le dirigeant, 26.5 % ont des liens familiaux et 23.5 % représente les anciens cadres de l'entreprise. Dans les entreprises camerounaises ont constate que la majorité des dirigeants non actionnaires ont des liens avec l'actionnaire majoritaire.

Ensuite nous présenterons le tableau de croisement des liens avec l'actionnaire majoritaire et la performance des entreprises de notre échantillon.

Tableau 21: Croisement détention du capital et nature du lien avec

l'actionnaire majoritaire

3

5

7

15

20,0%

33,3%

46,7%

100,0%

1

2

3

33,3%

66,7%

100,0%

3

6

9

18

16,7%

33,3%

50,0%

100,0%

Count

% within Lien du

dirigeant avec

l'actionnaire majoritaire

Count

% within Lien du

dirigeant avec

l'actionnaire majoritaire

Count

% within Lien du

dirigeant avec

l'actionnaire majoritaire

Oui

NON

Lien du dirigeant avec

l'actionnaire majoritaire

Total

]0-5]

]5-25]

Au delà

de 25%

Pourcentage du capital détenu par

le dirigeant

Total

Source : notre enquête

On constate que dans les entreprises camerounaises, le pourcentage du capital influence la nature des liens. Nous constatons que la nature du lien évolue avec le part du capital détenue par le dirigeant. Examinons le tableau de croisement lien de l'actionnaire majoritaire et valeur globale pour mieux expliquer la dépendance.

Tableau 22 : Nature du lien et valeur globale de la firme

8

3

11

72,7%

27,3%

100,0%

3

5

1

9

33,3%

55,6%

11,1%

100,0%

7

1

8

87,5%

12,5%

100,0%

2

2

100,0%

100,0%

18

8

4

30

60,0%

26,7%

13,3%

100,0%

Count

% within Nature du lien

Count

% within Nature du lien

Count

% within Nature du lien

Count

% within Nature du lien

Count

% within Nature du lien

Ami

Lien de famille

Ancien cadre

CoAd

Nature

du lien

Total

Au dessus de

la moyenne

Faible

Négative

Valeur global de la firme

Total

Source : notre enquête

Dans les entreprises ou l'actionnaire majoritaire a des liens amicaux avec le dirigeant, la VACA a un pourcentage de 72.7 % qui se situe au-dessus de la moyenne, 27.3% ont une valeur globale faible.

La VACA a une valeur moyenne de 33.3 % pour les actionnaires ayant des liens familiaux, un pourcentage de 55,6 % a une VACA faible et 11.1 % négative.

Les anciens cadres obtiennent ont une valeur globale au dessus de la moyenne de 87.5 % ,12.5 % ont une valeur négative.

Les liens avec le conseil d'administration permettent d'avoir un pourcentage de 100 % pour une VACA négative. Ce qui implique que les dirigeants ayant les relations avec le conseil d'administration a une performance négative.

Ces croisements nous permettront de mieux vérifier nos tableaux de corrélation de Pearson.

Test de la deuxième hypothèse :

H2 : Plus le dirigeant a des liens forts avec l'actionnaire majoritaire,

plus il y a performance.

Nous utiliserons les deux ratios de performance choisis pour mesurer l'incidence des liens du dirigeant avec l'actionnaire majoritaire. Nos résultats corroborent avec les auteurs de la gouvernance tel que G.CHARREAUX, CABY et HIROGOYEN dans la création des valeurs de l'entreprise.

Tableau 23 : Résultat du test de Pearson ; nature du lien et VACA

1,000

-,359

*

,

,040

33

33

-,359

*

1,000

,040

,

33

34

Pearson Correlation

Sig. (2-tailed)

N

Pearson Correlation

Sig. (2-tailed)

N

Lien du dirigeant avec

l'actionnaire majoritaire

Valeur global de la firme

Lien du

dirigeant avec

l'actionnaire

majoritaire

Valeur global

de la firme

Correlation is significant at the 0.05 level (2-tailed).

*.

Tableau 24 : Nature du lien REFP

1,000

,200

,

,265

33

33

,200

1,000

,265

,

33

34

Pearson Correlation

Sig. (2-tailed)

N

Pearson Correlation

Sig. (2-tailed)

N

Lien du dirigeant avec

l'actionnaire majoritaire

Rentabilité des capitaux

propres

Lien du

dirigeant avec

l'actionnaire

majoritaire

Rentabilité

des capitaux

propres

Le lien du dirigeant avec l'actionnaire majoritaire est corrélé avec la valeur globale de la firme et de façon significative au seuil de 95 %. Le tableau de croisement nous montre que dans les entreprises, la nature du lien influence la valeur globale de la firme avec un pourcentage de 60 %.

Dans le deuxième tableau, la valeur actionnariale dépend aussi de la nature des liens qu'entretient l'actionnaire majoritaire avec le dirigeant, mais pas de façon significative

Quelque soit l'indicateur de la performance utilisé, la nature des liens avec l'actionnaire majoritaire a une influence positive. La richesse des actionnaires et la richesse globale sont dépendantes de la nature des liens avec l'actionnaire majoritaire dans les entreprises de notre échantillon. D'où la validation de notre hypothèse de recherche.

Le tableau de croisement nous montre que dans les entreprises, la nature du lien influence la valeur actionnariale de la firme. Notre étude corrobore avec les résultats de M. Ortntein 1984, D.A Palmer,1983 qui stipule que le lien de l'actionnaire majoritaire avec le dirigeant a une influence positive sur la performance quelque soit la nature des liens. Dans le même sens Charreaux (1996) montre que la nature des liens du dirigeant avec l'actionnaire majoritaire conduit à une performance supérieure. Les dirigeants se servent alors de leur structure relationnelle pour mettre en place certains mécanismes de gouvernance afin d'obtenir une performance.

En définitive, les tests statistiques utilisés nous ont permis de valider partiellement l'hypothèse H1, et l'hypothèse H2 quant à elle a été entièrement validée.

CONCLUSION GENERALE

Le but de notre étude était de mesurer l'influence de la participation du dirigeant au capital sur la performance. Notre motivation à un tel thème s'explique par la vérification du modèle de structure de propriété dans les entreprises camerounaises. Nous voudrions savoir si les seuls indicateurs comptables utilisés permettent de confirmer ou d'infirmer les travaux existants. Nous avons aussi testé l'influence des liens avec l'actionnaire majoritaire pour montrer l'existence des relations d'agence. A travers cette préoccupation, nous avons appréhendé dans un premier temps les fondements théoriques de la participation du dirigeant au capital, leurs problèmes empiriques ainsi que le problème posé par l'indicateur de performance

Premièrement, nous avons calculé l'incidence de la participation du dirigeant au capital sur la performance avec le ratio VA/CA, et deuxièmement avec le ratio RE/FP. Dans les deux cas, la participation du dirigeant au capital et performance est corrélée positivement mais pas de façon significative. D'où le caractère neutre de la structure de propriété des PME camerounaises.

A travers de la deuxième hypothèse, nous voulons mesurer l'influence des liens de l'actionnaire majoritaire avec la performance dans le cas où le dirigeant ne participe pas au capital. A cet effet, nous avons choisi de croiser les variables de la nature des liens (ami, familial, ancien dirigeant) avec la performance. Les résultats issus de notre test sont significatifs et nous permettent de valider notre hypothèse.

Les entreprises de l'échantillon ont pour la plupart un capital concentré. L'âge du dirigeant actionnaire compris entre 41 et 50 ans. Ces derniers ont un niveau d'étude universitaire. Il est curieux de constater que la moitié des dirigeants n'ont pas une formation en gestion. La structure actionnariale quant à elle représente un nombre d'associés assez élevé. Bon nombre des entreprises camerounaises ont des dirigeants actionnaires qui détiennent une fraction du capital. Dans notre échantillon, plus de 50% des entreprises sont créées entre 1990 et 2000.

Concernant les liens du dirigeant avec l'actionnaire, les entreprises sont le plus souvent dirigées par les amis et les membres de la famille du principal actionnaire.

Les résultats de cette recherche apportent les éclaircissements quant aux problèmes de mesure de l'indicateur des performances. Il ressort de ce constat que  :

- Si l'on retient l'objectif de maximisation et la valeur globale de la firme (VA/CA), la performance des firmes à capital supérieur à 25% apparaît grande. La convergence des intérêts dans ces firmes est à l'origine de la supériorité de leur performance. Inversement si l'on retient l'indicateur de maximisation de la valeur actionnariale (RE/FP), la performance des entreprises camerounaises apparaît aussi élevé mais en deçà de la performance globale. Par contre les entreprises gérées par une relation d'agence entre actionnaires et dirigeants ont une performance faible.

- La nature des liens avec l'actionnaire majoritaire a aussi une influence sur la création des richesses dans les entreprises camerounaises. On constate que celle gérée par les anciens cadres ont une performance nettement supérieure à celle où le dirigeant a des liens familiaux avec l'actionnaire majoritaire quelque soit l'indicateur utilisé.

Globalement, nos résultats révèlent que quelque soit l'indicateur utilisé, on remarque que les entreprises avec contrôle interne dirigées par leur principal actionnaire sont plus performantes que les entreprises organisées selon une relation d'agence entre actionnaires et dirigeants. Tous les coefficients de corrélation sont positifs mais pas statistiquement significatifs. La convergence des intérêts au sein des firmes familiales est à l'origine de leur performance. La nature du lien avec l'actionnaire majoritaire a une incidence sur la performance. Calculer avec la valeur globale, nous constatons que son coefficient de corrélation est négatif et statistiquement significatif au seuil de 95%. Si ces résultats ne permettent pas pour le moment de trancher entre la thèse de la neutralité et de non -neutralité de la structure de détention du capital, ils ont le mérite de vérifier et de montrer l'existence des coûts d'agence liée à la relation actionnaire dirigeant et ces coûts favorisent les entreprises à capital concentré.

Il convient de mentionner les limites méthodologiques. L'échantillon de l'étude est relativement petit, ce qui restreint la validité externe de ces conclusions. De plus, la recherche a seulement investigué quelques éléments de la participation du dirigeant au capital et performance. Malgré ces limites, il en demeure moins vraie que ces recherches apportent des informations importantes concernant la structure de propriété des entreprises camerounaises qui semblent peu connues jusqu'à présent et soulignent des avenues de recherches par exemple : quel sera l'incidence de la performance sur la structure de propriété avec les indicateurs boursiers qu'offriront la Douala Stock Echange ?

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ANNEXES

* 1 PDG : Président Directeur Général

* 2 Théorie Droit de Propreté

* 3 Théorie Positive de l'Agence

* 4 Théorie des Coûts de Transaction

* 5 TPA : Théorie Positive de l'Agence

* 6 Ressourceful Evaluative Maximizing Model

* 7 Pain Avoice Model

* 8 OPA : Offre Public d'Achat

* 9 PDG :Président Directeur Géneral

* 10 Président Directeur Général

* 11 Conseil d'Admistration

* 12 ROA : Taux de Rendement de l'Actif

* 13 ROE : Taux de Rendement de l'Avoir des Actionnaires

* 14 Corporate Data Exchange

* 15 Value Line Investment

* 16 Confère les économies de l'Afrique centrale, 2003.

* 17 A. COUSINEAU , E. BASTINE « Méthode de recherche » Enseignement et Gestion N°12 Oct. 1975, P 43.

* 18 Y. HARVATOPOULOS, Y. F. LIVANT, L'art de l'enquête. Eyrolles, Paris, 1989, P 15.

* 19 THEETARD, R-E. COLL « L'échantillon (s) » in Méthode de recherche en management, Paris, Dunod.

* 20 Livret répertoriant la plupart des entreprises d'une ville.

* 21 B. GAUTIER. (dir). Recherche sociale : De la problématique à la collecte des données. Presse Universitaire du Quebec 1987.

* 22 Valeur Ajoutée/Chiffre d'affaires

* 23 Ici Valeur Globale désigne la performance globale de la Firme

* 24 Désigne le Résultat d'exploitation sur les Fonds Propres






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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway