WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Participation du dirigeant au capital social et performance des P.M.E. camerounaises

( Télécharger le fichier original )
par Mohamadou Abbo
Université de Yaoundé 2 - D.E.A. 2005
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

 

La compréhension du contexte économique des PME camerounaises ne peut se faire sans une définition de celle-ci, définition qui permettra de cerner leurs caractéristiques dans leur milieu d'évolution.

I - 1 LA DEFINITION DE LA PME

La définition de la PME se fera en trois temps : dans un premier temps, nous présenterons la PME telle qu'elle est définie par la littérature, ensuite les différentes définitions des organismes camerounais et enfin l'approche retenue.

I - I - 1 LA PME SELON LA LITTERATURE

Du point de vue de l'économie industrielle, l'existence des PME sera observée dès lors que les atouts liés à une grande taille n'existe pas : dans un secteur d'activité donné, lorsque les effets d'échelle technique ne jouent pas, lorsque les coûts de coordination internes deviennent trop élevée, l'avantage est à la petite ou moyenne taille. On pourrait rejoindre Witerwulgme (1998) qui fait la distinction entre les critères quantitatifs et qualitatifs.

I - 1 - 1 - 1 Critères qualitatifs de définitions de la PME :

Pour définir la PME , aucun critère ne saurait avoir une valeur absolue . en fait, la PME paraît se caractériser davantage par des critères qualitatifs. Les critères de fonds peuvent selon nous être ramené à trois. La responsabilité, la propriété de la recherche d'un objectif de richesse particulier.

a) La responsabilité :

Il s'agit de la responsabilité directe, personnelle et finale du patron qui apparaît en définitif bien souvent comme le seul décideur. C'est ainsi que la confédération générale des PME fournie dans l'article 2 de ses statuts la définition suivante : « Les petites et moyennes entreprises sont celles dans lesquelles les chefs d'entreprise assument personnellement et directement les responsabilités financières, techniques, sociales et morales de l'entreprise, quelque soit la forme juridique de celle-ci.

La propriété du patrimoine sociale est le fait d'un homme ou de sa famille quelque soit la forme juridique adoptée, ce qui se traduit le plus souvent par une confusion de patrimoine . Précisément il ressort d'une enquête récente que d'une part, trois fois sur quatre , le dirigeant d'une entreprise moyenne possède la majorité des capitaux et que d'autre part , la majeure partie des entreprises moyennes ont le statut juridique de la société anonyme (G. Hirigoyen, 1981). On n'a donc affaire à des entreprises personnelles ou familiales trop souvent camouflés en fausses sociétés de capitaux .

b) L'existence d'un objectif particulier de richesse :

Il nous apparaît que l'objectif de rentabilité ne représente pas la même chose au niveau d'une PME et au niveau d'une grande entreprise. D'une part, parce que dans ces entreprises de rémunération personnelle joue un rôle important par rapport aux grandes entreprises. D'autre part parce qu'à l'échelle de la grande entreprise, on raisonne en terme de rentabilité à long terme alors que dans les PME le problème dans la plupart des cas est un problème de recherche de la rentabilité à court terme.

c) Une structure centralisée :

Le système décisionnel de la MPE est fortement centralisé, même si l'organigramme peut donner l'apparence d'une relative délégation d'autorité. Il est vrai que la distinction propriétaire- dirigeant n'existe pratiquement pas. Dans plus de 80% de cas, l'autorité réelle est détenu par le ou les propriétaires, phénomène qui tient à l'origine familiale, et bien souvent récente dans la société (C. Martin, 1981).

La centralisation observée à propos de la décision se retrouve dans le système financier qui joue quant à lui un rôle qui accentue encore l'idée de se pouvoir responsable de la définition des besoins, de la collecte et de la gestion des ressources, le système financier reçoit relativement peu de l'extérieur et se trouve par conséquent dépendant de la capacité financière personnelle du ou des dirigeants. Deux conséquences en résultent d'une part une relative autonomie vis à vis de l'environnement, d'autre part illégitimité de la structure financière tenant au fait que les actions, en général n'ont cotées en Bourse, reste, selon l'expression d'O. Gélinier, « piégés dans le ghetto  familial ».

On peut en dénombrer plusieurs parmi lesquels :

- Le rôle prépondérant joué par le dirigeant (MARCHESNAY et Julien, 1998),

- Le fait que l'entreprise soit dirigée par ses propriétaires de manière personnalisée et qu'elle soit indépendante de tout groupe industriel ou financier,

- L'incertitude à laquelle fait face la PME à travers ses capacités d'évolution et d'innovation.

I - 1 - 1 - 2 LES CRITERES QUANTITATIFS DE DEFINITIONS PME

Ils reposent sur les principaux éléments suivants :

- Le nombre d'employés qui conduit par exemple à considérer en Union Européenne : la TPE ou micro entreprise dont l'effectif est au plus ou égal à 10 employés.

La PE dont l'effectif est compris entre 10 et 100 employés et la ME (moyenne entreprise) comprenant au plus 250 employés.

- Le CAF qui dans le cas précédent doit être inférieur à 40 millions d'euros,

- Le total du bilan qui selon la même base doit être inférieure à 27 millions d'euros,

- La détention des droits de vote et du nombre d'action par les groupes industriels ou financiers qui dans la même zone ne doit pas excéder 25%.

I - 1 - 1 - 3 LES DEFINITIONS CAMEROUNAISES

Il existe au Cameroun plusieurs définitions de la PME selon les organismes qui interviennent dans leur domaine. On note les définitions des organismes suivants :

· Le MINDIC à travers le code des investissements identifie les PME à partir des caractéristiques suivantes :

- La création d'emploie permanent pour les Camerounais à concurrence d'un emploi par tranche inférieur à 5 millions de FCFA d'Investissements programmés par l'entreprise,

- Le niveau d'Investissement qui doit être inférieur à 1 milliard de FCFA,

- La détention du capital à la hauteur de 65% pour les personnes morales ou physiques de droit camerounais.

· Le Conseil Economique et Social : il fait la distinction : il fait la distinction entre la petite et la moyenne entreprise. Ainsi :

- La PE est une entreprise aux capitaux et dirigeants camerounais disposant de moyens économiques réduits, employant au plus de 10 personnes et les investissements sont inférieurs à 20 millions de FCFA,

- La moyenne entreprise dont le nombre de salariés est supérieur à 10 et ne dépasse pas 100, le chiffre d'affaire est inférieur ou égale à 1 milliard et demi de FCFA.

· Le FOGAPE qui définissait la PME comme étant tout entreprise présentant les différentes caractéristiques suivantes :

- La détention du capital à hauteur de 51% par les nationaux,

- La nationalité camerounaise de ses dirigeants,

- Le chiffre d'affaire n'excède pas le milliard CFA,

- Le montant des investissements cumulés inférieur à 500millions de FCFA,

- Les montants des encaissements de crédit à CT par caisse qui est inférieur à 200 millions de FCFA.

· La BEAC qui retient les critères ci-après :

- La détention du capital à la hauteur de 51% par les nationaux et dirigeants,

- Le chiffre d'affaire est inférieur à 500 millions,

- Les fonds propres n'excédant pas 100millions de FCFA,

- Les encours de crédit par caisse inférieur à 100 millions de FCFA

I - I - 1 - 4 VERS UNE APPROCHE DE DEFINITION DE LA PME

Les définitions quantitatives étant biaisées, il faudrait recourir soit à une approche qualitative, soit à une combinaison de deux. Nous referons à cet effet à deux auteurs :

· P.A Julien pour lequel la PME présente les caractéristiques suivantes :

- La petite taille

- La personnalisation ou centralisation de la gestion,

- La faible spécialisation du travail,

- Le système d'information externe simple du fait du marché proche,

- Le système d'information interne peu complexe et peu organisé,

- Une stratégie intuitive et peu formalisée.

· O. TORRES qui définit la PME à partir de la notion de proximité :

La proximité spatiale qui est le reflet de sa petite taille, celui-ci ne pouvant généralement qu'occuper un marché local, régional ou national presque pas international,

- La proximité hiérarchique qui résulte de la centralisation de sa gestion : la faiblesse de la ligne hiérarchique dans la PME renforce le concept de proximité,

- La proximité fonctionnelle et la coordination de proximité qui traduisent la faible spécialisation : la faiblesse de la ligne hiérarchique traduit une difficulté de différenciation des tâches, une polyvalence des différents membres dans l'exécution des tâches,

- Les systèmes d'information de proximité qui traduisent : au plan interne les médias internes via les informations verbales, le dialogue et le contact direct ; et sur le plan externe par les noeuds de relation entre le dirigeant et les acteurs de l'univers de la PME,

- La proximité temporelle qui caractérise la nature intuitive et peu formalisée de la stratégie de la PME.

En somme la PME apparaît dont comme une entreprise dans laquelle peut se manifester l'un de ces traits de proximité quelle que soit sa taille. Le comportement prime donc les critères quantitatifs (taille, chiffre d'affaire, total bilan).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire