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Portage de grains de plomb et des parasites digestifs chez les oiseaux d'eau chassés au Sénégal

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par Adrien NAHAYO
Université Cheikh Anta Diop/Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaire de Dakar - diplome d'état de docteur vétérinaire 2005
  

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CHAPITRE I : AIRES D'HABITATION DES OISEAUX.

Le Sénégal recense six parcs nationaux et quatre réserves avec l'avifaune comme centre d'intérêt (Annexe: 1).

I.1. LES PARCS NATIONAUX

1.1.1. Parc national de la langue de barbarie

Crée le 9 Janvier1976, le parc national de la Langue de Barbarie qui couvrait une superficie de 850 hectares a été agrandi à plus de 2000 hectares en 1977[43]. C'est un écosystème situé au sud de la ville de Saint-Louis entre l'embouchure du fleuve Sénégal d'une part et la mer d'autre part. Il comprend quelques lagunes et une mangrove rélictuelle [28].

1.1.1.1 La faune

La faune intéressante y est représentée par l'avifaune essentiellement composée d'oiseaux d'eau qui s'y reproduisent et y élèvent leurs jeunes ainsi que les paléarctiques qui y passent la période hivernale [43]. Les espèces les plus rencontrées sont :le pélican blanc, la spatule blanche, le flamant rose, l'avocette. On y enregistre également de nombreux passages des limicoles. Parmi les espèces nicheuses recensées on compte le goéland railleur, la sterne d'Hansel, la sterne Caspienne, la sterne royale, la sterne naine, la muette rieuse, la muette à tête grise etc. Le phaéton éthéré a également été observé sur la langue de barbarie. Ces espèces occupent les îlots pendant 6 mois de l'année [21][43].

Les mammifères sont rares sur la Langue de Barbarie ; seules trois espèces ont été observées : l'écureuil fouisseurs, le lièvre à oreilles de lapin et le zorille. Il y rencontre également poissons comme le dauphin commun qui fréquente les eaux du littorale ainsi que plusieurs espèces des tortues telles que Carette caretta, Eretmachelys imbicata, Dermochelys coriacea et Chelonia mydas.

1.1.1.2. La flore

Elle est rare et est essentiellement constituée d'une mangrove rélictuelle et de quelques pieds de baobabs. Les filaos et les cocotiers y ont été introduits.

D'autres espèces végétales telles que Ipomea prescaprae, Alternanthera maritima, Sporobolus spicatus, Sesuvium partula costrum y sont aussi rencontrées. Aucun arbre ne pousse sur ce site.

1.1.2. Le parc national des îles de la Madeleine

Crée le 16 Janvier 1976, ce parc couvre une superficie de 450 ha dont la grande majorité est en milieu marin. Se trouvant à la proximité de Dakar, il met l'excursion aux îles de la Madeleine à la porté du touriste le plus pressé [43]. Ses îlots d'origine volcanique situés à 4 km au large de Dakar sont caractérisés par la présence de deux sources d'eau pendant l'année : l'une marine donc salée et l'autre souterraine (douce) [25]. C'est l'un des plus petits parcs au monde par sa superficie.

1.1.2.1. La faune

L'avifaune constitue l'un des intérêts majeurs de ce milieu protégé. On y trouve en effet le balbuzard, le fou de basson, le faucon crécerelle, le faucon pèlerin, le fou brun, la guifette noire, la tourterelle maillée, et surtout, le phaéton éthéré et le grand cormoran qui nichent tous les deux sur la grande île. On y trouve également les sternes [24] [28]. Parmi les mammifères, citons la présence d'un chiroptère (Roussetus aegyptiacus) et d'un rongeur (Mostamys eurythroleucus) .

Au niveau des milieux marins, on signale la présence des tortues marines (Carette caretta) et le passage d'au moins de 3 espèces de dauphin (Delphinus delphis, Sterna bredanensis, Stenellza coeruleoalaba) lors de leurs migrations.

1.1.2.2. La flore

Elle est essentiellement composée de ligneux qui ont développé une stratégie adaptative : les baobabs de très petite taille (Adansonia digitata) improprement qualifies de «baobabs nains », Euphorbia senegalensis, Comifora africana, Ziziphus mauritania, Cissus quadrangularis, Jatropha curcas, Opuntia tuna, Andropogon gayanus...[28]

1.1.3. Parc National du Delta du Saloum (PNDS).

Créé en 1976, le parc national du Delta du Saloum s'étend sur une superficie de 76000 hectares. Il est considéré comme une réserve de la biosphère depuis 1981, et est devenu un site de la convention de Ramsar en 1984 [1] [23].

1.1.3.1. La faune

D'après LARIVIERE et col [43] et NUIDEMONA [56], la faune y est largement dominée par l'avifaune. On y compte d'importantes colonies de nicheuses telles que le héron garde boeufs,

le héron cendré, le héron Goliath, le héron à dos vert, l'aigrette garzette, le goéland railleur, la muette à tête grise, etc.

D'autres espèces y ont également été observées ; il s'agi: de la guifette noire, de l'hirondelle des cheminées, du busard des roseaux ainsi qu'une forte densité de balbuzards et diverses espèces éthiopiennes dont : le cordon bleu, le touraco gris, le touraco violet, le craterope brun, le craterope à tête noire, etc.

Le cordon dunaire accueille de nombreux limicoles migrateurs entre autres le Courlis courlieu, le chevalier gambette, le grand Gravelot, le bécasseau sanderling, la sterne royale qui colonisent en grand nombre l'île aux oiseaux [23] [29] [75]. Selon la DPN, 2000 cité par DRAME, 2003 [29], cette île aux oiseaux est considérée comme le premier site mondiale de reproduction des sternes royales. 21000 nids y ont été enregistrés en 1998.

Les mammifères y sont représentés par le guib harnaché, le chacal doré, l'hyène tachétée, le potamochère, le patas, le colobe bai d'Afrique occidentale. La présence de la panthère est supposée mais reste controversée [1] [28].

1.1.3.2. La flore

Ce milieu protégé abrite la savane arborée la plus septentrionale du pays, et également une importante mangrove, des îles et des îlots [28].

La strate herbacée est constituée de graminées dominées par Andropogon gayanus. La strate arbustive est essentiellement constituée par Acacia seyal, Euphrobia balsomifera, Calotropis procera et Piliostigma retucula. La strate arborée quant à elle est une forêt constituée d'espèces bien conservées telles que Daniela oliveri, Kaya senegalensis, Detarium senegalensis, Parkia biglobosa, Tamarindus indica, Borassus aethiopium.

1.1.4 Le parc national des oiseaux du Djoudj

Crée en 1971, ce parc national qui couvre 16000 hectares est devenu un site de la convention de Ramsar en 1977 et un site du patrimoine mondial en 1981 [28].

Ce parc est composé d'un ensemble de marais, de lacs et de cours d'eaux permanents [53]. C'est donc une zone humide par excellence dans un milieu Nord-sahélien déjà fortement marqué par l'indigence de la pluviométrie, ce qui lui confère un rôle essentiel dans le séjour de l'avifaune migratrice dont il constitue l'une des plus fortes concentrations sur le continent [1] [17].

1.1.4.1. La faune

Elle est dominée par l'avifaune et près de 350 espèces d'oiseaux y ont été recensées. De novembre à mars, le parc héberge la majorité des populations Ouest-Africaines de pélicans blancs, de grands cormorans. C'est un centre d'hivernage majeur pour les anatidés paléarctiques et un centre de reproduction et de concentration hivernale pour les anatidés Ethiopiens [36] [75].

Selon LARIVIERE [43], la présence d'une si forte population des oiseaux pêcheurs montre à quel point les eaux de Djoudj sont riches. En plus, le parc national des oiseaux du Djoudj se présente comme une zone d'alimentation exceptionnelle pour les multiples autres espèces dont les plus rencontrées sont outre les pélicans blancs et le grand cormoran, le cormoran africain, l'oie d'Egypte, le dendrocygne veuf, le canard pilet, la sarcelle d'été, le canard souchet, la spatule blanche, la spatule d'Afrique, le flamand rose, le flamand nain, l'anhinga d'Afrique, la grande aigrette, l'aigrette garzette, le héron pourpré, le héron grabier, le héron cendré, la grue couronnée, l'ibis farcinelle, l'ibis tantale, la cigogne noire, la grande outarde, l'engoulevent à longue queue etc. [17] [75] [77].

Les limicoles sont comptées parmi les espèces les plus caractéristiques de ce site; ils y sont représentés par la barge à queue noire, le chevalier arlequin, le chevalier aboyeur, le chevalier combattant, l'échasse blanche, l'avocette, le bécasseau variable, le bécasseau minute, l'oecdinème du Sénégal, le vanneau armée, etc.

Parmi les rapaces, on peut citer le balbuzard, le busard des roseaux, l'aigle pêcheur, le hibou des marais africains, la chouette effraie. [28] [37] [70].

Concernant les mammifères, les plus représentatifs sont le serval, le chat de Libye, la civette, la mangouste, le phacochère et le chacal dont la population en forte progression fait peser une réelle menace sur certaines espèces d'avifaune [43]. Quelques lamantins y sont aussi signalés ; les primates sont quant à eux, dominés par une forte présence des patas. On mentionne également la présence du crocodile du Nil dans le parc national des oiseaux du Djoudj [28].

1.1.4.2. La flore

Elle y est essentiellement de type sahélien, avec des formations arbustives à tamarix, Acacia tortilis, Acacia rodiana, Balanite aegyptiaca . Dans les zones inondées et marécageuses, on note les peuplements de Thyiphea australis, de Sporobolis sp, de Phragmites sp, de Nymphea lotus, d'Oryza bartii, d'Eragostis sp et des plantes halophiles du type solicornia [4][40]. Le problème singulier du parc de Djoudj est la prolifération de Pistia stratoites communément appelé salade d'eau ou chou du Nil, et Salvinia molesta qui menacent la vie aquatique [1] [76].

1.1.5. Le parc national de la basse Casamance

Créé en 1970, le parc national de la basse Casamance s'étend sur une superficie de 5000 hectares. Ce parc qui se trouve entre Oussouye et Cap Skiring à 50 km de Ziguinchor est l'un des zones les plus humides du pays avec une pluviométrie qui va jusqu'à 1800mm de pluie par an en six mois [1] [28].

1.1.5.1. La faune

L'avifaune y est constituée par les espèces paléarctiques, mais les espèces éthiopiennes à affinité forestière y sont également bien représentées .On y trouve : le grand calao à casque jaune, le calao siffleur, le touraco vert, le malimbe à bec bleu, l'aigle couronné, le vautour palmiste, le petit serpentaire, le rollier à ventre bleu, le percnoptère brun et les diverses tourterelles (veineuse, émerauldine à bec rouge, du cap à collier...)

1.1.5.2. La flore

Son intérêt réside dans le fait qu'il représente le seul bloc résiduel de la forêt guinéenne du Sénégal et un des plus septentrionaux du continent; on y trouve des essences telles que : Uapaca togoensis, Lophia lanceolata, Porineria excelsa, Cathormian africana, Erythrophleum guineensis. Aux côtés de ces milliers d'hectares de forêts hombrophiles, on trouve des mangroves et des savanes.

1.1.6. Le parc national de Niokolo-Koba

Crée en 1926 et classé comme parc refuge, il devient en 1956 parc national. En 1981 il est classé comme une réserve de la biosphère et le site du patrimoine mondial de l'humanité dans la même année [1] [28]. Le Parc national de Niokolo-Koba a un climat soudanien avec 5 mois de pluie durant l'année. La précipitation moyenne annuelle est comprise entre 900 et 1000 voire 1300mm [30].

1.1.6.1. La faune

Elle est essentiellement composée de mammifères. Plus de 80 espèces y ont été recensées [43]. Quant à l'avifaune, près de 350 espèces y ont été répertoriées dont le pélican blanc, la spatule blanche, le héron Goliath, diverses aigrettes, la grue couronnée, le jaribou du Sénégal, l'oie de Gambie, le canard casqué, le dendrocygne veuf, l'ombrette . Parmi les limicoles on trouve : les vanneaux, les pluviers, les chevaliers, les échasses, les jacanas, l'oedicnème du

Sénégal, ainsi que les outardes, le grand calao et les autres calaos, la pintade commune, les tourterelles, et les francolins [4].

Pour ce qui concerne des espèces forestières, le touraco violet, la perruche à longue queue, les semi-mangas et une très grande variété des passereaux et environ 52 espèces de rapaces y sont également représentées [49].

1.1.6.2. La flore

Le Parc national de Nikolo-Koba appartient au domaine des savanes boisées soudaniennes et offre des paysages et des écosystèmes classiques des plateaux [47]. L'existence des prairies bien situées au coeur du parc et alimentées par un bon réseau hydrographique dont certains axes permanents, (Gambie, Koulountou) constitue l'un des points forts de l'intérêt de ce milieu. Les steppes non boisées (arbustive et arborées), les savanes (boisées et arbustives) et la forêt sec constituent l'essentiel des paysages [30].

1.2. LES RESERVES

1.2.1. Réserve Spéciale de Faune de Guembeul

Créée en 1983, c'est une réserve spéciale de faune couvrant une superficie de 720 hectares. Elle est devenue un site de Ramsar en 1984 [52].

Il s'agit d'une zone humide située au bord du fleuve Sénégal et considérée comme complémentaire du parc national des oiseaux de Djoudj.

1.2.1.1. La faune

La faune est dominée par l'avifaune avec essentiellement les espèces

limicoles comme:l'avocette, la barge à queue noire, le bécasseau variable, et aussi les sternes naines. On y trouve en outre le pélican blanc, le flamant rose etc. [76]

La réserve spéciale de faune de Guembeul est aussi, reconnu pour son importance dans la reproduction de l'avifaune [28] [70].

La faune terrestre autochtone est essentiellement composée de mammifères dont le patas, le renard pâle, le phacochère, le zorille, le lièvre à oreille de lapin, l'écureuil fouisseur etc.

La faune introduite est composée de gazelles dorcas et de la gazelle dama morrh. Les tortues terrestres quant à elles bénéficient d'une bonne reproduction.

1.2.1.2. La flore

Une végétation de type sahélien protégée par un enclos, s'y développe à l'abri des dégradations anthropiques.

Cette protection par l'enclos a permis la régénération naturelle et un bon développement des espèces végétales locales : Acacia tortilis, Balanites egyptiaca, Opuntia turca, Acacia albida [28].

1.2.2. Réserve Ornithologique de KALLISSAYE (site de KASSEL- Hilol)

Située au nord de l'embouchure du fleuve Casamance, la réserve Ornithologique de KALLISSAYE a été créée en 1978. Elle couvre une superficie de 16 hectares [28]. Le site de KALLISSAYE est constitué d'îlots sableux côtiers régulièrement soumis à l'alternance immersion- émersion. Son rôle essentiel est de sauvegarder des sites de reproduction exceptionnels des oiseaux marins et dulçaquicoles. Différentes espèces des laridés, d'ardéidés, et de pélicans blancs s'y reproduisent. Le site de KASSEL-Hilol, est également d'un grand intérêt ornithologique mais il n'est pas encore classé ; il se situe à proximité des KALLISSAYE.

1.2.2.1. La faune

D'après LARIVIERE et Col. [43], la pointe de KALLISSAYE est un sanctuaire ornithologique où plusieurs espèces nichent. Entre autre le pélican blanc, plusieurs sternes (caspienne, royale, naine et pierregarin ), l'aigrette à gorge blanche, la phaéton éthérée. Une petite île au milieu d'un vaste plan d'eau y garantit une grande quiétude à une dizaine d'espèces qui y nichent en même temps; cette caractéristique est unique au Sénégal et assez rare d'une manière générale dans le monde de l'avifaune. Cette co-habitation de tant d'espèces donne lieu à toute une série de stratégies de voisinage et à une stratification des nichés écologiques [28].Le dauphin commun, le crocodile du Nil, le lamantin et deux espèces au moins de tortues ( Chelonia mydas et Carette caretta ) ont été signalés sur ce site.

1.2.2.2. La flore

C'est un biotope de mangroves. La flore est une formation côtière guinéenne, ayant les mêmes caractéristiques avec celle de Eleais guineensis. Sur les îlots à longue submersion, on trouve les herbacées succulentes et des Ipomea maritimus qui offrent d'excellents supports au couvées de colonies nicheuses.

1.2.3. Réserve naturelle de Popenguine-Guéréo

Créée en 1986, la réserve naturelle de Popenguine Guéréo couvre une superficie de 1.009 hectares dont une partie marine et une partie terrestre clôturée. Les massifs du cap de Naze constituent la partie essentielle de la réserve naturelle de Popenguine Guéréo . Ils se caractérisent par un promontoire rocheux situé face à la mer et qui s'étend sur 1800 mètres.

D'anciens documents d'origine portugaise attestent qu'ils servaient au cours des siècles passés de lieu d'observation de la migration des Cétacés [28]. Aujourd'hui ils constituent un point de passage et de repas de la migration avienne.

1.2.3.1. La faune

C'est avant tout l'avifaune qui fait l'intérêt de ce site ; outre l'avifaune locale, on y observe de nombreux passages d'oiseaux en provenance d'Europe. Le merle bleu et le merle de roche y séjournent plus ou moins longtemps en fonction des conditions climatiques. Certaines autres espèces y séjournent plus longtemps ou toute l'année ; telles sont : le francolin, la pintade commune, l'hirondelle des cheminées, la bergeronnette printanière et la bergeronnette grise, le rouge queue à front blanc etc. Grâce aux petits aménagements hydrauliques effectués, de nouvelles espèces s'y sont installées. Ainsi les poussins de dendrocygne veuf y ont été observés en 1986. En ce qui concerne les mammifères, on y observe le guib harnaché, le céphalophe de Grimm, le chacal doré, le patas, le singe vert et grivet.

1.2.3.2. La flore

L'estuaire de la Somone, qui jouxte la réserve de Popenguine-Guéréo dans sa partie sud a vu sa superficie en mangrove augmentée au cours de ces dernières années grâce au programme de gestion et de reboisement initié par l'association des femmes qui gèrent ce parc. Cet écosystème est fréquenté par les flamants roses, les spatules blanches, les pélicans blancs, les dendrocygnes veufs et de nombreux limicoles.

1.3. Les zones d'intérêt cynégétique

Une zone d'intérêt cynégétique (Z.I.C) représente une partie du territoire où le gibier et la chasse présentent un intérêt économique majeur, et / où la faune est susceptible, sans inconvénient sensible pour les autres secteurs, d'être portée à un niveau aussi élevé que possible, en vue de son étude scientifique ou de son exploitation rationnelle à des fins touristiques et cynégétiques( Annexe 3) [51]. Les Z.I.C sont des zones établies à la limite des parcs, et jouent ainsi un rôle indispensable et régulateur de l'excédent faunique et sont pourvoyeuses de gibiers. Dans ces zones, on ne chasse que les espèces non protégées ou partiellement protégées, selon une liste annuellement arrêtée au ministère chargé des eaux et forêts après l'avis du conseil supérieur de la chasse et de la protection de la faune [63].(Annexe 6)

Au Sénégal, les Z.I.C sont au nombre de 67, sur une superficie de 2.505.857 hectares [26]. Dans la région de Saint-Louis, ces zones sont au nombre de 10 sur une superficie de 149.944 hectares et font l'objet d'une amodiation [68]. (Tableau I)

Tableau I: Situation des zones amodiées dans la région de Saint-Louis

Zones

Superficies (ha)

Départements

Amodiataires

1

Débi

7500

Dagana

ACTS

2

Trois marigots nord

10.000

Dagana

ACTS

3

Trois marigots sud

10.944

Dagana/Saint-Louis

René Bancal

4

Djeuss Sud

20.000

Dagana

SCIT(R.Simard)

5

Djeuss Nord

20.000

Dagana

Mounir Bourgi

6

Lac Guiers Ouest

20.000

Dagana

Alain Daniel

7

Caïman

15.000

Dagana

HBK. Investis.t

8

Nder /Yamane(LG Est)

10.000

Dagana

Alain Belasse

9

Exc Djeuss Nord et Sud

16.500

Dagana

Alioune Sow

10

Diawar Kassack

20.000

Dagana

Djibril Kane

Source : SENEGAL, 2004 : Bilan de la campagne cynégétique 2003/2004.

La répartition géographique de l'avifaune au Sénégal notamment dans la zone du delta du fleuve Sénégal, justifie la place que ce pays occupe dans le tourisme ornithologique au niveau régional voire continental. La diversité spécifique de cette avifaune place le Sénégal parmi les rares pays africains à pouvoir pratiquer la chasse touristique des oiseaux. A titre d'exemple, pour la campagne cynégétique 2003-2004, cette zone a reçu 235 touristes chasseurs qui ont abattu 15647 gibiers à plumes dont 4424 gibiers d'eau sur un total de 4476 oiseaux d'eau chassés au Sénégal.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand