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Le personnel diplomatique camerounais(1960-1982)

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par Georges Patrice ETOA OYONO
Université de Yaoundé I - diplome d'études approfondies en histoire des relations internationales 2008
  

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INTRODUCTION

Lorsqu'on fait un examen des principaux paramètres ayant régi la politique étrangère du Cameroun à partir de 1960, il se dégage un certain paradoxe. En effet, presque toute la première cuvée de camerounais ayant fait carrière dans la diplomatie n'a fait aucune école de formation spécialisée, mais s'est montrée dynamique dans l'exercice de ses fonctions. Les raisons de ce paradoxe tiennent du profil du personnel diplomatique qui a eu la délicate mission de conduire les affaires extérieures du jeune Etat Camerounais.

Un autre élément d'explication concerne leurs styles diplomatiques parfois différents d'une personnalité à une autre1. La principale cause cependant, est l'orientation du Chef de l'Etat en matière de politique étrangère du Cameroun.

Le présent travail s'intitule le personnel diplomatique camerounais (1960- 1982), il porte un regard historique sur l'origine, la composition, les conditions de travail et la gestion du personnel diplomatique camerounais de 1960 à 1982.

Ainsi, il faut relever qu'avant le 1er janvier1960, date de l'indépendance du Cameroun oriental, ce pays n'avait pas de personnel diplomatique, encore moins de politique étrangère. C'est par Décret Présidentiel n° 60-9 du 19 janvier 1960 qu'est crée le Ministère des Affaires Etrangères (MINAE)2. Ce ministère va être le pivot central de la politique étrangère du Cameroun et le creuset du personnel diplomatique.

Parmi les acteurs de la première heure qui ont concouru à la marche de la politique étrangère du Cameroun dès 1960, on peut compter une dizaine d'hommes. D'origines professionnelles et sociales différentes, ce premier personnel a été hâtivement initié à la diplomatie en 1959, au Ministère des Affaires Etrangères Français (Quai d'Orsay).

1 G.P., Etoa Oyono, `' Ferdinand Oyono : le diplomate `', mémoire de maîtrise en Histoire, FALSH, UYI, 2004, p.1

2 A., Mouzong, `'Du Ministère des Affaires Etrangères au Ministère des Relations Extérieures : Evolution et mutations (1960-1998)», Mémoire de maîtrise en Histoire, FALSH, UYI, 2000, p.1

Un examen minutieux des sources nous permet d'affirmer qu'il n'y avait presque aucun critère spécifique pour devenir diplomate3, ou faire partie du personnel diplomatique.

Le premier personnel diplomatique, à compter de 1960, n'est pas passé par une Ecole de formation. La plupart d'entre eux, à l'exception de quelques uns comme François Sengah Kuo, Ferdinand Léopold Oyono, Gabriel Hapi Tina, Philémon Beb A Don, anciens Universitaires, étaient infirmiers, instituteurs, techniciens agricoles, fonctionnaires des finances. Tous ont suivi un stage en diplomatie et sont devenus des diplomates.

C'est le cas de Rostand Mvie, Benoît Bindzi, Christian Tobie Kuoh, Mahmoudou Haman Dicko, Aimé Raymond Nthepe, Joseph Owono Nkoudou, Simon Nko'o Etoungou, Luc Azola, Paul Ngoko, Ngando Black4.

Après la création de l'Ecole Camerounaise d'Administration (E.C.A), le 27 juillet 19595, certains fonctionnaires camerounais, à leur sortie trois ans après, optent de faire carrière au MINAE. Il s'agit par exemple de Mairie Simone, Mvondo Shé, Jean Baptiste Beleoken, François Xavier Ngoupeyou, Simon Ahanda, Salomon Bakoto etc.

Dès 1962, d'autres feront partie dudit personnel à l'instar Martin Adomo, infirmier adjoint et de Philippe Mataga, issu de l'institut des Hautes Etudes d'outre-mer.

Certains par contre, entre 1962-1974, sont des diplomates de carrière, diplômés des institutions de formations des diplomates aussi bien occidentales que camerounaises, à l'instar de Jacques Roger Booh Booh, Alexis Boum, Biloa Tang, issu de l'Institut Carnegie de Genève, et, Christopher Nsahlai, Etienne

3 En dehors du critère de nationalité et des droits civiques dont le candidat devait jouir, les autres critères étaient moins rigoureux ; de plus il n'existait pas d'Ecole de formation au Cameroun, seul le Chef de l'Etat décidait de choisir des hommes aux profils quelconques, pour effectuer des stages au Quai d' Orsay et dans les représentations diplomatiques françaises à l'étranger.

4 Arrêté n°3178 du 15 septembre 1959 portant désignation des stagiaires des services diplomatiques, in Journal Officiel de L'Etat du Cameroun du 30septembre 1959, ANY, p.1331.

5 Décret n°59-123 du 27 juillet 1959, in Journal Officiel de l'Etat du Cameroun, p.1111, A N Y.

Ateba, Michel Tommo Monthe, Ambroise Behalal, André Marie Atangana Zang, etc, sortis de l'IRIC.

En dehors de ces diplomates, il y'a également une catégorie dans ce personnel, celle des Attachés culturels. Non issus du même moule de formation ou de recrutement que les diplomates, ceux-ci concourent aussi au bon fonctionnement de la politique étrangère d'un pays.

De 1960 à 1982, le Cameroun a eu de nombreux Attachés culturels. L'histoire contient-elle de la matière nous permettant d'apprendre le mode de travail, l'évolution et comment ces personnels proches des diplomates, peuvent avoir une influence sur le renforcement ou non des liens diplomatiques du Cameroun ?

Sans avoir la prétention de répondre à cette importante piste de réflexion, nous tenons à mentionner que ces personnels ô combien important, ne travaillent pas seuls ; ils sont assistés comme les diplomates, de deux autres catégories de personnels: les agents contractuels et les secrétaires d'ambassades.

D'un pays à un autre où il a eu une représentation diplomatique, le Cameroun, depuis 1960, a eu un personnel diplomatique aux effectifs variés, ce qui n'est pas resté sans incidence sur le fonctionnement de sa diplomatie.

Pour mieux apprécier la politique étrangère du Cameroun de 1960 à 1982 il serait tout d'abord important d'avoir une vue claire des concepts diplomatie, diplomate, et personnel diplomatique.

Le vocable diplomatie a des acceptions diverses. Pour Jean Serres, `' la diplomatie gouverne les rapports entre deux Etats. C'est l'art d'attirer des sympathies à son pays et de l'entourer d'amitiés qui protègent son indépendance, et aussi de régler pacifiquement les conflits internationaux ; c'est

en même temps la technique patiente qui préside au développement sur le monde pacifique et conciliateur, les relations internationales»6.

Jean Salmon définit le diplomate comme une personne qui fait partie du service diplomatique d'un Etat déterminé, qu'elle soit en poste auprès d'une organisation internationale ou auprès d'un Etat étranger ou en service à l'administration centrale7.

Pradier Fodere, quant à lui, présente le diplomate comme celui qui est chargé d'une fonction diplomatique ou qui s'occupe de la diplomatie. C'est donc l'art de représenter le gouvernement et les intérêts de son pays auprès des gouvernements et dans les pays étrangers ; de veiller à ce que les droits, les intérêts, la dignité de sa patrie ne soient pas méconnus au dehors ; d'administrer les affaires internationales et, soit de diriger, soit de suivre, conformément aux instructions reçues, les négociations politiques8.

Le personnel diplomatique camerounais sous la présidence d'Ahidjo, objet de notre présente étude comprend, le personnel nécessaire au MINAE, recruté pour mener à bien les tâches diplomatiques et techniques, synonymes d'un rayonnement diplomatique camerounais.

À travers l'histoire, on peut non seulement comprendre la manière dont les faits ont été traités, mais, aussi trouver les éléments de réponse sur les mécanismes, les différents canons de gestion, les conditions de travail, et surtout l'origine des forces et faiblesses du personnel diplomatique.

Le présent travail de recherche aux fins de DEA (Diplôme d'Etudes Approfondies), est bâti sur les principaux points que sont le choix du sujet, l'intérêt de l'étude, la revue de littérature, la dimension géographique et chronologique de l'étude, la problématique, les pistes de recherche, le calendrier des travaux et le chapitre détaillé.

6 J., Serres, Manuel pratique de protocole, Paris, éd de la Brieve, p.16

7 J., Salmon, Dictionnaire de droit international public, Bruxelles, Bruylant, 2001, p 407

8 P., Fodere, Cours de droit diplomatique, tome1, p 2.

PREMIERE PARTIE :

PROJET DE THESE

I. LES RAISONS DU CHOIX DU SUJET

Le choix de notre sujet à savoir le personnel diplomatique camerounais (1960 -1982), a été guidé à la fois par des raisons d'ordre personnel et objectif, ainsi que par la pertinence et l'intérêt que présente l'histoire diplomatique.

Le choix du thème qui fait l'objet de ce travail peut se justifier par l'intérêt manifeste que nous avons de l'histoire. Cet intérêt s'est accru dès l'an 2000, au cours de multiples séminaires d'Égyptologie organisés par le professeur Fabien Kange Ewane, [au centre de recherches dénommé SCATSERVA], les communications ayant trait aux relations internationales, et enfin sur les faits sociaux qui divisent les hommes de par le monde.

Quelques années plus tard, notre option pour la rédaction d'une biographie d'un acteur clé de la diplomatie camerounaise depuis l'indépendance, à savoir Ferdinand Léopold Oyono, nous a permis d'apprécier, à sa juste valeur, l'importance du fait diplomatique.

Enfin, en 2007, notre participation au `'premier colloque sur les ressources humaines dans la diplomatie camerounaise de 1960-1971», organisé par le Département de diplomatie de l'Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC), a redoublé notre motivation.

Il faut tout de même dire que c'est le résultat de notre travail de recherche de maîtrise9, de nos multiples entretiens et enquêtes auprès d'anciens vieux diplomates10 que la question de la gestion du personnel diplomatique s'est posée. C'est ce qui nous a poussés à choisir définitivement ce sujet.

II- L'INTERET DE L'ETUDE

L'étude de l'histoire du personnel diplomatique au Cameroun de 1960 à 1982, dépasse bien le cadre de la curiosité scientifique. Elle comporte une dimension pratique indéniable.

L'histoire du Cameroun autonome date de près d'un demi-siècle. Ainsi, le fait remarquable qui milite en faveur de l'étude historique du personnel diplomatique camerounais de 1960 à 1982 est que, c'est ce personnel venus d'horizons divers, qui a la lourde tâche d'oeuvrer à la bonne marche de la politique étrangère du Cameroun au lendemain de son indépendance, parfois sans expertise, et surtout d'ingérence du personnel étranger.

C'est donc une histoire entrecoupée de faits de natures diverses, et qui ne saurait en aucun cas se comprendre ou être écrite en dehors des Hommes, principaux sujets de l'histoire.

Cependant, l'absence ou les difficultés de documentation auxquelles sont confrontés les chercheurs dans le domaine des relations internationales, implique de longues et laborieuses recherches. C'est pourquoi, il nous est apparu important de nous rapprocher des diplomates chevronnés, et des archives du personnel du Ministère des Relations Extérieures, dans l'optique de cerner comment procédaient le recrutement, la gestion, l'évolution et les conditions de travail dudit personnel.

Enfin, on pourrait peut être comprendre quels sont les acteurs ? Quel est le rôle de chacun ? Comment se répartis ce personnel dans une représentation diplomatique ? L'état des relations au sein dudit personnel, comment se prennent et se gèrent les décisions, et surtout l'impact de la gestion du personnel diplomatique dans le rayonnement de la politique étrangère du Cameroun.

Certes, il ne faudra pas s'attendre à des recettes miracles ; mais une parfaite connaissance du personnel diplomatique camerounais est d'un intérêt certain pour pouvoir comprendre la politique étrangère du Cameroun.

Nous estimons qu'une telle étude permettra plus tard, à coup sûr, d'aller au-delà des monographies ou des biographies d'histoire diplomatique.

Ainsi, on aura atteint, avec le concours de nombreux chercheurs, une véritable connaissance scientifique de la nature et du traitement des faits diplomatiques en vue de mieux cerner la problématique de la gestion et de l'évolution du personnel diplomatique sur une longue durée, ce qui à coup sûr pourrait aider les penseurs et les acteurs de la diplomatie, ceux qui définissent et orientent la politique étrangère et dans une moindre mesure ceux qui s'intéressent aux relations internationales du Cameroun.

En somme, cette étude est d'une importance capitale pour tous ceux qui, au-delà de leur volonté de connaître les jalons de la politique extérieure du Cameroun, veulent en savoir davantage sur la gestion et l'évolution du personnel diplomatique camerounais de 1960 à 1982.

Il y' a lieu de relever que bon nombre d'auteurs11 ont déjà eu à étudier, ne serait-ce que de manière sommaire, certains aspects de notre sujet.

11 Il s'agit d'historiens, de diplomates, d'étudiants, etc.

III. LA DELIMITATION DE L'ETUDE

Pour mener cette recherche, nous avons procédé à une délimitation aussi bien géographique, que temporelle. Cette délimitation a pour but de ne pas rendre trop dense et confus ce travail.

A. Repères géographiques

L'espace géographique concerné est le Cameroun, Etat réunifié le 12 octobre 1961 et unifié le 20 mai 1972, ainsi que la trentaine de pays d'Afrique, d'Occident et d'Asie, avec laquelle des relations diplomatiques sont entretenus depuis 1960.

Notre sujet couvre en effet un cadre au sein duquel se sont organisés le déploiement et les grandes décisions liées à la diplomatie camerounaise après son accession à l'indépendance. Dès cette période, l'histoire diplomatique du Cameroun s'est enrichie de nombreux faits qui sont consignés aussi bien dans les archives du personnel du Ministère des Relations Extérieures du Cameroun, dans certaines représentations diplomatiques phares12 que dans d'autres lieux de conservation tels : les Archives Nationales de Yaoundé, les archives privées etc.

Mais, notre étude s'appesantit surtout sur les archives trouvées sur place au Cameroun, en particulier les archives publiques et privées. Cet espace géographique correspond globalement au principal foyer de conservation des archives camerounaises vieux d'au moins cinquante ans.

C'est une étude qui présente également une originalité du point de vue méthodologique.

Ainsi sur le plan méthodologique, on y a recours pour avoir une connaissance supplémentaire des faits historiques pouvant permettre de

12 On peut citer Paris, Bruxelles, etc.

comprendre le fonctionnement et le rayonnement de la politique étrangère du Cameroun.

En ce qui concerne les repères chronologiques, les limites sont moins rigoureuses.

B- LES REPERES CHRONOLOGIQUES

Pour ce qui est des repères chronologiques, indispensables pour l'étude, les années 1960 et 1982 offrent deux moments historiques dans la vie de l'État camerounais :

> 1960 marque l'accession a l'indépendance du Cameroun ; et la création au mois de mars, du Ministère des Affaires Etrangères, Ce sera l'institution de tutelle du personnel diplomatique au Cameroun, dont une des missions est de veiller à l'établissement , au renforcement et au maintien des bonnes relations entre le Cameroun et les pays étrangers.

> 1982 se caractérise par la fin de la présidence Ahidjo, premier président de la république du Cameroun, véritable bâtisseur et chef de la diplomatie camerounaise depuis 1960.

Au-delà de ces justifications, l'étude scientifique du personnel dans la diplomatie camerounaise de 1960 à 1982, est d'un intérêt indéniable pour une Afrique en développement et partant en construction.

IV. LA REVUE DE LITTÉRATURE ET L'ORIGINALITÉ DU SUJET

A notre connaissance, le champ de recherche sur l'histoire diplomatique du Cameroun n'a pas assez évolué13 près d'un demi-siècle après l'accession de ce pays à l'indépendance.

`'On est rarement le premier à aborder une question ou plus précisément le champ thématique que l'on entreprend est déjà balisé par des études voisines ou bien il se réfère à des termes fondamentaux sur lesquels les bibliothèques entières ont été écrites»14

Pour cette raison, une étude comme celle-ci ne peut être menée sans qu'une revue de littérature ne soit faite. L'historiographie en matière de politique étrangère du Cameroun, offre une somme appréciable d'informations générales et isolées. Il serait assez fastidieux d'en faire mention ici. Toutefois, pour mener cette recherche, nous retiendrons quelques ouvrages écrits par les africains et les occidentaux spécialistes des questions internationales, plus particulièrement des relations internationales. Il s'agit entre autres des sources conventionnelles de la reconstruction historique : archives, ouvrages, rapports, revues, journaux et interviews. Nous envisageons collecter, analyser, confronter et critiquer les documents des diverses sources soumises à notre attention.

13 On note une insuffisance considérable des publications traitant de la politique étrangère du Cameroun.

14 J.P., Fragniere, Comment réussir un mémoire, Paris, Dunod, 1976, p.75.

1-Les ouvrages

Comme sources écrites, nous avons exploité les archives et des documents imprimés. Les sources d'archives ont fait l'objet d'un examen minutieux ; celles des Archives Nationales de Yaoundé nous ont fourni la grande partie de nos informations. Les documents imprimés ici comprennent des ouvrages, des thèses, des mémoires et des rapports de stages.

C'est ici l'occasion de mentionner la place de choix de certains ouvrages classiques dans la connaissance de la politique étrangère du Cameroun de 1960 à 1982.

- Pierre Flambeau Ngayap (1983)15, fait un examen de l'organisation administrative camerounaise au lendemain de l'indépendance. Il ressort en quelques pages (environ quatre) les relations diplomatiques établies par le Cameroun en Afrique et hors de l'Afrique. De façon sommaire, l'auteur montre comment on intègre l'équipe au pouvoir, mais aussi quelques paramètres sur lesquels se fonde la diplomatie camerounaise. Cet ouvrage ne nous renseigne malheureusement pas sur les modes de formation, de gestion et comment procédait le travail du personnel diplomatique camerounais de 1960 à 1982.

- Adamou Ndam Njoya (1976)16, analyse l'activisme du Cameroun sur la scène internationale. De l'indépendance de la partie Orientale le 1er janvier 1960, à la réunification du 1er Octobre 1961,1'auteur montre dans une analyse juridique, comment le gouvernement Ahidjo a géré les problèmes politiques de reconnaissance ou non du régime de Yaoundé, par certaines puissances qui soutenaient les mouvements nationalistes. Il s'agit par ailleurs d'une étude globale de l'action du Cameroun sur la scène internationale pendant la colonisation et au lendemain des indépendances.

15 P.F., Ngayap, Cameroun qui gouverne ? de Ahidjo à Biya, l'héritage et l'enjeux, Paris, L'Harmattan 1983.

16 A., Ndam Njoya, Le Cameroun dans les relations internationales, Paris, LGDJ, 1976

Cet ouvrage intéressant ne nous renseigne pas sur la formation et la gestion du personnel diplomatique, mais, a le mérite de nous édifier sur les conditions d'intégration dans divers corps de l'état, des camerounais.

- Narcisse Mouelle Kombi (1996)17, dans une analyse politicojuridique, pose un diagnostic de la politique étrangère du Cameroun de 1960 à 1995. Il fait l'état de la « présidentialisation » de cette politique étrangère depuis 1960, analyse de façon comparative l'organisation du Ministère des affaires étrangères. Enfin, l'auteur jette un éclairage sur l'encadrement de la diplomatie de Yaoundé et sur ses manifestations. Cet ouvrage intéressant ne contient malheureusement pas d'informations sur le mode de recrutement et les cadres de formations de cette élite qui oeuvra pour la bonne marche du MINAE.

- Jean François Bayart (1985)18, quant à lui, analyse la vie politique du Cameroun avant et après l'indépendance ; il met en relief les modes d'exercice du pouvoir, tout en insistant sur la présidentialisation de celui-ci, en particulier dans le domaine de la politique étrangère du Cameroun. Cet ouvrage également ne s'appesanti pas sur les points focaux de notre étude.

-L'ouvrage de Dieudonné Oyono (1990)19 présente la politique africaine du régime d'Ahidjo de 1960 à 1973. L'auteur montre comment se déploie la politique du gouvernement Ahidjo en Afrique, tout en mettant en relief la position de la France Bien que traitant de la politique étrangère du Cameroun, un accent particulier n'est pas porté sur les personnels diplomatiques, notamment le recrutement, la gestion, les conditions de travail et d'évolution au sein de ce corps.

17 N., Mouelle Kombi, La politique étrangère du Cameroun, Paris, l'Harmattan, 1996.

18 J.F., Bayart, L'Etat au Cameroun, Presses de la fondation des Sciences Politiques, Paris, 1985.

19 D., Oyono, Avec ou sans la France, la politique Africaine du Cameroun depuis 1960, Paris, L'Harmattan, 1990.

Des articles et autres études ont également été consultés sur la politique étrangère du Cameroun, ainsi que des Thèses et Mémoires de recherches, portant sur des pionniers de la diplomatie camerounaise.

- Philippe Essomba (1978)20 dans son article, fait un bilan des vingt années de présence du Président Ahidjo au pouvoir. Il présente les réalisations politiques, économiques et socioculturelles du gouvernement Ahidjo. Cet article nous permet uniquement d'avoir une idée du mode de gestion du personnel diplomatique, à travers les grands chantiers accomplis.

- Ahmadou Ahidjo, Dix ans au service de la Nation 1958-1968 (1969)21, ce document fait un état des dix années d'Ahmadou Ahidjo au service du Cameroun ; il souligne les différentes étapes difficiles et les progrès réalisés par Ahidjo en matière de politique étrangère de 1958 à 1968.

2-Les Thèses et les mémoires

Par ailleurs, des chercheurs ou étudiants ont écrit ces dernières années de nombreuses Thèses et mémoires de DEA, DESS ou de Maîtrise, traitant un des aspects liés à la politique étrangère du Cameroun en général, ou consacrés à certains pionniers de la diplomatie camerounaise depuis 1960 en particulier. C'est par exemple le cas de ces aînés qui ont eu le mérite de réaliser des travaux de recherches Universitaires sur l'organisation et le fonctionnement du Ministère des Affaires étrangères ; à l'instar de Lucas Nkwentamo (1981)22, qui examine l'organisation et le fonctionnement du Ministère des Affaires étrangères, et de manière presque pas exhaustive les rapports qu'entretient ce ministère avec le parti au pouvoir en 1981. Ce

20 P., Essomba `'Vingt ans de présence internationale», in L'UNITE ed. Spéciale xxe anniversaire de l'accession au Pouvoir d'Ahmadou Ahidjo, février 1978, Lamaro

21 Anonyme, Ahmadou Ahidjo Dix ans au service de la Nation 1958-1968, une publication du Cabinet civil de la présidence de la République Unie du Cameroun, 1969,147p

22 L., Nkwentamo, `'The organisation and the functioning of the foreign ministry of the United Republic of Cameroon», Thesis of master's degree in international relations, IRIC, 1981.

mémoire ne nous renseigne pas sur les modes de choix et la formation de la première élite à oeuvrer pour la bonne marche de la politique étrangère du Cameroun.

On a aussi les travaux de François Xavier Ndoungou Ndjoum (1994)23, bien que ne s'appesantissant pas sur les principaux axes de notre thème le personnel diplomatique, traitent de façon globale de la structure et du fonctionnement des instruments de la diplomatie et de la politique extérieure du Cameroun.

Armand Mouzong (2000)24, qui analyse l'évolution et les diverses mutations qu'a connus le Département de tutelle des diplomates, s'est aussi appesanti dans une analyse très partielle d'un aspect de notre thème d'étude.

Germain Alougou Many (2007)25, dans sa monographie analyse les différents paramètres de construction de la profession de diplomate au Cameroun. L'auteur qui s'inspire de l'approche de la sociologie des professions, montre comment la diplomatie camerounaise s'est constituée en une catégorie socio-professionnelle dans le champ administratif camerounais, ses modes organisationnels et les pratiques institutionnelles des diplomates. C'est de façon brève que ces travaux abordent certains aspects liés au recrutement, à la formation et surtout aux conditions de travail des diplomates.

Les travaux de Francine Ngayap Ngandeu (2008)26, analysent l'impact de la conférence des ambassadeurs dans le rayonnement de la politique étrangère du Cameroun. Ce mémoire d'histoire bien que ne

23 F.X., Ndoungou Ndjoum, `' Le ministère des relations extérieures dans le réseau diplomatique camerounais : Contribution à la connaissance du fonctionnement des instruments de la diplomatie et de la politique extérieure du Cameroun» Thèse de Doctorat, IRIC, Yaoundé, 1994, 270p.

24 A., Mouzong, `'Du Ministère des Affaires Etrangères au Ministère des Relations Extérieures : Evolutions et mutations 1960-1998». Mémoire de maîtrise en histoire, UYI, FALSH, 1999-2000.

25 G., Alougou Many `'Les dynamiques de construction de la profession de diplomate au Cameroun : Entre ambitions étatiques et intérêts des acteurs `'Mémoire DESS, IRIC, 2007

26 F.A, Ngayap Ngandeu, `'La conférence des ambassadeurs : une illustration de la mise en oeuvre de la politique étrangère du Cameroun 1960-1985». Mémoire de maîtrise en histoire, UYI, FALSH, 2008.

s'appesantissant pas particulièrement sur l'aspect lié au personnel diplomatique, a le mérite de nous édifier sur un des outils dont le gouvernement Ahidjo s'est souvent servi pour donner de nouvelles orientations à la diplomatie camerounaise, et se rassurer du bon fonctionnement des instruments de la diplomatie et de la politique extérieure du Cameroun

Nous citons enfin les mémoires de recherche de type biographique portant sur quelques diplomates camerounais. Ces travaux non exhaustifs bien qu'intéressants, abordent de façon particulière les profils académiques de certains pionniers de la diplomatie camerounaise. C'est le cas, entre autres, des mémoires de Suzanne Abona (2002)27 sur Aimé Raymond Ntheppe, de Gisèle Ndo (2002)28 sur Simon Nko'o Etoungou, de Georges Patrice Etoa Oyono (2004)29 sur Ferdinand Léopold Oyono, de Carine Ngono Owono (2006)30sur Joseph Owono Nkoudou.

De façon générale, ces mémoires d'histoire se limitent aux actions de ces diplomates, donc sommairement celles relatives à la gestion, l'évolution et l'émergence d'une catégorie du personnel diplomatique au Cameroun, à savoir les diplomates.

Notre étude porte elle, sur le personnel diplomatique camerounais sous le gouvernement Ahidjo. Nous indiquons ci-après une définition conceptuelle avant la problématique de l'approche du sujet.

27 S., Abona, `'Aimé Raymond Ntheppe, diplomate et aristocrate douala», Mémoire de maîtrise, UYI, FALSH, 2002.

28 G. Ndo, `'Simon Nko'o Etoungou ministre des affaires étrangères», Mémoire de maîtrise en Histoire, UYI, FALSH, 2002.

29 G. P., Etoa Oyono, »Ferdinand Oyono...»30 C., Ngono Owono, `'Joseph Owono Nkoudou, l'un des pionniers de la diplomatie camerounaise : 1921-1981. Essai de biographie historique», Mémoire de DIPESS II en Histoire, E.N.S, 2006.

V. LA PROBLEMATIQUE

Notre sujet a pour mots clés, personnel, diplomatie, diplomate, affaires étrangères, Cameroun. À ce titre, il embrasse à la fois le processus de recrutement, de gestion, la prise des décisions, et surtout les méthodes pouvant permettre de défendre au mieux les intérêts propres d'une Nation. Il peut aussi permettre de comprendre les canons qui concourent au bon fonctionnement de la politique extérieure d'un État.

Il convient de définir ces termes ou expressions afin de mieux cerner les contours thématiques de l'étude ; n'oublions pas comme le dit Madeleine Grawitz31, que le chercheur doit d'abord définir les faits qui font l'objet de son étude afin que l'on sache de quoi il est question.

C'est pourquoi l'étude des concepts est nécessaire avant de passer au vif de notre problématique.

Clarification conceptuelle

A. Diplomate

Jean Salmon définit le diplomate comme une personne qui fait partie du service diplomatique d'un Etat déterminé, qu'elle soit en poste auprès d'une Organisation Internationale ou auprès d'un Etat étranger ou en service à l'administration centrale32.

Pradier Fodere, quant à lui, présente le diplomate comme celui qui est chargé d'une fonction diplomatique ou qui s'occupe de la diplomatie.33

Bien que n'étant pas assez distante l'une de l'autre, c'est la conception de Jean Salmon que nous retiendrons tout au long de notre étude.

31 M., Grawitz, Méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz, 1993, p 386

32 J., Salmon, Dictionnaire de droit international public, Bruxelles, Bruylant, 2001, p 407

33 P., Fodere, Cours de droit diplomatique, tome1, p 2.

B. Diplomatie

Le terme diplomatie est usité dans des sens assez différents. Il signifie parfois l'art diplomatique, parfois la carrière et les personnes qui en font partie et, enfin aussi la politique étrangère d'un pays.

Pour éviter tout amalgame et dissiper toute équivoque, il convient de remonter à son étymologie grecque.

Le mot diplomatie vient du mot grec `'diploma» lui- même dérivé d'un radical verbe qui signifiait `'plier». Le `'diploma» de l'antiquité était un acte officiel plié en deux. La langue française emploie dans la même acception le vocable `'pli» pour désigner un document officiel.34

De cette origine grecque du mot diplomatie il découle que les diplomates ont été soit des porteurs de documents officiels - donc des messagers - soit des négociateurs agissant en lieu et place de leurs commettants ou accréditants. Il semble qu'ils ont avant tout été des négociateurs, et c'est parce qu'ils agissaient en cette qualité qu'ils représentaient leurs pays.

Comme telle, le terme diplomatie se distingue nettement de la politique étrangère qui, en plus de son volet diplomatique, intègre l'aspect stratégique des relations internationales. En somme la diplomatie n'est qu'un aspect de la politique étrangère, bref des affaires étrangères.

34 S., Atanga, `'Le processus de prise de décision de politique étrangère au Cameroun» .Thèse de Doctorat, IRIC, Yaoundé, 1991, p.07 ; E., Satow, Guide to diplomatic practice, cité dans Dictionnaire diplomatique, publié sous la direction de M.A.F.Frangulis.Paris : Académie diplomatique internationale, 1968, p.722 ; Farag Moussa, Manuel de pratique diplomatique, Bruxelles, éducation Bruylant, 1970 ; J.Chazelle, La diplomatie, Paris coll Que sais je ?, PUF,1968, p.9 ; chacun de ces auteurs présente une définition du concept diplomatie.

~~ Cf. M.A.F.Frangulis (dir.) ; Dictionnaire diplomatique, Paris, Académie diplomatique internationale, 1968, p.296.

Les affaires étrangères

Les affaires étrangères peuvent être définies comme les relations extérieures d'un pays. Elles ne sont rien d'autre que la politique étrangère de ce pays, cette dernière se présentant comme l'ensemble des activités et stratégies tournées vers le `'dehors».35

Le personnel

Le mot personnel désigne un ensemble ou un sous-ensemble des membres d'une profession, Exemple : le personnel enseignant, le personnel diplomatique etc. Ce concept peut aussi désigner l'ensemble des employés d'une entreprise ou d'un service public.36

La notion de personnel diplomatique révèle l'éclatement du corps diplomatique et celle de la profession elle-même. Elle peut se définir comme `'le vaste groupe constitué par les agents diplomatiques d'un pays et du ministère des affaires étrangères qui préside leurs activités»37

Problématique

Au regard de toutes les considérations relatives à l'intérêt du sujet, notre travail pose le problème de l'origine, de la composition et de la gestion des ressources humaines dans la diplomatie camerounaise de 1960 à 1982, nous en formulons la problématique ainsi qu'il suit : Compte tenu de l'affirmation et du rayonnement de la politique étrangère du Cameroun sous le gouvernement Ahidjo, quelle analyse l'historien peut il faire de la désignation et de la gestion du personnel diplomatique camerounais de 1960 à 1982 ? En d'autres termes peut-on suivre l'évolution et le déploiement de

ce personnel diplomatique de 1960 à 1982 ? Cette interrogation centrale en suscite ces quelques autres à savoir, quelles sont les différents paramètres qui ont oeuvré pour le rayonnement de la diplomatie camerounaise sous la présidence d'Ahmadou Ahidjo ? Que nous apprend l'histoire, du travail accompli par le personnel diplomatique camerounais de 1960 à 1982 ?

Le rayonnement de cette diplomatie est-il à mettre au crédit du personnel, beaucoup plus intelligent et doté d'une solide culture générale, ou du Chef de l'Etat pour sa politique de gestion des ressources humaines du MINAE ?

Vaste et préoccupante problématique au regard du secret qui entoure le milieu diplomatique.

VI. LES HYPOTHESES DE TRAVAIL - Hypothèse générale

> La formation de certains personnels diplomatiques dans des écoles spécialisées ne saurait suffire pour produire des résultats efficaces ; en dehors des orientations, il nécessite la cohésion et un bon suivi.

- Hypothèses subsidiaires

> L'insuffisance du personnel, le manque d'harmonie et l'absence de suivi du personnel diplomatique peuvent constituer des entraves à la bonne marche de la politique étrangère du Cameroun.

> Le succès diplomatique du Cameroun de 1960 à 1982 n'est pas à mettre uniquement au crédit des seuls diplomates ; les attachés culturels, les agents contractuels et les secrétaires d'ambassade, oeuvrent beaucoup à la bonne marche de politique étrangère d'un pays.

> La prise en compte des problèmes du personnel diplomatique, les conditions de travail, peuvent avoir une incidence sur le déploiement de la politique étrangère du Cameroun.

VII. LA MÉTHODOLOGIE

Pour élaborer cette étude, nous avons eu recours à deux catégories de sources : les sources écrites et les sources orales.

A cet effet, une exploitation des archives de la direction du personnel du MINREX a été nécessaire ; nous avons également consulté les archives dans certains centres de documentation.

Nos investigations nous ont conduits tour à tour dans les centres de documentations de l'Université de Yaoundé I, de la Fondation Paul Ango Ella, de l'Institut des Relations Internationales du Cameroun, du Centre Culturel Français François Villon, enfin au Ministère des Relations Extérieures.

Etant donné que les sources primaires sont peu nombreuses aux Archives Nationales de Yaoundé, nous nous sommes intéressés beaucoup plus à une exploitation des archives de la Sous-direction du personnel du MINREX.

Pour ce qui est de nos sources orales, nous avons mené des entretiens avec divers anciens et actuels responsables du Ministère des Relations Extérieures, diplomates et non diplomates.

C'est pourquoi, après la collecte desdits documents, nous avons soumis à la critique, analysé, pour établir la vérité dans ces documents et à en tirer la «substantifique moelle » historique. D'où l'importance de la confrontation avec les informations orales, qui nous ont été livrées par les Ministres Plénipotentiaires et autres Diplomates ou experts en relations internationales. Ce qui nous a permis de traiter le sujet suivant une approche chronologique associée à une démarche thématique.

VIII. LES PISTES DE RECHERCHES

Pour mener ce travail, il est nécessaire de faire une investigation des données nous permettant de comprendre et d'apprécier l'importance du personnel diplomatique camerounais tant dans les services centraux qu'extérieurs.

Ainsi, il sera question d'étudier :

- L'importance dudit personnel.

- Quelles catégories socio-professionnelles font partie du personnel diplomatique ?

- Comment est-il reparti ?

- Sur quels critères s'appui -t- on pour le repartir ?

- Dans quelles conditions travaille ce personnel ?

- Qui fait quoi ? Qui prend les décisions ?

- Comment se prennent et se gèrent ces décisions ?

- Ces prises de décisions ont-elles évoluées ?

- Quelle analyse pouvons-nous faire de ce constat ?

- Quels avantages présente le métier de Diplomate ?

- Ces avantages sont ils pareils pour le diplomate en service à l'extérieur que dans les services centraux ?

- Ces avantages sont ils pareils pour le diplomate que pour le non

diplomate en service à l'extérieur que dans les services centraux ?

- Qu'est ce qui absorbe plus ? L'administration centrale ou les services

extérieurs ?

- Comment se présente la carte diplomatique camerounaise jusqu'en 1982 ?

- Comment se répartissent les Ambassades du Cameroun dans le monde jusqu'en 1982 ?

- Que prévoit le statut des diplomates ?

- Comment évolue-t-on dans ce corps ?

- Existe-il un profil de carrière dans ce cadre ?

- Existe-il un code de déontologie ?

- Ce code de déontologie favorise-t-il l'harmonie et l'émergence du personnel diplomatique ?

- Quel est l'incidence de la gestion du personnel diplomatique dans la vie d'une nation ?

IX. LE QUESTIONNAIRE

Pour réaliser ce travail, nous avons élaboré un questionnaire à l'attention du diplomate retraité, du diplomate en fonction et du non diplomate, lequel sera nécessairement enrichi et adapté aux réalités du terrain.

Ce questionnaire tient compte des documents d'archives camerounaises, des archives de la direction du personnel du MINAE (Ministère des Affaires étrangères) aujourd'hui MINREX, de la politique étrangère du Cameroun de 1960 à 1982, et surtout des témoignages.

A- De la création du Ministère des Affaires étrangères

1. Quelles raisons peuvent avoir motivées la création du Ministère des Affaires étrangères ?

2. Les facteurs exogènes ne sont ils pas à mettre en relief dans cette création ?

3. Une fois le ministère crée, quelle va être sa mission ?

4. La mise sur pied dudit ministère n'a-t-elle pas été confrontée à des obstacles ? Si oui lesquelles ?

5. D'après vous comment ont-ils été surmontés ?

B- Du recrutement et de la formation des premiers cadres

du MINAE

6. Quel était le cadre d'origine des premiers diplomates du Ministère des Affaires étrangères ?

7. Etaient-ils des fonctionnaires ou non ?

8. Comment ont été recrutés les premiers cadres de la diplomatie camerounaise ?

9. D'après vous, quels critères étaient davantage mis en relief au cours desdits recrutements ?

10. Tous ces cadres suivaient-ils une formation avant d'être opérationnels ?

11. De 1960 à 1970, quels vont être les cadres de formation du tout personnel diplomatique camerounais de la première heure?

12. Pensez vous que le personnel diplomatique camerounais de la première heure ait été à la hauteur de la tâche qui lui incombait ?

C- De la gestion du personnel diplomatique camerounais de

1960-1982

13. Comment les questions de solde ou de prise en charge se présentaient elles ?

14. Comment procèdent les revendications au sein du personnel diplomatique ?

15. Celles-ci ont-elles toujours trouvées des solutions ?

16. Si oui comment ? Sinon pourquoi ?

17. Existe-t-il toujours une harmonie entre les Diplomates et non Diplomates tant dans les services extérieures que centraux du MINAE ?

18. Comment cela se matérialise t-il ?

19. Le fait de procéder à des mutations du personnel diplomatique, a-t-il une incidence sur la diplomatie camerounaise?

20. Comment est-ce perceptible?

21. Existe-il en gros une politique de gestion du personnel diplomatique au Cameroun (au MINREX) ?

22. En quoi consiste - elle ?

23. Cette politique a-t-elle toujours atteint ses objectifs ?

24. Peut-on dire que le choix des cadres non diplomates pour oeuvrer dans la diplomatie camerounaise a porté ses fruits ?

25. Comment expliquer l'ouverture de la diplomatie Camerounaise de 1960-1982 avec un personnel pas toujours sorti des grandes écoles?

26. Peut-on dire que la gestion du personnel diplomatique Camerounais de l'intérieur se veut efficace au regard de la floraison des cadres formés au Cameroun et ailleurs ?

D- Des conditions de travail des diplomates de 1960-1982

27. Dans quelles conditions travaille le personnel de l'administration centrale?

28. Dans quelles conditions travaille le personnel des services extérieurs ?

29. Comment sont prises les décisions ?

30. Comment sont elles gérées aussi bien dans l'administration centrale ou dans les services extérieurs ?

31. Sont-elles prises de la même manière pour une catégorie ou un problème quelconque?

32. Y a-t-il des lobbies qui influencent le processus décisionnel dans le milieu diplomatique camerounais ?

33. Qui sont-ils et comment se manifeste leur influence ?

34. Quels avantages présente le métier de Diplomate ?

35. Ces avantages sont ils pareils pour le diplomate en service à l'extérieur que dans les services centraux ?

36. Le travail est plus absorbant dans l'administration centrale ou dans les services extérieurs ?

X. LE PLAN PROVISOIRE DE TRAVAIL

Comme nos prédécesseurs, nous avons été confrontés à l'inaccessibilité de certains documents du service du personnel du ministère des Relations extérieures, lesquels pouvaient enrichir ce travail après un examen minutieux et une bonne analyse. Cette recherche n'étant encore qu'au stade initial, il serait tôt d'arrêter un plan définitif. Dans les pages qui suivent, nous présentons quelques grandes lignes de ce travail. Il s'agit donc d'un plan indicatif.

PLAN INDICATIF

CHAPITRE 1 : DE LA CREATION DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES A L'ORGANISATION DU CORPS DES

DIPLOMATES (1960-1982)

A- De la création du MINAE

1- Les raisons de la création

2- Les missions dudit ministère

3- Les difficultés rencontrées dans sa mise sur pied

B- De l'organisation du corps des diplomates

1- Les formes de recrutement et les cadres de formation.

a- Les formes de recrutement

b- Les cadres de formation

2- Le traitement en solde et la hiérarchie des agents diplomatiques

C- Les enjeux de l'organisation du personnel diplomatique

CHAPITRE 2 : PRESENTATION ET ORGANISATION DU PERSONNEL DIPLOMATIQUE CAMEROUNAIS

(1960-1982)

A- La présentation du personnel diplomatique camerounais (1960-1970) 1-La structuration

2-La vie active au sein du MINAE

3-Les obstacles rencontrés par les personnels diplomatiques

B- Le nouvel élan du personnel diplomatique de1971

1- Les mobiles ayant oeuvrés pour cette nouvelle dynamique a)-La création d'un cadre de formation international : L'IRIC

b)- L'intégration des diplomates issus de certaines institutions

étrangères.

2- Les mesures de renforcement des conditions de travail.

3- Une importante augmentation du personnel.

CHAPITRE 3 : DE LA REPARTITION ET DES CONDITIONS DE TRAVAIL DU PERSONNEL DIPLOMATIQUE

CAMEROUNAIS (1960-1982)

A- De la répartition du personnel diplomatique

1- Le personnel de l'administration centrale

2- La carte diplomatique Camerounaise

3- La mobilité des personnels diplomatiques.

B- Des conditions de travail des personnels diplomatiques

1- Dans les services centraux

2- Dans les services extérieurs

3- La situation disciplinaire

CHAPITRE 4 : L'INCIDENCE DE LA CONFERENCE DES AMBASSADEURS DANS LA GESTION DU PERSONNEL DIPLOMATIQUE CAMEROUNAIS

A- La conférence des ambassadeurs

1- Son organisation

2- La portée de la conférence

3- L'apport des personnels diplomatiques

B- Son incidence sur la gestion du personnel diplomatique.

1- S'assurer de l'évolution de la diplomatie.

a)- Dans les services centraux

b)- Dans les services extérieurs

2- Consolider les liens au sein du corps diplomatique.

CHAPITRE 5 : DE LA PRISE DES DECISIONS DANS LA DIPLOMATIE CAMEROUNAISE

A- De la prise des décisions dans les services centraux.

1- Les formes de décisions

2- La gestion des décisions

3- Les limites décisionnelles

4- De l'incidence du non respect desdites limites.

B- De la prise des décisions dans les services extérieures.

1- Les formes de décisions

2- La gestion des décisions

3- Les limites décisionnelles

4- De l'incidence du non respect desdites limites.

CHAPITRE 6: DE L'EVOLUTION DES CARRIERES ET DES AVANTAGES DU PERSONNEL DIPLOMATIQUE

CAMEROUNAIS

A. De l'évolution des carrières dans le corps des diplomates

1. Les formes d'avancement de grade

2. Les formes de promotions

3. Du respect du statut particulier des diplomates

B. Des avantages du personnel dans la diplomatie camerounaise.

1- Les avantages des personnels diplomatiques.

a)- Dans les services centraux

b)- Dans les services extérieurs

2- Les formes de promotions des personnels diplomatiques.

3- Le traitement en solde des personnels diplomatiques

CHAPITRE 7: DE LA CARRIÈRE PROFESSIONNELLE ET
DE LA CARRIÈRE FAMILIALE DU PERSONNEL
DIPLOMATIQUE CAMEROUNAIS

A. De la carrière professionnelle des personnels diplomatiques

1. Les formes de contraintes

2. De l'adaptation au nouveau poste

3. De la volonté de servir `'malgré tout»

B. De la carrière familiale des personnels diplomatiques

1. L'insertion socioprofessionnelle de l'épouse et des enfants

2. Les nouvelles contraintes environnementales

3. Des risques d'instabilités familiales

CHAPITRE 8: DE LA SECURITE DU PERSONNEL DIPLOMATIQUE

CAMEROUNAIS

A- La sécurité dans les services centraux

1- Les formes de sécurité

2- Du fonctionnement des mesures sécuritaires

B- La sécurité dans les services extérieurs.

1- Les formes de sécurité des personnels diplomatiques.

a)- Dans les ambassades

b)- Hors des ambassades

2- L'impact du non respect des formes de sécurité sur le travail du personnel diplomatique.

XI. CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE

Au total, nous pouvons dire que notre travail dans un premier temps a rappelé les grands faits ayant marqué la création du Ministère des affaires étrangères, principal cadre dans lequel s'organise le travail diplomatique au Cameroun. Secundo, nous envisageons examiner les processus liés à l'organisation du personnel diplomatique, la répartition et les conditions de travail des personnels diplomatiques, l'incidence de la conférence des ambassadeurs dans la gestion dudit personnel, la prise des décisions, l'évolution des carrières, les paramètres susceptibles d'influencer le travail du personnel diplomatique, comme la mobilité de la famille et le rôle de l'épouse ; on envisage également étudier les avantages et la sécurité du personnel diplomatique camerounais de 1960 à 1982. Ces pistes d'études présentent l'avantage de nous édifier sur l'importance et la richesse aussi bien, du travail qui incombe au personnel diplomatique, qu'aux multiples difficultés peu connus que rencontre ledit personnel. En développant ces chapitres, nous essaierons de lever un pan de voile sur le travail du personnel diplomatique ; montrer que ce ne sont pas les diplomates seuls qui permettent de faire rayonner la diplomatie dans un pays ; c'est le résultat d'un travail d'équipe où chaque maillon a un rôle précis et peut avoir une influence dans le travail. Aussi tenteront-nous de cerner les principaux canons qui ont caractérisés le travail du personnel diplomatique camerounais, aussi bien des services centraux, qu'extérieurs. Par ailleurs, nous ferons un examen des forces et faiblesses dudit personnel diplomatique, et par ricochet de la politique étrangère du Cameroun tout au long de cette période. Voilà pourquoi nous avons opté creuser presque toutes les pistes susceptibles d'influencer l'action du personnel diplomatique.

XII. LES SOURCES ET REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

A. LES OUVRAGES :

I. Les ouvrages généraux.

1. Alima, J.B., Les chemins de l'unité, Paris, ABC, 1977.

2. Ahidjo,A., Anthologie des Discours 1957-1979, Dakar, NEA, 1980.

3. Bayart, J.F., L'État au Cameroun, Presses de la fondation des sciences politiques, Paris, mars 1985.

4. Césaire, A., Discours sur le colonialisme ; Paris, Présence Africaine, 1970.

5. Coquery-Vidrovitch,C., L'Afrique de 1800 à nos jours, Paris, PUF, 1974.

6. Cornevin, R., Histoire de l'Afrique, tome 3, Paris, Payot, 1975.

7. Deschamps, H., Les institutions politiques de l'Afrique noire, Paris, PUF, 1962.

8. Eyinga, A., Introduction à la politique camerounaise, Paris, L'Harmattan, 1984.

9. Gaillard, P., Le Cameroun, tome I, Paris, l'Harmattan, 1989.

10. Gonidec, P.F., La République fédérale du Cameroun, Paris, Berger- Levrault, 1969.

11. Imbert, J., Le Cameroun, (Que sais-je n°1552), Paris, PUF, 1979

12. Keutcha, J., Un Pays, des Hommes, un Continent, Paris, Presses du Management, 1991.

13. Ki-zerbo, J., Histoire de l'Afrique Noire d'hier à demain, Paris, Hatier, 1970.

14. Kuoh, C.T., Mon témoignage. Le Cameroun de l'indépendance (1958-1970), Paris, Karthala, 1990.

15. Levine, V.T., Le Cameroun du mandat à l'indépendance, tome 2, Paris, 1964

16. Mende, T., De l'aide à la recolonisation : les leçons d'un échec, Paris, Seuil, 1972.

17. Mveng, E., Histoire du Cameroun, Tome II, Yaoundé, CEPER, 1995.

18. Ngayap, P.F, Cameroun qui gouverne ? de AHIDJO à BIYA,
l'héritage et l'enjeux
, Paris, L'Harmattan 1983.

19. Owona, A., L'évolution du Cameroun de 1884 à 1970, cours polycopié, Yaoundé, vol 2.

20. Prouzet, M., Le Cameroun, Paris, LGDJ, 1974.

21. Ricoeur, P., La mémoire, Paris, Seuil, 1998.

22. Rocher, G., Introduction à la Sociologie Générale, tome 1, HMH, 1998.

23. Tobie Kuoh, C., Une fresque du régime Ahidjo 1970-1982, tome 2, Editions Karthala, 1990

24. Willbois, J., Le Cameroun, les indigènes, les colons, les missions, l'administration française, Paris, PUF, 1975.

25. Wiedner, D-C., L'Afrique Noire et la colonisation, Paris, Editions Internationales, 1972.

II. Les ouvrages spécialisés.

1. Bakoto, S., Un certain itinéraire, éditions des écrivains, Paris, 2001.

2. Baillou, J., Pelletier, P., Les affaires étrangères, Paris, PUF, 1962.

3. Battistela, D., Théories des relations internationales, P.F.N.S.P., 2003.

4. Bazouni, Y., Le Métier de diplomate, Paris, l'Harmattan, 2005.

5. Cahier, P., Le droit diplomatique contemporain, Paris, INHEI, 1962.

6. Charillon, F. (dir.), Politique étrangère. Nouveaux regards, Paris, P.F.N.S.P., 2002.

7. Clausonne, F.S., Le métier de diplomate, Paris, Editions France Empire, 1980.

8. Chazelle, J.., La diplomatie, Paris coll Que sais-je ?, PUF, 1968.

9. Cohen, S., La monarchie nucléaire. Les coulisses de la politique étrangère sous la Ve république, Paris hachette, 1986.

10. Cogan, C., Diplomatie à la française, Paris, Éditions Jacob-Duvernet, 2005.

11. Dallot, L., Les relations culturelles internationales, Paris, PUF, Q.S.J n°1142, 1964.

12. Delcorde, R., Les mots de la diplomatie, Paris, l'Harmattan, 2006.

13. Denechere, Y (dir.)., Femmes et diplomatie, Bruxelles, Éditions Peter Lang, 2004

14. Doka, C., Les relations culturelles sur le plan international, Neutchatel, A La Baconnière, 1959.

15. Duroselle, J.B., Histoire diplomatique de 1919 à nos jours, Paris, Dalloz, 1966.

16. Farag Moussa, Manuel de pratique diplomatique. L'ambassade, Bruxelles, Bruylant, 1972.

17. Fodere, P., Cours de droit diplomatique,Paris, tome1, p 2.

18. Gall, J.M., La gestion des ressources humaines, Paris, 2002.

19. Huntzinger,J., Introduction aux relations internationales, Paris, Editions du Seuil, 1987.

20. Khovostov, V.,Mintz, I., Histoire diplomatique Tome 2, la diplomatie des temps modernes 1872-1919, Paris, Génie, 1965.

21. Kontchou Kouomegni, A., Le système diplomatique africain, Paris, Pedone, 1977.

22. Leusse, M.K., Diplomatie. Une sociologie des ambassadeurs, Paris, l'Harmattan, 1998.

23. Martens, C., Le guide diplomatique, Leipzig, vol 1, 1966.

24. Merle, M., Sociologie des Relations Internationales, Paris, Dalloz, 1988.

25. Merle, M., La politique étrangère, Paris, PUF, 1994.

26. Moreau, P., Les relations internationales dans le monde aujourd'hui (conflits et interdépendances), Paris, STH, 1987.

27. Mouelle Kombi, N., La politique étrangère du Cameroun, Paris, l'Harmattan, 1996.

28. Ndam Njoya,A., Le Cameroun dans les relations internationales, Paris, LGDJ, 1976.

29. Noel, L., Les affaires étrangères: politique et diplomatie, Paris, PUF, 1959.

30. Owona, A., L'évolution du Cameroun de 1884 à 1970, cours polycopié, Yaoundé, vol 2.

31. Renouvin, P., Duroselle, J.B., Introduction à l'histoire des Relations Internationales, Paris, Armand Colin, 1974.

32. Serres, J., Manuel pratique de protocole, Paris, ed de la Brieve.

33. Zanga, A., La diplomatie camerounaise, Mémoire, IHEI, Paris, 1978.

III. Les ouvrages méthodologiques.

1. Beaud, M., L'art de la Thèse, Paris, la Découverte, 1985.

2. Blanchet, A et Gotman, A., L'enquête et ses méthodes : l'entretien, Paris, Nathan, 2001.

3. Bloch, M., Apologie pour l'histoire ou le métier d'historien, Paris, Armand Colin, 1974.

4. Commayer Steele, H., L'historien et l'histoire, Paris, nouveau Horizons, 1967.

5. Département d'histoire, Guide méthodologique, Université de Yaoundé I, 2006.

6. Feyerabend, P., Contre la méthode, Paris, Edition du Seuil, 1979.

7. Fragniere, J.P., Comment réussir un mémoire, Paris, Dunod, 1976.

8. Grawitz, M., Méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz, 1993.

9. Halkin, L., L'initiative à la critique historique, Paris, Armand Colin, 1973.

10. Leguey- Fouilleux, J.R., The Dynamic of Diplomacy, Boulder, Éditions Lynne-Rienner, 2009

11. Mace,G., Guide d'élaboration d'un projet de recherche, Bruxelles, Editions universitaires, 1991.

12. Marrou, H.I., De la connaissance historique, édition du Seuil, Paris, 1954.

13. Rouveyran, J.C., Le guide de la thèse du projet à la soutenance, Paris, Maisonneuve et Larose, 1999.

14. Veyne, P., Comment on écrit l'histoire, essai d'épistémologie, Paris, 1974.

B. LES SOURCES D'ARCHIVES

I. Les Archives nationales de Yaoundé (ANY)

ANY : 1 AA, Fonctionnaires, Gestion, 1970-1971. Arrêté ministériel portant admission à la retraite, nomination, titularisation et avancement des fonctionnaires, 1970-1971.

II. Les documents imprimés

a) -Les Décrets

1. Décret n°59-123 du 27juillet 1959 portant création d'une école camerounaise d'administration.

2. Décret n°60-9 du 19 janvier 1960 portant création d'un ministère des Affaires étrangères.

3. Décret n°64/DF/213 du 18 Juin 1964 portant organisation du ministère des Affaires étrangères de la République fédérale du Cameroun.

4. Décret n°65/DF/349 du 05 Août 1965 portant réorganisation du ministère des Affaires étrangères de la République fédérale du Cameroun

5. Décret n°70/DF/227 du 12 Juin 1970 portant réorganisation du ministère des Affaires étrangères.

6. Décret n°73/136/ du 24 Mars 1973 portant réorganisation du ministère des Affaires étrangères.

7. Décret n°74/747/ du 24 Août 1974, p.1686, portant modification du décret n°73/136/ du 24 Mars 1973 réorganisant le ministère des Affaires étrangères.

8. Décret n°75/773/ du 18 Décembre 1975 portant Statut particulier du corps de la diplomatie.

9. Décret n°76/33/ du 29 Janvier 1976, p.139, modifiant la rémunération des fonctionnaires et agents de l'Etat.

10. Décret n°76-447 du 29septembre 1976 modifiant certaines dispositions du décret n°62 -DF-86 du 12 mars 1962 fixant le régime de rémunération des personnels en service hors du Cameroun relevant de l'autorité du Ministère des affaires étrangères, les modalités d'attribution de cette rémunération, le régime des congés et déplacements ainsi que les avantages particuliers attribués aux mêmes personnels.

11. Décret n°76-448 du 29septembre 1976 portant revalorisation de la rémunération mensuelle et accordant des avantages particuliers aux personnels non diplomates dans certaines missions
diplomatiques et consulaires.

12. Décret n°77/240/ du 15 Juillet 1977, p.1844, portant sur le recrutement.

13. Décret n°77/345/ du 26 Août 1977, p.1729, modifiant le décret n°75/773/ du 18 Décembre 1975 portant Statut particulier du corps des fonctionnaires de la diplomatie.

14. Décret n°79/383/ du 20 Septembre 1979, p.1276, modifiant le décret n°77/240/ du 15 Juillet 1977, p.1844, portant sur le recrutement.

15. Décret n°79/488/ du 28 Novembre 1979, p.1788, revalorisant la rémunération des fonctionnaires et agents de l'Etat.

16. Décret n°80-57 du 09 février 1980 relatif à l'organisation des perceptions auprès des missions diplomatiques et consulaires.

17. Décret n°80/111/ du 03 Avril 1980, p.659, portant réorganisation du ministère des Affaires étrangères.

18. Décret n°81/43/ du 27 Janvier 1981, p.140, revalorisant la rémunération des fonctionnaires de l'Etat.

19. Décret n°81-190 du 06 mai 1981 modifiant l'article 58 (a) du décret n° 62-DF-86 du 12 mars 1962 fixant le régime de rémunération des personnels en service hors du Cameroun relevant de l'autorité du Ministère des affaires étrangères, le régime des congés et déplacements ainsi que les avantages particuliers attribués aux mêmes personnels.

20. Décret n°81/486/ du 20 Novembre 1981, p.2684, revalorisant la rémunération des fonctionnaires de l'Etat.

b) -Les Arrêtés

1. Arrêté n°1507 du 20 mai 1959 portant désignation des stagiaires des services diplomatiques.

2. Arrêté n°3178 du 15 septembre 1959 portant désignation des stagiaires des services diplomatiques.

3. Arrêtés n°71, 72, 73, du 14 juin 1966, portant nomination des personnels au Ministère des affaires étrangères.

4. Arrêté n°734 du 24 février 1960 portant admission en qualité d'élèves en deuxième année à l'école camerounaise d'administration.

5. Arrêté N°71/CAB/PR du 24 Mars 1977 portant agrément des écoles internationales diplomatiques.

6. Arrêté n° H1-119 du 18 juillet 1975 fixant les conditions

d'interventions de l'Etat aux frais de scolarité des enfants des diplomates, assimilés et agents camerounais en service dans nos missions diplomatiques et consulaires à l'étranger.

C. LES THÈSES ET MÉMOIRES

I. Les Thèses

1. Atanga, S., `'Le processus de prise de décision de politique étrangère au Cameroun» .Thèse de Doctorat, IRIC, Yaoundé, 1991, 308p.

2. Kekuine, A., `'Le Cameroun et la coopération internationale», Thèse de Doctorat en Sciences politiques, Paris I, 1977.

3. Ndoungou Ndjoum, X., `'Le ministère des relations extérieures dans le réseau diplomatique camerounais : Contribution à la connaissance du fonctionnement des instruments de la diplomatie et de la politique extérieure du Cameroun» .Thèse de Doctorat, IRIC, Yaoundé, 1994, 270p.

4. Tonye, A., `' Les commissions mixtes dans la diplomatie camerounaise, contribution à la connaissance de la diplomatie et de la politique étrangère du Cameroun `'. Thèse de Doctorat, IRIC, Yaoundé, 1989.

II. Les mémoires

1. Abona Omokomo, S.P., `'Aimé Raymond N'theppe Aristocrate et Diplomate Douala `'. Mémoire de Maîtrise en histoire, UYI, 2002.

2. Abouna Mouzong, H.Y., `'l'utilisation opportune des nègres de service au Cameroun sous régime français. Le cas des écrivains interprètes, 1916-1947 `'. Mémoire de Maîtrise en histoire, UYI, 1999.

3. Alougou Many, G., `'Les dynamiques de construction de la profession de diplomate au Cameroun : Entre ambitions étatiques et intérêts des acteurs `'Mémoire DESS, IRIC, 2007.

4. Baba Youssoufa, A., `' Le facteur culturel dans l'organisation et le fonctionnement du MINREXT». Rapport de stage diplomatique, IRIC, Yaoundé, 2000.

5. Biloa Tang, A., `' Le ministère des relations extérieures dans la politique étrangère du Cameroun : une analyse à la lumière des politiques publiques». Mémoire de DESS, IRIC, Yaoundé, 2000.

6. Boum Bissai, P.G., `' Le recrutement des diplomates camerounais». Rapport de stage diplomatique, IRIC, Yaoundé, 2000.

7. Etoa Oyono, G. P., «Ferdinand Oyono: le diplomate». Mémoire de maîtrise en histoire, UYI, FALSH, 2004.

8. Lekene Donfack, E., `'Le processus de décision dans la diplomatie camerounaise», Mémoire de DES Science politique, Clermont-Ferrand, 1974.

9. Mgbale Mgbatou, H., `'La sous direction des affaires administratives et consulaires du MINREX : Organisation et fonctionnement quotidien». Rapport de stage diplomatique, IRIC, Yaoundé, 1997.

10. Messina, M., `' Le ministère des Affaires étrangères du Cameroun depuis 1960». Mémoire de DEA, Relations internationales, Paris, I, 1986.

11. Monok, J., `'Les relations bilatérales entre le Cameroun et la RFA : 1960-90, approche historique». Mémoire de maîtrise, en histoire, UYI, FALSH, 2004.

12. Ndo, G., «Simon Nko'o Etoungou Ministre des affaires étrangères». Mémoire de maîtrise en histoire, UYI, FALSH, 2002.

13. Ngayap Ngandeu, F.A, `'La conférence des ambassadeurs : une illustration de la mise en oeuvre de la politique étrangère du Cameroun 1960-1985». Mémoire de maîtrise en histoire, UYI, FALSH, 2008.

14. Ngongue, R.A, `'La politique de formation continue au Ministère des relations extérieures : le recyclage et le perfectionnement des diplomates». Rapport de stage diplomatique, IRIC, 2002.

15. Nkwentamo, L., `' The organisation and the functioning of the foreign ministry of the United Republic of Cameroon». Thesis of master's degree in international relations, IRIC, 1981.

16. Nyanid, Z.S., `'La diplomatie à l'épreuve de la démocratisation du régime politique camerounais». Mémoire de DESS, IRIC, Yaoundé, 2001, 160p.

17. Nyoba, E.M., `'La sécurité du personnel en service au consulat général du Cameroun à Paris». Rapport de stage diplomatique, IRIC, 2003.

18. Siaka, D.C., `' Le ministère des relations extérieures, les institutions à statut diplomatique et consulaire au Cameroun, et les droits des nationaux». Mémoire de DESS, IRIC, Yaoundé, 2001.

19.Sonking, M., `' La femme dans la diplomatie camerounaise `'.Rapport de stage diplomatique, IRIC, 1990.

20. Tezanou, R.A, `' Les problèmes liés à l'évolution des personnels du ministère des Relations extérieures dans la carrière diplomatiques au Cameroun et essai de solution `'. Rapport de stage diplomatique, Yaoundé, IRIC, 1992.

21. Tsalla, A., `' Le rôle politique et social des premières élites camerounaises issus de l'Ecole Primaire Supérieure de Yaoundé, 1923- 1957». Mémoire de Maîtrise en histoire, UYI, 1994.

D. LES ARTICLES

1. Boonnet, E., Collet, B., Maurines, B., `'Carrière familiale et mobilité géographique professionnelle», Cahiers du genre, n°41, 2006, pp. 75-97

2. Booh Booh, J.R., `'La diplomatie camerounaise en histoire : diplomatie sur fond de pesanteurs politique post coloniales», in Mutations n°1988, du 11 septembre 2007, p.15.

3. Booh Booh, J.R., `'La diplomatie camerounaise en histoire : difficile quête d'un corps diplomatique d'élite», in Mutations n°1989, du 12 septembre 2007, p.15.

4. Hochschild, A., «The Role of the Ambassador's Wife: An Exploratory Study», The Journal of Marriage and the Family, 31(1), 1969, pp. 73-87

5. Pavalko, E., Elder, G.H., «Women behind the Men: Variations in Wives'. Support of Husbands' Careers», Gender & Society, 7(4), 1993, pp. 548-566

6. Singly, F. De., Chaland. K., «Avoir le "second rôle" dans une équipe conjugale. Le cas des femmes de préfet et de sous-préfet», Revue française de sociologie, n° 43-1, pp. 127-158

E. LES DICTIONNAIRES ET ENCYCLOPEDIES

I. Les dictionnaires

1. Dictionnaire universel, Paris, Hachette, 1996.

2. Frangulis M.A.F., (dir.) ; Dictionnaire diplomatique, Paris, Académie diplomatique internationale, 1968.

3. Grand dictionnaire encyclopédique Larousse, 1982.

4. Le Petit Larousse en couleur, Paris, Librairie Larousse, 1990

5. Pancracio, J.P, Dictionnaire de la diplomatie, Clermont-Ferrand, Micro Buss, 1998.

6. Salmon,J., Dictionnaire de droit international public, Bruxelles, Bruylant, 2001.

II. Les encyclopédies

1. Veyne, P., `'L'histoire'', Encyclopédie universel, Tome II, Paris, 1994.

2. Encyclopédie Encarta 2009

XIII. CHRONOGRAMME DES TRAVAUX

Phases

Nature du travail

Objectifs de la
recherche

Périodes

1

Lecture diverse dans les
bibliothèques et archives ;
entretiens avec les personnes
ressources.

Enrichir et cerner
précisément la
problématique du sujet

De Mars
2010
à
Octobre
2010

2

Étude systématique sur le
terrain à travers les enquêtes
et fouilles sous la base de
l'échantillonnage adopté au
questionnaire

Rassembler autant
d'informations de
sources orales et écrites
que possibles et les
traiter au fur et à mesure

De
Janvier
2011
à
Août
2011

3

Évaluation et analyse de
l'ensemble des informations
recueillies

Rédaction et impression
de la première mouture

Correction de la mouture
et impression de la thèse
après avis du Directeur

De
Octobre
2011
à
Mai
2012

DEUXIEME PARTIE ~

CHAPITRE DETAILLE

CHAPITRE 1 : DE LA CREATION DU MINISTERE DES AFFAIRES

ETRANGERES A L'ORGANISATION DU CORPS DES

DIPLOMATES (1960-1982)

L'histoire du personnel diplomatique camerounais de 1960 à 1982, est une histoire Intéressante, entrecoupée de multiples étapes et faits. Ces faits peuvent se comprendre dès la création du Ministère des Affaires étrangères, en 1960. Dans les lignes qui vont suivre, nous nous proposons d'étudier, les raisons de la création du MINAE, la structure et l'évolution, enfin, l'organisation du corps des diplomates.

A- De la création du MINAE 1-Les raisons de la création

Le souci de coopérer du Jeune Etat qu'est le Cameroun est à mettre en exergue parmi les principaux faits qui peuvent justifier le pourquoi de la création du Ministère des Affaires étrangères.

Etant donné que les membres de la société internationale ne peuvent pas vivre isolés et repliés sur eux-mêmes, ils doivent donner une certaine cohérence à la conduite de leurs affaires extérieures. Un Etat à travers la conduite d'une certaine politique extérieure poursuit des buts qui seront souvent différents, voire opposés aux buts poursuivis par d'autres Etats. C'est la raison pour laquelle le Cameroun, dans le but d'harmoniser, de communiquer et de bien gérer ses relations avec les autres Etats du monde, crée sur le plan interne, une structure devant servir de relais comme le Ministère des Affaires étrangères. Cette disposition intra-étatique remonte à l'antiquité et constitue aujourd'hui l'un des piliers de la diplomatie moderne.38

38 A., Mouzong, `'Du Ministère des Affaires Etrangères...», p.10

L'internationaliste Philippe Cahier dans son droit diplomatique

contemporain, vient l'étayer en ces termes :

Lorsque les événements historiques firent apparaître la nécessité des rapports suivis entre les divers Etats, les gouvernements furent dans l'obligation de créer un organisme spécial, un cabinet particulier chargé de la correspondance politique et de la direction des affaires étrangères.39

C'est ce cabinet auquel fait mention Philippe Cahier, qui est appelé au Cameroun, le Ministère des Affaires étrangères.40

Pour le Président Ahidjo, le fait d'harmoniser et de veiller à la bonne marche de toutes les affaires relatives à la coopération inter-étatique se présentait comme une nécessité. C'est donc en vertu de cette coutume propre à tout Etat souverain, que le Cameroun crée le 19 Janvier 1960 par le décret n° 60-9, le Ministère des Affaires Etrangères. La création dudit ministère répondait à la logique politique qui prévalait à cette époque qui, dès janvier 1960, était de « créer des institutions éthiques modernes, (...) qui seraient dirigées par des camerounais compétents, intègres et patriotes »41

Il serait fastidieux de ne pas relever l'aspect lié à la configuration identitaire du Ministère des Affaires Etrangères du Cameroun.

En effet, la configuration de la structure ainsi créée présente des similitudes avec son homologue français, ainsi que l'attestent les propos de l'un des envoyés spéciaux du Cameroun en France dans les années soixante,

Rostand Mvie :

The structure we set up in 1960 had some remote resemblance of the french foreign Ministry but which was less elaborated than it's french counterpart because of the limited means at the disposal of the emerging state 42.

39 P., Cahier, Le Droit diplomatique contemporain, Genève, Librairie Droz, 1964, P.25

40 Depuis 1988, l'appellation a changée et est devenue le Ministère des Relations extérieures.

41 Lire la communication d'ouverture de J.R Booh Booh du colloque sur les ressources Humaines dans la diplomatie camerounaise tenu les 26-27 avril 2007 à l'IRIC.(Inédit)

42 Ces propos ont été cités par Lucas Nkwentamo, dans son étude `'The organisation and the functioning of the foreign ministry of the United Republic of Cameroon», Thesis of master's degree in international relations, IRIC, 1981, p.31.

Cette similitude ne voile aucunement l'intention et la volonté des nouvelles autorités camerounaises à lui donner une forme qui reflète les aspirations et les ambitions du jeune Etat.

2- De la structure et de l'évolution dudit ministère a)- De la structure

Dès sa création, le MINAE jouit d'un pouvoir considérable et de ce fait, est le centre d'impulsion de la politique étrangère du Cameroun. En dépit de sa structure réduite43, il mènera avec succès les missions qui lui sont confiées grâce à l'entregent et à la compétence des ministres successifs et leurs collaborateurs. Et, même s'il est dirigé au départ par le Président de la République, son action n'est pas particulièrement marquée du sceau présidentiel comme c'est le cas en ce moment.

Le visage du Chef de l'Etat est certes central en politique étrangère, mais le MINAE reste au coeur de cette dernière à un point tel que certains ministres par leur aura et à leur charisme donnent l'impression de faire ombrage au Président de la République44. Avec la création du MINAE en effet, la diplomatie camerounaise va définitivement s'inscrire comme une réalité administrative et professionnelle qu'il fallait mûrir progressivement. De fait, la structure va connaître des évolutions et mutations successives qui vont marquer sont développement et influencer son action.

L'action du Ministère des Affaires Etrangères sur le champ de la diplomatie est très dense. Cette densité tient du fait de son rôle d'administration chargée de la mise en oeuvre de la politique étrangère arrêtée par le Président de la République que lui confère le décret du 12 janvier 1970. Ainsi, en raison de la spécificité et de la nature de ses missions,

43 Cf décret n°60-9 du 19 janvier 1960, in JOEC.

44 G., Alougou, op.cit. p.61

le Ministère des Affaires Etrangères a en matière de politique étrangère un rôle cardinal.45 La convention de Vienne du 18 avril 1961 pose donc ce dernier comme la porte d'entrée et de sortie de tout Etat. Cette tradition a été reprise par la plupart des Etats, y compris le Cameroun.

A ce titre, il est chargé de la coordination de la coopération entre le Cameroun et les pays étrangers, et de la coopération multilatérale avec les organisations internationales ; du placement des nationaux dans la fonction publique internationale.

Ce ministère est également chargé de la représentation de l'Etat camerounais dans diverses conférences internationales et la co-présidence des commissions mixtes dans lesquelles le pays est impliqué.46 Traditionnellement, le Ministère des affaires Etrangères est chargé du suivi des relations ave le monde extérieur dans le cadre de la mise en oeuvre de la politique étrangère d'un Etat. 47

Ainsi, toutes les missions diplomatiques et les postes consulaires relèvent de sa responsabilité et constituent ses représentations extérieures. En effet, tous les rapports d'activités réalisés par eux lui sont destinés en priorité et, elle centralise toutes les données relatives à la vie internationale au plan latéral comme multilatéral. C'est tout naturellement que le Cameroun va intégrer cette manière de faire.

Aussi, l'orthodoxie diplomatique voudrait qu'il en sont toujours ainsi, pour des besoins de cohésion de l'action gouvernementale en matière de politique étrangère et de diplomatie, et pour conforter le principe de l'indivisibilité de l'Etat sur la scène internationale. En effet, dans le domaine de la mise en oeuvre de la politique extérieure du Cameroun, s'il y a un

~~ N., Mouelle Kombi., La politique étrangère du Cameroun, Paris, L'Harmattan, 1996, p.28

46 Pour plus d'informations sur les attributions du MINAE, cf. N. Mouelle Kombi., La politique étrangère, p.29-30 ~~ G., Alougou, `'Les dynamiques ...», p.38

54 instrument qui a été uniquement crée à cette fin, c'est bien le Ministère de Relations Extérieures.48

Par le biais de son chef, de son administration centrale et de ses services extérieurs, le MINAE est `'le seul ministère capable de fournir une vue synthétique de la situation internationale, de réfléchir en terme globaux, de mesurer toutes les incidences externes des décisions prises».49

Cependant, il y'a lieu de relever que cette mission n'est pas complètement remplie, par le fait que l'Etat camerounais accorde la possibilité à certains Ministères techniques, de traiter directement avec des partenaires étrangers, au détriment de certains services du MINAE, compétent en la matière. En un mot c'est à un dépouillement systématique du

MINAE qu'on assiste et c'est à juste raison que J.F.Bayart écrit que :

La mission du département des Affaires étrangères a été absorbée par la présidence pour les questions politiques, par les ministères techniques pour les questions économiques. Loin de suivre étroitement les négociations avec l'étranger, poursuit-il, fussent-elles économiques, comme le fait le Quai d'Orsay en France, le MINAE camerounais ne participe plus qu'à leurs phases finales et d'une manière formelle. 50

b)- De l'évolution du MINAE

La structure du Ministère des Affaires Etrangères camerounais n'est pas restée statique. Elle s'inscrit dans une perspective dynamique et s'est faite progressivement au gré des situations, des conjonctures sur la scène internationale, de l'évolution de l'Etat et de sa consolidation.

Son histoire est jalonnée de réformes intervenant par vagues successives, chaque réforme étant l'occasion pour cette organisation d'opérer une mue lui permettant de cadrer avec la structure de la société

48 F.X., Ndoungou Ndjoum, `'Le ministère des relations extérieures ....''p.30

49 S., Cohen., la monarchie nucléaire. Les coulisses de la politique étrangère sous la Ve république, Paris hachette, 1986, p.46, cité par Zacharie Serge Nyanid, `'la diplomatie à l'épreuve de la démocratisation du régime politique camerounais», Mémoire de DESS, IRIC, 2001, p.71

50 J.F., Bayart., L'Etat au Cameroun, Paris, Presses de la Fondation Nationale des sciences politiques, 1979, p.176

internationale. Il faut se souvenir qu'à sa création, le département des Affaires Etrangères brille par la « simplicité » de son cadre organique.

Il est composé d'un cabinet du ministre, d'une administration centrale formée par trois divisions opérationnelles toutes à vocation régionale, coiffée par un Secrétaire Général51 poutre maîtresse de son fonctionnement. La structure du MINAE est calquée sur celle du Quai d'Orsay qui fait de ce personnage le maillon essentiel, le noyau central de son organisation administrative.

Cette structure du Ministère des Affaires Etrangères va s'étoffer sous la houlette de M. Charles Okala qui met sur pieds quelques services extérieurs de grande importance en cette année 1960 : Paris, Bonn, Lagos, Washington, New-York. En 1965, l'administration est reconfigurée autour de deux directions principales : la direction des Affaires politiques et la direction des Affaires économiques et techniques.52 L'objectif à en croire les témoignages historiques, est de rendre la structure efficace et rationnelle compte tenu du fait que, les relations internationales se spécialisent de plus en plus.

Cette période est aussi celle de l'ouverture aux pays de l'Est et à la Chine communiste sous la férule de M. Benoît Bala. Le MINAE connaîtra par la suite quelques mutations légères mais significatives entre 1970 et 1974.

Au niveau des services extérieurs du MINAE notamment les ambassades, ces politiques auront pour effet d'entraîner la création des missions économiques. La période 1960-1970 marque l'âge d'or du MINAE en matière de politique étrangère. Le département est en effet doté de réels pouvoirs dans ce domaine et de manière presque exclusive, en définit les

51 Il convient de signaler que c'est la première expérience du genre au Cameroun parce que, à cette période tous les départements ministériels son dotés de cabinets politiques sous la coordination d'un directeur et d'un chef de cabinet qui coiffèrent l'administration centrale et les services techniques du ministère. C'est donc au MINAE que fut crée pour la première fois au Cameroun un poste de Secrétaire Général. Le titulaire du poste est M. François Xavier Tchoungui ;

52 A la faveur du décret n°65/DF/349 du 05 août 1965 portant réorganisation du MINAE

orientations et les objectifs et assure leur mise en oeuvre53 . Ce pouvoir est d'autant plus important, dans la mesure où quelques ministres respectifs de la première heure sont d'illustres personnalités, jouissant d'une renommée sur la scène internationale. Cette renommée aura permis à la diplomatie camerounaise de se rendre visible et conséquemment, d'obtenir des résultats, Yaoundé étant devenue une place de la diplomatie africaine.

A l'analyse de l'évolution de ladite administration de 1960 à 1970, il est loisible d'affirmer que les réformateurs camerounais ont toujours été animés par la préoccupation prévue dans son texte organique.54 Dans l'article 2 du décret du 19 janvier 1960, le Ministère des Affaires Etrangères reçoit l'exclusivité en la matière.

En effet, le Ministère des Affaires Etrangères assure toutes les relations du Cameroun avec les Etats étrangers et les organisations internationales et veille à la protection des ressortissants et des intérêts des camerounais à l'étranger.55

Bien que relativement récente, l'histoire de la diplomatie au Cameroun ne manque pas de leçons, bien au contraire. Elle constitue un chapitre important de l'histoire politique du pays dont l'objet reste encore à explorer et à reconstruire. Sa trajectoire historique est consubstantielle à celle de l'Etat dont elle est un pan stratégique, parce que c'est l'Etat qui lui donne forme et signification. En réalité, le système diplomatique camerounais est calqué sur la structure de l'Etat et il serait difficile de les dissocier56.

53 G., Alougou, op.cit p..62

54 Il s'agit de renforcer la cohésion de l'action gouvernementale en matière de politique étrangère et de diplomatie et pour conforter le principe de l'indivisibilité de l'Etat sur la scène internationale.

55 Cf Décret n°60-9 du 19 janvier 1960, art 2, in JOEC.

56 G., Alougou `'Les dynamiques...», p.39

3- Les difficultés rencontrées dans la mise sur pied du MINAE.

Du point de vue de la théorie du droit international, un Etat n'existe que pour autant qu'il jouit d'une souveraineté internationalement. L'Etat camerounais n'existe que depuis 1960, et c'est depuis cette date qu'il est devenu un acteur international à part entière. Or, la diplomatie est fondamentalement un attribut de la souveraineté et son rôle est classiquement orienté vers la paix et la guerre, facteurs structurants de la souveraineté nationale et par lesquels un Etat défend et préserve cette souveraineté.57

La construction de la diplomatie est donc souvent corrélative à celle de la souveraineté, raison pour laquelle il est plus commode de ne parler de diplomatie camerounaise que dès lors que le pays a acquis le statut d'Etat souverain. L'histoire de la diplomatie camerounaise est donc récente. En effet, c'est au lendemain de l'accession à l'autonomie interne que les contours de l'appareil diplomatique camerounais commencent véritablement à se dessiner.

Ainsi, un an avant son accession à l'indépendance, le gouvernement Ahidjo pense à la prise en main de l'administration au détriment du colonisateur. Pour cela, il doit se contenter des ressources disponibles dans l'environnement camerounais.58

Il va se poser le problème du manque de personnel qualifié, et l'insuffisance de l'effectif. A l'occasion, le personnel encore peu qualifié est emprunté à d'autres départements ministériels, ou parmi les anciens élèves de l'école coloniale française ou anglaise, voire des quelques camerounais s'étant imprégnés des tâches administratives, en côtoyant l'administrateur colonial.

57 Ibid. p.60

58 A., Mouzong, `'Du Ministère des Affaires Etrangères...», p.37

Cette politique n'a pas toujours satisfait la très forte demande en ressources humaines de la nouvelle institution qu'est le Ministère des Affaires Etrangères.

En 1961, le gouvernement Ahidjo est contraint de restreindre à une poignée, les différents services qui oeuvrent à la marche de la diplomatie camerounaise.

Par ailleurs, l'autre difficulté que rencontre le MINAE dès sa création est due au fait que, contrairement à d'autres structures étatiques, c'est la seule institution au Cameroun en 1960, ne disposant pas de conseillers techniques étrangers. C'est grâce à la brillante élite issue des stages diplomatiques, ou des écoles spécialisées camerounaises, françaises ou anglaises, que le Ministère des Affaires Etrangères va écrire les premières pages de son fonctionnement.

Face à ce problème de ressources humaines, et compte tenu du contexte sociopolitique international, ayant évolué, des enjeux diplomatiques de plus en plus croissant, le besoin de recruter et de former des camerounais va se poser comme une politique urgente pour le gouvernement Ahidjo, dont le souci est de rendre dynamique la politique étrangère du Cameroun.

Les bases d'une organisation du corps des diplomates commencent ainsi à se concrétiser.

B- De l'organisation du corps des diplomates

1- Les formes de recrutement et les cadres de formation. a- Les formes de recrutement (1960-1982)

La constitution et l'organisation du personnel diplomatique camerounais n'a pas relevé du fait du hasard. Dans le système camerounais, le corps des diplomates reçoit ordre directement du Président de la République, à telle enseigne que son fonctionnement quotidien est tributaire de la décision présidentielle au même titre que sa gestion. La diplomatie est l'une des administrations59 reconnue comme telle.

Cette singularité a été reconnue par le décret n° 75 / 773 du 18 décembre 1975, portant statut particulier du corps des fonctionnaires de la diplomatie et son modificatif de 197760.

Conscient des multiples difficultés que rencontre le Ministère des Affaires étrangères après sa création en 1960, le gouvernement Ahidjo adopte une politique qui vise à préparer le personnel devant y exercer.

On va dès lors assister au recrutement de nombreux camerounais. Le mode de recrutement procède de quatre façons, le premier consistant à l'envoi en stage61, le deuxième, de façon directe c'est-à-dire, sans suivre de formation à la noble tâche de diplomate62, le troisième par l'emprunt des fonctionnaires à d'autres ministères, enfin, le dernier par l'intégration de certains diplômés de l'ECA63.

Dans le premier mode, il serait fastidieux de dire avec exactitude les mobiles qui ont souvent motivés le gouvernement Ahidjo dans le choix des personnes appelées à oeuvrer au fonctionnement du Ministère des Affaires

59 Au même titre que la l'armée et la police.

60 G., Alougou ., op.cit.,p.108

61 C'est M. Ahidjo, alors premier ministre, et aidé par le colon, qui choisit des camerounais qui vont effectuer des stages en France et dans les représentations diplomatiques françaises en Europe.

62 Ce mode dépendait du passé élogieux ou des bonnes relations que ces camerounais ont tissés avec des membres influents de l'élite politique française ; c'est cette élite qui parrainait ces derniers pour des nominations.

63 Ecole Camerounaise d'Administration créée par décret n°59_123 du 27 juillet 1959, in JOEC. pp.1111-1115.

Etrangères. Toutefois, nous nous essayons à dire que, l'administrateur colonial a été pour beaucoup dans ces choix.

En effet, venu pour exploiter à son profit et non pour contribuer au développement des pays africains, il était important pour le colonisateur de former des camerounais capables d'être utilisé tout juste là ou il faut et quand il faut, et non pour se faire remplacer par eux. Donc, la France va se refuser à en faire autre chose que des `'instruments» nécessaires à son développement.

C'est pourquoi l'administration coloniale Française, à travers son fidèle partenaire64 Ahidjo, va choisir, accueillir et former les 14 camerounais qui sont les premiers hauts cadres du MINAE. Il n'était pas demandé à ces futurs fonctionnaires en stage de comprendre ou de créer, encore moins d'administrer, mais d'aider à faire.

En dehors de ces intérêts qu'il fallait sauvegarder, on peut également relever que ces camerounais pour être choisis, devaient avoir été d'anciens collaborateurs de l'administrateur colonial, être intelligent, représentatif et influent dans sa région d'origine. Ce dernier point comptait beaucoup, probablement dans l'optique de pallier à toute menace éventuelle des intérêts du colonisateur. C'est pourquoi, sur les conseils avisés d'un de ses mentors Pierre Messmer65, le gouvernement Ahidjo puise dans le vivier de francophiles, les personnes devant jouer les premiers rôles dans la République à venir66.

Dans sa grande majorité, ledit personnel sera envoyé plus tard en France pour étudier les relations internationales, le droit international, l'administration des affaires étrangères et le fonctionnement des ambassades, en préparation de la souveraineté du Cameroun. C'est le point de départ de la

64 Par fidèle partenaire, nous entendons celui qui accepte servir les intérêts de l'administrateur colonial au détriment de la Nation quel qu'ils soient. C'est une relation du genre enfant- parrain, que l'on observe ici.

65 Pierre Messmer fut un des tout derniers Commissaires français au Cameroun avant l'accession de ce pays à l'indépendance en 1960.

66 S., Abona, `'Aimé Raymond Nthepe, diplomate....''p.41

structuration d'une profession qui ne tardera pas à prendre de l'envergure au fil des ans et au gré des changements que connaît le Cameroun.

Examinons dans les tableaux qui suivent les statuts et origines de ce personnel qui constitue la toute première élite de stagiaires diplomates Camerounais dès juin 1959, ces éléments nous édifient davantage.

TABLEAU N°1

PREMIERE VAGUE DU PERSONNEL STAGIAIRE EN DIPLOMATIE
(1959)

Noms et
Prénoms

Date et lieu de
naissance

Grade

Région
d'origine

NTHEPE AIME
RAYMOND

19 Mai 1914 à Bonapriso

Secrétaire d'adm
principal 1er échelon des
services civils et
financiers

LITTORAL

MVIE ROSTAND

1923 à Mekoé

Secrétaire d'adm
principal 1er échelon des
services civils et
financiers

CENTRE

KUOH TOBIE
CHRISTIAN

23 Avril 1921 à Akwa

Secrétaire d'adm
principal 2ème classe 3ème
échelon des services
civils et financiers

LITTORAL

NKO'O
ETOUNGOU

14 février 1932 à Messok

Secrétaire d'adm
principal 2ème classe 2ème

échelon des services
civils et financiers

SUD

OWONO
NKOUDOU JOSEPH

17 Décembre 1921 à Mengueme

Conducteur des travaux
agricoles de 2ème classe
4ème échelon

CENTRE

BINDZI AMOUGOU
BENOIT

1924 à Ekok

Contrôleur adjoint
douanes de 2ème Classe,
2ème échelon

CENTRE

MAHMOUDOU
HAMAN DICKO

26 Octobre 1927 Rey Bouba

Infirmier vétérinaire de
2ème classe

NORD

NGOKO PAUL

1927 à Bamenda

Adjoint administratif de
2ème classe

OUEST

AZOLA LUC

11 Nov 1923 à Madoula

Instituteur de 1ère classe

EST

BEB A DON
PHILEMON

15 Août 1925 à Kiki

Agent contractuel
d'administration au
Ministère de l'intérieur

CENTRE

HAPI TINA
GABRIEL

15 Sept 1926 à Bana

Agent contractuel
d'administration au
MINFI

OUEST

Tableau conçu par nous à partir des sources des ANY, Arrêté n° 1507 du 20 mai 1959, in JOEC,

P-642-643.

TABLEAU N°2

DEUXIEME VAGUE DU PERSONNEL STAGIAIRE EN DIPLOMATIE
(1959)

Noms et Prénoms

Date et lieu de naissance

Grade/Titre

Région d'origine

OYONO FERDINAND
LEOPOLD

14 septembre 1929 à
Ngoulemakong

Chercheur à l'ORSOM
de Paris

SUD

SENGAT- KUO FRANÇOIS

1931
à Douala

Secrétaire
d'administration
principal

LITTORAL

NGANDO BLACK

/

Secrétaire
d'administration
principal 1er échelon
des services civils et
financiers

LITTORAL

Tableau conçu par nous à partir des sources des ANY, Arrêté n° 3178 du 15 septembre 1959, in
JOEC, p.1331.

L'analyse que nous pouvons établir de ces tableaux est que, le gouvernement Ahidjo, pour choisir les camerounais qui allaient effectuer un stage de formation diplomatique en France, s'appuyait d'avantage sur, l'intelligence, le sens de gestion, le charisme et parfois le grade. C'est d'ailleurs ce que relève Jacques Roger Booh Booh en ces termes :

De manière générale, le Président Ahidjo s'est appuyé en priorité sur une élite pétrie de talents, formée dans de prestigieuses écoles et universités françaises, mais également sur des cadres compétents et intègres de l'administration camerounaise67.

Dans ces formes de recrutement, un constat déplorable se dégage néanmoins. En effet, de tout le personnel choisi par le gouvernement Ahidjo pour effectuer lesdits stages en diplomatie, l'on ne compte aucune femme dans ces deux vagues de Camerounais. Est-ce à dire que parmi ledit

67 J.R., Booh Booh., `'Les premiers diplomates camerounais»,inédit, intervention au colloque sur les ressources humaines dans la diplomatie camerounaise (1957-1971) tenue à l'IRIC du 27 au 28 avril 2007.

personnel choisis pour contribuer à renforcer, voire établir des liens nouveaux entre le nouvel Etat indépendant qu'est le Cameroun et d'autres nations, l'apport féminin était introuvable, rare ou du moins, ne se présentait pas comme une nécessité ? Une interrogation qui ne saurait manquer d'éléments de réponses. Nous nous essayons à dire que le contexte historique était marqué par une marginalisation politique de la femme. Ainsi, dans presque toutes les nations développées ou non, le constat est le même. C'est dire, que l'absence de la femme parmi le premier personnel diplomatique camerounais, ne relevait pas d'une marginalisation particulière au gouvernement Ahidjo.

Quant au second mode de recrutement, à savoir l'insertion directe, on note par exemple le cas de Kuoh Moukouri Jacques, qui est nommé le 04 janvier 1960, comme le premier Ambassadeur du Cameroun en France. Ce dernier au moment de sa nomination remplit la prestigieuse fonction de Préfet du département du Nyong et Sanaga68 .

Quelques éléments sont à mettre au crédit de l'ascension spectaculaire de Kuoh Moukouri. D'après notre informateur Jacques Roger Booh Booh69,

Le dynamisme et l'activisme antérieur de KUOH Moukouri ont beaucoup contribués à sa nomination ; ce dernier fut le 1er camerounais en 1946 à devenir souspréfet ; en dehors du fait qu'il a été un ancien vice-président de la Jeunesse Camerounaise Francophone (JEUCAFRA), ce fut un proche collaborateur et ami de Louis Paul Aujoulat. C'était quelqu'un d'une forte personnalité et d'un tempérament élevé.

Le facteur familial de parenté peut également être considéré dans cette ascension des premiers diplomates camerounais à de prestigieux postes. Ceci se vérifie en effet chez les Kuoh. En dehors de l'activisme et du

68 Cf Décret n°60-1 du 4 janvier 1960 portant nomination d'un ambassadeur du Cameroun en France, in Journal Officiel de l'Etat du Cameroun, du 03fevrier 1960, p.131.

69Ancien Ministre des Affaires étrangères, proche de Kuoh Moukouri, Entretien du 14 juin 2007 à l'IRIC.

dynamisme de Kuoh Moukouri Jacques, alors sous préfet, son cousin Kuoh Tobie Christian, candidat dans la première vague de stagiaires diplomates de 1959, et un des tout premiers membre du gouvernement sous Ahidjo, à avoir occupé conjointement les fonctions de Directeur du Cabinet civil et de Secrétaire général de la Présidence, aurait favorablement oeuvré pour la désignation de Kuoh Moukouri, comme Chef de mission diplomatique du Cameroun en France en 1960.

Toutefois, il serait fastidieux de s'interroger sur quelles bases s'est souvent appuyé le Président de la République pour choisir un personnel non initié aux affaires diplomatiques, pour en faire des Ambassadeurs.

Plusieurs raisons peuvent justifier ces actes. En effet il faut s'en remettre aux termes de la constitution du 2 juin 1972, qui dispose que `'le Président de la République accrédite les Ambassadeurs et les envoyés extraordinaires auprès des puissances étrangères».

L'internationaliste Narcisse Mouelle Kombi, dans son analyse de la politique étrangère du Cameroun, va dans le même sens en précisant que cette compétence d'organe accréditant est essentiellement discrétionnaire et exclusive70.

Ceci sous entend que, premièrement, le Président nomme et mute librement ses Ambassadeurs auprès des puissances étrangères sans avoir à en référer ou à en rendre compte à quelques autre organe constitutionnel, ou même à son ministre chargé des Affaires étrangères. Deuxièmement, le chef de l'Etat est libre de choisir les personnalités auxquelles il confie la charge de représenter le pays à l'extérieur71.

7° N., Mouelle Kombi., La politique étrangère p.24

71 Ibid.

Quant au personnel emprunté à d'autres départements ministériels, il est constitué pour la plupart d'agents contractuels d'administration. Ce sont des camerounais issus de la catégorie B, et qui vont se distinguer dans les domaines économiques et financiers. En 1966, ceux-ci exercent au MINAE ; il s'agit entre autre de Kima Tabong, qui est nommé chef de service des relations économiques et bilatérales, Max Legrand Evehé, adjoint administratif des services civils et financiers, Vincent Owona, chef de service des conférences internationales, Guillaume Owona, adjoint administratif des services financiers, etc.

Dans le dernier mode de recrutement, seuls les meilleurs élèves issus du moule de l'Ecole camerounaise d'administration étaient orientés comme agent diplomatique au MINAE. Et, avant de prendre fonction au MINAE, un des tout premiers stagiaires, témoigne du mode de formation ;

Ces nouvelles recrues devaient effectuer un stage de perfectionnement dans un institut spécialisé hors du Cameroun. Dans la plupart des cas, ces stages de perfectionnement se déroulaient à l'ambassade du Cameroun à Paris72.

Ainsi, cette école créée pour former des administrateurs, sera un des principaux foyers d'approvisionnement du MINAE en fonctionnaires dès 1961. L'ECA disposait en effet, « d'une Division des Affaires Etrangères » au sein de laquelle étaient formés les futurs diplomates en collaboration avec la section diplomatique de l'IHEOM. 73

Parmi ces diplômés de l'ECA qui vont oeuvrer comme des agents diplomatiques du MINAE et occuper parfois les hautes fonctions de la diplomatie, on retrouve quelques noms comme : Salomon Bakoto, Jean Baptiste Beleoken, Paul Dontsop, Pièrre Mvondo Shé, Dénis Noah, Guy

72 C.T., Kuoh, Mon témoignage. Le Cameroun de l'indépendance (1958-1970), Paris, Karthala, 1990 p.67

73 Cf. Salomon Bakoto, op.cit., pp11-12 ; il fut lui aussi lauréat de cet établissement en 1963.

Lucien Saoh, Jean Jacques Efangon, Daniel Seck, Edouard Bikok Momha, etc.

Avant leur sortie de l'ECA en tant qu'administrateurs civils, ces élèves ont suivis trois années durant, des cours en administration générale et sociale, en administration économique et financière, et en droit.74

Compte tenu des exigences de l'heure et des pressions du colonisateur qui tenait à garder le contrôle de la politique extérieure du Cameroun, Il fallait de plus en plus recourir au recrutement des agents diplomatiques sans exigence de connaissance en diplomatie. Quelques uns étaient envoyés en stage pour la formation de diplomate.

TABLEAU N°3

ETAT NUMERIQUE QUALITATIF DU PERSONNEL DIPLOMATIQUE
(1960-1970)

Qualité

Administration
Centrale

Services
Extérieures

Total

Pourcentage

Diplomates

116

101

217

26,11%

Non
Diplomates

230

384

614

73,88%

Source : F.X.Ndoungou Ndjoum, `'Le ministère des relations extérieures ....''p.173

Le constat qui se dégage de ce tableau est que, de 1960 à 1970, le personnel dans la diplomatie camerounaise comprend beaucoup plus d'agents non diplomates soit 614 contre 217 Diplomates seulement.

Ce fort déséquilibre s'explique par les conditions dans lesquelles ont été réalisées les multiples intégrations successives du personnel en provenance d'autres ministères, le reclassement dans le cadre des affaires étrangères

74 Cf arrêté n°2547 du 4 août 1959, portant organisation des concours d'entrée et fixant les conditions de la scolarité à l'école camerounaise d'administration, in JOEC, chapitres 3 et 4, p.1113-1115

s'étant effectué à partir des besoins immédiats qui se faisaient sentir. Or, les intégrations réalisées sur la base de textes généraux dont la préoccupation d'ailleurs était d'assurer le bon fonctionnement du MINAE, ont été fréquentes dans ce ministère.

C'est ce phénomène qui sera la l'nue des principales causes du trop plein d'agents détachés d'autres corps, et dont les fonctions antérieures ne prédisposaient pas aux tâches diplomatiques.75

b- Les cadres de formation (1960-1970), (1971-1982)

La formation du personnel diplomatique camerounais de 1960 à 1982, s'est déroulée aussi bien au Cameroun qu'à l'extérieure.

Comme nous l'avons relevé plus haut, c'est à compter de 20 mai 1959, que des camerounais de divers statuts sont choisis pour suivre un stage de formation de diplomate en France. C'est au ministère des affaires étrangères du gouvernement de la République française (Le Quai d'Orsay) et dans les missions diplomatiques françaises à l'étranger76, que ce stage est suivi. La formation qui dure six mois, procède en deux phases, et s'appuie sur l'administration générale et le droit international public.

La première phase consiste à inculquer aux stagiaires quelques notions de droit international public, et à un renforcement des modes de gestion administratives taillées à l'avantage du colon. La dernière phase qui consiste à la pratique, se déroule hors de la France, après avis respectifs du ministre des affaires étrangères du gouvernement français, et du chef de gouvernement camerounais77. Les stagiaires observent et s'imprègnent des divers canons qui régissent la tâche diplomatique.

75 F.X., Ndoungou Ndjoum, `'Le ministère des relations extérieures ....''p.173

76 Cf Arrêté n° 1507 du 20 mai 1959, in JOEC, P-642-643, et Arrêté n° 3178 du 15 septembre 1959, in JOEC, p.1331, à propos desdits stages diplomatiques.

77 Cf article 4 de l'arrêté n°1507, in JOEC, p. 643.

Après cette rapide et brève formation, les fonctionnaires et agents camerounais désormais diplomates, rentrent en décembre 1959, se mettre au service de leur pays.

Il convient néanmoins de relever que c'est par simple calcul politique, et par le souci d'orienter les relations extérieures du Cameroun post-indépendant, que la France avait pris soin de ne former qu'un personnel diplomatique autochtone venu de diverses régions du pays. La formation de ce personnel autochtone aurait sûrement eu des retombées négatives sur les relations camerounaises avec les métropoles coloniales. C'est sans doute ce qui justifie le parrainage de ladite formation.

Aussi dans le contexte camerounais, la diplomatie s'organise essentiellement autour du pôle gouvernemental, et ses acteurs majeurs sont des acteurs étatiques qu'ils s'agissent des acteurs institutionnels ou individuels. En effet, le diplomate tient sa légitimité de l'Etat qui lui exprime sa confiance en lui confiant la charge de le représenter auprès des Etats étrangers, et ainsi, de parler en son nom. Ses choix, ses gestes sont ceux de l'Etat qu'il représente78. Dès 1973, la formation des diplomates est effective à l'Institut des Relations Internationales du Cameroun.

Pour être formé à l'IRIC, deux conditions doivent être remplies par tout postulant à la fonction diplomatique : la condition juridique et la condition académique.

Les conditions juridiques concernent la nationalité et le sexe des candidats. Les premiers diplomates issus de l'IRIC avaient l'obligation d'être de nationalité camerounaise, et remplir de bonnes conditions morales, civiques et physiques79. Par ailleurs, il n'ya pas de distinction quant au sexe des postulants.

78 G., Alougou ., op.cit.,p.108

79 De nos jours cette école accueille également des étudiants de nationalités étrangères.

La condition académique quant à elle doit être réglée par la présentation du diplôme de licence.

Après avoir réuni ces critères, les candidats sont soumis à une formation académique et professionnelle qui dure deux ans.

La formation académique porte sur des enseignements généraux, et particulièrement les relations internationales80.

La formation professionnelle quant à elle, ne se limite pas au stage qu'effectuent les futures diplomates au MINAE, encore moins à l'étranger. Cette formation est continue, car le métier de diplomate exige avant tout une connaissance approfondie des hommes, des hommes de tous les continents et une sensibilité particulière aux relations humaines81.

Parmi les premiers diplomates camerounais sortis de l'Institut des Relations Internationales du Cameroun, on trouve des noms comme Christopher Nsahlai, Michel Tommo Monthe, Anatole Nkou, Jean Simplice Endezoumou Ndjemba, Martin Ayafor Chungong, André Marie Atangana Zang, Etienne Ateba, Ambroise Behalal, etc82.

Conscient du besoin important des ressources humaines qualifiées, pouvant permettre de pallier ledit manque en 1971, le Président Ahidjo, en dehors de l'Institut des Relations Internationales du Cameroun, qu'il créé, signe également un important texte83.

Ce dernier porte intégration dans le corps de la diplomatie, de nombreux camerounais formés dans certaines écoles occidentales. Parmi celles-ci, on a la `'Columbia School of United States of America», l'Institut International d'Administration Publique de Paris (I.I.A.P), et l'Institut Universitaire des Hautes Etudes Internationales (I.U.H.E.I) de Genève. Dans

80 Entretien avec le Pr Laurent Zang, chef de département de diplomatie à l'IRIC, le 7 /04/09 à l'IRIC.

81 A., Chambon, Mais que font ces diplomates entre deux cocktails ? Paris, A-Pedone, 1983, p.107, cité par F.X.Ndoungou Ndjoum, `'Le ministère ....''p.177

82 Entretien avec le Pr Laurent Zang, le 7 /04/09 à l'IRIC.

83 Il s'agit de l'Arrêté n°71/CAB/PR du 24 Mars 1977, portant agrément des écoles internationales diplomatiques, JORUC, ANY.

ces Ecoles occidentales, des enseignements de relations internationales, de droit et de sciences politiques, sont dispensées.

C'est avec ces mesures urgentes que prend corps progressivement le personnel diplomatique au Cameroun.

2- La hiérarchie des agents diplomatiques et le traitement en solde

La notion de personnel diplomatique révèle l'éclatement du corps diplomatique et celle de la profession elle-même. Définie comme `'le vaste groupe constitué par les agents diplomatiques d'un pays et du ministère des affaires étrangères, qui préside leurs activités,»84 elle connote une réalité plurielle, hétérogène et segmentée.

L'expression personnel diplomatique se structure autour de plusieurs catégories socioprofessionnelles opposées, mais dont le point commun est qu'elles participent toutes au pilotage et à la mise en oeuvre de la politique étrangère et de la diplomatie. Au Cameroun, le personnel diplomatique est constitué des diplomates et des attachés des affaires étrangères ; ces deux premières catégories sont compétentes pour traiter des questions diplomatiques.

Par ailleurs, il faut ajouter à ces deux, les catégories composées des contractuels d'administration régis par le code du travail, les secrétaires de direction et dactylographes, les agents décisionnaires. Les fonctionnaires des autres corps de l'administration publique affectés au MINAE font également partie du personnel diplomatique.

La classification de ce personnel peut s'effectuer en trois groupes. Parmi ceux-ci viennent en premier les diplomates, ensuite les attachés, enfin les agents.

Ces trois groupes comprennent des répartitions internes ; ainsi, dans le cadre des diplomates on a deux grades : le deuxième grade qui comprend les

84 M.A.F., Frangulus. (dir.) ; Dictionnaire diplomatique, Paris, Académie diplomatique internationale, 1974

Ministres plénipotentiaires et les conseillers des affaires étrangères. Le premier grade quant à lui, est celui de Secrétaire des affaires étrangères.85

La prise en solde du personnel diplomatique varie dès lors qu'on se trouve en poste à l'étranger ou dans les services centraux.

C'est compte tenu de cette classification du personnel diplomatique, que la prise en solde est opérée.

Ainsi, les fonctionnaires du corps de la diplomatie en service dans l'administration centrale, ont le statut de fonctionnaire de la fonction publique camerounaise. Ceux des fonctionnaires diplomates en service à l'étranger sont pris en solde en fonction du SMIG du pays d'accueil.

Pour ce qui est de la classification, les diplomates se répartissent en plusieurs catégories : on a le cadre des diplomates, classés dans la catégorie A, le cadre des attachés des affaires étrangères classés dans la catégorie B.

Placés tous sous la direction du Ministre des Affaires étrangères, les diplomates sont chargés de la mise en oeuvre des directives du Président de la République en matière de politique extérieure. Cette tâche est différente de celle de préparation et d'application réservées d'une manière générale aux attachés. 86

85 Cf décret n°75_775 du 18 décembre 1975 in JORUC, portant statut particulier du corps des fonctionnaires de la diplomatie, art 2, 3, 4, p.2484, ANY.

86 Ibid.

C- Les enjeux de l'organisation du personnel diplomatique

Le Cameroun est un Etat souverain depuis le 1er janvier 1960, du moins dans sa partie orientale. A celle-ci viendra se greffer la partie méridionale le 1er octobre 1961, d'où la naissance de la République Fédérale du Cameroun. En tant que nouvel Etat, il est doté d'une politique étrangère. Il ne serait pas inintéressant de voir les raisons qui ont souvent motivés le gouvernement

Ahidjo à organiser le personnel diplomatique. Dans quel intérêt procédait cette organisation ? Que recherchait le gouvernement Ahidjo ?

Une fois le Ministère des Affaires étrangères crée en 1960, le gouvernement Ahidjo a procédé à une politique d'organisation de son personnel diplomatique. Les vagues de fonctionnaires et agents contractuels, en service au MINAE, vont voir leurs effectifs renforcés par d'autres cadres empruntés à d'autres ministères, ou formés dans de prestigieuses écoles occidentales.

Au moment où procède ce renforcement des effectifs du personnel diplomatique camerounais, le contexte politique international est marqué par une instabilité dont les fondements sont à trouver dans les conflits et les appartenances idéologiques remontant au XIXe siècle. C'est chaque grande puissance qui aspire affirmer sa suprématie.

En Afrique, comme en Occident, il était de bon ton pour le nouvel Etat indépendant qu'est le Cameroun, d'adapter sa diplomatie au nouveau challenge international : le développement économique.

Pour ce nouvel acteur dans les relations internationales, le besoin de personnel s'imposait comme une nécessité. Il fallait créer des représentations diplomatiques là où la nécessité se faisait sentir, et surtout mettre ledit personnel à l'oeuvre. Cette politique va être urgente parceque, au moment ou

le Cameroun accède à l'indépendance, son Ministère des Affaires étrangères va écrire les premières pages de son histoire sans expertise étrangère.

A l'occasion, tous ceux qui exercent dans ce ministère sont des nationaux sans grande expérience dans la gestion des affaires diplomatiques.

Par ailleurs, nous pouvons affirmer que le gouvernement Ahidjo, en réorganisant son personnel diplomatique, tenait à accommoder sa position face aux divers enjeux internationaux de l'époque.

X- LES RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES DU
CHAPITRE DETAILLE.

A. LES OUVRAGES :

I. Les ouvrages généraux.

1. Alima, J.B., Les chemins de l'unité, Paris, ABC, 1977.

2. Ahidjo,A., Anthologie des Discours 1957-1979, Dakar, NEA, 1980.

3. Bayart, J.F., L'État au Cameroun, Presses de la fondation des sciences politiques, Paris, mars 1985.

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5. Cornevin, R., Histoire de l'Afrique, tome 3, Paris, Payot, 1975.

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7. Gonidec, P.F., La République fédérale du Cameroun, Paris, Berger- Levrault, 1969.

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9. Keutcha, J., Un Pays, des Hommes, un Continent, Paris, Presses du Management, 1991.

10. Ki-zerbo, J., Histoire de l'Afrique Noire d'hier à demain, Paris, Hatier, 1970.

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12. Levine, V.T., Le Cameroun du mandat à l'indépendance, tome 2, Paris, 1964

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16. Prouzet, M., Le Cameroun, Paris, LGDJ, 1974.

17. Ricoeur, P., La mémoire, Paris, Seuil.

18. Rocher, G., Introduction à la Sociologie Générale, tome 1, HMH, 1998.

19. Tobie Kuoh, C., Une fresque du régime Ahidjo 1970-1982, tome 2, Editions Karthala, 1990

II. Les ouvrages spécialisés.

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2. Baillou, J., Pelletier, P., Les affaires étrangères, Paris, PUF, 1962.

3. Battistela, D., Théories des relations internationales, P.F.N.S.P., 2003.

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5. Cahier, P., Le droit diplomatique contemporain, Paris, INHEI, 1962.

6. Charillon, F. (dir.), Politique étrangère. Nouveaux regards, Paris, P.F.N.S.P., 2002.

7. Clausonne, F.S., Le métier de diplomate, Paris, Editions France Empire, 1980.

8. Chazelle, J.., La diplomatie, Paris coll Que sais-je ?, PUF, 1968.

9. Cohen, S., La monarchie nucléaire. Les coulisses de la politique étrangère sous la Ve république, Paris hachette, 1986.

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12. Delcorde, R., Les mots de la diplomatie, Paris, l'Harmattan, 2006.

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22. Leusse, M.K., Diplomatie. Une sociologie des ambassadeurs, Paris, l'Harmattan, 1998.

23. Martens, C., Le guide diplomatique, Leipzig, vol 1, 1966.

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25. Merle, M., La politique étrangère, Paris, PUF, 1994.

26. Moreau, P., Les relations internationales dans le monde aujourd'hui (conflits et interdépendances), Paris, STH, 1987.

27. Mouelle Kombi, N., La politique étrangère du Cameroun, Paris, l'Harmattan, 1996.

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30. Renouvin, P., Duroselle, J.B., Introduction à l'histoire des Relations Internationales, Paris, Armand Colin, 1974.

31. Serres, J., Manuel pratique de protocole, Paris, ed de la Brieve.

32. Zanga, A., La diplomatie camerounaise, Mémoire, IHEI, Paris, 1978.

III. Les ouvrages méthodologiques.

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3. Bourdieu,P., Le métier de sociologue, Paris, Mouton , 1974.

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5. Feyerabend, P., Contre la méthode, Paris, Edition du Seuil, 1979.

6. Fragniere, J.P., Comment réussir un mémoire, Paris, Dunod, 1976.

7. Grawitz, M., Méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz, 1993.

8. Mace,G., Guide d'élaboration d'un projet de recherche, Bruxelles, Editions universitaires, 1991.

9. Marrou, H.I., De la connaissance historique, Paris, Edition du Seuil, 1954.

10. Rouveyran, J.C., Le guide de la thèse du projet à la soutenance, Paris, Maisonneuve et Larose, 1999.

11. Veyne, P., Comment on écrit l'histoire, essai d'épistémologie, Paris, 1974.

B. LES THÈSES ET MÉMOIRES

I. Les thèses

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3-Tonye, A., `' Les commissions mixtes dans la diplomatie camerounaise, contribution à la connaissance de la diplomatie et de la politique étrangère du Cameroun `'. Thèse de Doctorat, IRIC, Yaoundé, 1989.

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3. Alougou Many, G., `'Les dynamiques de construction de la profession de diplomate au Cameroun : Entre ambitions étatiques et intérêts des acteurs `'Mémoire DESS, IRIC, 2007.

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5. Biloa Tang, A., `' Le ministère des relations extérieures dans la politique étrangère du Cameroun : une analyse à la lumière des politiques publiques». Mémoire de DESS, IRIC, Yaoundé, 2000, 111p.

6. Boum Bissai, P.G., `' Le recrutement des diplomates camerounais». Rapport de stage diplomatique, IRIC, Yaoundé, 2000.

7. Etoa Oyono, G. P., «Ferdinand Oyono: le diplomate». Mémoire de maîtrise en histoire, UYI, FALSH, 2004.

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9. Mgbale Mgbatou, H., `'La sous direction des affaires administratives et consulaires du MINREX : Organisation et fonctionnement quotidien». Rapport de stage diplomatique, IRIC, Yaoundé, 1997.

10. Monok, J., `'Les relations bilatérales entre le Cameroun et la RFA : 1960-90, approche historique». Mémoire de maîtrise, en histoire, UYI, FALSH, 2004.

11. Ndo, G., «Simon Nko'o Etoungou Ministre des affaires étrangères». Mémoire de maîtrise en histoire, UYI, FALSH, 2002.

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14. Nkwentamo, L., `' The organisation and the functioning of the foreign ministry of the United Republic of Cameroon». Thesis of master's degree in international relations, IRIC, 1981.

15. Nyanid, Z.S., `'La diplomatie à l'épreuve de la démocratisation du régime politique camerounais». Mémoire de DESS, IRIC, Yaoundé, 2001, 160p.

16. Nyoba, E.M., `'La sécurité du personnel en service au consulat général du Cameroun à Paris». Rapport de stage diplomatique, IRIC, 2003.

17. Siaka, D.C.,`' Le ministère des relations extérieures, les institutions à statut diplomatique et consulaire au Cameroun, et les droits des nationaux». Mémoire de DESS, IRIC, Yaoundé, 2001, 109p.

18. Sonking, M., `' La femme dans la diplomatie
camerounaise `'.Rapport de stage diplomatique IRIC 1990.

19. Tezanou, R.A, `' Les problèmes liés à l'évolution des personnels du ministère des Relations extérieures dans la carrière diplomatiques au Cameroun et essai de solution `'. Rapport de stage diplomatique, Yaoundé, IRIC, 1992.

20. Tsalla, A., `' Le rôle politique et social des premières élites camerounaises issus de l'Ecole Primaire Supérieure de Yaoundé, 1923- 1957». Mémoire de Maîtrise en histoire, UYI, 1994.

C. LES ARTICLES

1- Booh booh J.R. `'La diplomatie camerounaise en histoire : diplomatie sur fond de pesanteurs politique post coloniales», in Mutations n°1988, du 11 septembre 2007, p.15.

2- Booh Booh J.R. `'La diplomatie camerounaise en histoire : difficile quête d'un corps diplomatique d'élite», in Mutations n°1989, du 12 septembre 2007, p.15.

D. LES DICTIONNAIRES ET LES ENCYCLOPEDIES

I. Les dictionnaires

1. Dictionnaire universel, Paris, Hachette, 1996.

2. Frangulis M.A.F., (dir.) ; Dictionnaire diplomatique, Paris, Académie diplomatique internationale, 1968.

3. Grand dictionnaire encyclopédique Larousse, 1982.

4. Le Petit Larousse en couleur, Paris, Librairie Larousse, 1990

5. Pancracio, J.P, Dictionnaire de la diplomatie, Clermont-Ferrand, Micro Buss, 1998.

6. Salmon,J., Dictionnaire de droit international public, Bruxelles, Bruylant, 2001.

II. Les encyclopédies

1. Veyne, P., `'L'histoire'', Encyclopédie universel, Tome II, Paris, 1994.

2. Encyclopédie Encarta 2009

E. LES SOURCES D'ARCHIVES

I. Les documents imprimés a) Les décrets

1-Décret n°60-9 du 19 janvier 1960 portant création d'un ministère des Affaires étrangères.

2 -Décret n°64/DF/213 du 18 Juin 1964 portant organisation du ministère des Affaires étrangères de la République fédérale du Cameroun.

3-Décret n°65/DF/349 du 05 Août 1965 portant réorganisation du ministère des Affaires étrangères de la République fédérale du Cameroun.

4-Décret n°70/DF/227 du 12 Juin 1970 portant réorganisation du ministère des Affaires étrangères.

5-Décret n°73/136/ du 24 Mars 1973 portant réorganisation du ministère des Affaires étrangères.

6-Décret n°74/747/ du 24 Août 1974, p.1686, portant modification du décret n°73/136/ du 24 Mars 1973 réorganisant le ministère des Affaires étrangères.

7-Décret n°75/773/ du 18 Décembre 1975 portant Statut particulier du corps de la diplomatie.

8-Décret n°76/33/ du 29 Janvier 1976, p.139, modifiant la rémunération des fonctionnaires et agents de l'Etat.

9-Décret n°77/240/ du 15 Juillet 1977, p.1844, portant sur le recrutement. 10-Décret n°77/345/ du 26 Août 1977, p.1729, modifiant le décret n°75/773/ du 18 Décembre 1975 portant Statut particulier du corps des fonctionnaires de la diplomatie.

11-Décret n°79/383/ du 20 Septembre 1979, p.1276, modifiant le décret n°77/240/ du 15 Juillet 1977, p.1844, portant sur le recrutement.

12-Décret n°79/488/ du 28 Novembre 1979, p.1788, revalorisant la rémunération des fonctionnaires et agents de l'Etat.

13-Décret n°80/111/ du 03 Avril 1980, p.659, portant réorganisation du ministère des Affaires étrangères.

14-Décret n°81/43/ du 27 Janvier 1981, p.140, revalorisant la rémunération des fonctionnaires de l'Etat.

15-Décret n°81/486/ du 20 Novembre 1981, p.2684, revalorisant la rémunération des fonctionnaires de l'Etat.

16- Décret n°82/579/ du 17 Novembre 1982, p.3179, revalorisant la rémunération des fonctionnaires de l'Etat.

b) Les arrêtés

1. Arrêté n°1507 du 20 mai 1959 portant désignation des stagiaires des services diplomatiques.

2. Arrêté n°3178 du 15 septembre 1959 portant désignation des stagiaires des services diplomatiques.

3. Arrêtés n°71, 72, 73, du 14 juin 1966, portant nomination des personnels au Ministère des affaires étrangères.

4. Arrêté N°71/CAB/PR du 24 Mars 1977 portant agrément des écoles internationales diplomatiques.

XI-LES SOURCES ORALES

 
 
 

Date et lieu de

Nom et Prénom

Age

Qualité

l'entretien

ATANGANA
André

Environ 62 ans

Ministre
Plénipotentiaire

12 /05/09 à Essos
18 /05/09 à Essos
22 /05/09 à Essos

BEHALAL
Ambroise

Environ 62 ans

Ministre
Plénipotentiaire

19 /05/09
à
Biyem- assi

BOOH BOOH. J

Environ 77 ans

Diplomate
retraité /ancien
Minrex

14 /06/07 à l'IRIC

BOUM Alexis

Environ 66ans

Ministre
Plénipotentiaire

07 /05/09
10 /05/09
19 /05/09
à
Biyem- assi

NGOUPEYOU François Xavier

Environ 67ans

Ministre
Plénipotentiaire -
ancien Minrex

22 /05/09
à Yaoundé

NKOU Anatole

Environ 66ans

Ministre
Plénipotentiaire

18 /05/09
à Yaoundé

NTSAMA
Dieudonné

Environ 56 ans

Ministre
Plénipotentiaire/
Inspecteur Général
au Minrex

27 /03/09 au
MINREX

YONG
Dominique

Environ 70 ans

Ministre
Plénipotentiaire

07 /04/09 à l'IRIC
17 /06/09 à l'IRIC

ZANG Laurent

Environ 60 ans

Chef de
département de
diplomatie à l'IRIC

07 /04/09 à l'IRIC 17 /06/09 à l'IRIC

CONCLUSION

La problématique du personnel dans la diplomatie camerounaise est un thème qui suscite beaucoup d'intérêt depuis la création du Ministère des Affaires étrangères, en 1960. Bien que relativement récente, l'histoire de la diplomatie camerounaise ne manque pas de leçons, bien au contraire. Elle constitue un chapitre important de l'histoire politique du pays dont l'objet reste encore à explorer et à reconstruire.

De 1960 à 1982, tous ceux qui ont oeuvré pour la diplomatie, ou qui en ont fait partie, se sont constitués de façon progressive. Ces multiples mutations ne sont pas restées sans effets dans la politique étrangère du Cameroun. Jusqu'à nos jours, des points de vue fusent au sujet de l'efficacité de ce personnel dans le rayonnement de la politique étrangère du Cameroun, dans un environnement international de plus en plus complexe et concurrentiel.

Le choix du personnel, de la veille de l'accession du Cameroun à l'indépendance à nos jours, a évolué. En effet, le Ministère des Affaires Etrangères qui a une importante mission, va voir les principaux canons devant régir son fonctionnement révisés, ce qui n'est pas resté sans effet sur la politique étrangère du Cameroun.

Ce n'est pas la valeur théorique de l'une et de l'autre de ces interprétations générales que nous entendions examiner sur le plan théorique, où la discussion tend souvent à se porter. Nous voudrions seulement présenter des remarques appuyées sur des faits passés concernant la répartition, la gestion et l'évolution du personnel diplomatique camerounais.

Ainsi, un an avant son accession à l'indépendance, le gouvernement Ahidjo pense à la prise en main de l'administration au détriment du colonisateur. Pour cela, il doit se contenter des ressources disponibles dans l'environnement camerounais. Il va se poser le problème du manque de personnel qualifié, et l'insuffisance de l'effectif. C'est donc au lendemain de

l'accession à l'autonomie interne que les contours de l'appareil diplomatique camerounais commencent véritablement à se dessiner.

A l'occasion, le personnel encore peu qualifié est emprunté à d'autres départements ministériels. Cette politique n'a pas toujours satisfait la très forte demande en ressources humaines de la nouvelle institution qu'est le Ministère des Affaires Etrangères.

C'est la seule institution au Cameroun en 1960, ne disposant pas de conseillers techniques étrangers. C'est grâce à la brillante élite issue des stages diplomatiques, ou des écoles spécialisées camerounaises ou françaises, que le Ministère des Affaires Etrangères va écrire les premières pages de son fonctionnement.

La structure de tutelle des diplomates camerounais, n'est pas restée statique. Elle s'est inscrite dans une perspective dynamique et s'est faite progressivement au gré des situations, des conjonctures sur la scène internationale, de l'évolution de l'Etat et de sa consolidation. Son histoire est jalonnée de réformes.

A l'analyse de l'évolution de ladite administration de 1960 à 1970, il est loisible d'affirmer que les réformateurs camerounais ont toujours été animés par la préoccupation prévue dans son texte organique.87 Dans l'article 2 du décret du 19 janvier 1960, le Ministère des Affaires Etrangères reçoit l'exclusivité en la matière. Pour ce qui est de la répartition du personnel diplomatique camerounais, il appert qu'au Cameroun, ce personnel est constitué des diplomates, des attachés des affaires étrangères, des contractuels d'administration, des secrétaires de direction et dactylographes, les agents décisionnaires.

87 Il s'agit de renforcer la cohésion de l'action gouvernementale en matière de politique étrangère et de diplomatie et pour conforter le principe de l'indivisibilité de l'Etat sur la scène internationale.

En effet, ce personnel qui exerce au Ministère des Affaires Etrangères, assure toutes les relations du Cameroun avec les Etats étrangers et les organisations internationales et veille à la protection des ressortissants et des intérêts des camerounais à l'étranger.

Comme dans toute organisation, des divergences ne sont pas en manque ; pour ce qui est de notre cas, le personnel contractuel travaillant aussi bien dans les services centraux qu'extérieures, s'estiment lésés dans le traitement qui leur est réservé dans le statut particulier. Pourtant ils produisent un rendement important dans le fonctionnement du MINAE.

Pour ce qui est du recrutement du personnel devant écrire les premières pages de l'histoire diplomatique camerounaise, le gouvernement Ahidjo, pour choisir les camerounais qui allaient effectuer un stage de formation diplomatique en France, s'appuyait d'avantage sur, l'intelligence, le sens de gestion, le charisme et parfois le grade. Ainsi, de notre analyse il en ressort que la priorité était mise sur une élite pétrie de talents, formée dans de prestigieuses écoles et universités françaises, mais également sur des cadres compétents et intègres de l'administration camerounaise.

En s'appuyant sur le Cameroun, notre étude s'est appesantie à l'examen des principaux paramètres ayant guidés le choix, la gestion et l'évolution du personnel diplomatique camerounais, de 1960 à 1982. S'il est clair que les contextes ne sont pas les mêmes, il appert que le succès diplomatique du gouvernement Ahidjo, tire ses fondements non sur son personnel bien formé et assez instruit, mais sur le suivit et l'implication profonde dans les affaires diplomatiques. Ceci peut aussi être perceptible

De 1960 à 1970, le personnel dans la diplomatie camerounaise comprend beaucoup plus d'agents non diplomates. En 1971, conscient du besoin important des ressources humaines formées, pouvant permettre de pallier ledit manque de personnel qui se posait, le Président Ahidjo, en dehors de l'Institut des Relations Internationales du Cameroun, qu'il créé,

signe également un important texte le 24 Mars 1977, portant agrément des écoles internationales diplomatiques. Par ailleurs, ce texte porte intégration dans le corps de la diplomatie, de nombreux camerounais formés dans certaines écoles occidentales.

LES ANNEXES






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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire