WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le personnel diplomatique camerounais(1960-1982)

( Télécharger le fichier original )
par Georges Patrice ETOA OYONO
Université de Yaoundé I - diplome d'études approfondies en histoire des relations internationales 2008
  

précédent sommaire

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION

La problématique du personnel dans la diplomatie camerounaise est un thème qui suscite beaucoup d'intérêt depuis la création du Ministère des Affaires étrangères, en 1960. Bien que relativement récente, l'histoire de la diplomatie camerounaise ne manque pas de leçons, bien au contraire. Elle constitue un chapitre important de l'histoire politique du pays dont l'objet reste encore à explorer et à reconstruire.

De 1960 à 1982, tous ceux qui ont oeuvré pour la diplomatie, ou qui en ont fait partie, se sont constitués de façon progressive. Ces multiples mutations ne sont pas restées sans effets dans la politique étrangère du Cameroun. Jusqu'à nos jours, des points de vue fusent au sujet de l'efficacité de ce personnel dans le rayonnement de la politique étrangère du Cameroun, dans un environnement international de plus en plus complexe et concurrentiel.

Le choix du personnel, de la veille de l'accession du Cameroun à l'indépendance à nos jours, a évolué. En effet, le Ministère des Affaires Etrangères qui a une importante mission, va voir les principaux canons devant régir son fonctionnement révisés, ce qui n'est pas resté sans effet sur la politique étrangère du Cameroun.

Ce n'est pas la valeur théorique de l'une et de l'autre de ces interprétations générales que nous entendions examiner sur le plan théorique, où la discussion tend souvent à se porter. Nous voudrions seulement présenter des remarques appuyées sur des faits passés concernant la répartition, la gestion et l'évolution du personnel diplomatique camerounais.

Ainsi, un an avant son accession à l'indépendance, le gouvernement Ahidjo pense à la prise en main de l'administration au détriment du colonisateur. Pour cela, il doit se contenter des ressources disponibles dans l'environnement camerounais. Il va se poser le problème du manque de personnel qualifié, et l'insuffisance de l'effectif. C'est donc au lendemain de

l'accession à l'autonomie interne que les contours de l'appareil diplomatique camerounais commencent véritablement à se dessiner.

A l'occasion, le personnel encore peu qualifié est emprunté à d'autres départements ministériels. Cette politique n'a pas toujours satisfait la très forte demande en ressources humaines de la nouvelle institution qu'est le Ministère des Affaires Etrangères.

C'est la seule institution au Cameroun en 1960, ne disposant pas de conseillers techniques étrangers. C'est grâce à la brillante élite issue des stages diplomatiques, ou des écoles spécialisées camerounaises ou françaises, que le Ministère des Affaires Etrangères va écrire les premières pages de son fonctionnement.

La structure de tutelle des diplomates camerounais, n'est pas restée statique. Elle s'est inscrite dans une perspective dynamique et s'est faite progressivement au gré des situations, des conjonctures sur la scène internationale, de l'évolution de l'Etat et de sa consolidation. Son histoire est jalonnée de réformes.

A l'analyse de l'évolution de ladite administration de 1960 à 1970, il est loisible d'affirmer que les réformateurs camerounais ont toujours été animés par la préoccupation prévue dans son texte organique.87 Dans l'article 2 du décret du 19 janvier 1960, le Ministère des Affaires Etrangères reçoit l'exclusivité en la matière. Pour ce qui est de la répartition du personnel diplomatique camerounais, il appert qu'au Cameroun, ce personnel est constitué des diplomates, des attachés des affaires étrangères, des contractuels d'administration, des secrétaires de direction et dactylographes, les agents décisionnaires.

87 Il s'agit de renforcer la cohésion de l'action gouvernementale en matière de politique étrangère et de diplomatie et pour conforter le principe de l'indivisibilité de l'Etat sur la scène internationale.

En effet, ce personnel qui exerce au Ministère des Affaires Etrangères, assure toutes les relations du Cameroun avec les Etats étrangers et les organisations internationales et veille à la protection des ressortissants et des intérêts des camerounais à l'étranger.

Comme dans toute organisation, des divergences ne sont pas en manque ; pour ce qui est de notre cas, le personnel contractuel travaillant aussi bien dans les services centraux qu'extérieures, s'estiment lésés dans le traitement qui leur est réservé dans le statut particulier. Pourtant ils produisent un rendement important dans le fonctionnement du MINAE.

Pour ce qui est du recrutement du personnel devant écrire les premières pages de l'histoire diplomatique camerounaise, le gouvernement Ahidjo, pour choisir les camerounais qui allaient effectuer un stage de formation diplomatique en France, s'appuyait d'avantage sur, l'intelligence, le sens de gestion, le charisme et parfois le grade. Ainsi, de notre analyse il en ressort que la priorité était mise sur une élite pétrie de talents, formée dans de prestigieuses écoles et universités françaises, mais également sur des cadres compétents et intègres de l'administration camerounaise.

En s'appuyant sur le Cameroun, notre étude s'est appesantie à l'examen des principaux paramètres ayant guidés le choix, la gestion et l'évolution du personnel diplomatique camerounais, de 1960 à 1982. S'il est clair que les contextes ne sont pas les mêmes, il appert que le succès diplomatique du gouvernement Ahidjo, tire ses fondements non sur son personnel bien formé et assez instruit, mais sur le suivit et l'implication profonde dans les affaires diplomatiques. Ceci peut aussi être perceptible

De 1960 à 1970, le personnel dans la diplomatie camerounaise comprend beaucoup plus d'agents non diplomates. En 1971, conscient du besoin important des ressources humaines formées, pouvant permettre de pallier ledit manque de personnel qui se posait, le Président Ahidjo, en dehors de l'Institut des Relations Internationales du Cameroun, qu'il créé,

signe également un important texte le 24 Mars 1977, portant agrément des écoles internationales diplomatiques. Par ailleurs, ce texte porte intégration dans le corps de la diplomatie, de nombreux camerounais formés dans certaines écoles occidentales.

LES ANNEXES

précédent sommaire






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote