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Communication politique et logique d'actualisation dans le champ électoral. Approche constructiviste de la campagne de l'union pour la nation en république démocratique du Congo

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par Jacques Yves MOLIMA AUTA MISO MAPUMBA DUA
Institut facultaire des sciences de l'information et de la communication - Licence 2009
  

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II.1. CONFIGURATION DU CHAMP POLITIQUE CONGOLAIS POST SUN CITY

Il aura fallu une dizaine d'année pour voir la RDC engagée, s'il faut le dire, sur le chemin de la paix. L'accord global et inclusif de Sun City en est le monteur principal. Il a permit la mise en place d'un gouvernement d'Union nationale avec un système hors du commun, le 1+4. Ce système devrait prendre fin à l'issue de l'organisation des élections présidentielles et législatives.

A. Les missions et l'environnement politique de la Transition

Mise en place pour une durée de deux ans avec la possibilité d'une double prolongation de six mois, le gouvernement d'union nationale mise en place en juin 2003 issue des négociations de Sun City s'était assigné comme objectifs, notamment :

- La pacification du Pays

- L'unification de l'armée nationale

- L'organisation des élections démocratiques

Ces objectifs cadraient bien évidemment avec la situation du pays d'autant plus que ce gouvernement était composé des chefs de guerre des milices responsables de la seconde guerre en RDC (Août 1998).

Il fallait à tout prix arriver à une normalisation de la situation. De ces objectifs, l'organisation des élections passait par-dessus tout car, face aux enjeux de l'heure et de la configuration de la classe politique du pays, et surtout de la crise de la légitimité du pouvoir, la bonne tenue du processus électoral constituait donc un premier pas pour résoudre cette question de légitimité.

En effet, l'avènement de la transition post Sun City libéralisait la scène politique de tel enseigne que les activités politiques connurent une expansion accrue. Avec plus de 250 partis politiques, la scène politique congolaise affichait une configuration d'une lutte de positionnement pour les uns et de repositionnement pour les autres.

Comme nous l'avons mentionné ci-haut, la classe politique était divisée. D'un côté, les ex-belligérants qui se sont retrouvés aux commandes des affaires de la République et de l'autre côté ceux qui se considéraient comme une force d'alternative et un contre poids à savoir l'opposition non armée ainsi que la société civile.

Toutes ces forces en présence ont contribué dans la mise en place du gouvernement d'Union Nationale qui donnait l'occasion à une gestion consensuelle entre les belligérants. Mais force est de constater que ce gouvernement avait du mal à atteindre les objectifs qu'il s'était assigné.

Premièrement en ce qui concerne la pacification du pays, le gouvernement 1+4 n'a pas été en mesure de neutraliser toutes les milices qui ont ensanglanté le district de l'Ituri. Par ailleurs, une grande partie du Nord et Sud Kivu est restée sous la menace permanente des Forces Démocratique pour la Libération du Rwanda, le FDLR et les interamwe, sans parler de plusieurs autres forces maï maï qui ont conservé toutes leurs capacités de nuisance pendant cette période.

Secondement en ce qui concerne l'unification de l'armée nationale, le système 1+4 et son gouvernement d'union nationale devrait en principe, au terme de trois ans de transition, mettre en place une armée intégrée et républicaine qui mettrait ensemble toutes les forces en présence. Ce qui n'a pas été fait a confirmé Jean Pierre Bemba lors de son entretien avec la presse le 14 octobre 2006. Il s'agissait notamment de mettre sous un même commandement militaire les éléments venus des forces armées du Congo (FAC) l'armée gouvernementale, les éléments de l'ALC, l'aile militaire du MLC et ceux de l'ANC les combattant du RCD-Goma. Il fallait également intégré dans cette armée républicaine, outre les ex-FAZ (l'armée de Mobutu), les éléments du RCD/KML de Mbusa Nyamwisi, ceux du RCD/N de Roger Lumbala ainsi que tous les groupes des combattants patriotes maï maï. Ce qui a eu du mal pour se concrétiser. Nous en prenons pour preuve des combats qui se sont déroulés dans la capitale le jour même de la promulgation des résultats du premier tour des élections présidentielle. Des combats qui ont eu lieu en pleine ville entre les gardes du président Joseph Kabila et ceux du vice président Jean Pierre Bemba. En effet, les deux hommes d'états ont pendant toute la période de transition jusqu'aux élections entretenu leurs hommes comme une milice refusant de les intégrés au sein de l'armée républicaine.

Troisièmement en ce qui concerne l'organisation des élections, le gouvernement d'union nationale y est parvenue grâce au soutient de la communauté internationale à travers la structure mise en place au lendemain des accords de Sun City à savoir le CIAT, (comité international d'accompagnement de la transition.

Ainsi donc, malgré le climat affiché d'une gestion consensuelle, la classe politique congolaise a été marqué par :

- La méfiance entre les politiques

- Le sentiment d'exclusion dans le chef de certaines sensibilités politiques

- Le sentiment de trahison

En effet, la réconciliation entre les parties a eu du mal a être totale, la

méfiance était telle que chaque personnalité politique conservait à grande partie sa force militaire. Quand bien même, il y a eu certains éléments qui ont été envoyés dans les centres de brassage, plusieurs en effet n'avaient pas fait le déplacement de centre de brassage. En plus, il n'y jamais eu une cérémonie officielle de la mise en commun d'arsenal militaire de chaque faction.

Ces sentiments étaient plus visibles entre Joseph Kabila et Jean Pierre Bemba. En effet, la tension ne semblait pas être au beau fixe depuis la difficile mise en application de l'accord cadre conclut entre le MLC et le gouvernement congolais au terme des travaux de Sun City. Accord qui accordait la primature à Jean Pierre Bemba sous la présidence de Kabila. Un accord qui pourtant a été rejeté par le RCD et certains partis de l'opposition. Ces derniers s'étaient organisés en Alliance pour la Sauvegarde du Dialogue intercongolais. A l'occasion on a vu Etienne Tshisekedi se rendre au Rwanda pour la mise en place de cette structure sous le parrainage des autorités Rwandaises. Ce que les congolais ont très mal digéré.

Pour le MLC, quand bien même l'idéal était la magistrature suprême, le fait d'accepter la primature dans un gouvernement consensuel était une expression de bonne volonté pour une sortie heureuse du dialogue et par ricochet arriver à mettre fin au conflit armé en RDC. Toutefois, le MLC n'aura jamais pardonné au gouvernement Kabila la non application de cet accord.

La méfiance entre les deux hommes s'était accrue avec l'arrivée des échéances électorale. Jean Pierre Bemba se présentant comme le challenger important et sérieux, n'était pas d'odeur de sainteté dans le chef de Joseph Kabila. Leur arrivée au second tour de l'élection présidentielle n'a fait que corroborer cette thèse. La méfiance entre les deux hommes était au paroxysme de tel enseigne que le débat décisif qui devrait avoir lieu le 26 octobre 2006 soit trois jours avant le scrutin ne s'est pas tenu.

Le sentiment d'exclusion aurait gagné une partie de l'opposition non armée. En effet, le fait que Etienne Tshisekedi l'ancien opposant congolais s'est retrouvé en marge du processus électoral, une grande partie de ses partisans au sein de l'UDPS ont pensé à une machination du pouvoir pour mettre hors course leur leader.

Il y a eu également des sentiments de trahison dans le chef de certains hommes politiques. Par exemple, Théodore Ngoy qui a participé aux négociations de Sun City sous le Label du gouvernement Kabila, s'est vite désillusionné à cause de ses prises de position contre la nouvelle dictature qui semblait s'installer au pays.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway