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La pression de l'aménagement de l'habitat sur l'agriculture urbaine a Kinshasa: cas du lotissement de l'espace maraà®cher Nzeza Nlandu dans la commune de Kisenso

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par Gabriel KASHIMBA KAYEMBE
Université de Kinshasa - Licence en sciences de l'aménagement du territoire 2007
  

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II.4 L'espace urbain

Construit sur une vaste plaine à l'Est et des collines à l'Ouest constituant un amphithéâtre entaillé par le rivières Kinshasa compte à cet effet différentes communes soit vingt quatre dont certaines sont situées sur les collines pour lesquelles il y a Mont-Ngafula (358 Km²), Bumbu (5,3 Km²), Selembao (23,2 km²), Kisenso (16 Km²), la commune de Ngaliema (82 Km²) surplombe quant à elle les vallées encaissées. Certaines communes comme celle de Makala (5,6 Km²) et de Ngaba (4,00 Km²), bien que situées en une partie dans la plaine, commencent par endroit à prendre de l'altitude des collines la périphérie. Sur les plaines alluviales de la ville il y a les communes de Limete (27,1 Km²), Kalamu (6,6 Km²), Bandalungwa (6,8 Km²), Ngiri-Ngiri (3,4 Km²), etc. subissent quant à elles des inondations lors de grosses pluies dues au mauvais drainage des plaines alluviales qui le plus souvent sont inondées en saison des pluies.

Dès sa création Kinshasa a débuté avec les communes de Kintambo (3,9 Km²), Gombe (192,2 Km²), Kinshasa (2,9 Km²), Barumbu (4,7 Km²), Lingwala (2,9 Km²). Pour ainsi s'étendre avec les communes de Selembao (23,18 Km²) dans les collines et puis sur la vaste plaine située au-delà de la rivière N'djili avec la commune de N'djili (11,40 Km²), Masina (69,73 Km²), Kimbaseke (297,78 Km²), N'sele (898,79 Km²), Maluku (7.948,80 Km²). L'on constatera après sa création, la naissance des cités planifiées de Lemba (23,70 Km²), de Matete (4,88 Km²).

Tableau n° 5 : La ville de Kinshasa et les superficies communales

Entités administratives

Superficie (km²)

Bandalungwa

6,82

Barumbu

4,72

Bumbu

5,30

Gombe

29,33

Kalamu

6,64

Kasa-vubu

5,04

Kimbaseke

297,78

Kinshasa

2,87

Kintambo

2,72

Kisenso

16,60

Lemba

23,70

Limete

67,60

Lingwala

2,88

Makala

5,60

Maluku

7.948,80

Masina

69,73

Matete

4,88

Mont-Ngafula

358,92

N'djili

11,40

Ngaba

4,00

Ngaliema

224,30

Ngiri-Ngiri

3,40

Nsele

898,79

Selembao

23,18

www.wikipedia.org (2008)

Le tableau n°5 illustre que la commune rurale de Maluku au Nord-Est la plus vaste et occupe à elle seule 79% du territoire soit 7.949 km² et regroupe à l'Est de la ville, l'ancien secteur de Batéké et l'ancienne chefferie Mbankana. N'Sele est la seconde commune rurale également située à l'Est de la ville avec une superficie de 899 km² ; elle s'étend de l'aéroport à la commune de Maluku et du Nord au Sud, du Pool Malebo à la rivière Dingi-Dingi. La commune de Mont-Ngafula est la 3ème étendue soit 359 km² occupant tout le Sud de la ville à l'Ouest de la rivière N'Djili et y atteint le fleuve Congo sur près de 10 km. Les communes de Kimbanseke, au Sud-Ouest de N'Sele et de Ngaliema, au Nord-Ouest de Mont-Ngafula, sont aussi très étendues soit 238 km² et 224 km² (Léon de St Moulin, 2005).

Figure 3: Typologie des quartiers

: Ngaliema (Mbinza Ma Campagne et Mbiza UPN).

: Quartiers des anciennes cités : Kinshasa, Lingwala, Barumbu, Kintambo

: Quartiers des cités planifiées : Lemba, Matete, N'djili (quartiers 1 à 7), Kalamu, Bandalungwa, Matonge (Kalamu)

: Quartiers excentriques et d'extension : Masina, Kinseso, Selembao, Makala, Ndjili extension, Bumbu, Kimbanseke, Ngaba.

: Quartiers semi-ruraux : Maluku, Nsele, Mont-Ngafula

Les communes d'une ville peuvent être stratifiés et classifiés en groupes selon le type d'habitat, le niveau socio-économique, les infrastructures, les équipements existants et la chronologie de leur création. La définition spatiale des communes de Kinshasa est effectuée sur base de ces critères. Francis Lelo et Claudine Tshimanga (op.cit) distinguent cinq types d'habitat dans la physionomie spatiale de Kinshasa: communes résidentielles, communes des anciennes cités, communes des cités planifiées, communes excentriques et d'extension, et communes semi-rurales (Lelo Nzuzi et Tshimanga Mbuyi, 2004)

II.4.1. La première couronne

a) La naissance de la première couronne

La première couronne compte six communes : Gombe, Kintambo, Lingwala, Kinshasa, Barumbu et Lingwala. A sa création en date du 14 avril 1882, Kinshasa n'était qu'un petit bourg colonial à l'époque avec une superficie de 365 Km² en 1898, De destination commerciale, le bourg était situé au bord du fleuve Congo et n'était qu'un petit centre commercial et ne remplissait pas encore les capacités d'un centre administratif. Dans ces prémisses, la ville débutera par Kintambo en 1887 et constituera une plate forme commerçante Hollandaise. La construction du chemin de fer constituera un boom sur la dynamique démographique et spatiale de la ville ; avec une population estimée à 10 000 habitants en 1910 (Lelo Nzuzi, 2008). Ce n'est qu'en 1922 que l'on remarquera une véritable métamorphose de la ville avec le transfert de la capitale de Boma vers Kinshasa. C'est à cette époque que naîtra la première couronne de la ville mise en place par le plan général d'aménagement de la Gombe (ex Kalina). Cette première couronne constituée d'une agglomération de 17 000 habitants sur 5 000 hectares en 1922 entourait les communes telles que : la Gombe, Kintambo, Kinshasa et Barumbu (Lelo Nzuzi, Op.cit).

Fort de cet aménagement, la ville attirera de nombreuses populations rurales et même celles originaire des pays limitrophes pour constituer sa main d'oeuvre. Cela entrainera la création des cités africaines telles que la commune de Kinshasa, de Barumbu et Lingwala toutes situées au Nord Est de la ville, crées sous forme d'un plan en échiquier quadrillant des grands îlots des parcelles de dimension variant entre 300 et 500 m² (Lelo Nzuzi, Op.cit).

Somme toute à l'issu de cette expansion de la ville et de son économie, la première couronne compte en son sein les communes de la Gombe qui concentre le centre des affaires et le quartier européen ainsi que les anciennes cités indigènes de Kintambo, Kinshasa, Barumbu et Lingwala. Tout cet afflux des populations vers la ville incitera les autorités de se doter d'instance de régulation capable de proposer un plan d'aménagement de la ville. Ce n'est qu'en 1950 qu'une nouvelle régulation sur l'espace face à l'étalement, donnera une nouvelle impulsion à la ville lui procurant des options régionales.

Des problèmes naissent quelques temps plus tard après sa création due en grande partie à ceux liés à son extension. Fort de son dynamisme démographique et de sa croissance spatiale, il lui fallait un réajustement de la part des autorités à travers une nouvelle organisation Sur la gestion en matière d'urbanisme. C'est ainsi qu'un décret sur l'urbanisme fut signé le 21 février 1949 règlementant sur la délivrance des permis de construire, la modification des reliefs, la démolition, le lotissement, l'acquisition ou l'aliénation des parcelles et les changements de l'environnement urbain. Et c'est la naissance d'un service d'urbanisme au niveau national et urbain. Cette couronne renferme des communes dites planifiées en d'autres termes celles qui disposent des routes construites en dur (bitumées) et des parcelles spacieuses souvent supérieures à 1000 m². Les eaux usées et les eaux de ruissellement sont évacuées grâce à un système de canalisation généralement fonctionnel. Les activités informelles sont faibles dans les rues. L'accessibilité automobile et pédestre est bonne et aménagée. Les infrastructures sont présentes ; elles sont en bon état, mais sous-utilisées. Le déplacement se fait essentiellement en véhicules individuels à cause de faible demande de transport en commun. Dans ces communes, la densité est faible, soit 20 habitants à l'hectare. (Lelo Nzuzi, Op.cit).

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo