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La pression de l'aménagement de l'habitat sur l'agriculture urbaine a Kinshasa: cas du lotissement de l'espace maraà®cher Nzeza Nlandu dans la commune de Kisenso

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par Gabriel KASHIMBA KAYEMBE
Université de Kinshasa - Licence en sciences de l'aménagement du territoire 2007
  

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b. La crise du logement dans la deuxième couronne

La deuxième couronne quant à elle, au coeur de la ville subit de même une attraction importante de la population et à cela s'ajoute le prix exorbitant dans la facturation des logements. Cela est dû aux commodités offertes par les cités planifiées de la deuxième. Négociée à prix d'or le mètre carré d'une parcelle aménagée équivaut à 100 $ en moyenne au sein de cette couronne, une parcelle non aménagée qui vaut 30$ le mètre carré.

Tableau 6: Progression annuelle de l'habitat

Année

Population

Superficie en ha

Densité hab. /ha

1884

5000

115

43,5

1930

39 950

1500

26,6

1950

201 905

2331

86,6

1957

378 628

5512

68,7

1960

476 819

4100

116,0

1967

864 284

9400

91,9

1968

939 317

12 863

73,0

1975

1 679 091

17 922

93,6

1981

2 567 166

20 160

127,3

1998

4 131 845

59 000

70,3

Source : BEAU (1975), Boute, J et De Saint-Moulin (1978), Boute, J (1980), Mbumba (1982), Pnud/Habitat (2000)

Le tableau n°6 tableau montre une densification de la ville au cours des années et met en évidence l'augmentation de la surface bâtie qui fait que l'occupation du sol de la ville va en galopant. Avec le seuil le plus élevé en 1961 et 1981 pour enfin stagné en 1968 et en 1998.

Face à cette progression, des espaces sont remises en cause et le recul de la végétation est prononcé car ne pouvant dresser aucune résistance farouche aux besoins d'une population nécessiteuses faisant ainsi passer le site bâti de la ville de 115 ha en 1884 à 59 000 ha en 1998. Pareille progression perturbe l'équilibre existant de la végétation et des terres verdoyantes telles que la forêt climacique qui est actuellement substituée par des savanes boisées à force que la pression démographique s'est intensifiée. Bien que toutes ces pressions exercées sur le tapis végétal, la ville garde encore le vestige de sa végétation dans le tissu urbain. Les vallées des collines sont encore recouvertes par une végétation du type de forêt galeries autours des cours d'eaux (Lelo Nzuzi, 2008).

Un autre contraste s'affirme en même temps, entre le regain démographique assez général des campagnes, appuyé le cas échéant sur l'exurbanisation et la poursuite du déclin des milieux ruraux de l'Ouest, animés par un exode rural orienté vers la capitale qu'est Kinshasa (Kabatusuila, 2006).

Les collines reposent sur l'essor des productions vivrières et des pratiques culturales des villageois, doublement tournées vers l'auto consommation et vers le ravitaillement, d'ailleurs malaisé, des centres urbains. Ces espaces ainsi redéfinis devront subir une restructuration spatiale devant se réaliser par la mise en oeuvre de nouvelles structures spatiales répondant d'une administration foncière efficace. Ce qui n'est pas actuellement le cas pour la ville province de Kinshasa.

Indépendamment de l'évaluation de sa mise en oeuvre, il est nécessaire à ce qu'on rassemble et qu'on mette à jour de manière systématique un certain nombre de données qui permettront d'appréhender correctement les phénomènes spatiaux, d'analyser les évolutions qui se produisent et de déceler l'émergence des besoins nouveaux et de nouvelles pratiques. A ce jour, certaines communes de Kinshasa font l'objet d'une pression foncière telle que l'acquisition de terrain à bâtir ; loin de résulter de la rareté de ces derniers sont en perpétuel concurrence avec les terres agricoles. Cette situation est généralement la conséquence de la rétention foncière. On constate que la disponibilité foncière constitue très fréquemment un problème majeur lorsqu'il s'agit de mener des opérations de restructuration.

Grande mégapole de forme géométriquement incohérente et insaisissable, Kinshasa s'étend en allongeant ses tentacules de part et d'autre de son espace. Fort de sa topographie, l'Est de la ville est considérée comme propice à une urbanisation attirant du coup une forte concentration des populations ; offrant un étalement démesuré en direction orientale. La ville présente une forme triangulaire de côté non égale dont l'un est allongé. L'absence des politiques d'habitat et d'urbanisation confère à la ville un visage délabré caractérisé par l'apparition des bidonvilles et des banlieues. Toutes ces mutations démontrent à suffisance comment le dynamisme de la ville a pu modifier la vie des citadins qui en 1999 comptait un nombre élevé des logements (562 969) abritant 570 364 ménages (Enhapse, cité par Lelo Nzuzi).

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault