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Evaluation des performances zootechniques et économiques en période post reforme d'élevage de poulets de chair (souches cobb 500 et jupiter) dans la région de Dakar

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par Claude Laurel BETENE A DOOKO
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Doctorat d'état en médecine vétérinaire 2005
  

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III-1.2.4.2. Effet de la saison

Nous constatons que l'IC est meilleur avec les deux souches lors la saison froide. Nous avons respectivement pour la première phase puis la seconde eu, 2,60 et 2,46 pour les COBB 500 et 4,24 et 3,70 pour les JUPITER. Car comme le rapporte GUEGAN (1982), lorsqu'on parvient à maîtriser les problèmes d'hygiène et de température, on peut se rapprocher des chiffres obtenus en Europe; soit un IC de 2. La température a donc effectivement amélioré l'IC quand nous avons changé de saison.

On remarque qu'à partir de la 12e semaine, l'IC se dégrade sérieusement pour les sujets JUPITER conformément à ce que démontrent KOEHL (1996). On conclu donc que dans le cas d'une prolongation de la période d'élevage, il serait préférable de s'arrêter à J77. Par contre nos résultats sont bien confirmés par ceux des travaux antérieurs qui ont montré que pour les souches à «croissance

rapide» comme COBB 500 l'IC se dégrade dès l'âge de 42 jours (LECRERQ, 1990).

En réalité, chez le poulet de chair, l'exposition chronique à la chaleur réduit significativement le métabolisme basal, mais accroît l'extrachaleur rapportée à l'énergie métabolisable ingérée. La proportion d'énergie retenue sous forme de lipides est plus élevée et celle retenue sous forme de protéines moindre à 32°C comparés à 22°C. Ayant donc eu pour température moyennes respectivement 37°C en 2005 et 25°C en 2006, nous pensons comme TESSERAUD et. TEMIM, (1999) que ces fortes températures justifient l'infériorité de nos performances par rapport à ceux des pays tempérés comme la France (.LE MENNEC et al. 1977).

III-1.3. Résultats économiques

III-1.3.1. Analyse comparative des résultats économiques des souches

Selon le bureau Impact, (IMPACT, 1999) le coût de production du poulet de chair local est de 1250 FCFA/ kg FCFA. DUTEURTRE (2005) affirme lui que le prix du kg de poulet de chair au Sénégal est de 1450 FCFA, car lui, dans son étude, tient compte du coût du transport. NJIKAM (2003) fait remarquer qu'au Cameroun, le coût de production d'un poulet est très élevé, environ 1540 FCFA, soit presque 2,5 Euros (si 1Euro =656 FCFA). Il y a même des situations où la rentabilité financière tient uniquement à la vente des produits secondaires. Ces valeurs sont proches des 2275,75 FCFA et 1911,99 FCFA que nous avons eu avec les sujets COBB 500 respectivement lors des première et deuxième phases. Elles sont par contre bien plus faibles et meilleures que celle que nous avons eue avec les sujets JUPITER (3911,52 FCFA et 3309,93 FCFA respectivement lors de la première et de la deuxième phase).

Le coût de production du kg des sujets à «croissance rapide» est inférieur à celui des sujets à «croissance lente». Mais, la supériorité économique de la

production à partir des souches à «croissance rapide» se révèle être plus faible qu'on ne pourrait croire. Dans notre essai, le coût de revient du Kg de viande des sujets de la souche COBB 500 est de 2,2 fois inférieur à celui des sujets JUPITER en 2005 et 3 en 2006. Ces résultats doivent à être confirmés et élargis à d'autres génotypes; ils ouvrent la réflexion sur l'avenir de la production à partir des sujets à «croissance lente» en Afrique. Car en jouant sur le prix de vente on pourrait augmenter les recettes. Ainsi, par exemple dans le cas du Cameroun, NJIKAM (2003) signale que les sujets objets de son expérimentation sont vendus au prix de 2000 F/kg. En plus, en limitant les gaspillages, on obtient des gains de productivité à travers l'amélioration des performances et la diminution des coûts de production (LECLERCQ et BEAUMONT, 2000).

Le rapport européen sur le bien-être et la santé du poulet de chair (ANONYME, 2000) présente les premiers résultats de comparaisons, par simulations, de l'effet sur la rentabilité de l'âge à l'abattage. Il considère pour cela l'exemple des poulets standard ou issus du croisement entre un mâle standard et une femelle Label Rouge, proches de certains poulets certifiés. L'âge à l'abattage et l'indice de consommation sont bien sûr plus élevés pour le second croisement (50,5 vs 40,7 jours pour l'âge à l'abattage et 2,10 vs 1,89 pour l'indice de consommation). Mais le coût de l'aliment et du poussin sont réduits (de 10 à 25 % pour le second croisement). Il en est de même de la mortalité. De ce fait, dans les conditions retenues et pour ces premiers résultats, le coût de production des poulets en élevage prolongé à base de souches à «croissance lente» ne serait que de 5 % supérieur à celui du poulet standard.

Il serait possible d'ici quelques décennies, de produire des poulets proches du point de vue goût du poulet «fermier» sur notre continent Africain. Car pour tout Africain, le véritable poulet, c'est le poulet de brousse, celui qui court dans les villages autour des cases. Celui dont on mâche la chair ferme et savoureuse, et dont on aime croquer les os. Lui seul est vraiment digne de figurer au menu. Si l'on mange aussi des poulets industriels "mous et gras", c'est uniquement

parce qu'ils sont moins chers et qu'il faut bien se nourrir ! Excepté dans certaines grandes villes comme Dakar, Abidjan ou Brazzaville, les poulets "bicyclette" restent partout les plus consommés. A Madagascar, 90 % de la viande de poulet provient des élevages traditionnels. Dans l'ensemble des pays Africains, près de 80 % des poulets vendus sont collectés en brousse (IRED, 2004). Toutefois, cette viande de qualité reste relativement chère. En ville, où la consommation s'est accrue ces dernières années, le poulet reste réservé aux repas de fête en fin de semaine. C'est parce que l'élevage villageois n'est pas un véritable élevage que l'offre est irrégulière et les prix relativement élevés. Elever des poulets en brousse n'est pas considéré comme un véritable travail. En réalité, les intrants son réduits pour ce type de production, le taux de mortalité liée aux maladies élevé et un nombre très faible de sujets arrivent en fin de bande. Le prix reste donc élevé car la demande est supérieure à l'offre.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery