WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Evaluation des performances zootechniques et économiques en période post reforme d'élevage de poulets de chair (souches cobb 500 et jupiter) dans la région de Dakar

( Télécharger le fichier original )
par Claude Laurel BETENE A DOOKO
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Doctorat d'état en médecine vétérinaire 2005
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION GENERALE

L'aviculture moderne est une solution intéressante pour satisfaire les besoins en protéines animales des centres urbains à démographie galopante dans les pays africains. Les investisseurs ont en effet remarqué que le marché avicole dans les zones urbaines en Afrique est riche en potentialités surtout qu'il est maintenant aisé de monter en un temps assez court des unités de productions (KOUZOUNKENDE, 2000).

Cette vision doit tout de même être relativisée compte tenu des paramètres tels que les lois du marché, notamment la concurrence. Certes il faut produire, mais encore faudrait il écouler sa production en présence des produits avicoles importés qui sont bons marchés du fait de leur faible coût de production; lié à la grande quantité produite. Ainsi, les éleveurs Africains doivent être encore plus compétitifs que les autres, afin de pouvoir rivaliser avec eux et de se faire une place sur le marché. Ceci implique donc une plus grande maîtrise des aspects purement techniques de la production et un personnel plus qualifié.

La libéralisation du marché a provoqué une augmentation de l'importation des viandes de volailles, au détriment de la production de poulets de chair produits sur place à cause des coûts de production peu compétitifs. Cependant, le prix du poulet «fermier» n'a pas été touché par ces importations.

Notre idée était donc de mettre sur le marché à partir des souches de poussins améliorées, un produit qui se rapproche des qualités organoleptiques du poulet «fermier» tant apprécié du consommateur. Les objectifs spécifiques étaient de voir à quel âge abattre ces oiseaux et quel serait le coût de production et sa rentabilité tant en saison chaude qu'en saison froide.

Nous avons pour cela procéder à une expérimentation qui s'est déroulée en deux phases: d'abord en saison chaude et humide (août- octobre) et ensuite en saison fraîche et sèche (avril - juin) avec des températures maximales respectives de 38°C et 28°C. Elle a consisté au suivi des performances

zootechniques de deux (2) souches COBB 500chair blanc») dite à «croissance rapide» et JUPITER appelée («chair coloré») à «croissance lente». Nous avons expressément prolongé la période d'élevage jusqu'à 91 jours pour la première phase et 105 jours pour la seconde.

Les paramètres mesurés ont été:

> L'indice de consommation (IC)

> Le poids moyen

> Le Gain Moyen quotidien (GMQ)

> La consommation Alimentaire

> La température

L'analyse de nos résultats montre que la période correspondant à la saison fraîche est la plus propice à l'élevage des poulets de chair. Car les températures y étant plus basses, leur impact est plus réduit et les oiseaux ont des performances zootechniques plus satisfaisantes. Ainsi nous avons obtenus respectivement pour les souches COBB 500 et JUPITER, 3100,7 g et 2730,39 g de poids moyen avec comme IC de 2,6 et 4,24 en saison chaude et humide (à 13 semaines d'âge) contre 3600 g et 3240 g, avec comme IC 2,46 et 3,7 en saison sèche et fraîche (à 15 semaines d'âge).

L'analyse comparée des performances les souches JUPITER et COBB 500 révèle que la souche à «croissance rapide» (COBB 500) a effectivement une vitesse de croissance plus élevée que JUPITER croissance lente»). L'étude nous montre aussi que les performances zootechniques des sujets se dégradent à partir d'un certain âge (J42 pour les COBB 500 et J70 pour JUPITER). Cependant nous avons constaté que, le coût de production du kg des sujets à «croissance rapide» (1.595,21 F CFA en saison chaude et 1.103,01 F CFA en saison fraîche) est bien inférieur à celui des sujets à «croissance lente» (3.911,52F CFA en saison chaude et 3.309,93 F CFA en saison fraîche). Mais, la supériorité économique de la production à partir des souches à «croissance rapide» s'est révélée être plus réduite qu'on ne pourrait penser. Dans notre essai,

le coût de revient du Kg de viande des sujets de la souche COBB 500 est de 2,2 fois inférieur à celui des sujets JUPITER en 2005 et 3 fois en 2006. Nous concluons donc que, la différence de rentabilité économique entre poulets standard et poulets à «croissance lente» se rapprochant du point de vue en organoleptique du poulet «fermier», peut en effet être plus réduite qu'on ne le pense. Enfin, qu'en jouant sur le prix de vente on pourrait augmenter les recettes d'autant plus que dans notre essai nous avons vendus les sujets des deux souches au prix moyen de 1750 FCFA /kg comme l'on fait remarquer certains auteurs (NJIKAM, 2003).

L'âge à l'abattage est le principal facteur de variation de la qualité sensorielle de la viande et le plus important élément de différenciation des poulets standard, Label et «fermier». Son importance pourrait permettre aux productions intermédiaires à partir de souche «croissance lente» de rivaliser avec le poulet standard et de se faire une place sur le marché de la volaille. Comme le montre le comportement des consommateurs qui, achètent en effet davantage le poulet standard, sans doute en grande partie en raison de leur plus faible coût, mais retiennent le poulet «fermier» pour les occasions plus solennelles. Il semble cependant très possible que la production de poulets, intermédiaire entre les productions de poulet standard et «fermier» comme nous le préconisons, se développe au détriment, de la production standard. Elle apparaît en effet, aux yeux de certains consommateurs comme un compromis raisonnable entre productivité et qualité supérieure.

Face à ce bilan contrasté, nous encourageons l'installation de microprojets d'élevage à cycle «court» financé par les autorités compétentes comme l'aviculture, afin de contribuer à l'amélioration de la compétitivité de nos éleveurs locaux et à la réduction de la pauvreté des populations.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry