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Réflexion sur la problématique des dépenses fiscales au bénin

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par Donald SONOMBITI
Université d'Abomey-Calavi - Licence professionnelle en administration des finances 2010
  

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I- VERIFICATION DES HYPOTHESES

Il sera question à ce niveau d'apprécier le degré de validité des hypothèses de l'étude liées aux problèmes en résolution.

A- Degré de vérification de l'hypothèse spécifique n°1

Nous verrons si la vérification des hypothèses liées au problème spécifique n°1 est totale ou partielle.

Pour l'identification des causes réelles à la base de la forte progression du coût des dépenses fiscales, il a été retenu comme seuil de décision toute cause qui réunira un poids supérieur à 50%. Or, de l'analyse des données recueillies nous avons constaté que ce problème est dû :

- à la fraude et l'évasion fiscales en matière d'exonérations pour 28%;

- à d'autres causes ne correspondant à aucun item pour 8% et ;

- à la pluralité des régimes hors code accordant des exonérations pour 64%

Ces renseignements indiquent donc que la tendance à la fraude et à l'évasion fiscales et les autres causes identifiées au sein de notre population statistique ne sont pas les causes les plus plausibles au problème de la progression du coût des dépenses fiscales dont elles sont des facteurs explicatifs accessoires ou subsidiaires.

Au demeurant, la forte progression du coût des dépenses fiscales se justifie principalement par la pluralité des régimes hors code accordant des exonérations fiscales.

En définitive, il n'existe pas une seule cause mais des causes, les unes plus importantes que les autres à ce problème : l'hypothèse est alors partiellement validée

B- Degré de vérification des hypothèses n°2 et n°3

L'objectif ici est de voir jusqu'à quel niveau nos hypothèses liées aux problèmes spécifiques n°2 et n°3 sont vérifiées.

1- Degré de vérification de l'hypothèse n°2

En ce qui concerne cette hypothèse, il a été fixé comme seuil de décision tout item qui aura un poids le plus élevé. De l'analyse des données recueillies, nous remarquons que la grande souplesse du régime d'autorisation des dépenses fiscales s'explique par :

- l'impossibilité pratique de soumettre l'autorisation de toutes les dépenses fiscales au principe de légalité avec un pourcentage de 42%

- l'inexistence d'un cadre législatif d'ensemble pour l'autorisation des dépenses fiscales avec un pourcentage de 46% et;

- d'autres faits dont le faible intérêt des parlementaires aux dépenses fiscales en comparaison des procédures en vigueur en matière de dépenses budgétaires avec un pourcentage de 12%.

En tenant compte du seuil de décision fixé, nous déduisons de ces résultats que la cause se trouvant à la base de la grande souplesse du régime d'autorisation des dépenses fiscales est l'inexistence d'un cadre législatif d'ensemble régissant l'autorisation des dépenses fiscales. Cependant, en considérant les poids des autres causes qui ne sont pas négligeables, nous les admettons aussi comme des causes réelles par rapport auxquelles la première est prééminente. En conséquence, l'hypothèse n°2 de l'étude n'est que partiellement vérifiée, car, en dehors de l'inexistence d'un cadre légal d'ensemble régissant l'autorisation des dépenses fiscales, d'autres raisons expliquent ce problème.

2- Degré de vérification de l'hypothèse n°3

En nous référant au seuil de décision fixé pour la vérification de cette hypothèse liée à l'élargissement du périmètre des dépenses fiscales, il sera retenu toute cause ayant réuni un poids différent de 0%. Il ressort de nos analyses par rapport aux données de l'enquête, les pourcentages ci-après :

- 32% pour la volonté des autorités de compenser une déficience globale du système fiscal en accordant des allègements fiscaux (notons que cette réponse provient plus des contribuables)

- 58% pour la volonté des autorités d'attirer une part substantielle des investissements étrangers ;

- 10% pour autres (l'on indexe la nécessité des distorsions volontaires visant à mieux administrer l'économie)

En tenant compte du fait que chacun de ces trois facteurs ont réuni un poids différent de 0%, ils seront tous retenus comme étant à l'origine de l'élargissement du périmètre des dépenses fiscales. De ce fait, l'hypothèse n°3 n'est pas entièrement vérifiée.

Somme toute, l'analyse des résultats de l'enquête nous montre que les causes que nous avons supposées génératrices des problèmes en résolution ne sont en partie que des causes réelles, ce qui fait que nos hypothèses de travail ne sont que partiellement vérifiées. C'est donc au regard de cette réalité que nous établirons le diagnostic.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery