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Conception d'un document multimédia éducatif on-line

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par Omar LARBI
Université de Béchar -  Magister didactique des sciences et techniques  2008
  

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Chapitre I : Etat de l'art

Chapitre II : Document multimédia et hypermédia

Chapitre III : Conception de Document multimédia

Chapitre I : Etat de l'art

I.1. Introduction :

La pédagogie est la science de l'éducation, sa problématique est l'étude des principes permettant l'acquisition de connaissances par les individus. La connaissance étant liée à la pensée, la pédagogie a été historiquement étudiée par les philosophes (Chalvin et al., 1996). Les sophistes en ont une vision utilitariste et rationnelle fondée sur les bienfaits du savoir. Socrate pense le savoir comme un questionnement permettant d'accéder à la connaissance de soi (maïeutique), puis Platon comme une recherche de la vertu. Ils placent l'élève, responsable de son apprentissage au coeur de l'éducation. Le moyen âge tranche avec cette vision et la diffusion de la connaissance, à la charge du clergé, devient subordonnée à la diffusion de la foi. La renaissance, par le retour aux sources classiques, s'oppose à la toute puissance des universités qui maintiennent un savoir contrôlé. Le développement de l'imprimerie modifie progressivement la relation au savoir et permet la démultiplication de sa diffusion qui amorce les processus de démocratisation de l'accès à la connaissance. Luther prône notamment une éducation par l'Etat plutôt que par l'église.

L'émergence des sciences cognitives (Dortier, 1999) au début du XXème siècle, notamment à travers le travail de Piaget et le courant constructiviste, a fait considérablement évoluer le modèle maître/élève encore dominant de la pédagogie, pour y renouveler deux notions plus que jamais d'actualité aujourd'hui avec l'intégration grandissante de l'informatique dans la pédagogie : l'activité de l'apprenant et la démocratisation de l'enseignement [Eve 07].

I.2. Les Courants pédagogiques d'apprentissages :

On va présenter quelques courants d'apprentissages, et ses visions sur la méthode d'enseignement.

I.2.1 Le constructivisme :

Née en 1889 en Angleterre, l'éducation nouvelle s'inscrit dans une perspective selon laquelle l'être humain construit sa façon de comprendre et d'apprendre. Piaget, psychologue du développement propose une théorie fondée sur la maturation biologique et la construction progressive de l'individu par l'expérience, par opposition à l'intelligence innée (Piaget, 1967). Cette théorie induit une pédagogie basée sur l'interaction entre l'élève et son environnement, versus la transmission d'un savoir préconstruit d'un maître à un élève. Freinet (Freinet, 1964), dans le même courant de pensée, s'inscrit pour une pédagogie attrayante et empirique, et contre la passivité de l'élève.

Le constructivisme donnera naissance à diverses formes de pédagogie, telles que la pédagogie non directive (liberté de l'élève) ou la pédagogie par objectifs (pratique versus savoir abstrait). Cette approche est à la base de la conception de la plupart des systèmes pédagogiques informatisés, notamment parce que le support numérique, de par son caractère dynamique, offre des possibilités intéressantes pour l'application de ses concepts.

I.2.2 Le béhaviorisme :

Watson fonde le béhaviorisme en 1913 (Watson, 1913), une pédagogie centrée sur le comportement, issue des découvertes d'Ivan Pavlov en 1902 sur le conditionnement. Son approche est fondée sur le modelage d'un réceptacle vierge que serait l'élève. Enseigner équivaut alors à créer de nouveaux conditionnements.

Le béhaviorisme a donné naissance à de nombreuses formes d'enseignement expérimental. Thorndike (Thorndike, 1913) propose un apprentissage par essais et erreurs ou pédagogie par découverte, dans lequel l'erreur est vécue comme une expérience utile. Plus récemment, Skinner (Skinner, 1979) développe la pédagogie programmée, dans lequel l'enseignant doit avoir prévu les réactions de l'apprenant pour procéder à un renforcement négatif ou positif.

Skinner débouche sur l'idée de machines à enseigner permettant l'exécution d'enseignements modélisés sous formes d'algorithmes linéaires.

Le béhaviorisme est donc à l'origine de l'introduction de l'informatique dans l'enseignement. Néanmoins le modèle sur lequel il se fonde, exclusivement comportemental et rejetant l'étude des représentations mentales, conduit à une théorie de l'apprentissage simpliste essentiellement limitée au modèle stimulus-réponse. Si cette représentation est confortable dans l'optique d'une introduction de la machine numérique, elle semble trop pauvre pour être durable.

I.2.3 Le cognitivisme :

Cette théorie naît en même temps que l'Intelligence Artificielle, en 1956. Elle est proposée par Miller et Bruner (Bruner, 1960), en réaction au béhaviorisme. L'apprentissage ne peut être limité à un enregistrement conditionné, mais doit plutôt être envisagé comme nécessitant un traitement complexe de l'information reçue. La mémoire possède une structure propre, qui implique l'organisation de l'information et le recours à des stratégies pour gérer cette organisation.

Le cognitivisme se concentre alors sur l'étude des états mentaux, se divisant en deux courants, le symbolisme puis le connexionnisme.

Le symbolisme postule que le cerveau fonctionne comme un ordinateur et donc que l'étude de programmes informatiques symboliques pourra conduire à une meilleure compréhension du fonctionnement du cerveau. Le traitement de l'information est modélisé comme un filtrage des stimuli, puis une formalisation et une représentation mentale et enfin une computation (déduction, induction, comparaison, etc.). Ce modèle reste néanmoins limité dans la mesure où le traitement symbolique ne constitue qu'une partie de l'activité du cerveau. A la fin des années 1980 le connexionnisme propose une autre interprétation du cognitivisme. Le cerveau ne fonctionne pas sur le modèle d'un calcul logique sériel, mais plutôt sur le modèle d'un calcul parallèle. Le symbole émerge de l'activité d'un réseau d'unités de traitement (les neurones). Les deux modèles se révèlent en définitive complémentaires, le symbolisme permettant d'appréhender les processus d'apprentissage à un niveau macro, et le connexionnisme à un niveau micro.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote