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Implication des SDIS dans la RCCI

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par Thomas Chwarzcianek
Université Paris 13 - DUT HSE 2009
  

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I.2.1. Le déblai point clé de toute Investigation

La qualité d'une RCCI va en effet découler en partie du déblai qui aura été préalablement effectué. Cette opération, dans sa définition pose problème dans la mesure où celle-ci consiste à supprimer toute reprise de feu en pratiquant un << noyage » des parties chaudes et en supprimant au maximum tout élément pouvant servir de combustible afin de limiter les risques de reprise de feu.

Cette opération modifie donc par définition considérablement l'aspect initial de la scène, rendant très incertain le travail ultérieur des investigateurs.

Actuellement les officiers RCCI essayent, dans la mesure du possible, de se rendre rapidement sur les lieux du sinistre pour pratiquer, en accord avec le COS, les premières investigations avant que les opérations de déblai ne soient réalisées.

Cette méthode ne peut être considérée comme satisfaisante dans la mesure où elle suppose que des équipes d'investigateurs soient d'astreinte dans le département et surtout que l'investigation soit limitée dans le temps afin de ne pas monopoliser les intervenants qui ne peuvent quitter les lieux du sinistre tant que le déblai n'est pas réalisé et que les lieux ne sont pas sécurisés.

La RCCI se doit de trouver dans l'action des SDIS, une alternative permettant de garantir la bonne sécurisation des lieux tout en préservant au maximum l'état du site.

Cette notion est fondamentale et préliminaire à la mise en place d'une culture RCCI au sein du département.

La question délicate du déblai peut néanmoins trouver des réponses dans la mise en application de nouvelles technologies mises à la disposition des SDIS.

I.2.2. Les perspectives d'évolution

Les évolutions scientifiques et le perfectionnement des nouvelles technologies mises à la disposition des services de lutte contre l'incendie permettent une reconsidération des procédures opérationnelles actuelles.

Les nouvelles générations de Fourgon Pompe Tonne (FPT) et l'évolution du matériel permettent de poser une réflexion sur une éventuelle évolution du déblai.

Plusieurs évolutions technologiques sont à disposition :

> La première est l'utilisation systématique de camera thermique ou de thermomètre laser permettant de localiser et de refroidir les points chauds sans modifier l'aspect de la scène.

> La seconde méthode consisterait à utiliser en fin d'extinction une eau dopée,

> La dernière méthode consisterait à utiliser un tapis de mousse en guise de protection.

La mousse permet en effet d'agir sur différents paramètres :

Elle supprime l'apport de comburant,

Elle permet un refroidissement des points chauds,

Elle permet de conserver la scène dans son état initial,

Elle peut présenter une durée d'action relativement longue (suivant le type de mousse) Elle permet de limiter les dégâts et préserve les biens.

Les nouvelles générations de Fourgon Pompe Tonne (FPT) avec injecteurs et réserves d'émulseurs, directement sur l'engin, permettent une mise en oeuvre rapide de lances à mousse.

Il semble intéressant de mettre en place au sein des SDIS une réflexion sur ce sujet et pourquoi pas, lancer une expérimentation de cette technique opérationnelle.

Certains paramètres restent cependant à prendre en compte. La mousse a en effet la particularité d'être un corps gras, ce qui peut engendrer des détériorations de biens, son coût n'est pas négligeable et l'utilisation de certains composés chimiques dans la fabrication des émulseurs peut fausser les analyses effectuées par des experts de justice.

Une connaissance parfaite des différents constituants chimiques de l'émulseur est donc nécessaire.

Une première solution concernant la traçabilité des différents composés chimiques constituant l'émulseur serait de se référer aux fiches descriptives rédigées par le fabriquant.

Cette solution n'est pourtant pas réellement satisfaisante. En effet, il est fondamental que la traçabilité de ces composés chimiques soit des plus précises et des plus fiables possibles.

Les nouvelles techniques scientifiques se portent d'avantage sur l'analyse de l'émulseur par spectro-chromatogramme.

Il semble en effet plus fiable de réaliser une première spectro-chromatographie de l'émulseur seul permettant ainsi d'obtenir << une carte d'identité témoin >> du produit.

Les analyses par spectro-chromatogramme effectuées ensuite sur la scène permettront de procéder par superposition des résultats, et d'éliminer les << traces >> de l'émulseur pour ne conserver que les autres paramètres (8).

Plusieurs pays utilisent également le système CAFS (Compressed Air Foam System) autrement dit un système de production de mousse par air comprimé.

Le principe est d'injecter dans l'eau l'émulseur au moyen d'air comprimé. Ce procédé est directement utilisé lors de la phase d'extinction.

Cette technique permet d'obtenir différents types de mousses allant de la mousse liquide à la mousse dite sèche. Cette technologie déjà en application dans le Val D'Oise sur les nouvelles générations de véhicules de secours routiers (VSR) présente cependant un coût important à l'achat.

(8)Informations recueillis auprès du Colonel PICARD, directeur du CEREN de Valabre

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand