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Analyse des déterminants de l'octroi du crédit bancaire aux entreprises: le cas de Afriland First Bank

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par Césaire AIME TCHUMKAM
Université de yaoundé II soa - Diplôme d'études supérieures spécialisés en gestion bancaire et établissements financiers 2003
  

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I-2. La demande des petites et moyennes entreprises (PME)

Aujourd'hui, près de 40% des PME24(*) sollicitent un concours bancaire pour financer leurs besoins. La réponse est en général négative à cause de la multiplicité et du coût exorbitant des garanties demandées au promoteur. Malgré cette situation défavorable, certaines banques ont la volonté d'intervenir dans le financement des PME. Il s'agit par exemple des banques de petites et moyennes dimensions telles Amity Bank, Ecobank et Afriland First Bank. En outre, il existe des établissements financiers et des sociétés de leasing pour financer l'acquisition des biens d'équipement professionnels. De manière générale, les prêts à long et moyen terme sont financés par les banques suivantes :

· La Société générale de banque au Cameroun (SGBC) qui intervient dans toutes les opérations de banque ;

· La Standard chartered bank of Cameroon qui finance le secteur du commerce et assure toutes les opérations de banque ;

· La Banque Internationale pour le Crédit et l'Epargne du Cameroun (BICEC) qui finance toutes les opérations de banque ;

· Citibank qui finance le secteur du commerce, de l'industrie et assure toutes les opérations de banque ;

· Le Crédit foncier du Cameroun qui finance beaucoup plus le secteur de l'immobilier ;

· Le Crédit agricole/Société camerounaise de banque (CA/SCB) qui finance les crédits des entreprises.

II-L'OFFRE DE CREDIT AU CAMEROUN

II-1. Rappels théoriques de certains auteurs

Selon J.M. KEYNES 25(*): « L'expansion se caractérise par un excès de l'investissement sur l'épargne et la récession se caractérise par un excès de l'épargne sur l'investissement ». Dans une série de conférences données en 1931 à l'Université de Chicago, donne son analyse de la crise économique et les remèdes possibles pour en sortir. Une abondance d'épargne peut avoir des effets néfastes sur l'économie et sur l'emploi en particulier. Avant de s'intéresser aux différences et aux fluctuations entre l'épargne et l'investissement, Keynes analyse les deux notions et trouve une identité entre les deux. L'épargne est la part du revenu non consommé immédiatement. L'investissement permet de créer ou d'acheter des biens de production. L` investissement peut être matériel, c'est par exemple, l'achat de nouvelles machines de production, mais aussi immatériel, comme dans les services.

KEYNES réfute ces analyses où l'épargne égale l'investissement à priori et surtout où c'est l'épargne qui détermine l'investissement. Il a la vision suivante : pour lui trop d'épargne peut être nuisible à l'économie et c'est l'investissement qui détermine l'épargne notamment avec le processus du multiplicateur. KEYNES s'oppose à la logique de l'équilibre de marché, il préfère une approche par le circuit (demande --> revenu --> dépenses). Pour lui, l'épargne est la différence entre le revenu et la consommation, et l'investissement est la différence entre le produit global et la consommation. Si, comme le note M. HERLAND dans son livre : Keynes et la macroéconomie, on « identifie le revenu et le produit, ce qui n'est certes pas incontestable » on trouve l'identité entre l'épargne et l'investissement.

Selon J.B. SAY, du courant néoclassique opposé à la pensée keynésienne, affirme que « l'offre crée sa propre demande ». Pour SAY, une augmentation de la production permet de distribuer un supplément de revenu. L'individu, plus riche, achètera plus de biens ou services, et facilite ainsi l'écoulement des nouveaux « débouchés ». C'est une économie basée sur l'offre qui servira de base aux néo-classiques. Pour eux, il y a égalité a priori entre l'épargne et l'investissement. L'épargne est faite pour être investie. Le revenu est égal à la somme de la consommation et de l'épargne et la demande est égale à la somme de la consommation et de l'investissement. Les néo-classiques en déduisent que le revenu est égal à la demande. C'est le taux d'intérêt qui permet de réaliser l'équilibre. L'augmentation du revenu permet de transmettre l'accroissement de l'offre à la demande.

* 24 Source : COBAC.

* 25 J. M. KEYNES (1936), Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie.

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