WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Impacts des politiques de financement et d'accompagnement a la création des entreprises dans l'espace UEMAO : cas du Bénin

( Télécharger le fichier original )
par Tchegoune KOBA
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maitrise de sciences Eéconomiques 2008
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

République du Sénégal Un peuple...Un but... Une foi....

UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES

ET DE GESTION

(FASEG)

Mémoire de maîtrise

Option : Analyse et Politique Economiques

Thème :

IMPACTS DES POLITIQUES DE FINANCEMENT

ET D'ACCOMPAGNEMENT A LA CREATION DES

ENTREPRISES DANS L'ESPACE UEMOA :

Cas du Bénin

Présenté par : Sous la direction de :

M.Tchegoun A. KOBA M. Ibrahima T. DIOP

Année académique : 2007-2008

DEDICACES

Je dédie ce modeste travail à :

Mon Défunt Père, Alexis KOBA, pour tous les sacrifices consentis; il aurait été fier.

Ma mère, Angèle AHOMADON, qui m'a toujours soutenu matériellement contre le dénuement et les difficultés de la vie. Votre courage, votre bravoure, votre générosité et votre soutien me séduisent tant et constituent pour moi une source inépuisable de motivation. Comme le parcours de la vie m'a donné l'occasion de vous exprimer ma profonde gratitude, je prie pour que Dieu vous donne une longue vie et vous couvre de sa bénédiction ainsi qu'à toute la famille.

Mon frère ainé Bamidélé KOBA et son épouse Aurore ATCHOGBON pour tous les sacrifices consentis. Veuillez y retrouver l'expression de toute ma reconnaissance. Que vous m'accompagniez encore dans ce monde pour de plus belles réussites.

Ma grande soeur Isiba KOBA et son époux Thomas ASSOU, pour leur prière, soutien et les conseils qu'ils ont su m'apporter.

Mes cousins Marcellin KOBA et Adebayor AKPAKI, pour leur disponibilité et écoute. Mes neveux et nièce Fumi, Othniel, Josias, Gaius et Nikè pour votre joie de vivre qui solidifie mon équilibre.

La famille ADJAKPA, Gisèle, Carmen, Nadège et Edgar pour leur encouragements Ma seconde famille Sénégalaise je veux nommer AIESEC Sénégal et tous ses membres pour avoir fait de moi le Président de la plus grande organisation de jeunesse au monde. Spécialement André PEREIRA, Manu Yao SESHI, Salimata DIEDHIOU, Claire SAMBOU, Séimane DIOUF et autres... qui m'ont servi de conseils aux moments difficiles de mon travail.

Ma très chère défunte amie et camarade Anne Marietou DIAKH qui m'a facilité mon intégration à l'UCAD. Que la terre lui soit légère.

Tous les frères et soeurs en Christ pour leur prière depuis Cotonou ; Natacha, Faustin, Catherine...

Tous les étudiants de la 4ème année Analyse et Politique Economiques de la FASEG de l'Université Cheikh Anta DIOP de Dakar.

REMERCIEMENTS

Je voudrais, au soir de ce mémoire, rendre grâce à Dieu Tout-Puissant et Le remercier d'avoir exaucé mes prières.

Puisse Dieu me pardonner et m'excuser auprès de tous ceux que j'ai eu à indisposer durant cette épreuve.

Au regard de leur nombre très important, devions nous éviter d'ouvrir une liste.

Toutefois qu'il nous soit permis de dire merci de manière solennelle à certaines d'entre elles.

A mon directeur de mémoire Monsieur Ibrahima Thione DIOP Chef Département Analyse et Politique Economiques à la FASEG - UCAD pour avoir accepté de m'encadrer.

A Monsieur Khafor TOURE, Directeur général de l'Agence Nationale pour l'Emploi des Jeunes ANEJ Sénégalet. Sa disponibilité sans limite au service de la jeunesse a renforcé l'estime et le respect que j'ai pour lui.

A Monsieur Famara SANE, Sénateur du Sénégal qui m'a beaucoup conseillé.

A la Jeune Chambre International Sénégal pour les formations et le professionnalisme qu'ils m'ont insufflés.

Enfin, nous disons merci à nos parents, amis et à tous nos collègues promotionnaires.

SIGLES ET ABREVIATIONS

- PADME : Agence pour le développement des Petites et Moyennes Entreprises.

- PAPME : Association pour la promotion et l'appui aux PME

- BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest

- BU : Bibliothèque Universitaire

- BRS : Banque Régionale de Solidarité

- CCIAD : Chambre de Commerce d'Industrie et d'Agriculture de Dakar

- CCIB : Chambre de Commerce d'Industrie du Bénin

- CM : Crédit Mutuel

- CLCAM : Caisse Local Crédit Agricole et Mutuelle

- CREA : Centre de Recherche en Economie Appliquée

- DSRP : Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté

- Fececam : Fédération des caisses d'épargne et de crédit agricole mutuel

- FMI : Fonds Monétaire International

- FODEFCA : Fonds d'Appui

- GIE : Groupement d'intérêt Economique

- IMF : Institut de Micro Finance

- INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques

- MPE : Micro et Petites Entreprises

- OPCVM : Organismes de Placements Collectifs en Valeurs Mobilières

- PME : Petites et Moyennes Entreprises

- PMI : Petites et Moyennes Industries

- PAS : Programme d'Ajustement Structurel

- PIP : Programme des Investissements Publics

- TIC : Technologie de l'Information et de Communication

- TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée

- UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine

Sommaire

DEDICACES 2

REMERCIEMENTS 3

SIGLES ET ABREVIAT IONS 4

Sommaire 5

Introduction 6

Chapitre I : Politiques de financement et création des PME/PMI 8

Section I . Dispositif sous régional de financement et impacts 8

I.1. Système de financements et de promotion des PME/PMI dans UEMOA 8

I.1 .1. Aperçu de l'UEMOA 8

I.1.2. Politiques et règlementations communautaires de la promotion des PME. 10

I.1.3. Le financement des entreprises dans l'UEMOA 14

I.1.4. Les Crédits à Moyen terme 17

I.2. Impact des politiques sous régionales 19

I.2.1. Le développement du secteur des PME/PMI 19

I.2.2. La facilitation du financement des activités des PME/PMI 20

I.2.3. Les difficultés rencontrées par les entreprises dans l'UEMOA 21

Section II : Diagnostic et retombées de la plateforme de financement des PME/PMI en

République du Bénin. 23

II.1. Diagnostic du système de financement des entreprises au Bénin 23

II.1.2. Le secteur de la microfinance 24

II.2. Impacts économiques du dispositif 26

II.2.1. Contraintes inhérentes aux MPE&PME 27

II.2.2. Caractéristiques & résultats des IMF qui financent les MPE&PME 27

II.2.3. Contraintes majeures à l'intervention des IMF 28

Conclusion partielle 28

CHAPITRE 2 : Accompagnement à la création des Entreprises 30

Section I : Politiques d'accompagnement à l'entreprenariat dans l'UEMOA 31

I.1. Dispositifs d'appui à la création 31

I.1.1. Soutien et accompagnement des entrepreneurs 31

I.1.2. L'accompagnement : une pratique aux multiples visages 33

I.2. Impacts et recommandations 34
Section II : Caractéristiques et impacts du système d'accompagnement à la création des

PME/PMI au Bénin. 36

II.1. Différenciation des acteurs et des secteurs formel et informel 36

II.1.1. Repérage des acteurs et proposition de classification 36

II.1.2.Réponses aux besoins des entrepreneurs par une dynamique de réseau 39

II.1.3. Des idées nouvelles qui rencontrent un marché 40

II.2. Diagnostic et Impacts sur la nouvelle Economie sociale 41

II.2.1. Les innovations introduites par les structures de l'économie Sociale 41

II.2.2. Les spécificités des services d'accompagnement de l'Economie Sociale 41

Conclusion Générale 43

BIBLIOGRAPHIE 45

Introduction

Dans les années 90, suite aux vents de démocratisation et de libéralisme économique qu'a connu les pays ouest africains ; la question de l'emploi et de la création de richesse font l'objet d'une attention particulière de la part des pouvoirs publics nationaux et régionaux, mais aussi d'une certaine société civile.

Devant l'importance d'assurer la création d'entreprise viables, les politiques et systèmes de financement, d'accompagnement et d'appui se sont progressivement imposés et développés. Dans la plupart des pays de l'UEMOA et particulièrement au Bénin, le politiques d»aide à la création d'entreprise se sont considérablement développées au cours de ces dernières années. De plus l'échec des politiques macroéconomiques nationales et sous régionales de lutte contre la pauvreté et le chômage a contraint les pays de l'espace UEMOA à adopter une politique commune de promotion et de financement des Petites et moyenne entreprise.

Malgré tout, de l'avis de certains, l'efficacité des dispositifs de soutien demeurent mitigés (Marion, 1999). Des études réalisées par l'OCDE (1998) confirment le nécessaire et évident besoin d'accompagnement des jeunes entreprises mais l'accompagnement tous azimuts n'est pas suffisant.

Les systèmes de financement et d'appui à la création d'entreprises, les modes et les méthodes d'accompagnement des entrepreneurs ont jusqu'à maintenant provoqué un faible intérêt parmi les chercheurs engagés dans le champ de l'entrepreneur. L'importance des mesures de soutien et d'accompagnement n'est plus à faire, mais elles demeurent encore perfectibles. En raison des résultats mitigés des systèmes de soutien, il s'avère indispensable de poursuivre la recherche s'intéressant aux dispositifs d'appui.

C'est pourquoi l'étude dont fait état ce mémoire cherche à analyser l'ensemble des politiques de financement, de soutien et d'accompagnement des entrepreneurs dans l'espace UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africain), mais plus particulièrement au Bénin et par le fait même à évaluer les différentes aides disponibles en fonction des besoins du milieu. Pour y arriver, une répartition en deux grandes parties de notre étude a été réalisés avec deux chapitres chacune.

Dans un premier temps, nous aborderons les politiques et dispositifs de financement à la création aussi bien au niveau régional qu'au Bénin. Par la suite, nous présenterons quelques précisions sur la notion de soutien et l'accompagnement des entrepreneurs, divers stades de formation d'une entreprise. Finalement, avant de conclure, nous revenons sur les principaux constats, notamment le besoin de formation des intervenants accompagnateurs, la nécessité d'un meilleur arrimage des différents organismes présents sur le territoire de même qu'un besoin de personnalisation des outils offerts aux agents intervenants.

Chapitre I : Politiques de financement et création des PME/PMI

Le développement de l'entrepreneuriat concerne désormais les populations urbaines comme rurales, et se présente comme un élément majeur de sécurisation des revenus et, plus globalement, de développement économique. Mais d'importants facteurs de blocage freinent ce développement, dont l'absence d'un cadre réglementaire clair favorisant l'émergence de la petite entreprise et, en ce qui nous concerne plus précisément, le problème du financement de ces petites entreprises, qui font pour la majorité de l'économie informelle.

Section I. Dispositif sous régional de financement et impacts

Le financement des petites entreprises reste toujours le « chaînon manquant » entre microfinance et secteur bancaire.

La réforme du secteur financier et bancaire et les programmes de privatisation mis en route dans de nombreux pays africains depuis la fin des années 1980 ont reposé la question du financement des PME africaines. Le rapprochement entre banques et PME paraît intéressant non seulement dans la perspective d'une meilleure intégration et stabilisation des activités bancaires dans l'économie réelle des pays concernés, mais également pour faciliter des investissements à la base, Générateurs de revenus et d'emplois.

I.1. Système de financements et de promotion des PME/PMI dans l'UEMOA I.1.1. Aperçu de l'UEMOA

L'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a été créée par traité signé à Dakar le 10 janvier 1994 par les Chefs d'Etat et de Gouvernement des sept pays de l'Afrique de l'Ouest ayant en commun l'usage du F CFA comme monnaie à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. La

Guinée-Bissau est devenue le 8ème État membre de l'Union2 le 02 mai 1997. L'UEMOA est née de la volonté de ces pays d'approfondir leur intégration économique en complément de l'union monétaire déjà réalisée depuis 1962 à travers l'UMOA (Union Monétaire Ouest Africaine). Les mécanismes de régulation monétaire se devaient d'être complétés par des réformes économiques afin d'assurer la cohésion de l'Union et lancer les bases d'une croissance durable. L'UEMOA vise à établir un espace économique intégré et s'est assignée comme objectifs de :

- « renforcer la compétitivité des activités économiques et financières des États membres dans le cadre d'un marché ouvert et concurrentiel et d'un environnement juridique rationalisé et harmonisé ;

- assurer la convergence des performances et des politiques économiques des États membres par l'institution d'une procédure de surveillance multilatérale ;

- créer entre les Etats membres un marché commun basé sur la libre circulation des personnes, des biens, des services, des capitaux et le droit d'établissement des personnes exerçant une activité indépendante ou salariée, ainsi que sur un tarif extérieur commun et une politique commerciale commune ;

- instituer une coordination des politiques sectorielles nationales par la mise en oeuvre d'actions communes, et éventuellement, de politiques communes notamment dans les domaines suivants : ressources humaines, aménagement du territoire, agriculture, énergie, industrie, mines, transports, infrastructures et télécommunication ;

- harmoniser, dans la mesure nécessaire au bon fonctionnement du marché commun, les législations des États membres et particulièrement le régime de la fiscalité. »

L'espace UEMOA couvre une superficie d'environ 3,5 millions de km2 et constitue un marché de plus de 78 millions de consommateurs (en 2003) soit environ 30% de la population de l'Afrique de l'Ouest. Le taux de croissance démographique est d'environ 2,8%.

Sur le plan économique, l'UEMOA vaut aujourd'hui environ 23 000 milliards de FCFA en termes de produit intérieur brut, soit près de 33% du PIB ouest africain. En 2004, le taux de croissance économique enregistré était de 4,6%. La répartition sectorielle du PIB laisse transparaître des disparités. L'activité économique au sein de l'UEMOA en 2003 était majoritairement concentrée dans le secteur tertiaire avec environ 53% du PIB de l'Union, montrant ainsi l'importance des services relativement aux autres domaines de l'activité économique. Les secteurs primaire et secondaire ne représentaient respectivement qu'environ 28% et 19% du PIB de l'Union.

Au sein de l'UEMOA, la Côte d'Ivoire constitue l'économie dominante avec en moyenne environ 38% du PIB de l'Union sur les dernières années. Elle est suivie du Sénégal (18% du PIB), du Burkina Faso et du Mali (11% chacun). Les autres pays viennent ensuite avec des proportions de 9%, 7%, 5% et 1% respectivement pour le Bénin, le Niger, le Togo et la Guinée Bissau. Le taux d'investissement au sein de l'Union n'a représenté en moyenne sur les dernières années qu'environ 16% du PIB.

Les échanges commerciaux de l'Union sont estimés en 2003 à 7183,8 milliards de FCFA pour les importations et 6320,8 milliards de FCFA pour ce qui concerne les exportations. Le volume des échanges de l'Union représente en 2003 environ 5% du volume total des échanges réalisés au niveau continental. Quant aux échanges intra- communautaires, ils ne dépassent pas 6% de l'ensemble des flux du commerce extérieur cumulés des Etats de l'Union.

I.1 .2. Politiques et règlementations communautaires de la promotion des PME

Dans une optique de relance de la création des PME dans l'espace UEMOA le conseil des ministres des Etats membres a pris la décision :

N°16/2003/CM/UEMOA RELATIVE AU PROGRAMME D'ACTIONS POUR LA PROMOTION ET LE FINANCEMENT DES PME DANS L 'UEMOA.

Cette décision vise essentiellement trois grands objectifs à savoir :

> Créer un environnement incitatif pour la PME

> Assurer un appui direct performant au service de la PME dans l'UEMOA. > Assurer une offre de financement adaptée à la PME

Nous ferons ensuite une présentation des actions et objectifs intermédiaires par rubriques de la politique Communautaire de l'Union.

I.1 .2.1. Créer un environnement incitatif pour la PME

1. élaborer une charte des PME, sous la forme d'une déclaration de politique forte en faveur des PME et comprenant notamment une définition communautaire de la PME, sous l'impulsion de la Commission de l'UEMOA, déclinée à travers une politique Communautaire de développement des PME ;

2. favoriser la mise en place dans l'Administration de chaque Etat membre de l'UEMOA d'une Direction forte, garante des intérêts des PME et rattachée de façon pérenne à un Ministère approprié ;

3. mettre en place, sur initiative conjointe de la Commission de l'UEMOA, de la BOAD, de la BCEAO et de la Chambre consulaire régionale, un Observatoire des PME de l'UEMOA, et procéder, dans chaque Etat, à un recensement des PME ;

4. introduire dans le cursus scolaire, ainsi qu'au niveau de la formation professionnelle et des centres d'apprentissage des modules d'initiation à l'entrepreneuriat, notamment les jeux, les simulations, les visites d'entreprises, en vue de promouvoir l'esprit d'entreprise dans les pays de l'UEMOA ;

5. diffuser les cas de réussite d'entrepreneurs de l'UEMOA, notamment par l'attribution de prix à l'occasion de manifestations fortement médiatisées au niveau national et régional ;

6. accélérer la mise en place d'un code communautaire des investissements incitatif pour les PME ;

7. rendre simple et accessible l'acte de création d'entreprise, notamment en mettant en place des centres de formalités informatisés et en réduisant les délais et les frais de constitution des PME ;

8. faciliter, avec les institutions de financement, la mise en place d'incubateurs et de domaines industriels dans l'espace UEMOA; pour ce faire, la BOAD réalisera une étude de faisabilité pour l'implantation d'incubateurs et de domaines industriels privés dans les pays de l'UEMOA ;

9. simplifier et alléger davantage la fiscalité pour les PME et généraliser la mise en place dans les tribunaux de commerce de chambres juridiques spéciales pour les PME, en vue d'accélérer et de faciliter les procédures juridiques et judiciaires ;

10. prendre une directive, au niveau de l'UEMOA, pour favoriser dans la transparence l'accès des PME aux marchés publics communautaires et nationaux ;

11. mettre en place des dispositifs juridiques favorisant la continuité de l'activité des entreprises en difficulté et potentiellement viables mais menacées de liquidation ;

I.1.2.2. Mise en place d'un appui direct performant au service de la PME dans l'UEMOA

12. rationaliser le dispositif d'appui direct des PME, en généralisant la mise en place par les Etats d'une Agence de développement des PME, forte, autonome et dotée de ressources humaines, financières et matérielles adaptées ;

13. s'appuyer sur les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC) pour améliorer l'accès à l'information et le partenariat au profit des PME, notamment par la création dans tous les pays de l'UEMOA de bourses de sous-traitance et de partenariat en vue de leur mise en réseau au niveau sous-régional, sous l'impulsion de la Commission de l'UEMOA, avec l'appui des ministères impliqués, des chambres consulaires et des partenaires au développement ;

14. promouvoir et diffuser les nouveaux enjeux de compétitivité, notamment en élaborant, dans le cadre de mise en oeuvre de la Politique Industrielle Commune de l'UEMOA, des stratégies de développement des grappes régionales;

15. encourager la mise en place, avec l'appui des chambres consulaires nationales et régionale et des organisations professionnelles, de fédérations des PME fortes et interlocutrices des instances nationales et communautaires ;

I.1.2.3. Assurance d'une offre de financement adaptée à la PME :

16. soutenir, notamment avec l'appui de la BOAD et des institutions de financement nationales et régionales, la consolidation et l'approfondissement du système financier de l'Union de manière à permettre la couverture des besoins de financement des PME ; par ailleurs, il sera étudié l'opportunité et la faisabilité de la création d'établissements de crédit en faveur des PME dans les pays de l'UEMOA ;

17. créer un environnement plus incitatif pour le financement des PME par le système financier actuel, notamment :

- faire bénéficier aux investissements financés par crédit-bail des mêmes avantages du code des investissements que les investissements classiques ;

- mener à son terme la mise en place de la loi-cadre concernant le capital-risque et les sociétés d'investissement en fonds propres sur la transparence fiscale ;

- aménager des incitations fiscales pour amener les banques commerciales à financer davantage les PME et les micros entreprises ;

- instituer des fonds de garantie dédiés aux PME dans les pays de l'UEMOA ; - réduire les coûts d'enregistrement des hypothèques pour les PME ;

- promouvoir la microfinance, notamment dans le sens de renforcer la capitalisation des
institutions actives dans ce domaine et développer la coopération financière entre elles

et le système bancaire de manière à soutenir la création de passerelles permettant aux micro-entreprises d'évoluer vers des PME ;

- poursuivre l'approfondissement et la diversification du système financier de l'UEMOA, en vue notamment de l'émergence de banques de proximité.

Ces actions et objectifs intermédiaires des politiques de promotion communautaire des PME dans l'UEMOA se basent essentiellement sur les instruments de développement et d'intégration que sont la BCEAO et la BOAD.

Mais notons qu'avec la loi PARMEC dans les années 1997 un nouveau secteur de financement à la PME s'est développé à un rythme exponentiel au point de créer un effet boomerang dans d'autres secteurs.

I.1.3. Le financement des entreprises dans l'UEMOA

Dans le cadre de leur fonctionnement, les entreprises sont emmenées à financer soit leur exploitation, c'est à dire le Besoin en Fonds de Roulement, soit leur croissance, c'est à dire les investissements.

A cet effet, elles s'adressent soit aux banques et établissements financiers pour le financement de l'exploitation courante, soit au Marché Financier pour le financement de leur investissement et le renforcement de leurs capitaux permanents.

Pour assurer une compréhension immédiate de notre propos, nous procéderons à une schématisation simple du marché des types de financement.

I.1.3.1. FINANCEMENT PAR LES BANQUES ET ETABLISSEMENTS FINANCIERS

Le recours au système bancaire et aux établissements financiers se définit simplement par le recours à l'emprunt de court ou moyen terme, généralement d'une durée de 1 à 3 ans, et 5 ans dans des cas de structuration spécifique de crédits

Les différents outils de financements offerts par les banques et les établissements de crédit ou autres institutions financières actives dans ce secteur sont divers et variés. A titre d'illustration, nous ne citerons que les exemples suivants :

I.1.3.2. Les crédits à court terme

Les prêts à court terme sont relativement diversifiés, mais on peut les regrouper selon une classification simple :

· Les prêts non affectés ; · Les prêts affectés.

Dans le premier cas, aucun usage déterminé n'a été assigné au prêt. Dans le second cas, le prêt est consenti en fonction d'une destination particulière.

I.1.3.2.1 Les Prêts Non Affectés (Crédits en Blanc) Il existe en fait deux techniques :

- Le Crédit par Caisse

Il peut s'agir d'abord d'un prêt par virement direct des sommes au bénéficiaire. Plus souvent sera utilisée la technique du découvert en compte : le banquier laisse le compte devenir débiteur.

Le crédit par découvert en compte est normalement un crédit revolving. En d'autres termes, à chaque remboursement opéré par l'emprunteur, une autre possibilité de crédit lui est accordée, dans la mesure de son remboursement. L'emprunteur reconstitue en fait sa réserve de crédit au fur et à mesure des remboursements.

- Le Crédit par Billet

On retient ici la technique de l'escompte de papier financier. Il est demandé au bénéficiaire de souscrire un billet à l'ordre de son banquier. Le banquier escompte le billet et crédite le compte de l'entreprise du montant du billet sous déduction des agios calculés sur la période à courir jusqu'à l'échéance.

La pratique bancaire connaît diverses catégories de crédits à court terme répondant à un vocabulaire assez spécifique (Crédit de courrier, Crédits spots, Facilités de caisse, Découvert).

* Crédit de Courrier

Il s'agit d'une aide de très courte durée : 24 heures à 48 heures. * Crédits Spots

Ces crédits n'intéressent que de grandes entreprises industrielles ou commerciales qui peuvent avoir besoin de facilités de trésorerie pour des durées très courtes, parfois pour quelques heures.

Les crédits spots sont des opérations portant sur des montants très élevés, et sont consentis dans le cadre d'accords exorbitants du droit commun.

Les titres de créances négociables, et plus particulièrement les billets de trésorerie, ont été créés notamment pour permettre aux entreprises d'obtenir des crédits concurrentiels de ces spots.

* Facilités de Caisse

Il s'agit de concours bancaires consentis pour quelques jours.

Ces facilités sont appréciées par les entreprises qui doivent faire face à des décalages de trésorerie. Elles sont souvent renouvelées, mais il ne saurait s'agir de concours permanents.

* Découvert

Intérêts du découvert

Pour l'entreprise, le découvert offre une très grande facilité d'utilisation. Elle ne paie d'intérêts débiteurs que sur les sommes effectivement utilisées, le prêt étant en permanence adapté à ses besoins.

La charge de la dette est très facile à alléger puisque toute rentrée nouvelle contribue à cet allégement.

Risques du découvert

Pour le client, le risque est celui de l'incertitude : le crédit par découvert n'offre pas une sécurité absolue sur le plan de la trésorerie.

Il est nécessaire, si l'on veut se mettre à l'abri de certains dangers, de demander une confirmation écrite : cette confirmation mentionnera clairement le montant autorisé.

I.1.3.3. Les Prêts affectés (Crédits de Trésorerie Spécialisés) I.1 .3.3.1.) Crédits Relais

Ces crédits intéressent les situations dans lesquelles une entreprise est dans l'attente d'une rentrée précise et exceptionnelle.

I.1.3.3.2.) Crédits de Campagne

Bénéficient notamment des crédits de campagne, les activités à caractère périodique (activités agricoles, tourisme, ventes de nature saisonnière etc.)

Le crédit de campagne peut être distribué sous trois formes (Crédit par caisse, Crédit par billet, Warrantage).

* Crédit par caisse

L'entreprise se fait consentir une avance en compte courant. La banque autorise l'entreprise à devenir débitrice en compte pendant la durée de la campagne.

* Crédit par billet

L'entreprise escompte auprès de son banquier des billets financiers dans la limite de l'autorisation qui lui est accordée.

* Warrantage

Ce financement se fait par escompte de warrants.

Les crédits de campagne peuvent être accordés sans aucune garantie. Parfois, le banquier a quelque raison de se méfier et il demande des sûretés. Peuvent ainsi être utilisés :

Le cautionnement donné par les dirigeants ; Le nantissement des marchandises.

I.1.3.3.3) Escompte

L'escompte est l'opération de crédit par laquelle un fournisseur de crédit, l'escompteur (le plus souvent une banque) avance au crédité, titulaire d'une créance à terme (souvent le porteur d'une lettre de change), le montant de celle-ci, contre son transfert en propriété, moyennant rémunération et sous réserve d'encaissement à l'échéance.

L'escompte est un instrument de crédit commode pour le crédité qui est déchargé du soin de recouvrer l'effet de commerce et pour le créditeur qui peut se refinancer.

I.1.4. Les Crédits à Moyen terme

I.1.4.1) Crédits à Moyen Terme Mobilisable

Ce crédit est consenti à ses risques par un ou plusieurs établissements de crédit après avoir fait l'objet d'un accord préalable d'un organisme mobilisateur.

Durée des prêts : deux à sept ans.

Biens financés: acquisition d'investissements productifs ou construction et l'aménagement de locaux professionnels.

I.1.4.2) Crédits à Moyen Terme non mobilisables

Toutes les banques peuvent octroyer des crédits à moyen terme : hors mobilisation, il n'y a plus de contrainte.

Chacun peut définir librement les modalités de ses interventions. I.1 .4.2.1) Multiples Options Financing Facilities (MOFF)

Fréquentes autour des années 1988, les MOFF sont rares aujourd'hui car trop coûteuses pour les banques en terme de ratio Cooke.

Il s'agit d'enveloppes multi crédits sur lesquels les entreprises ont la possibilité de tirer à tout moment.

Accordée généralement pour une durée de cinq ans, la MOFF permet indéfiniment d'obtenir des crédits classiques à divers taux, des emprunts par adjudication et des montages d'émissions sur l'euromarché.

Elle peut servir de caution à des billets de trésorerie ou à des eurocommercials papers. Pour les entreprises, l'avantage de ces MOFF est indiscutable : elles disposent désormais de ressources sûres sur de longues périodes ; elles n'ont plus à négocier au coup par coup avec les banques.

La MOFF confère à l'émetteur une réserve de financement à moyen terme à faible coût qui permet de saisir toute opportunité de croissance sans devoir affronter une négociation de façon impromptue avec les banques.

La MOFF peut être utilisée pour l'acquisition d'une société ; elle peut être utilisée pour la simple gestion de la trésorerie.

Caractéristiques des MOFF

Le montant d'une MOFF est toujours considérable (plusieurs milliards de FCFA) ; la durée est de trois à cinq ans, avec souvent possibilité de renouvellement jusqu'à sept ans ;

La MOFF est assurée par un pool de banques.

La MOFF n'est pas un produit au sens strict mais un ensemble de produits dans lequel on trouve : des émissions de divers papiers, des crédits bancaires classiques, des contrats d'échange de devises ou de taux d'intérêt ;

La MOFF est d'usage très souple. Le tirage peut se faire dans n'importe quelle devise prévue au contrat. La MOFF peut être utilisée par la société mère ou ses filiales françaises ou étrangères ;

La MOFF est une ouverture de crédit à un taux avantageux. I.1.4.3.) Crédits Bail Mobilier

Les opérations de crédit-bail de matériel sont des opérations de location de biens d'équipement, de matériel et d'outillage achetés en vue de leur location par des entreprises qui en demeurent propriétaires, lorsque ces opérations, quelle que soit leur qualification, donnent aux locataires la possibilité d'acquérir tout ou partie des biens loués moyennant un prix convenu tenant compte, au moins pour partie, des versements effectués à titre de loyer.

Le crédit-bail se présente alors comme un mode de financement d'achats de biens d'équipement, de biens de consommation durable effectués par des sociétés financières spécialisées acquérant la propriété de ces biens pour le compte d'un tiers et les lui confiant en location pour une durée plus ou moins longue.

Au terme de la période locative, le preneur a en principe la faculté d'acquérir la propriété du bien pour un faible prix, déterminé dès la conclusion du contrat.

I.2. Impact des politiques sous régionales I.2.1. Le développement du secteur des PME/PMI

Il s'agit pour les Etats membres d'intensifier les actions tendant à créer les conditions favorables au développement du secteur privé en général et des PME/PMI en particulier. Les politiques ciblées sur le développement des PME/PMI et de la micro- entreprise sont de ce fait à encourager, de même que le partenariat public-privé au sein de l'Union est à promouvoir, en offrant, par exemple, plus facilement l'accès des PME aux marchés publics. Le Sénégal par exemple, prévoit dans sa charte des PME octroyer annuellement des marchés publics de l'Etat et des entreprises parapublics aux PME. Les quotas sont de 10%, 20% et 70% des budgets respectivement pour les petites entreprises, les moyennes entreprises et les grandes entreprises. Les autres pays de l'UEMOA pourraient s'inspirer de l'exemple du Sénégal dans ce domaine.

Les centres de promotion des investissements doivent constituer un guichet unique pour les investisseurs et non un guichet de plus lors de la création d'entreprise. Les centres de promotion des investissements doivent être dynamiques et s'investir pleinement dans le rôle d'information, de facilitation, d'encouragement et de soutien aux investissements. Des structures d'appui et d'assistance-conseil aux PME pourront être mises en place afin de satisfaire les besoins des entreprises en matière de conseil, de formation et d'information. Une synergie d'action entre ces structures, les centres de promotion des investissements et les institutions de financement est à recommander pour faciliter l'installation des entreprises.

En outre, les partenariats de « joint venture » sont à encourager davantage de même que les initiatives de création d'industries et d'entreprises communautaires. La finalité étant d'attirer aussi bien plus d'investissements étrangers que de promouvoir les investissements intra-communautaires.

I.2.2. La facilitation du financement des activités des PME/PMI

Le financement des activités des PME/PMI constitue un obstacle au développement du secteur, compte tenu de l'incertitude et des risques apparents que montrent ces entreprises. Il importe de réorganiser et d'adapter le système financier afin que les PME/PMI puissent accéder aux services financiers dont ils ont besoin pour l'expansion de leurs activités. Les banques doivent pouvoir se convaincre des potentialités des PME/PMI à générer de hauts rendements et partant, accroître leur participation au

développement du secteur en offrant des financements qui leur sont adaptés. La Banque malienne de solidarité a assez réussi dans cette voie et peut constituer un exemple dans le domaine pour les autres pays de l'Union (encadré 2). Les institutions de microfinance doivent jouer un rôle plus prépondérant et s'investir davantage dans le financement des activités des PME/PMI. Elles pourront ainsi suppléer au vide que laissent les banques commerciales.

Au niveau régional, sur les marchés financiers, la BRVM doit mener des actions orientées en faveur des PME/PMI. Il s'agirait pour la BRVM de faciliter l'accès des PME au financement boursier en mettant en place par exemple un dispositif pour un accès direct des PME aux ressources financières du marché. Sur le court terme, l'arrivée de nouvelles sociétés à la côte renforcerait la capitalisation boursière et attirerait sans doute de nouveaux investisseurs sur le marché.

I.2.3. Les difficultés rencontrées par les entreprises dans l'UEMOA

> Conditions d'accès au financement

Les dirigeants des petites et moyennes entreprises dans les pays de l'UEMOA mentionnent généralement les difficultés d'accès au financement du secteur bancaire comme une importante contrainte à leur bon fonctionnement. Ces difficultés sont le plus souvent associées aux politiques monétaires en vigueur et aux pratiques bancaires qui font qu'il est difficile pour les banques de couvrir les coûts et les risques élevés qu'impliquent les opérations de prêt aux petites entreprises.

S'agissant du marché financier, les conditions d'opérer sur le marché primaire limitent d'office son accès aux grandes entreprises, dont le capital est ouvert à plus de 100 personnes.

Les PME et PMI à fort potentiel, dont la géographie du capital ne respect pas ces
conditions ne peuvent donc pas avoir accès au financement pour leur croissance.

Seules les grandes entreprises peuvent intervenir sur le marché financier, alors que environ 80% des entreprises de la zone sont dans l'impossibilité de respecter ces critères, vu leur petite taille (capital, chiffre d'affaire, nombre d'actionnaires).

De plus, ces grandes entreprises sont généralement des filiales de multinationales européennes. De ce fait leur financement se fait directement à partir de la maison mère.

Section II : Diagnostic et retombées de la plateforme de financement des PME/PMI en République du Bénin.

II.1. Diagnostic du système de financement des entreprises au Bénin

L'intermédiation financière reste aussi très limitée au Bénin, comme dans les autres pays de l'UEMOA. Le ratio de pénétration (M2/PIB) se limite à 32 pour cent au cours des trois dernières années. Le crédit au secteur privé ne représentait que 12 pour cent du PIB en 2002.Le système financier consiste en huit banques commerciales, deux compagnies de crédit-bail, huit compagnies d'assurance et plus de cent institutions de microfinance formelles. Malgré sa forte expansion depuis 1995, le secteur de l'assurance reste peu développé. Il n'y a pas de marché local d'actions et très peu d'entreprises font appel à la BRVM (Banque régionale des valeurs mobilières). Le secteur bancaire est relativement concentré (trois banques dominent le marché). Toutes les banques sont privées, sauf une, et la présence étrangère est dominante. Globalement le secteur bancaire est solide au Bénin. Les banques ont dernièrement amélioré leur profitabilité et leur respect des ratios prudentiels (à l'exception du niveau de concentration des risques). Le taux de portefeuilles non performants est parmi le plus faible de la région (5.4 pour cent). Cependant, bien que les banques commerciales représentent plus de 90 pour cent de l'actif total du secteur financier, leur clientèle reste limitée et concentrée dans les zones urbaines. Le secteur de la microfinance s'est largement développé ces dix dernières années dans tout le pays, notamment dans es régions les plus pauvres où la pénétration bancaire est faible.

Les PME se tournent donc largement vers la microfinance pour répondre à leurs besoins en financement. De 1998 à 2002, le nombre de clients des institutions de microcrédit au Bénin a augmenté de 75 pour cent, pour atteindre 500 000 personnes (soit un taux de pénétration d'environ 15 pour cent de la population active), tandis que le montant total des dépôts d'épargne a été multiplié par 1,6 (32 milliards FCFA ou 51 millions dollars au 31 décembre 2002) et celui des prêts par 2,5 (à 46 milliards FCFA ou 69 millions de dollars).

Ainsi, malgré sa petite taille, le pays possède le plus grand nombre d'institutions de microfinance de l'UEMOA. Le montant moyen des dépôts d'épargne a peu évolué au fil des ans, se maintenant à 220 000 FCFA (352 dollars). En revanche, le montant moyen des prêts par client a augmenté de 44 pour cent en cinq ans pour atteindre 315 000 FCFA en décembre 2002, soit quelque 133 pour cent du PIB par habitant. Deux réseaux se sont développés en parallèle : l'activité mutualiste, chapeautée par la Fececam (Fédération des caisses d'épargne et de crédit agricole mutuel), qui transforme l'épargne collectée en crédits ; et les institutions de crédits directs qui se financent sur les marchés financiers, auprès des autorités et des bailleurs de fonds, avec le Projet d'appui au développement des micro-entreprises (Padme), et l'Association pour la promotion et l'appui aux PME (Papme). Le coût de la microfinance reste cependant élevé (le taux d'intérêt est de l'ordre de 2 pour cent par mois) et les financements octroyés se concentrent sur l'agriculture et le commerce, laissant l'artisanat à l'écart.

En conséquence, un large pan de la population continue à se référer au système traditionnel de la tontine4 pour épargner et démarrer des projets. De plus, les institutions de microfinance ne connaissent elles aussi des difficultés de financement, même si le secteur tend à se professionnaliser petit à petit.

II.1.2. Le secteur de la microfinance

La microfinance au Bénin, une activité dynamique chargée du financement des PME : la Fececam et le Papme

La Fececam (Fédération des caisses d'épargne et de crédit agricole mutuel) rassemble les institutions qui effectuent des prêts sur la base de l'épargne collectée. A fin septembre 2004, elle recensait 101 représentations dans tout le Bénin (dont une vingtaine en zone urbaine), 420 000 sociétaires, 31.5 milliards de FCFA de dépôts et 24.5 milliards de FCFA de crédits pour environ 90 000 emprunteurs. Sa clientèle est principalement constituée d'agriculteurs, d'éleveurs et de commerçants. Le réseau Fececam se spécialise sur les crédits de campagne (d'une valeur entre 100 000 et 2 millions de FCFA) sur une durée d'environ huit mois à raison d'un taux d'intérêt de 2 pour cent par mois. La garantie requise est basée sur les groupes de solidarité. En zone urbaine, il procède à des prêts aux commerçants avec demande

de garanties matérielles (parcelles, camions, maisons) pour tout crédit supérieur à 200 000 FCFA. L'institution connaît un taux de recouvrement de l'ordre de 89 pour cent (jusqu'à 95 pour cent pour les crédits au commerce), qui varie fortement en fonction de la conjoncture agricole. Structurellement, la Fececam souffre de la difficulté de transformer les ressources de court terme qu'elle collecte en ressources de long terme. Notamment, les produits d'épargne de long terme qu'elle offre rencontrent peu de succès auprès de sa clientèle. Elle déplore aussi la faible efficacité du système judiciaire, qui rend impossible le recouvrement des petites sommes, alourdit le prix du crédit et constitue en conséquence une limite majeure

au financement des PME. Le renforcement de la centrale des risques pour les utilisateurs de la microfinance - dont l'expérience a dû être arrêtée par faute de financement - limiterait certainement les risques de défaut.

Le Papme (Association pour la promotion et l'appui aux PME) a été créé en 1993 sous forme de projet soutenu par les pouvoirs publics et la Banque mondiale. Il a été transformé en association à caractère économique en juillet 1999 avec pour objectif final de pouvoir lever des fonds sur le marché des capitaux et acquérir ainsi une plus grande indépendance financière. L'association avait pour objectif initial la promotion du développement des PME, mais se concentre depuis 2000 sur l'accès au financement. Le Papme possède 25 bureaux décentralisés, mais concentre son activité dans les zones urbaines. Il fonctionne essentiellement sur les financements externes, mais développe depuis 2003 des outils de collecte de l'épargne (dépôts de garantie, dépôts à vue, dépôts à terme). Parallèlement, il a développé la gamme de produits financiers en les élargissant aux cautions aux entreprises, aux transferts d'argent, aux crédits d'investissement et aux prêts aux particuliers. Le montant des crédits déboursés a été de 21 milliards FCFA en 2003 pour 11 233 clients, soit une augmentation de 48 pour cent du nombre de clients par rapport à 2002. Les crédits octroyés sont majoritairement à court terme (à 93 pour cent) à destination du secteur du commerce (à 90 pour cent), avec un taux de remboursement de l'ordre de 95 pour cent.

II.2. Impacts économiques du dispositif

Comme dans beaucoup de pays, les principales caractéristiques du secteur de la MPE au Bénin et, dans une moindre mesure, de la PME - sont :

· le manque de diversification vers des créneaux porteurs et le mimétisme entraînant une saturation rapide des quelques créneaux explorés ;

· la faiblesse, voire l'inadéquation, des équipements notamment dans le secteur de l'agriculture et de l'artisanat ;

· la faible qualité des produits, avec notamment des problèmes de finition ;

· la difficulté de trouver des marchés internes (saturation et concurrence de produits importés) et externes.

Les besoins financiers de la MPE sont généralement de trois ordres : le financement de fonds de roulement ordinaire, le financement d'avances sur marché et le financement des équipements (matériel neuf ou d'occasion). De manière générale, le secteur de la MPE constitue une des principales cibles du système financier de proximité qui a développé des produits adaptés à cette clientèle. C'est ainsi que les besoins de financement des MPE sont généralement assez bien satisfaits, à l'exception toutefois de certains types de besoins tels que le financement des investissements dont la durée et le montant sont parfois hors de portée des institutions de microfinance.

La PME pour sa part rencontre des besoins généralement similaires, à des niveaux plus importants : un besoin de financer son implantation (investissement et fonds de roulement de départ), un besoin de financer le développement de l'activité, un besoin de financer le fonds de roulement ordinaire, un besoin de financer des marchés spécifiques (par exemple la réalisation de commandes importantes), et un besoin d'autres services financiers tels que la caution sur marché, la caution d'avance de démarrage. Le niveau de ces besoins financiers est très variable, mais ils sont généralement de trois types : les crédits d'investissement, les crédits à court terme (crédit de trésorerie), les engagements par signature (cautions).

II.2.1. Contraintes inhérentes aux MPE&PME

Trois éléments apparaissent primordiaux : le système d'information, la structure financière, les garanties.

Le principal élément est le manque de transparence dans la gestion. En effet, les PME et MPE ont généralement un système d'information de gestion défaillant qui ne permet pas aux structures de financement - notamment les banques -d'obtenir une information financière exhaustive et fiable (absence de procédures claires et d'états financiers). Cette absence de transparence et d'informations fiables est source de risques pour les prêteurs.

L'autre élément déterminant est le niveau des fonds propres, donc de capitalisation. C'est un élément important dans la mesure où il indique le degré d'engagement des propriétaires de l'entreprise. De manière générale, la PME sénégalaise est faiblement capitalisée. Compte tenu de l'intérêt que les structures de financement attachent au niveau des fonds propres, leur faiblesse limite leur volonté d'apporter leurs concours.

Face à l'insuffisance de fonds propres et au manque de transparence financière, certaines structures de financement « ferment les yeux », mais exigent d'importantes garanties - notamment physiques - dont la plupart des PME ne disposent pas

II.2.2. Caractéristiques & résultats des IMF qui financent les MPE&PME

Les IMF répondent aujourd'hui de manière adaptée au besoin de financement de la MPE, que ce soit les mutuelles d'épargne et de crédit (MEC) isolées ou en réseau, les Caisse locales de crédit agricole mutuel (CLCAM), ou simplement les systèmes financiers décentralisés conventionnés (Convention cadre). En effet, ces IMF octroient des volumes de prêts, des durées et des taux d'intérêt qui prennent généralement en compte : le souci de faire accéder les MPE au crédit, le souci de les amener à accroître leurs activités au fur et à mesure qu'elles obtiennent de nouveaux crédits, le souci de prendre en compte toutes leurs catégories de besoins tant social qu'économique et leur propre souci de viabilité et de pérennité financière. Par contre, les IMF sont peu présentes dans le financement des besoins de la PME. A ce jour, seule PAPME a commencé à adresser les besoins de ce segment de

marché, mais ceci repose moins sur une volonté de financer systématiquement les PME - du moins à ce jour - que d'éviter la perte d'une partie de sa clientèle la plus dynamique et la plus solvable et qu'elle a accompagné tout au long de son évolution de l'état de micro entreprise vers la PME. Les autres réseaux tels que PADME, FECECAM et FINADEV l'ont incluse dans leur plan de développement et envisagent d'y intervenir à court terme.

II.2.3. Contraintes majeures à l'intervention des IMF

La faible intervention des IMF dans le financement de la PME trouve son explication notamment :

? dans la structure des ressources des IMF qui sont généralement constituées

par les dépôts à vue des membres/clients, ce qui limite leur capacité de transformation ;

? dans le faible niveau de capitalisation des IMF : en dehors du PAPME, les IMF

ne disposent que d'un faible capital social (généralement constitué par les parts sociales des membres) ; il faut dire que la Loi Parmec constitue à ce titre un facteur limitant dans la mesure où le système mutualiste ne favorise pas la prise de participation importante au capital des IMF par des personnes physiques ou morales ;

? dans le manque de relations commerciales entre le secteur bancaire et le

secteur de la microfinance, le premier ignorant généralement le second - à quelques exceptions près - et l'assimilant à un secteur peu viable, trop risqué, et porté par des idées plus sociales qu'économiques ; cette mentalité connaît cependant une évolution favorable, notamment du fait de la concurrence entre banques sur un marché de plus en plus étroit.

Conclusion partielle

En définitive, on constate qu'il y a une complexité du dispositif institutionnel liée à sa
transversalité, à la multiplicité de structures intervenant dans la PME avec des
relations timides voire inexistantes ce qui limite l'efficacité de la portée de leurs

actions. En effet l'inexistence de concertation, de cohérence complique la tache des PME, ce qui peut mener à l'inefficacité.

En outre, le secteur est caractérisé par l'absence de vision et d'une stratégie claire et partagée par l'ensemble des acteurs du secteur, ce qui complique davantage la coordination des appuis des différents intervenants. Face à ces multiples problèmes, il est urgent de rationaliser la dispositif institutionnel pour permettre une utilisation optimale des ressources financières et humaines afin de booster le secteur des PME. La lettre de politique sectorielle élaborée par la Direction des PME est une opportunité qui est venue à point nommé pour apporter une solution à la rationalisation du dispositif institutionnel.

CHAPITRE 2 : Accompagnement à la création des Entreprises

L'aide à la création d`entreprises s'est développée depuis les années 80. L'échec des politiques Africaines macroéconomiques de lutte contre le chômage, la redécouverte des vertus de la petite entreprise sur les dynamiques locales de l'emploi, ainsi que la nécessité croissante pour de nombreux chômeurs de créer leur propre emploi ont conduit les pouvoirs publics à développer des initiatives d'aide à la création d'entreprise. Cependant, il est intéressant de noter une particularité de la situation ouest africaine : le développement de systèmes d'appui aux créateurs n'a pas fait l'objet d'une politique sous régionale. Plusieurs études ont effectivement montré que ce sont les acteurs locaux ou régionaux, tant privés que publics, qui ont pris le relais et créé leurs systèmes d'appui, pour relever les enjeux en terme d'emplois, de renouvellement des tissus économiques locaux. Il en résulte aujourd'hui un très grand nombre d'acteurs et une large diversité des actions engagées, qui se structurent autour de trois axes : le développement de réseaux d'accompagnement, le soutien logistique et l'appui financier. Ces axes pourraient être croisés avec les publics ciblés (chômeurs, chercheurs, ...) pour aboutir à une segmentation plus pertinente des acteurs présents. Parmi ces derniers, l'économie sociale tient une place singulière, comme en témoigne le marché Béninois que nous étudions ici. Associations, ONGs, Coopératives (Coopérative d'Activité et d'Emploi)..., autant de structures de l'économie sociale implantées sur le territoire Béninois qui offrent aujourd'hui des services d'accompagnement et de financements à des entrepreneurs s'inscrivant majoritairement dans l'économie classique. Ces structures de l'économie sociale cherchent, au delà de la création d'entreprises, à valoriser le droit à l'initiative. Elles revendiquent ainsi une insertion possible par l'économique, remettant en cause une logique de l'assistanat induite par le traitement social du chômage. Pour ce faire, elles ont, depuis plusieurs années, introduit des innovations sociales dans le champ de la création d'activités pour des publics en difficultés en se plaçant aux confins de plusieurs problématiques : celle du développement économique, du développement local, de l'insertion économique et de l'insertion sociale. Cherchant à déployer leurs services en réseau, elles s'appuient sur la mobilisation d'acteurs pluriels (publics et privés), dont les logiques et rationalités peuvent entrer en conflit. L'analyse de ces structures présente un intérêt

majeur tant elle concentre de questionnements qui émaillent régulièrement les recherches à propos de l'économie sociale, ses rapports avec l'économie dite classique, sa professionnalisation, son inscription territoriale, ses tendances à l'isomorphisme organisationnel, ou la spécificité de son « utilité sociale ».

Section I : Politiques d'accompagnement à l'entreprenariat dans l'UEMOA

I.1. Dispositifs d'appui à la création

Les dispositifs d'appui à la création d'entreprises, notamment en direction de publics en difficulté, connaissent un essor particulier depuis une dizaine d'années. Ces structures associatives et publiques côtoient désormais dans le champ de la création d'entreprise les acteurs historiques et institutionnels que sont les chambres de commerce et d'industrie et les chambres des métiers, ainsi que des acteurs privés spécialisés (experts comptables, avocats).

I.1.1. Soutien et accompagnement des entrepreneurs

L'objectif de ces dispositifs locaux, nationaux mais aussi ouest africain, est d'inciter les chômeurs ou les sans emploi à créer leur entreprise pour favoriser leur retour à l'emploi. Ils sont en cela aidés par des associations, coopératives et structures publiques, dont les métiers s'articulent autour de l'accompagnement et/ou du financement de projet. OEuvrant pour l'insertion par l'économique, ces dispositifs présentent une double facette. Ils apparaissent comme une voie possible de lutte contre le chômage et l'exclusion, et constituent un maillon de la politique de l'emploi : ils s'inscrivent donc dans le champ de la politique sociale.

L'OCDE (2001) présente un tableau synthèse des dispositifs de promotion de l'entrepreneuriat chez les jeunes (voir le tableau 1). Les jeunes constituent en effet un public cible très soutenu par les différents programmes. Outre quelques nuances, la grande partie de ces dispositifs sont aussi utilisés auprès des autres publics. Bien qu'il faille admettre qu' « aucun pays ne le met en oeuvre dans son intégralité », le

tableau présente la totalité du processus, implanté de façon optimale, systématique et idéal.

Tableau 1 : Caractéristiques des dispositifs de promotion de l'entrepreneuriat

Formation hors du système d'enseignement ordinaire

Compétences en gestion des entreprises Qualités d'entrepreneur

Aide au démarrage

Aide au développement de l'entreprise

Financement :

Capitaux : prêts, subventions, prix Accès au crédit

Soutien logistique

Locaux

Équipements

Idées

Conseils et encadrement

Soutien opérationnel

Planification

Gestion opérationnelle

Gestion financière

Formation de réseaux

Associations nationales et internationales

Transferts entre génération

De connaissances à travers le conseil D'entreprises et activité lors du départ à la retraite

Tiré d'OCDE (2001)

Pour Howard (1990) trois types de soutien facilitent le démarrage : le soutien financier, le soutien stratégique et le soutien commercial. De son côté Barès (2004) identifie trois axes pour faciliter l'accès à la création d'entreprise : l'appui financier, le développement d'un réseau conseil et le soutien logistique. Dans le cas d'une création ex-nihilo, le soutien fait appel aux conseils stratégiques, financiers, juridiques et fiscaux et à la mise en place de toutes les politiques fonctionnelles (production, communication, vente, gestion ou ressources humaines) (Kokou Dokou, 2001). Pour Maggioni et al. (1999), les mesures peuvent chercher deux objectifs : d'une part former et encourager les gens à devenir entrepreneur, et d'autres part diminuer les coûts liés aux activités entrepreneuriales (réduction de taxes, incubateur, information, prêts garantis et des subventions). On peut ainsi dire que les mesures visent l'accès à trois types de capital : 1- le capital financier, 2- le capital humain et 3- le capital social. Le premier relève davantage de mesures

gouvernementales nationales, qui permettent aux entrepreneurs d'avoir accès à des fonds divers sous formes de subventions ou autres. Les deux autres, quant à eux, sont souvent l'affaire du milieu local. Ce sont donc les agents locaux qui ont la responsabilité de cette acquisition. Par le biais des programmes de formation et de suivi par des conseillers par exemple, les entrepreneurs peuvent acquérir de nouvelles compétences (capital humain) de même qu'être mis en relation avec divers réseaux (capital social). Sous l'influence croisée de ces agents, le territoire peut connaître de notables transformations pour s'assurer une dynamique économique favorisée par les pratiques d'accompagnement (Albert et al. 1994; Saporta, 1994). Cet accompagnement entrepreneurial, il s'inscrit dans la perspective de l'aide au conseil à la création et au management stratégique. Il s'agit d'une méthode fondée sur l'heuristique de décision et sur la systémique (Julien, 1997). Les démarches d'accompagnement à la création d'entreprise sont désormais courantes et font partie des préoccupations socio-économiques locales (Fourcade, 1991). Les actions collectives de sensibilisation à la création d'entreprise et d'accompagnement des créateurs émanent de cette nécessité de dynamiser le territoire local

(Johannison, 1988).

I.1.2. L'accompagnement : une pratique aux multiples visages

Bien que l'accompagnement ne soit pas une pratique nouvelle, elle a gagné dans les dernières années en popularité. L'accompagnement n'est pas limité au champ de l'entrepreneuriat, bien au contraire. On pratique l'accompagnement dans plusieurs milieux : en éducation, en formation professionnelle, dans le domaine sportif, juridique, social ou encore socio-économique, dans le contexte hospitalier, et bien d'autres. Cette pluralité des domaines d'application rend l'accompagnement parfois difficile à cerner, d'autant plus qu'il s'agit d'une pratique devant être adaptée selon les situations. Certains en parlent d'ailleurs comme d'une « nébuleuse » (Paul, 2002). La sémantique utilisée pour parler d'accompagnement illustre bien cette réalité. Dans la langue française, il est souvent synonyme d'aide, de conseil, de soutien, alors qu'en anglais, on en parle aussi avec des termes tels que counselling, coaching, tutoring, sponsoring ou encore mentoring. La figure 1 reprend la nébuleuse telle que schématisée par Paul (2002).

Malgré tout, ces différents visages de l'accompagnement présentent des caractéristiques commues et reposent sur une même logique. Sa véritable essence est une question de position relationnelle, de valeurs et d'éthique (Roberge, 2002, p.2) .Accompagner, dans son sens strict signifie « se joindre à quelqu'un pour aller où il va en même temps que lui » (Paul, 2002, p.54).

Au-delà d'une pratique, il s'agit à la fois un art et un métier. En effet, « le métier

I.2. Impacts et recommandations

La confiance générée et la légitimité acquise permettent aux organismes de l'économie sociale d'engager les entrepreneurs dans une dynamique d'apprentissage de leur métier de manager et contribuent à façonner leur capital social et humain. Le dispositif d'aide est aujourd'hui bien établi et permet de répondre à la diversité des besoins à chaque étape du processus de création de l'entreprise, depuis la sensibilisation à la question « pourquoi pas moi ? » aux

premières commandes des clients. Force est de constater que l'offre de conseils, de formations et de financements a considérablement évolué au cours des deux dernières décennies. Des premiers rendez-vous individuels donnés dans une boutique de gestion aux effectifs bénévoles et réduits, on est passé à des cycles de formation très structurés délivrés par des professionnels.

Mais au delà de cette capacité à former des managers, les associations et organismes régionaux doivent développent par leurs outils d'accompagnement de véritables capacités à gérer un trajectoire professionnelle. Ceci est particulièrement vrai lorsque l'activité créée n'est finalement qu'une activité de survie ou une activité qui permet tout juste de faire vivre la famille, sans avoir un véritable potentiel de développement (Richez-Battesti, 2003). La création d'entreprise est alors susceptible de limiter l'intégration économique. D'autant que le créateur est confronté à l'isolement du chef d'entreprise et la faiblesse de ses revenus ne permet pas toujours l'accès à la protection sociale. Il doit aussi affronter les risques de défaillance de son entreprise. Le créateur risque alors de continuer à s'inscrire dans cette précarité, déjà largement expérimentée dans sa trajectoire sociale et professionnelle antérieure (récurrence de petits boulots, instabilité professionnelle...). Ici, créer son entreprise c'est sortir de la précarité, mais c'est aussi rentrer dans un autre type d'incertitude. Les entrepreneurs de leur propre emploi, en réalisant leur projet, rentrent dans un « espace intermédiaire » (Roulleau-Berger, 1999). RichezBattesti (2003) préfère parler d'espace de transition en ce sens qu'il débouche sur plusieurs configurations : soit la pérennisation de l'activité entrepreneuriale avec une logique de professionnalisation, soit un accès à l'emploi salarié exprimant ainsi pour eux une reformulation des règles d'accès à ce travail salarié, soit le retour à la situation initiale, voire à une forme d'isolement social. On voit ici que le projet d'insertion est largement corrélé à la nature de l'accompagnement. Et que la diversité des situations et des projets personnels requiert une diversité des formes d'accompagnement. C'est probablement dans cette capacité à se représenter cette diversité et à y répondre que l'économie sociale fait preuve d'une grande capacité d'innovation. Au-delà de la création d'un réseau de confiance qui permette aux entrepreneurs de s'insérer dans l'économie, elle va développer des outils de management de projet qui concernent à la fois le projet entrepreneurial et le projet personnel. Ceci se traduit par un souci d'expertise, d'accompagnement global, de professionnalisation.

Section II : Caractéristiques et impacts du système d'accompagnement à la création des PME/PMI au Bénin.

En ce qui concerne la promotion des PME/PMI dans le cadre des économies locales décentralisées, il s'agit de recenser les potentialités de développement de nos localités, qui en raison des contraintes diverses (absence ou état défectueux des voies d'accès, faibles capacités des administrations locales, fiscalité locale inadaptée à la petite entreprise, absence d'une manière générale de structures d'appuis, et particulièrement de services financiers offrant des produits adaptés aux PME/PMI, etc.) ne sont valorisées et d'initier des actions appropriées pour promouvoir l'entreprenariat local. Les actions inscrites ici visent à accompagner le mouvement de la décentralisation au Bénin.

II.1. Différenciation des acteurs et des secteurs formel et informel

II.1.1. Repérage des acteurs et proposition de classification

Au-delà d'une simple énumération des principaux acteurs présents dans la phase d'accompagnement ante création et proposant différents appuis en matière de création d'entreprise, nous avons tenté - à partir des entretiens réalisés auprès des acteurs de la ville Cotonou au Bénin - de construire une classification ; elle a été réalisée, à partir de plusieurs critères, à savoir leur forme juridique (publique / privée et associative ou coopérative) et leur métier (spécialiste de l'accompagnement / généraliste) (Cf. tableau 2) et les types de publics accompagnés (Cf. tableau 3).

Vu qu'il existe peut de statistiques sur les organisations opérant dans le secteur de l'accompagnement au Bénin, une ébauche de structuration des aides s'impose.

Tableau n°2: Structures d'aide à la création d'entreprises par statut / métier

Organisations publiques
ou parapubliques

Organisations privées

 

Economie Sociale

 

Généralistes

Généralistes

Spécialisées

Chambre de Commerce et d'Industrie du Bénin

Chambre des Métiers

Information, formation, mise à disposition de conseillers Hébergement du centre de formalité des entreprises

ANPE Spécialisées

PADME

Formation, accompagnement Public défavorisé / chômeurs Compétences

Bénévoles, conseil en structuration, financement, démarches administratives

Entente des Générations pour l'Emploi

et l'Entreprise Bénévoles, Conseil et Parrainage

Coopérative d'Activité et d'Emploi

Portage salarial PAPME

Financement et accompagnement

PADME

Plate forme d'initiative locale, accueil,

accompagnement, prêt d'honneur

Fonds de Développement Solidaire

Publics en difficulté, accompagnement

Association pour le Droit à l'Initiative

Economique Financement Nouvelle Economie

Fraternelle

Financement Vital Finance Financement

Ordre des Experts

comptables

Ordre des Avocats

Cabinets conseils spécialisés dans l'accompagnement

Banques

IMFs

Acropole

Technopole, accueil des porteurs de projets

innovants, conseil,

formation, club

d'entrepreneurs

Tableau n°3 : Structures d'aide à la création d'entreprise par public / projet

Caractéristiques du public/projet

Structures concernées :

Tous publics, l'activité est commerciale ou

industrielle

La CCIB

La BRS

Compétences

Ordre des Experts Comptables

Tous publics, l'activité est artisanale

La Chambre de métiers

Ordre des Experts Comptables

Tous publics, l'activité est agricole

La Chambre d'agriculture Ordre des Experts Comptables

Le projet est porté par un demandeur d'emploi

L'ANPE propose une information et des services d'aide à l'élaboration du projet La BRS

Compétence

Important travail en relais avec autres services

d'aide à l'insertion par l'économie tels la Plate

Forme d'Initiative Locale

Le projet est porté par un demandeur d'emploi

cadre

L'APEC qui organise des réunions d'information et des services d'aide à l'élaboration de projets

La BRS

Compétence

Important travail en relais avec autres services

d'aide à l'insertion par l'économie tels la Plate

Forme d'Initiative Locale

Le projet est porté par une ou plusieurs personnes exclues du marché du travail et du

système bancaire classique

- L'ADIE, qui aide les personnes en difficulté à

créer leur propre emploi

- FODEFCA

II.1 .2.Réponses aux besoins des entrepreneurs par une dynamique de réseau

La problématique de l'accompagnement nous renvoie implicitement au débat autour des interactions Individu / Structures socio-économiques, à savoir est-ce l'entrepreneur qui tire le développement économique ou est-il porté par la dynamique des marchés (Boutillier et Uzunidis 1995) ? Quels que soient les pays et la nature de leur politique économique, force est de constater que les pays plus libéraux ont toujours favorisé des mesures d'appui à la création d'entreprise, car il existe de nombreuses interactions entre l'acteur et le système.

Aussi, pour le petit entrepreneur, devenu aux yeux des pouvoirs publics, créateur d'emplois (le plus souvent son seul emploi), si la création d'entreprise peut être assimilée à un réflexe de survie (créer son propre emploi), il ne peut faire fi du contexte concurrentiel dans lequel s'inscrit son projet de création. D'où l'intérêt de développer des démarches d'accompagnement d'ordre socio-économique, afin d'accompagner des porteurs vers une création qui leur permettra de sortir de la précarité et d`acquérir un statut ainsi qu'une reconnaissance sociale.

Du héros mythique de l'histoire économique schumpetérienne, les économistes français, depuis Cantillon18 et surtout Jean Baptiste Say, ont très vite montré combien il se différenciait du capitaliste. L'analyse du profit comme rémunération du risque et des « talents » de l'entrepreneur les conduisent à examiner de plus près ce « travail » singulier de l'entrepreneur. Une importante littérature lui a été depuis consacrée mais puisque nous traitons ici de l'économie sociale, laissons Charles Gide (1919, p.607-608) nous rappeler comment l'économiste conçoit les principales fonctions de l'entrepreneur :

« - l'invention, [...] le rôle de l'entrepreneur est justement d'avoir des idées - non pas nécessairement des idées de génie mais des idées commerciales- c'est-à-dire surtout de découvrir ce qui plaira au public. [...]

La direction, [...] le travail collectif est plus productif que le travail isolé - mais à condition d'être organisé, discipliné, commandé. Il faut donc quelqu'un qui distribue les tâches et assigne chacun à sa place : c'est le rôle de l'entrepreneur [...]

- la spéculation commerciale. Ce n'est rien de produire : l'important c'est de vendre, c'est de trouver des débouchés. Voilà encore un des traits caractéristiques du travail de l'entrepreneur, et de la plus haute importance sociale, puisque par là il tend,

quoiqu'inconsciemment, à rétablir sans cesse l'équilibre entre la production et la consommation. »

Encore faut-il, aurait ajouté J.B.Say (1803)19, qu'il puisse trouver des fonds pour financer son entreprise et que pour ce faire « il soit solvable, connu pour un homme intelligent et prudent ». Depuis la crise de 1975, ces repères théoriques et économiques relatifs à l'entrepreneur se sont brouillés, pour aboutir à une distinction entre deux catégories d'entrepreneur, à savoir, l'entrepreneur routinier et l'entrepreneur innovateur, dont les possibilités d'action changent en fonction de l'état de la technologie, de la concurrence, de la réglementation, du niveau de production industrielle, du degré de socialisation des rapports marchands (Boutillier et Uzunidis 1999). C'est précisément cette caractérisation préalable des difficultés et contraintes propres à chaque période qu'il importe de prendre en compte pour mieux cerner la nature des besoins des entrepreneurs.

II.1.3. Des idées nouvelles qui rencontrent un marché

- Vers une démarche socio-économique

Schumpeter a donné une lecture assez dramatique de l'innovation qui reste encore très prégnante dans la littérature et dans les esprits. Nous voudrions ici rompre avec cette lecture mythique tant la réalité de la création d'entreprise comme les analyses théoriques de l'innovation s'y opposent. Les dernières ont montré son caractère cumulatif, localisé, et tendent de plus en plus à valoriser les innovations incrémentales et leur rôle incomparable dans le développement technologique et le développement des marchés. Les créations d'entreprises concernent majoritairement des entreprises individuelles (création ex nihilo et auto-emploi) largement centrées sur la reproduction d'activités déjà existantes (entrepreneuriat routinier), ce que Sallais et Storper (1993) nomment le « monde de la petite production de proximité ». Il ressort, d'un dialogue entre la réalité et la théorie, la nécessité de relativiser le lien entre innovation et création d'entreprise pour ne considérer celle-ci que de façon très générale comme l'aboutissement d'un projet personnel, concernant une idée plus ou

II.2. Diagnostic et Impacts sur la nouvelle Economie sociale

II.2.1. Les innovations introduites par les structures de l'économie Sociale

A ce jour, ces structures de l'économie sociale constituent des acteurs clés du dispositif d'appui à la création d'entreprise et d'insertion par l'économie, dès lors que l'on contextualise les données sur la création d'entreprise (Cf. encadré 1, qui montre le poids de l'auto emploi dans les statistiques sur la création). Elles doivent leur succès à une stratégie de réponse adaptée aux besoins spécifiques des entrepreneurs qu'elles accompagnent, à savoir majoritairement des chômeurs et des déflatés. C'est en analysant les besoins des porteurs de projet, que nous montrerons quelle peut être la spécificité des besoins de ces entrepreneurs singuliers qui constituent le public des structures de l'économie sociale. Puis nous montrerons comment la capacité de l'économie sociale à gérer des logiques diverses et à s'insérer dans des réseaux lui permet de répondre de façon adéquate à ces besoins.

II.2.2. Les spécificités des services d'accompagnement de l'Economie Sociale

Si l'entrepreneuriat s'inscrit dans un dynamique de réseau, la question qui se pose à nous est celle de la spécificité de l'économie sociale au regard d'autres organismes publics ou para publics.

A la question « Pourquoi l'économie sociale ? », la littérature consacrée répond par une analyse des défaillances du marché et des contrats (Hansmann, 1980) ou par celle des carences des pouvoirs publics dans l'offre de biens publics (Weisbrod, 1988). Elle considère que les parties prenantes (Ben-Ner, Van Hoomissen, 1993) d'une association sont réunies pour s'offrir et fournir à d'autres des biens ou services qui ne sont pas fournis de façon adéquate par le marché ou le secteur public ; elle affirme en outre que la structure singulière des droits de propriété et des modalités de gouvernance permet de résoudre des difficultés de coordination (Enjolras, 2000).

Hite (2005) souligne que c'est la caractéristique des relations de réseau qui vont influencer la façon dont les opportunités et les ressources vont être identifiées, mobilisées et exploitées par les entrepreneurs. Il s'agit donc pour nous d'examiner dans quelle mesure les relations de réseau entretenues par les associations peuvent fournir de façon adéquate des moyens d'identifier, de mobiliser et d'exploiter des ressources et des opportunités et si la spécificité des organisation l'économie sociale et de leur gouvernance peut aider les entrepreneurs à résoudre certaines difficultés de coordination avec les réseaux adéquats.

Les dispositifs de soutien à la création et au développement des entreprises sont nombreux au point tel d'engendrer certains problèmes. Dans le cadre de cette étude, les intervenants ont soulevé le manque d'arrimage et de concertation entre les différentes entités. L'organisation générale de l'offre en matière de soutien à l'entrepreneuriat pourrait donc être améliorée. D'une part, il est proposé de renforcer la cohésion entre les divers organismes d'intervention. D'autre part, en raison de la multitude d'intervenants existants, il semble que les promoteurs ont une méconnaissance des organismes existants et ne savent souvent pas toujours vers qui se tourner.

Conclusion Générale

Dans la représentation commune, le développement est synonyme de niveau de vie élevée et d'accès au bien-être pour tous. Ce développement ne doit pas être abordé seulement à partir d'une optique quantitative, mais aussi « comme un processus de transformation de la gestion des ressources humaines en potentiel de développement ». Il convient alors de faire la différence entre développement et croissance comme l'affirme Bairoch repris par Greffe (1992) : « La croissance se limite à l'augmentation du volume de production par habitant et ce n'est que lorsque cette croissance est accompagnée des changements structurels en question que l'on parle de développement... »

Cette recherche exploratoire a permis de souligner les innovations que les acteurs de l'économie sociale ont introduites en matière de politiques de financement et d'accompagnement à la création d'entreprise. Le secteur de l'accompagnement à la création d'entreprises connaît des bouleversements qui aujourd'hui méritent que l'on y apporte une attention soutenue tant il devient un enjeu national. On a montré ici comment les organismes de l'économie sociale ont contribué de façon très notable à la structuration de l'offre d'accompagnement et comment elle a servi et continue à servir de laboratoires d'expérimentation pour de nouvelles politiques économiques et sociales. En particulier, les associations ont créé l'accompagnement global du futur entrepreneur, avec l'idée sous-jacente de l'aider à se construire un capital humain, social et/ou économique qui lui fait défaut, en orientant leur activité autour des enjeux humains de la création d'entreprise.

Reste aujourd'hui à s'interroger sur les tensions imprimées à ces associations du fait même de leur implication dans des logiques d'action et des mondes pluriels. Par exemple, l'aptitude de l'économie sociale à travailler en étroite collaboration avec les pouvoirs publics, fondée par une même logique d'action civique, l'oblige à adapter ses outils de gestion et ses objectifs à ceux de ces mêmes pouvoirs publics. Avec le risque de divergence entre les objectifs finaux de leur activité (insérer les candidats à la création d'entreprise) et l'évaluation qui en est faite (nombre d'entreprises créées). Cette question des objectifs finaux renvoie aussi à celle de la professionnalisation.

Insérer un public en voie d'exclusion économique par la création d`activité exige, on l'a montré, des compétences spécifiques qui vont au delà d'une simple technicité. Les associations doivent s'engager dans des politiques de ressources humaines visant à développer ces multiples compétences. Mais sont-elles en mesure de créer un véritable marché du travail pour les personnels concernés ? Et si la constitution de ce marché du travail n'était pas intrinsèquement liée à l'émergence d'un véritable marché de l'accompagnement à la création d'entreprise associant des opérateurs de l'économie dite classique ?

BIBLIOGRAPHIE

DEFSAM. 1998. « Programme de développement de l'entrepreneuriat féminin dans le secteur agro-alimentaire. Guide pratique. » Programme de développement de l'entrepreneuriat féminin dans le secteur agro-alimentaire au Mali, ONUDI, email : defsam@cefib.com

Cieply, S. et B. Hancké. 1998. « Le financement des PME dans leur espace de transaction : le relâchement de l'hypothèse de rationnement du crédit. » Revue Internationale PME, vol. 11, n° 4, pp.95-1 04.

Albert, P., Fayolle, A.. et Marion S. (1994). L'évolution des systèmes d'appui à la création d'entreprises, Revue Française de Gestion, 101, 100-112.

APCE (1998). Créer une entreprise. L'idée, la préparation, le lancement. Éditions APCE.

Audet, J., Couteret, P., & Avenet, G. (2004). Les facteurs de succès d'une intervention de coaching auprès d'entrepreneurs: Une étude exploratoire. Actes du Congrès International Francophone en Entrepreneuriat et PME, 27-29 octobre, Montpellier.

Barès, F. (2004). La mutation de l'accompagnement à la création d'entreprises : regards croisés d'une déclinaison locale de la politique nationale.

Benoin, M. et Sénicourt, P. (1980). L'aide à la création et au développement des entreprises nouvelles. Paris, FNEGE, 495p.

Bygrave, W. D. et Timmons, J. A. (1992). Venture capital at the crossroads. Boston, MA: Harvard Business School.

Caron, L. (2006). Étude des pratiques d'intervention et de la culture d'entreprise au sein d'organismes intermédiaires de la Gaspésie : Une comparaison inter-sites, essai de maîtrise, sciences de l'administration, Université Laval.

Chrisman, J. J. et McMullan, E. W. (2004). Outsider assistance as a knowledge resource for new venture survival, Journal of small business management, 4(2), 229- 244.

Industries Canada,. Management skills workshop: Final report, Phoenix strategic perspectives inc., Avril 2006.

Kokou Dokou, G. A. (2001). Accompagnement entrepreneurial et construction des facteurs clés de succès, Actes de la Xème Conférence de l'Association International de Management stratégique, Québec, 13-14-15 juin.

Fayollle, A. (2004). Compréhension mutuelle entre les créateurs d'entreprise et les accompagnateurs : une recherche exploratoire sur des différences de perceptions, Management international, 8(2), 1-14.

Fourcade, C. (1991). Petite entreprise et développement local: Éditions Eska. François-Noyer, V. (2003). Entrepreneuriat et action publique:

Gibb, A. (2000). SME policy, academic research and the growth of ignorance, mythical concepts,

Howard, R. (1990). Can small business help countries compete. Harvard Business Review, 68(6), 2-12.

Hansen, E. L. (1995). Entrepreneurial networks and new organizational growth. Entrepreneurship Theory and practice, 19(4), 7-19.

Johanisson, B. (1988). Business Formation - A Network Approach, Scandinavian Journal of Management, 4(3/4), 83-99.

Julien, P.-A. (1997). Pme: Bilan et perspectives (2e édition): Economica.

Maggioni, V., Sorrentino, M. et Williams, M. (1999). Mixed consequences of government aid for new venture creation: Evidence from Italy, Journal of Management and Governance, 3, 287-305.

Marion, S. (1999). L'évaluation de projets de création d'entreprises dans le contexte d'une intervention financière, thèse de doctorat en sciences de gestion, Université Moulin, Lyon III.

OCDE (2001). Encourager les jeunes à entreprendre. Paris: OCDE.

OCDE (1998). Stimuler l'esprit d'entreprise. Paris, 95-98.

Paul, M. (2002). L'accompagnement : une nébuleuse. Éducation permanente, 153 (4),43-56.

Rice, M. (2002). Coproduction of business assistance in business incubators: An exploratory study, Journal of Business venturing, 17(2), 163-187.

Roberge, M. (2002). À propos du métier d'accompagnateur et de l'accompagnement dans différents métiers. Éducation permanente, 153 (4),101-109.

Saporta, B. (1994). La création d'entreprises : enjeux et perspectives, Revue Française de Gestion, 101, 74-86.

Smeltzer, L, H Van Hook et R. Hutt (1991). Analysis of the use of advisors as information.






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand