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Dette extérieure des ppte, enjeux et perspectives pour un développement durable

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par Fred Kampika Ntumba
Université Protestante au Congo - Licence en Economie monétaire et Internationale 2009
  

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0.3 PROBLEMATIQUE

Les pays pauvres très endettés et ceux émergents connaissent des réalités qui ne peuvent laisser sans interpellation tout individu pourvu du bon sens. En effet, les rapports statistiques du PNUD font mention d'une précarité des indicateurs sociaux sans précédent : une pauvreté absolue qui fait que plus d'un demi-milliard de personnes souffrent de malnutrition grave, cinq millions d'enfants en meurent  avant l'âge de cinq ans; près d'une dizaine de millions de personnes se couchent chaque jour affamées; l'accès aux antirétroviraux est loin d'être chose aisée pour les personnes atteintes de la pandémie du VIH/Sida, la liste reste longue.

En revanche, la dette due au FMI, à la Banque Mondiale et à la banque africaine s'est accrue ces dernières années et fait de ces institutions, les principales créancières des pays les plus pauvres de la planète.

La dette des pays du Sud semble exorbitante. Elle est pourtant cinq fois moindre que celle des États Unis mais, elle seule est exigible. La dette devient alors un outil de domination du fort sur les faibles. La dette extérieure publique des pays en développement (165 États, 86 % de la population mondiale) atteint des sommets vertigineux : 1 600 milliards de dollars alors que la dette publique des seuls États-Unis s'élève à 8 000 milliards de dollars (4,5 % de la population mondiale). Mais quelles réalités se cachent derrière ces montants ?5(*)

Conscientes et soucieuses des grands défis économiques qui concernent ces pays, les institutions des financements ont conditionné le rééchelonnement ou l'allégement de ces dettes par la mise en place de programmes d'ajustement structurel. Ces programmes qui semblent concluants dans les proportions minimes, sont inlassablement un leitmotiv pour sortir du cirque du surendettement.

L'on a souvent l'impression que le FMI adopte une conception telle que : « ce que la communauté financière juge bon pour l'économie mondiale est bon pour l'économie mondiale, et il faut le faire » Parfois, c'est vrai, dans bien des cas ça ne l'est pas. Et quelques fois, ce que la communauté financière croit être dans ses intérêts ne l'est pas, parce que l'idéologie dominante du libre marché lui brouille les idées et qu'elle ne voit pas clairement la meilleure solution aux problèmes d'une économie6(*).

En corollaire, la RDC s'inscrit totalement dans la logique de la problématique concernée. Elle est l'un des pays les plus pauvres, dévastée par les guerres et caractérisé par un délabrement très avancé des infrastructures ainsi que de l'activité productive. Ses populations vivent dans une précarité des conditions économiques, sociales et sanitaires sans pareil. Tout porte à croire qu'il est impossible pour le pays d'atteindre un seul des objectifs du millénaire pour le développement, vus les indicateurs sociaux qui affichent un niveau très bas.

Par ailleurs, le niveau de la dette extérieure est encore très élevé et pèse sur l'économie de la RDC, alors que les scénarios les plus optimistes prévoyaient l'atteinte du point d'achèvement de l'initiative PPTE (Pays pauvres très endettés) fin 2007, après la mise en place effective du Document de stratégie pour la croissance et la réduction de la pauvreté(DSCRP) et son évaluation dans le courant de l'année 2007.7(*)

La mise en place de deux programmes successifs de stabilisation du cadre macroéconomique et la relance de la croissance : le Programme Intérimaire Renforcé(PIR) de juin 2001 à mars 2002 et le Programme Economique du Gouvernement (PEG) qui devait initialement s'étendre jusqu'à fin 2006 ; celui-ci a connu 5 revues. La conclusion de la 6ème revue du PEG a posé problème du fait des dérapages dans les dépenses publiques et de la faible avancée des reformes structurelles. Conséquence, le point d'achèvement de l'initiative PPTE a été retardé est devient presqu'un mirage, ce qui prive le pays d'un grand rendez-vous.

En avril 2006, le pays entre dans un programme relais de consolidation(PRC). Il est ainsi privé de toutes les facilités dues aux premiers, puis le tour d'une nouvelle FRPC (Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance) qui devrait être signée avec le FMI pour la période 2007-2009. Ces actions paraissent vraisemblablement fantaisistes que de plus en plus le quotidien social des populations se détériore et davantage.

De ce qui précède, Il appert de se poser un certain nombre de questions pouvant nous permettre de creuser en profondeur notre étude :

· A qui incombe la responsabilité des échecs multiples orchestrés dans la réalisation des critères de performance conduisant au point d'achèvement de l'IPPTE ?

· Est-il convaincant que les conditionnalités aux mécanismes PPTE s'accompagnent d'un amenuisement du bien être social et sanitaire des populations, d'où leur inefficacité ?

· Quant bien même le point d'achèvement serait atteint, quel préalable pour un développement durable ?

* 5 _ http://www.voltairenet.org/article14 

* 6 _ Joseph E. Stiglitz, la grande désillusion, Ed. Fayad, Paris, 2002 , Pge 255

* 7 _ A. Nshue MBo Mokime A., Perspective économique en Afrique, Kinshasa, 2007 

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