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Télédétection du manteau neigeux et modélisation de la contribution des eaux de fonte des neiges aux débits des oueds du haut atlas de Marrakech

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par Abdelghani Boudhar
Université Cadi Ayyad - Doctorat National 2009
  

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II.1.3 Ressources hydriques

II.1.3.1 Eaux de surface

Les ressources en eau de surface du bassin du Tensift sont très irrégulières et inégalement réparties. La grande partie des eaux de surface du bassin du Tensift est drainée par les cours amont montagneux des affluents de rive gauche atlasiques de l'oued Tensift qui prennent naissance dans le Haut Atlas. La rive droite donne lieu à des ruissellements temporaires et de faible importance à caractère torrentiel, qui se produisent suite aux orages ou aux précipitations intenses. La zone de piedmonts et de plaines est considérée comme une zone de consommation des eaux issues des montagnes suite aux prélèvements par un réseau dense et ramifié de seguias (Canaux traditionnels d'irrigation).

Sur la période 1970-2002 les apports moyens annuels, drainés par les différents oueds du bassin versant du Tensift sont évalués à près de 767.9 Mm3. Ces apports varient entre un minimum de l'ordre de 72 Mm3 et un maximum de l'ordre de 2467 Mm3. Ces apports moyens annuels présentent une baisse moyenne de 6% par rapport aux apports moyens annuels calculés sur la période 1935-2002. En outre, la région bénéficie d'un transfert d'eau à partir du bassin de l'Oum Er Rbia, via le canal de Rocade de 300 Mm3 en année moyenne, destinés à l'alimentation en eau potable de la ville de Marrakech et à l'irrigation dans le Haouz Central ( Tableau ýII ).

Tableau ýII- : Apports en eau de surface affectés aux sous bassins versants de Tensift sur la période 1970-2002 (Source, ABHT)

Les apports d'eau des oueds de la région sont en grande partie prélevés par des séguias, particulièrement dans la zone du Haouz Central et du N'Fis ( Tableau ýII ). Le taux des prélèvements à partir de ces oueds varie de 60% dans le bassin de l'Ourika, à 20 % dans le bassin du Ksob. Il est estimé en moyenne à 44 %.

SOUS BASSIN

Prélèvement au fil de l'eau en ?m3

% de mobilisation

DAT

53

51

ZAT

54

41

OURIKA

93

67

RHERHAYA

34

67

N'FIS

136

82

EL MAL

23

40

CHICHAOUA

40

47

KSOB

9.5

20

AUTRES

260

-

TOTAL

602

 

Tableau ýII- : Prélèvement des eaux par les seguias au niveau des sous bassin versant du Tensift (Source, ABHT)

II.1.3.2 Eaux souterraines

Concernant les ressources en eaux souterraines, les réservoirs dans lesquels s'accumulent ou transitent les eaux pluviales infiltrées sont, eux aussi, d'inégale importance et leur répartition géographique dans la région est quasi analogue à celle des eaux de surface. Parmi les nappes les plus importantes, on distingue:

· La nappe du Haouz-Mejjat, limitée par la chaîne atlasique au Sud et les chaînons des Jbilet au Nord. Elle s'étend d'Est en Ouest entre les reliefs des Jbilet et l'Oued Chichaoua sur une superficie de 6.000 km² avec une largeur moyenne de 40 km ( Figure ýII ); Les écoulements souterrains s'établissent dans les alluvions plio-quaternaires et les formations du Néogène dont la puissance globale varie entre 50 et 80 mètres et pouvant atteindre localement 120 mètres. La surface libre de la nappe s'établit en moyenne à 30 mètres sous le niveau du sol et varie de 10 m à plus de 80m le long du piémont de l'Atlas.

· La nappe du Bahira, allongée de l'Est à l'Ouest entre le massif des Jbilet au Sud et les plateaux des Rehamna et du Gantour au Nord et s'étend sur une superficie d'environ 5.000 km2. La zone d'action de l'ABHT n'en compte que 3000 Km2 renfermant les parties occidentale et centrale de la Bahira. Au niveau de cette partie de la nappe, l'aquifère a une puissance moyenne de 50 m avec une productivité variable et liée au degré de fracturation.

Depuis 1970, les prélèvements d'eau pour l'irrigation ont connu une forte extension. Actuellement, Les potentialités de recharge des nappes phréatiques sont totalement mobilisées, voire surexploitées par ces prélèvements. La Figure ýII montre que le niveau d'eau de la nappe a enregistré une baisse généralisée atteignant plus de 20 m au niveau des zones fortement exploitées, le rythme de baisse avoisine les 1 m/an entre 1986 et 2002 (Berrazouk et al., 2004).

Figure ýII- : Principales nappes phréatiques du bassin versant du Tensift (les valeurs des apports et d'utilisations des eaux sont en Mm3/an) (Limam, 2005).

Figure ýII- : Variation du niveau de la nappe du Haouz entre 1986 et 2002 (données : ABHT).

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore