WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Télédétection du manteau neigeux et modélisation de la contribution des eaux de fonte des neiges aux débits des oueds du haut atlas de Marrakech

( Télécharger le fichier original )
par Abdelghani Boudhar
Université Cadi Ayyad - Doctorat National 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

III.3 Analyse de la variabilité spatiale et temporelle de l'enneigement

III.3.1 Variabilité interannuelle de l'enneigement sur le Haut Atlas

Les surfaces de neige sont calculées sur la fenêtre comprise entre les coordonnées géographiques suivantes : Latitudes comprises entre 30.5N à 32.2N et Longitudes comprises entre -9.5 E et -7 E. La Figure ýIII présente la variation saisonnière des surfaces enneigées calculées pour tout le Haut Atlas sur la période 1998 à 2005 en utilisant les données VEGETATION et 2005-2006 avec les données MODIS. Le Tableau ýIII dresse les principales caractéristiques de l'enneigement à partir de ces variations. Cette figure permet de mettre en évidence la forte variabilité saisonnière et interannuelle des précipitations solides. Les épisodes de chute de neige sont marqués par des augmentations brutales des surfaces calculées, alors que les forts épisodes de fontes y compris en plein coeur de l'hiver, sont marqués par une diminution importante de la surface neigeuse calculée (exemple : surface passant de 2600 km² à 350 km² entre 17 et 27 janvier 2003). L'analyse du Tableau ýIII permet de conclure que :

Ø La présence de surfaces enneigées est toujours détectée en hiver, mais sur des superficies très variables (2512 km² le 20 janvier 2001 contre 4620 km² le 28 décembre 2005).

Ø La période d'enneigement (calculée depuis la date d'apparition des surfaces neigeuses jusqu'à sa disparition) est également très variable : la date du 1er épisode neigeux détecté fluctue entre fin septembre (1998-1999) et fin décembre (2000-2001), tandis que les dernières chutes de neige sont enregistrées entre fin janvier (2000-2001) et début avril (2003-2004). Le manteau neigeux n'est pas toujours continu en hivers.

Ø Le nombre d'épisodes neigeux détectés par saison varie de un (1999-2000) à cinq (2002-2003 et 2004-2005).

A partir de cette analyse on distingue deux groupes de saisons : quatre saisons  humides (1998-1999, 2003-2004, 2004-2005 et 2005-2006), marquées par une superficie moyenne de la couverture neigeuse de l'ordre de 670 Km², contre quatre saisons sèches (1999-2000, 2000-2001, 2001-2002 et 2002-2003) caractérisées par une superficie plus faible (environ 430 Km²). Cependant, ces résultats sont à relativiser car ils dépendent en partie de la disponibilité des données non nuageuses (en moyenne quatre données par mois, mais avec de longues périodes sans observations, par exemple de septembre à décembre 2000). Ainsi, étant donné que les épisodes de fonte peuvent être relativement courts, il est possible que certains évènements de précipitations solides ne soient pas détectés par manque de données (pas d'image satellite). D'autre part, ceux-ci ne sont détectés que s'ils correspondent à une augmentation de la superficie des surfaces enneigées, ce qui n'est pas le cas lorsqu'il neige sur le manteau neigeux déjà installé. Néanmoins, cette classification en saison sèche ou humide est cohérente avec le régime climatique de la région. En effet, pour les saisons humides, la pluviométrie cumulée enregistrée à la station de Tahanaoute, exutoire du bassin versant de Rheraya, est de 500 mm/an, tandis que lors des saisons sèches elle ne dépasse guère 280 mm/an. La moyenne des températures maximales mesurée à la station d'Oukaimden entre le 1er septembre et le 30 juin de chaque saison varie entre 11 et 11.4°C pour les saisons humides et de 11.4 à 12.2°C pour les saisons sèches. Les débits moyens enregistrés à l'exutoire du bassin versant de Rheraya est de 0.60 m3/s lors des saisons humides et de 0.40 m3/s lors des saisons sèches. On peut d'ailleurs noter que le rapport des débits (0.4/0.6) correspond exactement au rapport des superficies d'enneigement moyennes du Haut Atlas (430km2/670km2).

Figure ýIII- : Variation temporelle des surfaces de neige au niveau du Haut Atlas de Marrakech entre 1998 et 2006. De 1998-1999 à 2004/2005 avec les données VEGETATION et en 2005/2006 avec les données MODIS.

Saison

Début de chute

Nombre d'événements

Période de présence de neige

Max

Surface moyenne(Km²)

Observations

Surface (km²)

date

 

1998-1999

07-déc.

4

07 décembre-10 avril

3900

16-janv.

779

-

1999-2000

20-sept

2

20 septembre-18 février

1745

11-oct.

312

Surfaces très faibles à partir du premier novembre (moins de 300 km²)

2000-2001

30-déc.

3

30 décembre-19 février

2512

20-janv.

385

Images indisponibles avant le 30 décembre

2001-2002

16-oct.

4

16 octobre-22 avril

2518

07-nov.

431

Surface inferieure à 200 km² entre 27 janvier et 08 février

2002-2003

21-nov.

5

21 novembre-29 mars

3168

16-janv.

379

Surface inférieure à 100 km² du 03 à 14 mars

2003-2004

02-nov.

3

02 novembre-23 avril

2564

28-nov.

671

-

2004-2005

15-nov.

5

15 novembre-11 avril

4620

28-déc.

750

-

2005-2006

07-nov.

4

07 novembre- fin avril

4700

08-janv.

800

-

Tableau ýIII-:Caractéristiques de l'enneigement dans le Haut Atlas de Marrakech estimés à partir des données SPOT VEGETATION pendant la période 1998-2005 et MODIS pour 2005-2006.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille