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Analyse des forces et alliances politiques face aux enjeux dans la dynamique democratique durant la transition en RDC(2003 - 2006)

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par Junior KABUIKA
Université Pédagogique Pédagogique - Licence 2007
  

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B. Théorie générale sur la démocratie

1° DESTRUCTION DES REGIMES AUTORITAIRES

La démocratie est un processus qui impose d'abord la destruction des régimes politiques dictatoriaux. Ce processus implique ensuite l'application des normes démocratiques pour la consolidation progressive de la démocratie et l'apprentissage des mécanismes de la démocratie ; et enfin la démocratisation aboutit à la stabilisation du régime nouveau par l'imprégnation de toute la société dans une culture politique de large participation responsable et consciemment assumée par l'ensemble de la population concernée.

Selon HUNTINGTON, (cité par BANYAKU, L.E., 1997, pp. 149 - 150), il est au moins trois facteurs à la base de la disqualification des régimes autoritaires ou dictatoriaux.

1. Les justifications de droit divin, du culte ou du mythe du Chef traditionnel tout puissant et celles fondées sur les nationalismes extrémistes et l'idéologie marxiste de lutte des classes n'ont résisté aux nouveaux courants', notamment la `PERESTROÏKA' c'est-à- dire la reconstruction en changeant radicalement les institutions anti- démocratiques et la `GLASNOST' qui veut dire la transparence dans la gestion de la chose publique, qui balisent l'univers politique. Leur émergence et leur développement génèrent un nouvel ordre politique avec des exigences nouvelles et contraignantes comme base de légitimité du pouvoir.

2. `Le changement des structures sociales, culturelles et du niveau de revenu constituent un deuxième facteur à la source de destruction des régimes autoritaires'. Les exigences de la correspondance nécessaire entre, d'une part, le niveau de développement des ressources matérielles, économiques, et d'autre part, le niveau des consciences sociales, ont créé des tensions dans le corps social dont l'issue ne pouvait être que l'implosion du noeud de blocage. D'où le développement du processus de démocratie.

3. `L'intervention des acteurs politiques et même économiques et internationaux' avec lesquels les régimes dictatoriaux entretiennent des relations privilégiées et desquels ils reçoivent aides et appuis diplomatiques. Ces acteurs répugnent, en général, à soutenir des dictatures décriées par leurs peuples.

Une gestion économique performante avec des retombées incontestables sur le plan social et une gestion politique qui rencontre l'assentiment populaire, avec donc plus d'ouverture, plus de dialogue et plus de transparence s'avère être une valeur de négociation avec l'extérieur et de soutien de la part de la Communauté Internationale. D'une façon générale qui n'exclut pas d'exceptions, l'aide est désormais liée à la pratique démocratique.

En conséquence, une gestion politique autoritaire, monolithique qui ignore des demandes internes (in puts) des citoyens qui doivent être suivies des réponses satisfaisantes (out puts) ressenties par ces derniers (aspiration à plus de liberté, de participation politique et économique), met mal à l'aise la population et effarouche l'environnement international, dominé actuellement par les démocraties électives.

De ce fait, pour que la démocratie, pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple soit effectivement fondée sur le consentement des gouvernés, et soit le reflet d'une réflexion et d'une décision populaires, il faut et il suffit de créer un certain nombre d'institutions à cette fin, tels sont les traits fondamentaux de la démocratie. (SABAKINU, J., et al, (dir) 1999, p. 14). La connaissance et les mécanismes de ces institutions sont d'une importance capitale pour faire asseoir la pratique démocratique et de la mieux saisir. Car la démocratie reste et demeure le système actuellement idéal pour tout groupement humain, en assumant un minimum de liberté à tout citoyen. Elle permet au peuple de renouveler ses dirigeants par le jeu électoral, de leur dicter sa volonté et d'en contrôler l'application.

La démocratie engendre à cet effet la paix ; mais la démocratie ne peut pas se maintenir et se développer sans des structures appropriées et sans la culture citoyenne, elle est souvent présentée aujourd'hui comme la voie vers la paix et la clé de tout développement.

La démocratie est, donc assurément, source de paix sous toutes ses formes, à condition d'en connaître parfaitement les mécanismes, de contrôler leur application et d'adapter ses expressions et ses instruments à chaque contexte spécifique. Car la démocratie demeure, à la fois, une valeur fondamentale et universelle, et une pratique politique contingente. La démocratie tout comme la liberté qui constitue son fondement n'a pas de prix. Mais dans le désordre et le libertinage politiques irresponsables, la démocratie peut s'avérer plus dangereuse pour la paix sociale et pour la sécurité des biens et des personnes, qu'une dictature éclairée qui assure au moins une `certaine paix' et une `certaine sécurité'. La démocratie est et doit être une responsabilité d'hommes responsables. Ce n'est pas un slogan politique, ni un jouet pour enfants. Mal appliquée, elle perturbe la paix et conduit à l'anarchie.

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