| IntroductionPlus d'une dizaine d'année se sont
écoulées depuis que les dirigeants  du monde entier,
réunis au sommet mondial de l'alimentation à Rome en 1996, se
sont engagés à garantir la sécurité alimentaire
pour tous. Les participants se sont fixés comme objectif
l'éradication de la faim dans tous les pays, avec pour objectif
intermédiaire quantifiable la réduction de moitie du nombre de
personnes sous-alimentées d'ici  2015.Cinq ans après ils se sont
réunis encore pour un sommet mondial de l'alimentation au siège
de la FAO à  Rome en Novembre 2001.Et en 2008 où nous sommes, la
crise alimentaire mondialisée fait l'actualité. Celle-ci en effet
n'épargne aucun pays du monde mais ses conséquences sont durement
plus ressenties par les pays pauvres non producteurs  de pétrole et dont
les populations consacrent une bonne part de leurs revenus à
acquérir à prix d'or des produits alimentaires
généralement importés. Cela  laisse à entendre que
le chemin parcouru depuis  1996 n' a pas été aisé .Outre
les difficultés intrinsèques de la réalisation de tels
objectifs, les efforts des gouvernements et des organisations les plus
déterminée  ont souvent été entravés par des
événements hors de leur contrôle , venant aggraver la
situation déjà difficile de sécurité  alimentaire
.Les aléas climatiques , une série de sécheresses, les
inondations , les ruissellements, des sites de stock alimentaires
inadaptés ou inexistants,  ont durement frappé certaines
régions ,dont l' Afrique de L' Ouest se trouve parmi les plus
touchées , où l' agriculture est la clé de voute de l'
économie. Si on considère la  récolte annuelle totale de
céréale- riz, blé, mais, et autres céréales
brutes - et l'approche de la  population en Afrique de l'Ouest totale,  on fera
découverte que grain converti en calories et en protéines
disponibles par habitant et par jour obtenu est faible par rapport  à la
quantité d'éléments nutritifs nécessaire à
la survie humaine. Contrairement  à la production globale mondiale
céréalière  qui révèle des surplus et non 
moins de céréale par habitant chaque année des
études faites révèlent des personnes qui sont contraintes
à consommer moins de nourriture qu'elles ne voudraient à cause de
leur condition économique ; des centaines de milliers de gens
surtout en milieu rural voient leur activité physique réduits par
une alimentation inappropriée .Et de cela pose un problème de
répartition alimentaire des zones excédentaires vers ceux
déficitaires. Quelle que soit l'évaluation raisonnable des besoins
journaliers en calories, l'Afrique de l'Ouest en a toujours produit moins et la
plupart du temps moins que le nécessaire à sa population. Donc la question fondamentale reste la faim dont la cause est
une  ration énergétique insuffisante à partir des
éléments de base. Et à cela s' ajoute le caractère 
défavorable du monde rural avec son incapacité de produire
suffisamment de nourriture appropriés, de créer assez de revenus
pour  permettre l' achat de ces  denrées alimentaires ou
d'éduquer les familles  sur les types  d' aliments à produire et
à consommer. Ainsi les politiques  alimentaires et de développement
rural englobent tous  les efforts collectifs des gouvernements pour influencer
les milieux responsables chez les agriculteurs  pour pallier l'
insécurité alimentaire .De telles politiques  prennent en  compte
tous  les facteurs relatifs  à l' alimentation depuis les performances 
agricoles à travers des reformes  ou innovations jusqu'à la mise
à la disposition des producteurs des moyens  matériels et
financiers pouvant améliorer leur productivité et un
accroissement de leur revenu. Pour répondre à ces  exigences, il est important
d'abord d'avoir une compréhension de la nature des causes de la faim en
Afrique de l'ouest. Une telle compréhension révèle qu'il
existe deux problèmes distincts mais pas indépendants : le
premier fait intervenir l'origine de la crise vivrière dans la zone
ouest africaine  et le second se situe aux caractères
défavorables du monde rural en développement.  A cela s'ajoute la politique agricole qui peut être une
stratégie de croissance dynamique mais exige des investissements dans la
recherche de disponibilité de financements des agriculteurs à
travers la politique des  crédits agricoles et également des
réformes du secteur dans ses méthodes de production et des
infrastructures. Et également le rôle positif qu'elle joue dans le
capital humain et les incitations à la production au niveau de la
population rurale importante, fréquemment appauvrie. SECTION 1 : HISTORIQUE DE LA CRISE ALIMENTAIRE ET LES
PROBLEMES DE DEVELOPPEMENT RURAL EN AFRIQUE DE L'OUEST. |