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Le rôle de la chine dans le processus de reconstruction en République Démocratique du Congo

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par Arsene MONGA
Université de Lubumbashi - Licence en Relations Internationales 2009
  

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Section II. Les faiblesses de la coopération sino-congolaise

Les faiblesses de la coopération sino-congolaise se remarquent aussi bien sur le plan économique et commercial (paragraphe I) que sur le plan politique et diplomatique (paragraphe II).

Paragraphe I. Sur le plan économique et commercial

Du point vue économique et commercial, les faiblesses de la coopération sino-congolaise résident essentiellement sur la faible compétitivité de l'économie congolaise (I) ; à cela s'ajoute l'absence de transfert de technologie chinoise à la RDC (II).

I. La faible compétitivité de l'économie congolaise

L'insuffisance du revenu national est à la fois la cause et la conséquence de la faible compétitivité de l'économie congolaise, et ses caractéristiques sont : le chômage et sous-emploi chroniques ; l'accroissement démographique accéléré ; les déficiences dans l'infrastructure et les insuffisances dans l'industrialisation ; l'épargne et l'investissement limités et la faible accumulation du capital ; les ressources naturelles inexploitées, une forte dépendance de l'étranger, un faible revenu et un très bas niveau de vie etc. ; cette faible compétitivité de l'économie de la RDC a réduit sensiblement sa capacité à peser sur les relations internationales. Bien plus, les facteurs négatifs ci-haut énumérés engendrent des distorsions et des déséquilibres qui, aggravés par la dépendance économique vis-à-vis de l'étranger, aboutissent au «  cercle vicieux de la pauvreté », caractéristique du sous-développement.36(*)

Que la RDC soit un pays économiquement faible n'est plus à démontrer. Force est de constater qu'après un demi siècle d'indépendance, la RDC se situe encore dans une économie de rente exclusivement tournée vers l'exportation de ses matières premières n'ayant subi aucune transformation, donc sans réelle valeur ajoutée. La RDC ne semble pas vouloir s'engager sur la voie du développement parce qu'elle ne produit pas assez.

De la coopération sino-congolaise naissent des intérêts réciproques. Il serait donc illusoire de penser que le principal objectif de la Chine est de reconstruire la RDC.

Pour que la coopération sino-congolaise soit profitable à l'appareil économique de la RDC, elle doit nécessairement s'accompagner d'un véritable transfert de technologie. Ce qui n'est pas le cas, du moins pour le moment.

II. L'absence du transfert de technologie

La technologie qui est l'application systématique de la science et des connaissances concernant l'organisation et l'administration des ressources nationales a toujours été pour l'homme un moyen efficace d'accélérer le développement économique.37(*) La science apparaît aujourd'hui comme un instrument puissant pour la réalisation du progrès. Les progrès technoscientifique jouent un rôle extrêmement important dans la croissance économique en ce sens qu'ils introduisent des innovations technologiques dans l'équipement en vue d'accroitre la productivité.38(*)

La coopération sino-congolaise n'induit pas un transfert de technologie en faveur de la RDC, et ce pour deux raisons.

D'un coté, les disparités culturelles entre la Chine et la RDC se caractérisant par la langue, rend difficile la communication, canal par la quel se fait le transfert de technologie. Aussi, il faut relever la difficulté d'assimiler la langue chinoise, n'utilisant pas les mêmes caractères graphologiques que le français de la RDC.

De l'autre côté, il est à noter le manque de volonté de la part des chinois d'assurer un transfert de technologie en faveur des congolais. Les chinois ont la manie de tenir en secret leur savoir-faire. Ceci se justifie par le fait de la présence des entreprises chinoises sur le sol congolais en vue de réaliser des travaux de grandes envergures. Que ce soit dans les travaux de génie civil, d'informatique ou d'électronique, les chinois font venir leurs sociétés en vue de réaliser les travaux demandant une grande technicité.

Cette manie chinoise de cacher son savoir-faire contredit les discours des dirigeants chinois prônant un partenariat sincère, aussi et surtout, nuit à la RDC qui en réalité ne profite pas de la suprématie technologique de son partenaire. S'il est vrai que la force des nations et des empires vient de la combinaison des créations endogènes et exogènes39(*), il est d'autant plus vrai que la RDC ne peut pas compter que sur les savoirs endogènes, étant donné qu'il n'y a pas de pays ayant forgé sa puissance rien que sur son génie intrinsèque.

Les faiblesses de la coopération sino-congolaise sont à trouver aussi dans le volet politique et diplomatique.

* 36 _ ANGELOPOULOS A., Op.cit. , P.14.

* 37 _ Ibidem P. 166.

* 38 _ Ibidem, P. 167.

* 39 _ KABOU A., Et si l'Afrique refusait le développement, Paris, L' Harmattan, 1994, P.178.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault