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Les déterminants de la complétude vaccinale des enfants de moins de cinq ans au Bénin

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par DEGBOE Gildas & HOUESSOU Romaric
Ecole Nationale d'Economie Appliquée et de Management - Ingénieur des Travaux Statistiques 2009
  

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CHAPITRE 4. ANALYSE ÉCONOMÉTRIQUE DES EFFETS DES VARIABLES EXPLICATIVES SUR LA COMPLÉTUDE VACCINALE DES ENFANTS DE MOINS DE CINQ ANS

Les méthodes descriptives et exploratoires nous ont permis dans un premier temps de mettre en évidence le degré d'association des différentes variables explicatives avec le phénomène de complétude vaccinale et ensuite de construire le profil des enfants à forts taux de complétude vaccinale et à forts taux de non complétude vaccinale. Cependant, ces techniques ne renseignent pas de manière quantifiée sur les facteurs explicatifs du phénomène étudié. En effet, dans la réalité, aucun facteur n'agit seul sur un phénomène. La régression constitue l'une des techniques qui permettent de mettre en évidence parmi un certain nombre de facteurs potentiels, lesquels sont plus déterminants dans l'explication du phénomène étudié. L'objet de ce chapitre est donc non seulement de dégager parmi les différentes variables explicatives celles qui sont les plus déterminantes pour la complétude vaccinale mais aussi de mettre en évidence comment ces variables interagissent pour contribuer à l'amélioration du niveau de complétude vaccinale des enfants de moins de cinq ans.

Compte tenu de la nature dichotomique de notre variable dépendante, nous avons eu recours à la méthode de régression logistique. Les étapes de notre démarche sont les suivantes :

Ø dans un premier temps, chaque variable explicative a été modélisée avec la complétude vaccinale. Cela nous a permis de déterminer les effets bruts de chaque variable sur la complétude vaccinale. Les effets bruts mesurent l'influence qu'une variable aurait eu sur la complétude vaccinale si les effets des autres variables explicatives étaient constants ; et

Ø dans un second temps, les variables explicatives ont été introduites pas à pas en suivant l'ordre de notre schéma conceptuel afin d'observer le R² et de choisir le meilleur modèle (celui qui aura le R² le plus grand) et d'analyser les interdépendances pouvant exister entre les variables explicatives. Au terme de l'introduction de toutes les variables, nous avons obtenu un modèle global. Ce modèle fournit les effets nets de chaque variable explicative c'est-à-dire les effets de chaque variable en tenant compte des effets des autres variables explicatives.

Les résultats sont consignés dans le tableau en annexe 4

4.1 EFFETS BRUTS DES VARIABLES EXPLICATIVES SUR LA COMPLÉTUDE VACCINALE DES ENFANTS DE MOINS DE CINQ ANS

Les modèles bruts révèlent qu'à l'exception du sexe de l'enfant, toutes les autres variables ont une influence significative au seuil de 1% sur la complétude vaccinale des enfants de moins de cinq ans. Parmi ces variables, le département de résidence de la mère, l'ethnie de la mère, le niveau d'instruction du conjoint, le niveau de vie du ménage et le nombre de consultations prénatales de la mère ont le pouvoir explicatif le plus élevé avec respectivement 5,8%, 4,5%, 4%, 5,5% et 9% d'explication de la complétude vaccinale des enfants de moins de cinq ans. Par contre, le milieu de socialisation de la mère et le rang de naissance de l'enfant ont les pouvoirs explicatifs les moins élevés (1,1% et 0,6% respectivement). Le milieu de résidence de la mère, la religion de la mère, le niveau d'instruction de la mère, l'activité économique de la mère et son accès à l'information expliquent respectivement 1,4%, 2,3%, 3%, 2,4% et 2% de la complétude vaccinale des enfants de moins cinq ans.

Ø Les enfants de mères résidant dans les départements de l'Alibori, de l'Atacora et du Zou ont 1,3 fois plus de chance d'être complètement vacciné que ceux dont les mères résident dans le Couffo. Ceux dont les mères résident dans les départements de l'Atlantique, du Borgou, des Collines, de la Donga et de l'Ouémé ont respectivement 1,8 ; 1,6 ; 1,8 ; 2,1 et 3,1 fois plus de chance d'être complètement vacciné que leurs homologues de mère résidant dans le département du Couffo. Les enfants de mères résidant dans les départements du Littoral et du Mono ont près de 4 fois plus de chances relatives à ceux dont les mères résident dans le Couffo d'être complètement vacciné. Il n'existe pas de différences significatives entre les enfants de mères résidant dans les départements du Couffo et du Plateau en matière de complétude vaccinale.

Ø Les enfants de mères résidant en milieu urbain ont 1,5 fois plus de chance d'être complètement vacciné que leurs homologues dont les mères résident en milieu rural.

Ø Les enfants dont les mères sont d'ethnie dendi, betamaribe, yoa et lokpa, adja, yoruba, fon et bariba ont respectivement 2,9 ; 2,9 ; 4,8 ; 4,8 ; 5,4 ; 5,4 et 6,8 fois plus de chance que leurs homologues dont les mères appartiennent à l'ethnie peulh d'être complètement vacciné.

Ø Les enfants dont les mères pratiquent la religion musulmane ont pratiquement la même chance (or = 1,1) que ceux dont les mères pratiquent la religion traditionnelle d'être complètement vacciné. Par contre, ceux dont les mères pratiquent la religion catholique et protestante ont près de 2 fois plus de chances d'être complètement vacciné que ceux de mères pratiquant la religion traditionnelle (or =2 et 1,8 respectivement). Les enfants dont les mères pratiquent la religion céleste ou une autre religion ont 1,3 fois plus de chance d'être complètement vacciné que leurs homologues de mères pratiquant la religion traditionnelle. Aucune différence significative ne se fait remarquer entre les enfants dont les mères ne pratiquent aucune religion et ceux dont les mères pratiquent la religion traditionnelle en terme de complétude vaccinale.

Ø Les enfants de mères socialisées dans une ville moyenne, une autre ville et à l'étranger ont environ 1,3 fois plus de chance d'être complètement que leurs homologues ayant une mère socialisées dans un village. La chance d'être complètement vacciné double lorsqu'on passe d'un enfant dont la mère a été socialisée dans un village à un autre dont la mère a été socialisée dans une grande ville.

Ø Les enfants dont les mères ont atteint le niveau d'instruction primaire, ceux dont les mères ont atteint le niveau secondaire et ceux dont les mères ont atteint le niveau supérieur ont respectivement 1,7 ; 2,8 et 3 fois plus de chance d'être complètement vacciné que leurs homologues dont les mères n'ont aucun niveau d'instruction.

Ø Les enfants dont les mères n'exercent aucune activité économique, travaillent dans le commerce, exercent un travail manuel et travaillent dans d'autres secteurs ont respectivement 56%, 48%, 69% et 37% moins de chance d'être complètement vacciné que leurs homologues dont les mères travaillent dans l'agriculture.

Ø Les enfants dont les conjoints de leur mère ont atteint le niveau d'instruction primaire, secondaire et supérieur ont respectivement 1,8 ; 2,2 et 3,3 fois plus de chance d'être complètement vacciné que leurs homologues dont les conjoints de leur mère n'ont aucun niveau d'instruction.

Ø Les enfants vivant dans un ménage de niveau de vie pauvre, moyen, riche et très riche ont respectivement 1,4 ; 1,8 ; 2,1 et 3,7 fois plus de chance d'être complètement vacciné que leurs homologues vivant dans un ménage très pauvre.

Ø Les enfants dont les mères ont un niveau moyen d'accès à l'information et ceux dont les mères ont un niveau élevé d'accès à l'information ont respectivement 1,7 et 2,6 fois plus de chance d'être complètement vacciné que ceux dont les mères ont un faible niveau d'accès à l'information.

Ø Les enfants dont les mères ont effectué une consultation prénatale au cours de leur grossesse ont 3,5 fois plus de chance d'être complètement vacciné que ceux dont les mères n'ont effectué aucune consultation prénatale ; cette chance double presque chez les enfants dont les mères ont effectué 2 à 3 consultations prénatales. Les enfants dont les mères ont effectué au moins 4 consultations prénatales ont 8,3 fois plus de chance d'être complètement vacciné que leurs homologues de mères n'ayant effectué aucune consultation prénatale.

Ø Les enfants de rang 1, 2 et 3 ont respectivement 1,5 et 1,3 fois plus de chance d'être complètement vacciné que leurs homologues de rang 7 et plus. Il n'existe pas de différence significative en matière de complétude vaccinale entre les enfants de rang 4 à 6 et les enfants de rang 7 et plus.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille