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Evaluation des connaissances, attitudes et pratiques des prestataires des soins dans la prise en charge de la trypanosomiase humaine africaine (THA) etude mené dans les 3 zones de santé du district sanitaire de la N'Sele en ville province de Kinshasa ( R.D.Congo)

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par Jean Oscar Bwana Kazembe
ISTM/Kinshasa - Licence en Santé Communautaire Option: Santé Publique 2009
  

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INTRODUCTION

La trypanosomiase Humaine Africaine (THA) ou la maladie du sommeil constitue un problème de santé en Afrique subsaharienne. Cette maladie est endémique dans 36 pays africains, y compris certains pays les plus défavorisés du monde. Elle est rencontrée seulement dans les régions de distribution de la mouche tsé-tsé. La THA frappe surtout les zones rurales et reculées là où les systèmes de santé sont les plus déficients ou inexistants, bien que les milieux urbains ne sont plus épargnés de nos jours. Cattand (1994) ; Ebeja & col (2003).

L'expansion de la THA est favorisée par des facteurs socio économiques tels que l'instabilité politique, les déplacements des populations, la guerre, la pauvreté et l'interruption des activités de contrôle par manque de moyen financier. Quant à la maladie, on distingue deux stades de la maladie. Lors du premier stade, le parasite se multiplie dans la lymphe, le sang et les organes sans atteindre le cerveau. Durant cette période, le tableau clinique de la maladie ressemble plus aux accès répétitifs du paludisme avec des céphalées et des fièvres récurrentes. Lors du deuxième stade de la maladie quand le parasite pénètre dans le système nerveux central, ce sont des signes neurologiques qui dominent : troubles mentaux et de comportement, tremblements, trouble de la marche, diminution des résultats scolaires. Dans un stade plus avancé, somnolence la journée et insomnie la nuit.

Finalement, le patient sombre dans un coma pour mourir dans état de cachexie totale (affaiblissement profond de l'organisme).

· 1. ENONCE DU PROBLEME

La Trypanosomiase Humaine Africaine (THA), communément appelée la «maladie du sommeil», est causée par des trypanosomes transmis par la mouche tsé-tsé. Cette maladie, qui est connue depuis des siècles, est la seule maladie parasitaire à transmission vectorielle dont la distribution géographique est limitée au continent africain.

Il y a eu trois épidémies sévères : la première est survenue à la fin du 19ème siècle, la deuxième pendant les années 1920, et la dernière existe depuis 1970.

Des activités systématiques et approfondies de prévention avaient permis de s'approcher de l'élimination de la maladie du sommeil dans les années 1960. Toutefois, au cours des années qui ont suivi, les activités de lutte se sont détériorées et la prévalence de la maladie a régulièrement augmenté, devenant une fois encore un fléau de l'Afrique

La THA constitue un grave problème de santé publique dans la région africaine. Étant donné la résurgence des formes aussi bien humaine qu'animale de la trypanosomiase, son potentiel épidémique, le taux élevé de mortalité qui lui est attribuable, et son impact considérable sur le développement socioéconomique, de nombreux pays ont demandé à l'OMS de leur apporter un appui plus actif pour leur permettre de lutter contre la maladie.

Aujourd'hui, l'Organisation Mondiale de la Santé (l'OMS ; 1998) estime qu'entre 300.000 et 500.000 personnes sont touchées. Et plus de 60 millions de personnes dans 36 pays d'Afrique subsaharienne sont exposées au risque de contracter la maladie, mais seule une petite partie des personnes à risque sont surveillées, c'est-à-dire examinées régulièrement, ont accès à un centre de santé capable d'effectuer un dépistage ou sont protégées par des interventions de lutte anti vectorielle.

Le dépistage exhaustif des populations exposées suppose un investissement majeur en ressources humaines et matérielles. En Afrique, ces ressources font souvent défaut, surtout dans les zones peu accessibles, qui sont les plus touchées par la maladie. De nombreux sommeilleux meurent donc avant de pouvoir faire l'objet d'un diagnostic ou bénéficier de soins.

Selon OMS (Op. Cit), la République Démocratique du Congo est le pays le plus fortement touché par la THA, puisqu'elle signale 67 % du nombre total de cas de THA notifiés au cours des dix dernières années. La transmission a lieu dans neuf provinces : Bandundu, Bas Congo, Equateur, Kasaï Occidental, Kasaï Oriental, Katanga Nord, Kinshasa, Maniema et Orientale.

Sur 385 zones sanitaires, 202 sont des zones de transmission de la THA dont 33 dans la ville Province de Kinshasa : Bandalungwa, Barumbu, Binza Météo, Binza Ozone, Biyela, Bumbu, Funa-Limete, Kalamu, Kasa-Vubu, Kikimi, Kimbanseke, Kingabwa, Kingasani, Kinkole, Kinshasa, Kintambo, Kisenso, Kitokimosi, Lemba, Makala, Maluku I, Maluku II, Masina I, Masina II, Matete, Mont Ngafula I, Mont Ngafula II, Mont-Amba, Ndjili, Ngaba, Ngiri Ngiri, N'sele, Selembao.

En février 2006, 227 Nouveaux cas ont été déclarés dans la ville province de Kinshasa dont 54 malades détectés par les unités mobiles (24%), 171 malades par les CDTC (75%) et 2 malades pour les autres Formations sanitaires de la Ville province de Kinshasa (1% ). Ce même rapport nous signale que sur les 227 NC, 21 NC étaient au stade 1 soit 9%, alors que 177 étaient déjà au stade deux soit 78% et 13% soit 29 malades dont le stade n'était pas encore déterminé, sur une population total examinée s'élevant à 86941 dont 84618 en Dépistage Actif et 2323 en Passif ce qui représente un taux de participation aux activités de lutte de 82% PNLTHA (2006)

Dans l'évolution de cas, on constate que la proportion de cas au stade deux ne fait qu'augmenter par rapport au stade un ; d'où difficulté de contrôler la lutte. Or La stratégie de lutte recommandée actuellement porte sur le dépistage précoce de la maladie, la prise en charge de cas d'une part et d'éviter la réinfection des malades traités et guéris en éliminant au maximum la totalité de tsé-tsé qu'elle soit ou non porteuse du parasite d'autre part.

Gonzalez (1971). L'Organisation Mondiale de la Santé s'était faite l'avocate de l'intégration en raison du manque d'efficience des programmes verticaux : Il n'est pas possible en effet de créer une organisation pour chaque nouvelle pathologie que l'on veut contrôler. Fort de ce soutien, on pourrait penser que toutes les activités devraient être intégrées au niveau des structures polyvalentes sans problèmes

Bureau Central de la Trypanosomiase actuellement Programme National de Lutte contre la Trypanosomiase Humaine Africaine dans son plan à moyen terme de 1996 à 2000 prévoyait en dehors de ses unités mobiles, l'intégration progressive des activités de lutte dans les centres de santé fonctionnels Miaka, (1997). Les responsables directs du bureau soutiennent le principe d'intégration suivant le niveau de la fonctionnalité de chaque centre de santé.

Les résultats en 2008 montrent :

- Une diminution des NC (237) par rapport à l'année 2007 (NC = 399) c'est malgré la découverte d'un micro foyer à Mwana mputu dans la ZS de Maluku II qui est située à environ 270 Kms de la ville Province de Kinshasa.

- Une diminution de la population totale examinée (PTE = 33158) par rapport à l'année 2007 (PTE = 42019) expliquée par la suppression d'une unité mobile ;

- Une diminution du taux de couverture de la population à risque de 7 % en 2007 à 6 % en 2008. Le taux de participation en Dépistage actif est de 75 %, l'équipe était orientée dans le nouveau foyer de Mwana mputu ce qui explique la diminution de taux de participation à celui de l'année 2008. PNLTHA (2008)

Mais dans ses perspectives pour 2009 les années 2010,2011 et 2012, les activités de lutte contre la THA seront orientées vers une intégration des activités de lutte dans les structures des Zones de santé, et le dépistage clinique est une activité qui doit être intégrée par toute structure sanitaire, l'attention au cours de consultation reste un élément capital. Le traitement des malades du premier stade de la THA doivent être inclus dans le paquet minimum d'activités (PMA) pour un Centre de Santé et d'autre tel que la prise en charge des malades du deuxième stade et des cas réfractaires dans le paquet complémentaire d'activités (PCA) d'un hôpital général. Le BCZS devra s'approprier de l'organisation de la lutte contre la THA dans sa Zone de Santé. PNLTHA (Op. cit)

Le District Sanitaire de N'Sele est l'un de plus grand district de la Ville Province de Kinshasa.

Il représente une superficie de 70% qui n'a qu'une seule structure sanitaire de prise en charge de la THA, et la stratégie de lutte contre la THA est inefficace a cause de faible niveau de connaissances, attitudes et pratiques dans la prise en charge

Partant de tout ce qui précède et des opportunités actuelles, il nous parait opportun de réfléchir attentivement et systématiquement au pourquoi et au comment de la lutte contre la trypanosomiase afin d'avoir le concours de toutes les structures sanitaires dans le dépistage et prise en charge intégrée de la maladie du sommeil.

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