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La maltraitance dans le signalement et le placement le juge, l'éducateur et l'enfant en situation de placement

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par Philippe Martaguet
Université de la Sorbonne nouvelle - D.H.E.P.S. Master 1 2009
  

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2. Analyse de la négligence passive

Le premier constat d'analyse que je peux poser est que la négligence passive n'existe pas des familles envers les professionnels.

A contrario, elle se révèle présente, dans un flux inverse à savoir des professionnels vers les familles et ou les jeunes.

La négligence passive peut prendre plusieurs formes selon les lieux institutionnels ou elle se révèle.

En institution, on se rend compte qu'elle peut être d'ordre médical. En n'offrant pas les soins auxquels chaque jeune a le droit, la M.E.C.S. devient mal traitante, avec pour conséquence grave dans le cas mentionné lors de l'enquête (la mort d'un jeune).

Si les éducateurs avaient appliqué les engagements définis dans le livret d'accueil lors de l'arrivé du jeune à savoir:

Visite médicale lors de la première semaine de prise en charge, ce jeune ne serait peut être pas décédé.

Au lieu de lui donner du «doliprane», on aurait comme il se doit conduit ce même jeune chez le médecin. Peut être ce dernier aurait décelé sa maladie.

La négligence passive sous la forme verbale est très présente aussi dans les institutions, comme on peut le constater aux travers des données observées lors de ma recherche.

Ces négligences passives d'ordre verbales et ou médicales induisent la mise en place d'insécurité en institution.

Ces négligences passives au sein des institutions sont commises par les professionnels encadrant les jeunes. Comme pour la négligence active, on se rend compte que le manque de formation et d'expérience est responsable de ces situations.

Comme pour les négligences actives, ces négligences passives trouvent leurs réponses dans la nouvelle loi de mars 2007.

Je fais référence à la loi de mars 2007, comme étant porteuse des réponses à ces négligences. Je ne veux en rien sous-entendre que cette loi est la réponse mais le manque de recul face à son application ne permet à ce jour de pouvoir y porter critique.

Comme cette loi est née de constats et à été créée pour répondre à une certaine attente. Je ne me permettrais pas de remettre en doute son bien fondé et les résultantes attendues.

Les négligences passives relevant de l'ordre de l'inadéquation de réponses à apporter à une situation appartiennent aux juges des enfants.

Ce dernier en est conscient comme le montre l'entretien réalisé avec le juge pour enfants du tribunal de Pontoise. Les professionnels qualifiés, comme la directrice de la M.E.C.S., (entretien 1) sont conscients de cette négligence induite par ce constat.

Les professionnels en ont conscience, mais ils vont même plus loin en détectant les causes qui induisent ces situations. Exemple, quand la directrice fait référence aux lignes budgétaires inexistantes. Quand le juge pose le même constat. Quand la juge fait référence à la loi en disant:«...je n'ai que deux solutions! (faisant référence soit au placement en institution, soit dans la prise en charge d'un suivi en milieu ouvert)...»

La loi de mars 2007 aux travers de ces articles 19/ L.221-1 /27 apporte des solutions.

La loi ne donne plus les directives en stipulant les solutions mais parle de «projet pour l'enfant...» à construire pour donner une réponse.

La ligne budgétaire aujourd'hui ne rentre plus dans les carcans des réponses mais se réfère au projet.

Les mesures mise en place peuvent être destinées aux jeunes eux-mêmes mais aussi à leurs familles (article 19) et cela en restant dans le cadre de l'article 375.

Comme on peut le constater, le législateur, au travers de cette loi, a eu le souci de mettre en place des réponses aux négligences passive présentes dans le cadre de la prise en charge des familles.

En reprenant le postulat posé par MIGNOT Caroline, à savoir:«... Pour les parents, on le sait, la révélation est toujours une période de crise, avec la mise sur la place publique de faits ou d'évènements traumatisants. Le signalement est souvent vécu comme une disqualification. Ils sont seuls face à leur détresse...» On se rend compte que l'acte de signalement est ou peut être violent pour une famille. Nous sommes là dans la négligence passive.

Cette forme de négligence n'est pas prise en compte dans les textes de lois, ni même dans celui de mars 2007.

La loi doit-elle ou peut-elle répondre à toutes les maltraitances qui peuvent être induites par l'article 375?

Je ne crois pas mais cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de réponse. La réponse réside peut être dans un autre domaine.

L'intervention des services sociaux au sein des familles se fait suite à un signalement. Cette intervention est empreinte de la part de l'assistante sociale de la recherche du dysfonctionnement qui a amené le signalement.

Cette recherche se traduit pour les parents comme une disqualification de leurs compétences.

La rencontre entre les professionnels de l'action sociale, et la famille se fait lors d'une situation de détresse de cette dernière. Affaiblie, souvent dépassée par les évènements, elle ne semble pas en mesure de voir le rôle des services sociaux comme une main tendue mais plutôt comme un inquisiteur mettant en exergue la problématique familiale.

La représentation que l'on peut avoir des services sociaux correspond à un service d'aide qui est présent aux travers des diverses structures présentes au sein des villes comme le bureau de l'assistante sociale au sein de la mairie, comme le service de P.M.I. (protection maternelle infantile). On y intègre même les services des maisons de quartier qui dans la définition de leur rôle à ce jour apportent animation et occupationnel pour les enfants.

Lorsqu'il est fait référence aux services de la D.D.A.S.S., la représentation est tout autre. On y associe: juge, structure d'accueil recevant des jeunes délinquants, mauvais parents.

J'ai en mémoire notre arrivée dans les nouveaux locaux.

La vétusté des locaux dans lesquels nous recevions les jeunes depuis trente ans a amené nos partenaires sociaux à exiger notre départ des lieux.

Nous sommes restés sur la même commune, mais avons intégré le centre ville ( une zone pavillonnaire). Notre arrivée fut précédée de pétitions, de rencontres avec le maire de la commune faisant référence; perte de tranquillité, présence de jeunes voyous des cités, etc.

Si une telle représentation existe, elle est peut être due au manque d'information en direction de l'ensemble des personnes et des familles, due à un manque de présence et ou d'identification auprès des familles hors période de crises, due à une méconnaissance du rôle de la D.D.A.S.S. auprès des familles.

La définition du rôle de chaque professionnel au travers de son rôle crée un cloisonnement dans la communication du rôle d'autrui. Ainsi, une assistante sociale agissant dans le cadre de son mandat, en mairie par exemple, ne communiquera pas sur le rôle de sa collègue agissant dans le cadre de l'A.S.E.

Cela se démontre facilement. Une assistante sociale scolaire faisant un signalement ne sera pas en mesure de communiquer sur le suivi de ce dernier. Elle estime bien souvent que son rôle s'arrête là. Et dans le même temps l'assistante sociale qui traite le signalement ne juge pas utile de tenir sa collègue au courant des avancées du signalement.

Hors, je pense qu'une concertation entre professionnels pourrait être profitable pour la réflexion à porter sur la situation qui est présentée.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand