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Problématique de l'épargne dans le bas Congo. cas des ménages de la cité de Mbanza-Ngungu

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par Kiakumba Mansesa
Université Kongo UK - licencié en Economie 2010
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

UNIVERSITE KONGO

« U.K »

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

MBANZA-NGUNGU

SUJET : PROBLEMATIQUE DE L'EPARGNE DANS LE

BAS - CONGO « CAS DES MENAGES DE

MBANZA-NGUNGU »

?

MANSESA KIAKUMBA Gloire

Travail de fin de cycle présenté en vue de l'obtention du grade de gradué en Sciences Economiques et de Gestion.

Directeur  : Prof. BITEMO Xavier

Rapporteur : C.T. KIMFUTA Franck

ANNEE ACADEMIQUE 2007 - 2008

0. INTRODUCTION

0.1. PROBLEMATIQUE

Le revenu du ménage est généralement affecté à la consommation et à l'épargne. Les ménages épargnent pour plusieurs raisons parmi lesquelles nous pouvons citer : faire face aux aléas du futur (on parle alors de l'épargne de précaution), constituer un capital ou un fonds de démarrage des activités génératrices des revenus, constituer les ressources nécessaires pour acquérir des biens durables.

Au niveau de l'économie, l'épargne permet de financer l'investissement et d'assurer le maintien et la croissance du niveau de la production nationale.

Suivant Keynes, les ménages choisissent d'abord un niveau de consommation, l'épargne étant alors ce qui reste du revenu. (1(*)) Cette optique est conforme à la réalité de beaucoup des ménages dans les pays en développement car la consommation représente une proportion très importante du revenu des ménages pauvres. Ceux-ci doivent satisfaire leurs besoins physiologiques qui entraînent des dépenses d'alimentation et d'habillement quel que soit leur niveau de revenu.

Dans ces conditions, nous nous posons la question suivante :

Les ménages de la cité de Mbanza-Ngungu épargnent-ils ?

0.2. LES HYPOTHESES.

Pour répondre au questionnement ci-dessus nous formulons les hypothèses suivantes :

- Malgré la faiblesse de leur revenu, les ménages de la cité de Mbanza-Ngungu arrivent à épargner.

- Les dispositifs qui leurs permettent d'épargner sont entre autre les tontines, les coopératives d'épargne et de crédit.

03. CHOIX DU SUJET.

Le choix que nous avons porté sur ce sujet se justifie par l'importance de l'épargne pour les ménages et pour la nation toute entière.

En effet, l'épargne permet d'accroître les revenus futurs des ménages et d'améliorer leur bien-être.

A ce titre, il importe de dégager les déterminants de l'épargne et voir comment encourager celle-ci.

0.4. METHODOLOGIE.

Pour mener à bien cette étude, nous avons procédé à une enquête auprès des ménages de la cité de Mbanza-Ngungu.

Nous nous sommes servi d'un questionnaire d'enquête comme support de collecte des données et comme guide de l'interview. Les données ainsi collectées on fait l'objet d'une analyse statistique descriptive et inférentielle.

0.5. CANEVAS DU TRAVAIL

Ce travail comprend trois (3) Chapitres.

Le premier chapitre traite des généralités sur l'épargne ; le deuxième chapitre est consacré à la présentation de la cité de Mbanza-Ngungu. Enfin, le troisième chapitre est consacré à l'analyse des données de l'enquête.

CHAP. I : GENERALITES SUR L'EPARGNE

Ce chapitre présente la définition de l'épargne, les approches de la formation de celle-ci notamment l'approche classique ou néoclassique d'une part et Keynésienne d'autre part. Enfin, il y est aussi présenté le secteur financier.

SECTION I : DEFINITION

La notion d'épargne peut être définie de plusieurs façon selon qu'il s'agit de l'épargne individuelle ou de l'épargne nationale. Elle peut être conçue comme la partie du revenu qui n'est pas destinée à une consommation. (2(*)) Elle est donc un acte de renonciation à une satisfaction immédiate au profit d'une satisfaction future, d'une consommation future.

Une autre définition proposée par Ramanoelina stipule que l'épargne est ce qui reste du revenu après avoir enlevé la consommation. (3(*))

Dans une économie sans monnaie, elle désigne ce qui, dans le résultat des activités productives et soustrait de la consommation. (4(*))

SECTION II : TYPOLOGIE DE L'EPARGNE

Selon les catégories d'agents économiques qui épargnent, on distingue l'épargne des ménages, l'épargne des entreprises et l'épargne publique. Suivant la forme dont l'épargne est constituée, on distingue l'épargne financière et l'épargne non financière.

II.1. L'EPARGNE DES MENAGES

L'épargne des ménages correspond à la part de leurs revenus qui n'est pas destinée à la consommation immédiate. Cette épargne peut être placée auprès d'une institution financière ou thésaurisée c'est-à-dire conservée par l'épargnant et non réintroduit dans le circuit économique qui directement ou indirectement l'avait générée.

II.1.1. IMPORTANCE DE L'EPARGNE POUR LES MENAGES

Dans le milieu rural, comme celui de la cité de Mbanza-Ngungu les ménages peuvent épargner pour motif de précaution.

Dans ce cas, même avec un faible revenu disponible et en l'absence d'instruments d'épargne attractif, les ménages pauvres sont forcés d'épargner une part substantielle de leur revenu. (5(*))

L'épargne des ménages comprend notamment des biens matériels et un peu d'épargne financière placée dans le secteur financier informel. Les ménages épargnent aussi pour acheter des biens immobiliers afin de se loger, de se protéger contre certaines éventualités. Ils épargnent également pour leurs vieux jours, comme le montre la théorie du cycle de vie (6(*)) qui stipule que `' les ménages épargnent durant leur vie active afin d'accumuler un patrimoine qu'ils consommeront durant leur retraite en pratiquant cette fois là une désépargne c'est-à-dire la transformation de l'épargne en consommation. Les ménages épargnent également pour obtenir des ressources sous forme d'intérêt.

II.1.2. LES OBSTACLES LIES A L'EPARGNE DES MENAGES

Les obstacles dressés à l'égard de l'épargne sont légions, nous pouvons citer :

- la faiblesse des revenus des ménages. Si le revenu est faible, il y aura de moins à moins l'épargne car celle-ci dépend essentiellement du revenu ;

- La faiblesse de taux d'intérêt limite l'épargne financière parce que les gens épargnent pour bénéficier de l'intérêt ;

- Le problème de confiance vis-à-vis des banques fait perdre de sommes importantes aux épargnants décourage également les épargnants. (7(*))

II.2. L'EPARGNE DES ENTREPRISES

L'épargne brute des entreprises correspond à leur capacité d'autofinancement, c'est-à-dire à leur bénéfice net après l'impôt à laquelle s'ajoute l'amortissement (sommes mises de côté pour reconstituer le capital technique). (8(*))

Cette épargne dépend de l'évolution de leur rentabilité. La plupart des pays en développement sont caractérisés par un dualisme économique, notamment par la coexistence des secteurs formel et informel. (9(*))

Seulement un petit nombre d'entreprises dans ces pays évoluent dans le secteur formel de l'économie, tandis qu'un grand nombre d'entreprises évoluent dans le secteur informel. Les entreprises du secteur informel comptent beaucoup sur leurs bénéfices non distribués pour financer non seulement leur fonds de roulement, mais aussi leurs nouveaux investissements car l'accès aux services financiers adéquats s'avère difficile. (10(*))

II.3. L'EPARGNE PUBLIQUE

C'est l'épargne constituée par l'Etat c'est-à-dire par le gouvernement et par les entités décentralisées. L'épargne publique est égale à la différence entre les recettes et les dépenses courantes de l'Etat. Ainsi, lorsque ses recettes sont supérieures à ses dépenses, c'est-à-dire en cas d'excédent budgétaire. Dans les cas contraire où il y a un déficit budgétaire, l'Etat désépargne ou encore il emprunte l'épargne privée. Celle-ci est égale à la somme de l'épargne des ménages et de l'épargne des entreprises. L'épargne privée plus l'épargne publique constitue l'épargne nationale. En d'autres termes, celle-ci est égale à l'épargne des ménages, plus l'épargne des entreprises, plus l'épargne publique.

SECTION 3 : L'EPARGNE FINANCIERE

On distingue l'épargne financière de l'épargne non financière. L'épargne financière c'est une épargne placée auprès d'une institution financière. Celle-ci peut être une institution formelle (une banque par exemple), informelle (cas des tontines) ou une institution semi formelle (institution de micro finance).

3.1. LE SYSTEME FINANCIER FORMEL

L'épargne détenue dans le secteur financier formel ne représente généralement qu'une faible proportion des actifs des ménages. Les banques sont le principal type d'établissements financiers du secteur formel engagé dans la mobilisation de l'épargne en Afrique. (11(*))

Ces banques sont généralement concentrées dans les grandes agglomérations et il y a peu d'agences dans les zones rurales. (12(*))

Or, une présence accrue des banques dans les milieux ruraux pourrait aider à promouvoir l'épargne dans ce secteur.

Toutefois l'éloignement physique de ces banques n'est pas le seul facteur qui limite la croissance de l'épargne financière de ce secteur. Le seuil minimum élevé fixé pour les dépôts, les temps nécessaires pour effectuer les opérations et la lourdeur de l'administration découragent également les épargnants dans ce secteur.

D'une manière générale, l'épargne est constituée des dépôts faits auprès d'une institution financière. On distingue les dépôts à vue de dépôts à terme. Ce ne sont que les dépôts à terme qui sont considérés comme épargne auprès des institutions financières.

3.1.1. LE DEPOT A VUE

Il est caractérisé par la disponibilité à tout moment des montants déposée. Un compte à vue est avant tout une créance qui est couramment acceptée comme moyen de paiement. (13(*)) Ici, le paiement s'effectue par chèque ou par virement.

3.1.2. LE DEPOT A TERME

On distingue généralement deux types de dépôts à terme :

a) La dépôt à terme fixe

Le compte à terme fixe est généralement ouvert aux personnes tant morales que physiques ayant au préalable un autre compte au sein de l'institution financière. Le retrait de fonds de ce compte ne peut se faire qu'à une échéance fixe de 3 ou 6 mois par exemple. Au moment de la constitution du dépôt, un taux d'intérêt est fixé et restera invariable jusqu'à l'échéance fixée.

b) Le dépôt a préavis

Ce dépôt est fait dans un compte pour lequel le retrait de fonds ne peut intervenir que lorsque son titulaire informe l'institution financière de son intention quelques jours avant. Le délai de préavis est à convenir entre les parties.

3.2. LE SYSTEME FINANCIER INFORMEL

Le concept de finance informelle renvoie à des pratiques d'épargne et de crédit qui ne sont pas obligées de respecter un cadre ou un schéma fixé. (14(*))

Le secteur financier informel offre un large éventail d'instruments d'épargne qui va de la simple collecte des dépôts jusqu'à d'importants groupements ou clubs d'épargne autogérés. On retrouve dans ce secteur le phénomène « gardes fonds » et les tontines.

3.2.1. LES GARDES-FONDS

Les habitants d'un quartier peuvent se décider de mettre leur argent en sécurité auprès d'une personne en qui ils ont confiance. Cette personne s'engage à restituer ces versements à une date convenue au préalable ou encore à la demande de l'épargnant. Elle ne verse pas d'intérêt sur ces dépôts, et elle n'est pas rémunérée pour le service de sécurité qu'elle rend.

3.2.2. LES TONTINIERS OU BANQUIERS AMBULANTS

Les habitants d'un village ou d'un quartier peuvent aussi utiliser les services d'une personne de confiance pour garder leur épargne. Les versements sont cette fois-ci identiques, effectués d'une façon régulière et ils sont remboursés en totalité à une date connue d'avance. Le collecteur de l'épargne remet souvent à chacun de ses clients une carte établie à son nom, précisant son adresse et contenant autant de cases que de versements prévus. A chaque versement, il signe.

A l'échéance, normalement si toutes les cases sont remplis, les tontiniers remboursent à ses clients les versements effectués diminués d'une case qu'il garde pour lui et qui est la rémunération du service de sécurité qu'il a rendu à chacun. Ce secteur est dynamique, varié et bien adapté aux besoins des populations en termes de services financiers.

3.2.3. LA MICRO-FINANCE

Le secteur de micro finance est spécialisé dans la fourniture des services financiers aux ménages et aux petites entreprises qui n'ont pas accès aux services du secteur formel.

La micro finance a notamment pour rôle de réduire la pauvreté. (15(*))

Les organismes de micro finance se protègent en partie contre les risques en recourant aux interlocuteurs et aux méthodes du secteur financier informel, par exemple, en utilisant le mécanisme du crédit collectif. (16(*))

La micro finance collecte l'épargne et la prête aux personnes qui sont en besoin de financement et donc, elle accorde de l'importance au crédit, en plus de l'épargne. Elle met les personnes non plus en face d'un individu mais plutôt en face d'une institution. Parmi les institutions de micro finance, on peut citer les caisses d'épargne et de crédit.

SECTION 4 : EPARGNE NON FINANCIERE

A l'opposé de l'épargne financière qui est une épargne placée auprès du secteur financier nous avons l'épargne non financière. Celle-ci prend plusieurs formes parmi lesquelles on peut citer : la thésaurisation, la constitution des stocks et l'achat des biens durables.

4.1. LA THESAURISATION

4.1.1. NOTION

Dans le sens commun, la thésaurisation peut désigner une accumulation d'actifs accompagnée de leur retrait des circuits de l'économie. (17(*)) De manière spécifique, elle décrit une accumulation de monnaie hors du système financier. La thésaurisation peut se faire en monnaie nationale ou en devises.

Il y a thésaurisation en devises généralement si la monnaie nationale est instable. Ainsi donc, les agents économiques vont détenir des devises pour conserver leur pouvoir d'achat. Lorsque la monnaie nationale est relativement stable, la thésaurisation se fait généralement en monnaie locale.

4.1.2. CAUSES

Il y a plusieurs causes qui font que les agents économiques thésaurisent, parmi lesquelles on peut citer : la méfiance des certains agents économiques vis-à-vis des institutions financières, le manque d'information des populations vis-à-vis des instruments d'épargne, les habitudes des certains agents économiques qui préfèrent garder l'agent chez soi au lieu de le placer auprès d'une institution financière.

4.1.3. LES CONSEQUENCES DE LA THESAURISATION

La thésaurisation a des conséquences néfastes sur la vie économique d'un pays. Car l'épargne placée permet de financer les investissements à long terme.

Il existe un système rétro actif (feed back) pour lequel l'épargne finance l'investissement, et, à son tour l'investissement finance l'épargne notamment par les bénéfices qui en résulteraient. Ce processus permet la croissance économique et le développement du pays.

4.2. LA CONSTITUTION DES STOCKS

Les agents économiques détiennent également des actifs non financiers pour se prémunir contre des aléas du futur.

Les actifs non financiers détenus par les ménages sont entre autre les stocks des marchandises comme les céréales, les matériaux de construction ou le cheptel, qui sont acquis comme des richesses et souvent achetés ou vendus afin de préserver des habitudes de consommation.

Le choix d'actifs non financiers comme instruments d'épargne dépend de divers facteurs. Certains de ces actifs, comme le cheptel, bijoux, etc. ont une valeur symbolique ou servent d'indicateur du statut et ou de la richesse. (18(*)) Le choix peut aussi résulter d'une décision de placement raisonnée dans un contexte combinant risque élevé, environnement financier incertain et difficulté d'accès aux instruments financiers adéquats (19(*))

SECTION 5 : LA FORMATION DE L'EPARGNE

Deux théories sont souvent utilisées pour expliquer l'épargne à savoir :

- La théorie classique ou néoclassique et

- La théorie keynésienne.

5.1. LA THEORIE CLASSIQUE OU NEOCLASSIQUE

Pour les économistes classiques et néoclassiques, le niveau d'épargne est déterminé par le taux d'intérêt. En effet, dans le cadre de cette théorie, l'agent économique cherche à maximiser son utilité et lorsqu'il est amené à faire un arbitrage entre consommation et épargne, il va considérer ce que lui rapportera l'épargne. Autrement dit il va considérer le taux d'intérêt.

Lorsque celui-ci est élevé, l'agent économique sera incité à épargner puisque épargner lui permettra d'acquérir plus de revenus dans le futur. A l'inverse, lorsque le taux d'intérêt est faible, l'agent économique a tendance à ne pas épargner, car l'épargne ne lui rapportera que peu de revenus dans le futur. Pour les auteurs néoclassiques l'épargne a un caractère prioritaire, en ce sens qu'elle est déterminée avant que les dépenses de consommation courante soient arrêtées.

C = Y-S où l + co + cY.

Avec C  : consommation

co  : Consommation incompressible

c  : Propension marginale à consommer

y  : Revenu

S  : Epargne.

Cette conclusion trouve sa logique dans l'argument avancé par les classiques selon lequel `'l'épargne ne se fait pas à partir du revenu'' (20(*))

Pour les néoclassiques, ce ne sont pas les salariés qui épargnent, mais plutôt les riches que sont les capitalistes.

5.2. THEORIE KEYNESIENNE

L'approche Keynésienne du comportement d'épargne est tout autre. Ici, c'est la consommation qui précède l'épargne, le niveau d'épargne n'est pas déterminé par le taux d'intérêt mais par le niveau de revenu de l'agent économique. Celui-ci consomme d'abord et affecte le reste de son revenu à l'épargne.

Il ressort de cette théorie que l'épargne a un caractère résiduel en ce sens que ce sont les besoins de consommation qui sont déterminés en premier lieu et le reste, pour autant qu'il en soit possible, est affecté suivant différentes modalités à l'épargne.

Il est même possible que l'épargne soit négative c'est-à-dire qu'un agent économique consomme momentanément plus que son revenu, il dépense alors un revenu épargné auparavant. De cette façon, Keynes aboutit à la conclusion selon laquelle l'épargne et la consommation sont fonction du revenu et le taux d'intérêt permet uniquement la répartition entre l'épargne placée et l'épargne thésaurisée.

5.3. LA FORMATION DE L'EPARGNE DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT

Au regard de ces deux principales théories qui précèdent, la formation de l'épargne dans les pays en développement se fonde plus sur la théorie classique qui donne un caractère prioritaire à l'épargne. Cette épargne est plus mobilisée par le secteur informel et de micro finance, d'autant plus que ceux-ci semblent remédier aux obstacles du secteur financier formel.

Les pays en développement étant caractérisés par la pauvreté de leurs populations, ces dernières accordent une priorité à l'épargne notamment pour des raisons de précaution. Ainsi, même avec un faible revenu, les ménages ont souvent l'obligation d'épargner une part substantielle pour se prémunir contre les aléas à venir.

C'est dans ces conditions que les tontines et les gardes fonds prennent de l'ampleur dans ces pays, car ces institutions permettent de collecter l'épargne des populations pauvres.

Le dualisme financier c'est-à-dire la coexistence entre le secteur financier formel d'une part et informel ou semi formel (micro finance) d'autre part, ne profite pas à l'Etat dans la mesure où le secteur informel échappe dans une certaine mesure au contrôle de l'Etat et constitue une contrainte majeure pour le développement de ces pays. En effet, ceux-ci doivent mobiliser davantage des ressources intérieures qu'extérieures. Car ces dernières sont souvent coûteuses et mettent les pays en développement dans une dépendance perpétuelle. Ainsi, l'intégration du secteur financier informel dans le secteur formel permettrait de canaliser l'épargne informelle vers des investissements productifs et, donc, de favoriser le développement économique.

CHAP. II : PRESENTATION DE LA CITE DE MBANZA-NGUNGU

Ce chapitre présente la brève historique de la création de la cité de Mbanza-Ngungu, sa situation géographique et administrative dans la première section. La deuxième section parlera de la situation démographique, la troisième présente la situation socio-économique. La dernière va présenter les institutions financières de la cité Mbanza-Ngungu.

SECTION 1 : SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE

1.1. CREATION

La cité de Mbanza-Ngungu anciennement appelée Thysville, était considérée jadis comme un centre extra coutumier et elle fut créée le 25 juillet 1934 par l'arrêté AIMO N° 107 par Monsieur le Gouverneur de la colonie. (21(*))

Conformément aux prescrits du décret-loi n° 081 du 02 juillet 1998 portant organisation territoire et administrative de la République Démocratique du Congo, la cité de Mbanza-Ngungu est une entité administrative du territoire décentralisée et dépourvue de la personnalité juridique et, par conséquent, dépourvue de l'autonomie financière.

1.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE

Située au centre du secteur Boko dans le territoire de Mbanza-Ngungu, la cité de Mbanza-Ngungu est bornée à l'Est par le groupement Kifua, au Nord par le groupement Kiazi, à l'Ouest et au Sud par le groupement Luvaka, tous du secteur Boko.

Elle est le chef lieu du district des Cataractes, dans la province du Bas-Congo. Cette cité a une superficie de 93 Km2, traversée par la nationale n°1 et est située à 154km de Kinshasa et à 211 km de la ville portuaire de Matadi.

1.3. SUBDIVISION ADMINISTRATIVE

La cité de Mbanza-Ngungu, placée sous la tutelle administrative du territoire de Mbanza-Ngungu est subdivisée en six quartiers à savoir : Ngungu, Révolution, Loma, Disengomoka, Noki et Colonel Ebeya.

1.3.1. QUARTIER NGUNGU

Ce quartier se trouve au centre de Mbanza-Ngungu. Il comporte plusieurs avenues quadrillées en cellules. Il comprend cinq écoles secondaires, quatre écoles primaires, une école d'enseignement médical, l'hôpital général de référence de Nsona-Nkulu, le camp militaire lieutenant colonel Bilolo et le camp des policiers, ainsi que la prison centrale. On retrouve aussi le premier stade de football de la cité de Mbanza-Ngungu.

1.3.2. QUARTIER REVOLUTION

C'est la juridiction la plus peuplée de la cité de Mbanza-Ngungu et la plus étendue par rapport aux autres. Elle est limitée au Nord et au Sud par le quartier Ngungu.

1.3.3. QUARTIER LOMA

C'est un quartier fort accidenté et déchiqueté par des érosions. Dans sa partie basse se trouvait le projet de vulgarisation des techniques rizicoles (P.V.T.R) par le chinois. Mais ce projet avait été abandonné depuis le dernier pillage.

Ce quartier est limité au Nord et à l'Est par le secteur Boko, à l'Ouest par le quartier Révolution et au Sud par le quartier Disengomoka. La population de ce quartier s'adonne principalement à l'agriculture.

1.3.4. QUARTIER NOKI

Il est le siège des institutions du district des Cataractes et du territoire de Mbanza-Ngungu. Il comprend le campus de l'Université Kongo (U.K), l'Institut Supérieur de Mbanza-Ngungu, une école secondaire protestante, des écoles primaires catholiques et officielles, les hôtels Cosmopolites et Makani qui ont été malheureusement pillés en octobre 1991. Le dernier a été restauré tandis que l'autre est encore en ruine.

Il y a également dans ce quartier une nouvelle entreprise chinoise dénommée Société Groupe Congo Service (SGCS) qui fabrique des chaussures en plastique.

Il est borné au nord par les quartiers Ngungu et Disengomoka, à l'Est par le village Mbamba, à l'Ouest par le quartier Ngungu et au Sud par le village Kidiaki.

1.3.5. QUARTIER DISENGOMOKA

C'est un plateau érodé, borné au Nord par le quartier Ngungu, à l'Ouest par celui de Noki et à l'Est par le secteur Boko.

Le quartier Disengomoka qui héberge un vieux temple protestant est ainsi appelé en souvenir du premier noir Congolais grand enseignant, qui a fait des études littéraires en Belgique (1950 - 1953). On y trouve également une école protestante et une clinique.

1.3.6. CAMP LIEUTENANT COLONEL EBEYA

C'est un camp militaire situé à l'Est de la cité de Mbanza-Ngungu. Chaque quartier de la cité de Mbanza-Ngungu est subdivisé en cellules qui sont en réalité des groupements de cinq à dix avenues. Ci-dessous nous présentons un tableau reprenant les différents quartiers selon le nombre de cellules et nombre d'avenues.

TABLEAU N° 1 : REPARTITION D'AVENUES ET CELLULES SELON LE QUARTIERS

QUARTIER

NOMBRE D'AVENUE

NOMBRE DE CELLULE

Disengomoka

65

5

Ngungu

24

5

Loma

60

7

Révolution

93

8

Noki

38

6

Ebeya

-

-

SOURCE : Nous-même sur base des données recueillies dans le rapport annuel de la cité de Mbanza-Ngungu (2006).

1.4. RELIEF

En général, le relief de la cité de Mbanza-Ngungu est accidenté. La cité de Mbanza-Ngungu est bâti en attitude et la plus grande partie des quartiers se trouve sur les collines hautes de 730m à 765m à l'exception des quartiers situés sur la plaine de LOMA (Loma et Ebeya) où l'altitude est la plus basse, de l'ordre de 620m.

Le collines font partie de ce qu'on appelle la crète de Mbanza-Ngungu laquelle se prolonge vers le Nord-Ouest par le plateau Bangu.

Le relief de Mbanza-Ngungu comprend également des roches calcaires et des grottes dont le nombre s'élève à trois à savoir :

- la grotte des poissons aveugles ;

- la grotte de guano ; et

- la grotte de la chute.

Ces grottes sont situées respectivement à 3Km, 6Km et 13Km de la cité. Ces grottes sont actuellement abandonnées à elles-mêmes alors qu'elles constituent un site touristique non négligeable et, donc, une source de revenus potentiels pour la cité.

1.5. FACTEURS CLIMATIQUES

A cause de son altitude élevée, la cité de Mbanza-Ngungu présente un climat tropical frais et humide.

a) TEMPERATURE

A Mbanza-Ngungu, la température varie très peu, sauf pendant la saison sèche où elle descend sensiblement quant aux moyennes journalières, elles varient entre 15,4°c et 24,6°c en saison sèche et entre 20,8° et 25,7°c en saison pluvieuse.

Les extrêmes de températures enregistrées à Mbanza-Ngungu sont de 10°c minimum et 35°c maximum.

b) PLUVIOSITE

A Mbanza-Ngungu, pendant la saison pluvieuse, il y abondance relative des pluies aux mois d'Octobre, Novembre, Février, Mars et Mai et rareté des pluies aux mois de Janvier, Avril et Septembre.

Pendant la saison sèche, il y a absence totale de pluie aux mois de Juillet et Août tandis qu'au mois de Juin il survient quelques pluies parfois. Actuellement, les précipitations moyennes s'établissent entre 1200mm et 1400mm.

c) SAISONS

Dans la cité de Mbanza-Ngungu, l'alternance des saisons s'établit comme suit :

- une petite saison sèche appelée `'Kianzu'' qui s'étend du 1 Janvier au 1 Mars, marquée par des périodes de sécheresse de 2 à 3 semaines avec un régime de précipitation faible.

- une saison de pluie appelée `'Kintombo'' intervient vers mi-Mars et prend fin vers le 1 Mai avec des pluies longues et fortes généralement au mois d'Avril.

- une saison chaude appelée `'Mbangala'' qui va du 1er Août au 1er Octobre.

- une autre saison de pluie appelée `'Masanza'' qui s'étend du 1er Octobre au 31 Décembre.

Elle est caractérisée par des précipitations intenses mais pas menaçantes.

1.6. LE SOL

La cité de Mbanza-Ngungu comporte deux types de sols : les sols de vallées et les sols des plateaux. Les sols des vallées sont le siège des dépôts alluvieux, sableux ou argileux. C'est un sol riche en humus et éléments nutritifs. Les sols des plateaux par contre sont pauvres en phosphore (P) et en potassium (K). ils contient un peu d'argile, de silex, du calcaire et de carbonate de potassium. La présence du calcaire peut-être à la base de la faible teneur en phosphate assimilable car ces facteurs interviennent dans le blocage des phosphates et de la potasse. On rencontre aussi quelques portions de terre latériques infertiles. Cette infertilité est due à la latérité qui est un type de sol rouge vif ou brun des zones tropicales humides.

1.7. VEGETATION

Elle est dominée par des savanes arbustes et herbeuses où subsistent des lambeaux des forêts claires et déboisées pour des besoins de l'agriculture. Les types de climats et sol permet le développement de plusieurs cultures telles que le manioc, le maïs, le choux, le haricot, la tomate, la pomme de terre, la carotte, la ciboule, etc.

SECTION2 : SITUATION DEMOGRAPHIQUE

Il importe de faire observer que l'analyse ici se base sur des données démographiques d'ordre administratif se rapportant à l'année 2007.

2.1. POPULATION

Le tableau ci-dessous donne la répartition de la population de la cité de Mbanza-Ngungu par quartier.

TABLEAU N° 2 : REPARTITION DE LA POPULATION DE LA CITE DE MBANZA-NGUNGU PAR QUARTIER, EN 2007.

QUARTIER

POPULALATION CONGOLAISE

POPULATION ETRANGERE

TOTAL

GENERAL

HOMME

FEMME

GARCON

FILLES

TOTAL

HOMME

FEMME

GARCON

FILLES

TOTAL

 

Ngungu

1785

1874

1818

2001

7478

46

60

54

53

213

7691

Révolution

8326

9531

10974

12375

41206

192

233

437

620

1482

42688

Disengomoka

4178

4914

5035

5347

19474

148

160

131

153

592

20066

Loma

3339

3907

4489

4669

16397

38

55

30

44

167

16564

Noki

1665

1542

2045

2017

7269

66

59

58

66

249

7518

Ebeya

344

657

627

760

2388

-

-

-

-

-

2388

TOTAL

19637

22425

24988

27162

94212

490

567

710

936

2703

96915

SOURCE : Bureau de la cité de Mbanza-Ngungu, Rapport annuel, 2007.

Il ressort de ce tableau que le quartier Révolution est le quartier le plus peuplé avec 44% de la population totale, suivi du quartier Disengomoka avec 20,70% et le quartier Ebeya est dernier avec 2,46% de la population totale.

GRAPHIQUE N° 1 : LE POIDS DES QUARTIERS SUIVANT

LA POPULATION

Le graphique ci-dessus montre que la population de la cité de Mbanza-Ngungu est inégalement répartie. En effet, le quartier Révolution est le plus peuplé de la cité de Mbanza-Ngungu suivi des Disengomoka et Loma.

2.2. EVOLUTION DE LA POPULATION

Le tableau ci-dessous présente l'évolution de la population de la cité de Mbanza-Ngungu de 1998 à 2007.

TABLEAU N° 3 : EVOLUTION DE LA POPULATION DE 1978

à 2007

ANNEE

NOMBRE D'HABITANT

1998

130719

1999

131067

2000

131985

2001

113242

2002

113806

2003

79777

2004

83846

2005

85518

2006

89518

2007

96915

SOURCE : Bureau de la cité de Mbanza-Ngungu (2007) Rapport annuel.

On observe une baisse de la population très importante de l'ordre de 34,88% entre 1998 et 2007. Cette dernière est due principalement à l'émigration provoquée par le départ en masse des congolais de Brazzaville qui se sont réfugiés en République Démocratique du Congo pendant la guerre qu'a connue leur pays et, enfin l'exode rural.

2.3. LANGUES

Les langues parlées à Mbanza-Ngungu sont :

- Le Kikongo, plus précisément le Kindibu ;

- Le Lingala, parlé par la majeure partie de la population ;

- Le Français.

2.4. RELIGION

Les principales confessions religieuses présentent à Mbanza-Ngungu sont :

- La confession catholique ;

- La confession protestante

- La confession kimbanguiste ;

- La confession islamique.

SECTION 3 : SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE DE LA CITE

3.1. LES ACTIVITES ECONOMIQUES.

La cité n'a aucune grande entreprise capable d'embaucher un grand nombre des travailleurs et pouvant distribuer des salaires élevés. C'est ce qui explique en partie la faiblesse des revenus de la population de cette cité. Il y a absence d'un pôle de croissance capable d'exercer des effets d'entraînement sur d'autres secteurs de l'économie. Le grand capital y est absent, on peut à peine compter :

- L'atelier de réparation des locomotives de l'ONATRA ;

- La société groupe Congo service (SGCS) qui a lancé ses activités de production des chaussures en plastique depuis le 03 Août 2007 dans le quartier Noki ;

- L'agence de la REGIDESO : elle distribue de l'eau à travers la cité de Mbanza-Ngungu, son administration est située sur l'avenue Sainte Thérèse dans le quartier Ngungu, sa station d'exploitation se situe à Loma ;

- L'agence de la SNEL : La Société Nationale d'Electricité centre de Mbanza-Ngungu a un caractère commercial, elle s'occupe de la distribution du courant électrique ;

- Les postes et télécommunication : L'office national de poste et télécommunication est représenté dans la cité de MBANZA-NGUNGU et compte un bâtiment qui abrite les installations de deux secteurs à savoir : la poste et la centrale des télécommunications.

Dans le secteur de la télécommunication il y a depuis quelques années la présence de quatre grandes sociétés de télécommunication à savoir : Tigo, Vodacom, Congo Chine Télécom (CCT) et Zain qui ont une influence sur l'économie de la cité de Mbanza-Ngungu en favorisant la communication ainsi que l'installation de plusieurs cabines téléphoniques.

3.2. LES ACTIVES SOCIALES

L'étendue d'une ville et l'augmentation de sa population posent l'épineux problème de santé et d'éducation. (22(*))

La croissance tant économique que sociale d'un pays dépend manifestement de l'état de santé des ses habitants. (23(*))

La cité de Mbanza-Ngungu compte un hôpital général de référence, l'hôpital Nsona-Nkulu, des polycliniques, centres de santé, dispensaires et un service d'hygiène de l'Etat. L'enseignement est aussi indispensable dans une cité moderne, car la population qui la compose a besoin de s'épanouir.

Plusieurs établissements scolaires existent dans la cité de Mbanza-Ngungu dont une grande partie est gérée par des confessions religieuses (Catholique, Protestante, Kimbanguiste et Islamique).

En outre, la cité de Mbanza-Ngungu comprend des institutions supérieures et universitaires telles que l'université Kongo (U.K.) CIDEP Université Ouverte, l'Institut Supérieur Pédagogique (I.S.P), Institut Supérieur de Technique Commerciale (I.S.T.C).

Cette cité dispose également quatre chaînes de radios (la R.T.K2, la radio Ntemo, la radio Vuvu Kieto et la radio Digital station de Mbanza-Ngungu) et d'une chaîne de télévision (la R.T.K2).

3.3. SPORTS ET LOISIRS

La cité de Mbanza-Ngungu a quelques espaces de jeux dont un stade privé (stade papa Kitemoko) où se tiennent la quasi-totalité des rencontres de football et de catch, sans omettre certaines activités culturelles et/ou de loisir telles que les concerts musicaux.

En dehors de ce stade, il y a le stade Nsona-Nkulu qui en fait est une propriété de l'Etat. A côté de ceux-ci, signalons également quelques terrains de basket-ball, volley et tennis disséminés dans les écoles de la place et au cercle ONATRA.

SECTION 4 : INSTITUTIONS FINANCIERES

4.1. BANQUES

La cité de Mbanza-Ngungu est pourvue d'une seule banque, la banque internationale de crédit (B.I.C) dont le siège social se trouve à Kinshasa et qui est opérationnelle depuis le mois de janvier 2005.

Elle est l'un des partenaires privilégiés de la banque centrale de la République Démocratique du Congo qui lui confie la responsabilité de caissier de l'Etat. Jadis, la plupart des opérations bancaires passaient par la banque congolaise de commerce extérieure, une institution publique mais qui par la suite a été liquidée.

4.2. CAISSES D'EPARGNE

La cité de Mbanza-Ngungu dispose de quelques caisses d'épargne qui jouent un rôle très important dans l'économie locale par la collecte de l'épargne des membres et par l'octroi des crédits.

Ainsi, on trouve dans la cité de Mbanza-Ngungu la caisse d'action mutuelle d'épargne et de crédit (CAMEC), la caisse générale d'épargne du Congo (CADECO), la caisse générale d'épargne Kimbanguiste (CADEKI), la caisse d'épargne de crédit et de production Kimbanguiste (CECPKI) et la caisse populaire de crédit Luymas (CPCL).

Hormis la banque internationale de crédit et les caisses d'épargne et de crédit, on trouve aussi des institutions d'épargne qui évoluent dans le secteur informel. Il s'agit notamment des tontines et des garde fonds.

CHAPITRE III : COMPORTEMENT D'EPARGNE DES MENAGES DE MBANZA-NGUNGU

Ce chapitre comprend deux sections. La première est consacrée à la présentation des données de l'enquête tandis que la seconde concerne l'analyse du comportement d'épargne des ménages dans la cité de Mbanza-Ngungu.

Section I : ANALYSE DES DONNEES DE L'ENQUETE

Dans cette section, nous allons analyser d'une part, les caractéristiques des ménages enquêtés et, d'autre part, les variables liées à l'épargne des ménages.

3.1.1. CARACTERISTIQUES DES MENAGES

3.1.1.1. AGE DU CHEF DE MENAGE

Tableau n° 4 : Répartition de la population enquêtée

selon l'âge du chef de ménage

AGE

EFFECTIF

Moins de 30

8

30 - 40

35

40 - 50

30

50 - 60

15

60 et plus

12

Total

100

Source : Données d'enquête.

Il ressort du tableau ci-dessus que sur 100 ménages enquêtés, 35 sont dirigés par un chef de ménage âgé de 30 ans à 40 ans. 8 chefs de ménages sont âgés de moins de 30 ans, 30 se trouvent dans l'intervalle de 40 à 50 ans, 15 sont âgés de 50 à 60 ans et 12 ont au moins 60 ans. L'âge minimum du chef de ménage dans notre enquête est de 24 ans, l'âge maximum est de 76 ans, et la moyenne d'âge est de 45 ans.

3.1.1.2. SEXE DU CHEF DE MENAGE

Tableau n° 5 : Répartition de la population enquêtée selon

le sexe du chef du ménage

SEXE

EFFECTIF

Masculin

80

Féminin

20

Total

100

Source : Données d'enquête.

Il ressort du tableau ci-dessus que 80% des ménages enquêtés sont sous la direction d'un homme et 20% des ménages sont dirigés par les femmes. Les raisons pour lesquelles certaines femmes sont chef de ménage sont le divorce et le veuvage.

3.1.1.3. SITUATION MATRIMONIALE DU CHEF DE MENAGE

Nous présentons dans le tableau ci-après la situation matrimoniale du chef de ménage étant donnés que celle-ci à des effets non négligeables sur le comportement d'épargne.

Tableau N° 6 : Répartition de population enquêtée selon l état

matrimonial.

Etat matrimonial

Effectif.

Célibataire

Marié (e)

Divorcé (e)

Veuf (e)

6

75

5

14

Total

100

Source : Données d'enquête.

Nous observons que sur 100 chefs de ménages enquêtés, 75% sont mariés, 14% sont veufs, 6% sont célibataires et 5% sont divorcés.

3.1.1.4. REPARTITION DE LA POPULATION ENQUETEE SELON LE NIVEAU D'INSTRUCTION

Tableau N° 7 Répartition des enquêtés selon le niveau d'instruction

Niveau d'instruction

Effectif

Sans instruction

Primaire

Secondaire

Universitaire

3

8

63

26

Total

100

Source : Données d'enquête.

Il ressort du tableau ci-dessus que sur 100 personnes enquêtées, 63% ont un niveau d'instruction secondaire, 26% sont des universitaires, 8% sont de niveau primaire et 3% sont sans instruction.

La remarque qu'on peut faire à ce niveau est qu'il y a peu de personnes qui ont l'ambition de faire les études post secondaire et universitaire.

Cette situation peut être due au coût élevé des études universitaires, étant donné la situation socio-économique des ménages qui se détériore, ne leur permettant pas de satisfaire la totalité de leurs besoins existentiels.

3.1.1.5. SITUATION PROFESSIONNELLE DES ENQUETES

L'analyse de la situation socio professionnelle des chefs de ménage est d'une utilité capitale, dans la mesure où c'est de celle-ci que découle le revenu nécessaire qui peut être réparti en dépenses et en épargne.

Tableau n° 8 : Répartition de la population enquêtée selon

l'activité professionnelle du chef des ménages

Profession

Effectif

Fonctionnaire

20

Employeur du secteur formel

15

Employeur du secteur informel

5

Commerçant

25

Artisanat

3

Agriculteur

15

Services

9

Autres

8

Total

100

Source : Données d'enquête.

Sur les 100 chefs de ménage enquêtés dans la cité de Mbanza-Ngungu, 25% sont des commerçants, 20% sont des fonctionnaires, 15% sont des employé du secteur formel, 15% sont des agriculteurs, 9% évoluent dans les services (conducteur chariot ou trottinettes).

3.1.1.6. TAILLE DU MENAGE

Cet indicateur est d'une utilité importante, car plus la taille du ménage est grande, plus celui-ci aura besoin d'un niveau de revenu élevé pour faire face à toutes les dépenses liées au ménage.

Tableau n° 9 : Taille des ménages enquêtés.

Taille

EFFECTIF

1 - 3

10

4 - 6

43

7 - 9

32

10 - 12

11

13 et plus

4

Total

100

Source : Données d'enquête.

Les données du tableau ci-dessus montrent que 43% des ménages ont une taille comprise entre 4 et 6 personnes et 32% des ménages sont composés de 7 à 9 personnes. Il ressort donc de ce tableau que les ménages de Mbanza-Ngungu sont de grande taille.

La taille minimale est de 2 personnes, la taille maximale est de 18 personnes et la taille moyenne est de 7 personnes.

3.1.1.7. DEPENSES DES MENAGES

Les différentes dépenses auxquelles les ménages font généralement face sont : les dépenses en nourriture, logement, habillement, santé, éducation, eau et électricité, tourisme et télécommunication. Les dépenses en nourritures occupent une part importante du revenu de la population enquêtée.

La dépense totale minimale est de 34.500 Francs, la dépense totale maximale s'élève à 626.500 Francs. La population enquêtée dépense en moyenne 131.289,56 Francs par mois.

3.1.1.8. LES REVENUS DES MENAGES

Tableau N°10 : Répartition des revenus mensuels des

ménages enquêtés

Revenu

Effectif

Moins de 50.000 Francs

50.000 - 100.000 Francs

100.000 - 150.000 Francs

150.000 - 200.000 Francs

200.000 Francs et plus

47

25

11

6

11

Total

100

Source : Données d'enquête.

Sur les 100 ménages enquêtés, 47% ont un revenu inférieur ou égal à 50.000 Francs. Cette situation est due au fait que les fonctionnaires représentent une part importante des enquêtés (20%), après les commerçants qui représentent 25% de l'ensemble des enquêtés.

Le revenu mensuel minimum est de 3000 Francs tandis que le revenu mensuel maximal est de 5.472.000 Francs.

La population enquêtée gagne en moyenne 143.536,44 Francs.

3.1.2. COMPORTEMENT D'EPARGNE DE LA POPULATION ENQUETEE

3.1.2.1. PROPORTION DES MENAGES QUI EPARGNENT

Tableau n° 11 : Répartition des ménages selon l'épargne

Ménages

Effectifs

Qui épargnent

Qui n'épargnent pas

41

59

Total

100

Source : Données d'enquête.

Le tableau ci-dessus montre que sur les 100 ménages enquêtés, seulement 41 épargnent tandis que la majorité (59) n'épargnent pas.

Cette situation peut s'expliquer par plusieurs facteurs parmi lesquels nous pouvons citer la faiblesse des revenus, l'insuffisance d'instruments d'épargne et le manque d'information sur les disponibilités d'instruments d'épargne.

3.1.2.2. REPARTITION DE LA POPULATION ENQUETEE SELON LES MODALITES D'EPARGNE

Tableau n° 12 : Réparation des ménages suivant

les modalités d'épargne.

Moyens d'épargne

Effectif

Pourcentage

Argent

Stock

Biens durables

34

3

4

82,9

7,3

9,8

Total

41

100

Source : Données d'enquête.

Sur un total des 41 ménages qui épargnent, 82,9% le font avec l'argent liquide, 7,3% épargnent en constituant des stocks tandis que 9,8% épargnent au moyen des bien durables.

3.1.2.3. MONNAIE D'EPARGNE DE MENAGES

Tableau n° 13 : Répartition des enquêtés en fonction

de la monnaie d'épargne

Monnaie

Effectif

Pourcentage

Nationale

Etrangère

27

7

79,4

20,6

Total

34

100

Source : Données d'enquête.

Sur 34 ménages qui épargnent avec de la monnaie 79,4% le font en monnaie nationale contre 20,6% qui le font en monnaie étrangère. Faisons observer que ceux qui épargnent en monnaie étrangère le font à cause de l'instabilité de la monnaie nationale.

3.1.2.4. MOTIFS D'EPARGNE DES MENAGES

Tableau n° 14 : Les raisons qui poussent les ménages à

épargner

Raisons

Effectif

Pourcentage

Précaution

Accumulation du capital

Retraite

Achat des bien durables

21

7

5

8

51,2

17,1

12,2

19,5

Total

41

100

Source : Données d'enquête.

Il ressort de ce tableau que sur 41 ménages qui épargnent 51% le font pour motif de précaution 19,5% des ménages le font pour acheter des biens durables, 17,1% le font pour accumuler du capital, et 12,2%le font pour préparer leur retraite.

3.1.2.5. COMPORTEMENT DES MENAGES FACE A LA TONTINE

Tableau n° 15 : Répartition des ménages suivant

l'appartenance à une tontine

Membre d'une tontine

Effectif

Oui

Non

31

69

Total

100

Source : Données d'enquête.

Il ressort de ce tableau que sur 100 ménages enquêtés, 69% ne sont pas membres d'une tontine. Ceci se justifie dans la mesure où beaucoup des personnes n'ont pas confiance au secteur informel. Seulement 31% des ménages enquêtés sont membres des tontines.

3.1.2.6. COMPORTEMENT DES MENAGES FACE AU COMPTE D'EPARGNE

Tableau n° 17 : Répartition des ménages en fonction de

la possession d'un compte d'épargne

Compte d'épargne

Effectif

Oui

Non

38

62

Total

100

Source : Données d'enquête.

Sur les 100 ménages enquêtés, 62% n'ont pas un compte d'épargne contre 38% qui en possède. Cela peut se justifier dans la mesure où le revenu tiré par les chefs des ménages est généralement faible et ne permettant pas à ceux-ci d'épargner, comme on peut le voir dans le tableau ci-dessous.

3.1.2.7. MOTIFS QUI POUSSENT A NE PAS EPARGNER

Tableau n° 18 : Répartition selon les motifs de non épargne

Motifs

Effectif

Pourcentage

Faiblesse de revenu

Taux d'intérêt élevé

Manque d'information

Manque de confiance

Autres

45

3

3

12

1

70,3

4,7

4,7

18,8

1,6

Total

64

100

Source : Données d'enquête.

Sur les 100% des ménages enquêtés qui n'épargnent pas, 70,3% n'épargnent pas à cause de la faiblesse des revenus, 4,7% à cause du niveau du taux d'intérêt, 4,7% pour manque d'information et 18,8% par manque de confiance vis-à-vis des institutions d'épargne.

SECTION II : DETERMINANTS DE L'EPARGNE DES MENAGES DANS LA CITE DE MBANZA-NGUNGU

Pour déterminer les facteurs d'épargne des ménages de la cité de Mbanza-Ngungu, nous allons recourir à la statistique inférentielle. Ainsi, nous commençons par présenter la méthodologie avant d'analyser les facteurs qui déterminent l'épargne.

3.2.1. PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE

Nous allons procéder à une analyse statistique utilisant le test de Khi-carré.

La distribution de Khi-carré est une distribution qui sert à vérifier (24(*)) :

- Si les fréquences observées dans la distribution de l'échantillon tiré d'une population ont le même comportement qu'une certaine population connue ;

- Si la population d'où est tirée l'échantillon suit une distribution normale, binomiale, multi normale ;

- Si deux variables sont liées ou indépendantes.

En effet, il y a plusieurs applications du test du Khi-carré parmi lesquelles on peut citer :

a) Le test d'indépendance des distributions ;

b) Le test d'homogénéité des échantillons ;

c) Le test d'égalité des proportions ;

d) Le test d'ajustement analytique.

Dans le cadre de ce travail, nous considérons le test d'indépendance des distributions. Ce test comprend deux hypothèses à savoir :

- l'hypothèse nulle ; H: les deux variables sont indépendantes

- l'hypothèse alternative ; H: les deux variables sont liées.

Si la signification du Khi-carré calculé est inférieure à 5 ou 10%, alors l'hypothèse nulle est rejetée en faveur de l'hypothèse alternative.

En plus du test de Khi-carré, nous avons utilisé également le test de vraisemblance et de l'association linéaire.

3.2.2. FACTEURS INFLUENCANT L'EPARGNE DES MENAGES

3.2.2.1. LE REVENU DU MENAGE

Le tableau ci-dessous met en relation le niveau de revenu et le comportement d'épargne des ménages.

Tableau n° 19 : Niveau de revenu et décision d'épargne

Epargne

Revenu

Oui

Non

Total

Moins de 50.000 Francs

50.000 - 100.000 Francs

100.000 - 150.000 Francs

150.000 - 200.000 Francs

200.000 et plus

14

11

6

2

8

33

14

5

4

3

47

25

11

6

11

Total

41

59

100

Source : Données d'enquête.

Tableau n° 20 : Tests du Khi-carré

Tests

Valeur

ddl

Signification asymptotique (bilatérale)

Khi-carré de Pearson

Rapport de vraisemblance

Association linéaire

8,093

8,137

6,04

4

4

1

0,088 < 10%

0,087 < 10%

0,014 < 5%

Nombre d'observations valides

100

 
 

Source : Données d'enquête.

Le test de Khi-carré nous donne une valeur de 8,8% qui est inférieure à 10%. Donc il y a une relation entre la décision d'épargne et le niveau du revenu des ménages de la cité de Mbanza-Ngungu. Le test de rapport de vraisemblance ainsi que celui de l'association linéaire aboutissent à la même conclusion.

Comme le coefficient de l'association linéaire est positif, ce qu'il y a une relation positive entre le revenu et le décision d'épargne. Plus le revenu augmente, plus le ménages sont incités à épargner.

Ce résultat est conforme à la pensée Keynésienne qui soutient que le niveau d'épargne n'est pas déterminé par le taux d'intérêt mais par le niveau de revenu de l'agent économique.

3.2.2.2. LE NIVEAU D'INSTRUCTION

L'hypothèse émise à ce niveau est que ce sont les chefs de ménage les plus instruits qui épargnent étant donné qu'ils disposent de plus d'informations à propos.

Tableau n° 21 : Niveau d'instruction et la décision d'épargner

Epargne

Niveau d'instruction

Oui

Non

Total

Sans instruction

Primaire

Secondaire

Universitaire

-

1

27

13

3

7

36

13

3

8

63

26

Total

41

59

100

Source : Données d'enquête.

Tableau n° 22 : Test de Khi-carré

Tests

Valeur

ddl

Signification asymptotique (bilatérale)

Khi-carré de Pearson

Rapport de vraisemblance

Association linéaire

5,731

7,253

4,604

3

3

1

0,125 > 10%

0,064 < 10%

0,032 < 5%

Nombre d'observations valides

100

 
 

Source : Données d'enquête.

Ainsi, nous acceptons l'hypothèse selon laquelle ce sont les plus instruits qui épargnent.

Cela se justifie dans la mesure où ce sont les plus instruits qui sont suffisamment informés de l'existence des instruments d'épargne et aussi cherche parfois à accumuler du capital pour l'investissement.

3.2.2.3. LE SEXE DU CHEF DE MENAGE

L'hypothèse ici est que les hommes épargnent plus que les femmes. La distribution de la décision d'épargne suivant le sexe se présente de la manière suivante :

Tableau n° 23 : Sexe du chef de ménage et décision

d'épargner

Décision

Sexe

Oui

Non

Total

Masculin

Féminin

38

3

42

17

80

20

Total

41

59

100

Source : Données d'enquête.

Tableau n° 24 : Tests de Khi-carré

Tests

Valeur

ddl

Signification asymptotique (bilatérale)

Khi-carré de Pearson

Rapport de vraisemblance

Association linéaire

6,986

7,760

6,916

1

1

1

0,008 < 10%

0,005 < 10%

0,009 < 5%

Nombre d'observations valides

100

 
 

Source : Données d'enquête.

Le tableau ci-dessus montre qu'il existe une relation entre le comportement d'épargne et sexe du chef de ménage puisque l'hypothèse nulle est rejetée au seuil de 10%.

Les hommes ont une propension à épargner supérieure à celle de femmes. Ainsi, il apparaît que les revenus des femmes servent avant tout à faire face aux défenses courantes du ménage.

CONCLUSION

Ce travail avait pour but de vérifier si les ménages de Mbanza-Ngungu épargnent et d'examiner les facteurs liés à la décision d'épargne.

Pour atteindre notre objectif, nous avons procédé à une enquête auprès de 100 ménages de la cité de Mbanza-Ngungu. Les données provenant de cette enquête ont fait l'objet d'une étude statistique.

Les principaux résultats auxquels nous sommes parvenus peuvent être synthétisés comme suit :

- Les ménages de la cité de Mbanza-Ngungu épargnent car il y a 41% de la population enquêtée qui le font au travers des institutions de micro finance et il y a 31% des ménages qui sont membres d'une tontine c'est-à-dire qui épargnent dans le secteur informel.

- La décision d'épargner est influencée par le revenu des ménages. Plus le revenu du ménage est important, plus celui-ci est incité à épargner ce qui confirme l'analyse Keynésienne de l'épargne.

- Le comportement d'épargne dépend aussi du sexe du chef de ménage.

En effet, ce sont plus les ménages dirigés par les hommes qui épargnent.

- Enfin, l'épargne des ménages est influencée également par le niveau d'instruction du chef de ménage, car selon les résultats de ce travail, ce sont plus les individus qui ont un niveau secondaire et universitaire qui épargnent.

Les ménages de la cité de Mbanza-Ngungu épargnent pour accumuler du capital (fonds de démarrage d'une activité susceptible de générer les ressources financières), pour se prémunir contre les aléas du futur et pour acheter les biens durables (maison, voiture, etc.).

Nous savons que c'est l'épargne qui finance l'investissement et assure le maintient de la croissance d'une nation.

Il est donc utile pour l'Etat de lutter contre le secteur financier informel et de promouvoir le secteur de micro finance qui est le mieux adapté pour le contexte de pays en développement dont le Congo (R.D.C) fait parti.

De cette façon, la mobilisation des ressources intérieures est susceptible de financer les investissements et par conséquent la croissance.

BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES

Capul Y. et Ganier O. (2005), Dictionnaire de l'économie et de sciences sociales, éd. Aurelie Desjollat, Italie.

Cazes B.  (1967), La vie économique, éd. Armand Colin, Pari.

CNUCED (2007), Le développement économique en Afrique, UN, Genève.

Lelart M. (2005), De la finance informelle à la micro-finance, éd des archives contemporaines, France.

Ramanoelina M. (1970), Premières notions des sciences économiques et sociales. éd. présence Africaine, Paris.

T.F.C ET MEMOIRE

Mazamba R. (1998), Problématique de la mobilisation de l'épargne par les intermédiaires financiers, Mémoire, FASEG, U.K, MBANZA-NGUNGU.

Nganamau P. (1994), Mobilisation de l'épargne par les coopératives. Cas de la CAMEC, T.F.C, FASEG, U.K, MBANZA-NGUNGU.

Nsumbu Kiadi (2002), Déterminant de la part du revenu des ménages consacrée aux dépenses alimentaires dans la cité de MBANZA-NGUNGU, T.F.C, FASEG, U.K, MBANZA-NGUNGU.

NOTES DE COURS

BITEMO Xavier (2008), Notes de cours d'économie des pays en développement, 3ème Graduat, FASEG, U.K, MBANZA-NGUNGU.

KIMFUTA F. (2008), Notes de cours de statistique inférentielle, 2ème Graduat, FASEG, U.K, MBANZA-NGUNGU.

LUTUTALA M. (2007), Notes de cours de méthodes de recherche en science sociale, 2ème Graduat, FASEG, U.K, MBANZA-NGUNGU.

RAPPORT

Bureau de la cité de MBANZA-NGUNGU, Rapport annuel 2007.

TABLE DE MATIERES

DEDICACE ............................................................................... i

REMERCIEMENT ...................................................................... ii

0. INTRODUCTION 2

0.1. PROBLEMATIQUE 2

0.2. LES HYPOTHESES. 3

03. CHOIX DU SUJET. 3

0.4. METHODOLOGIE. 3

0.5. CANEVAS DU TRAVAIL 3

CHAP. I : GENERALITES SUR L'EPARGNE 5

SECTION I : DEFINITION 5

SECTION II : TYPOLOGIE DE L'EPARGNE 5

II.1. L'EPARGNE DES MENAGES 5

II.1.1. IMPORTANCE DE L'EPARGNE POUR LES MENAGES 5

II.1.2. LES OBSTACLES LIES A L'EPARGNE DES MENAGES 5

II.2. L'EPARGNE DES ENTREPRISES 6

II.3. L'EPARGNE PUBLIQUE 6

SECTION 3 : L'EPARGNE FINANCIERE 6

3.1. LE SYSTEME FINANCIER FORMEL 6

3.1.1. LE DEPOT A VUE 7

3.1.2. LE DEPOT A TERME 7

3.2. LE SYSTEME FINANCIER INFORMEL 7

3.2.1. LES GARDES-FONDS 7

3.2.2. LES TONTINIERS OU BANQUIERS AMBULANTS 7

3.2.3. LA MICRO-FINANCE 8

SECTION 4 : EPARGNE NON FINANCIERE 8

4.1. LA THESAURISATION 8

4.1.1. NOTION 8

4.1.2. CAUSES 8

4.1.3. LES CONSEQUENCES DE LA THESAURISATION 9

4.2. LA CONSTITUTION DES STOCKS 9

SECTION 5 : LA FORMATION DE L'EPARGNE 9

5.1. LA THEORIE CLASSIQUE OU NEOCLASSIQUE 9

5.2. THEORIE KEYNESIENNE 10

5.3. LA FORMATION DE L'EPARGNE DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT 10

CHAP. II : PRESENTATION DE LA CITE DE MBANZA-NGUNGU 12

SECTION 1 : SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE 12

1.1. CREATION 12

1.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE 12

1.3. SUBDIVISION ADMINISTRATIVE 12

1.3.1. QUARTIER NGUNGU 12

1.3.2. QUARTIER REVOLUTION 13

1.3.3. QUARTIER LOMA 13

1.3.4. QUARTIER NOKI 13

1.3.5. QUARTIER DISENGOMOKA 13

1.3.6. CAMP LIEUTENANT COLONEL EBEYA 13

1.4. RELIEF 14

1.5. FACTEURS CLIMATIQUES 15

1.6. LE SOL 16

1.7. VEGETATION 16

SECTION2 : SITUATION DEMOGRAPHIQUE 16

2.1. POPULATION 16

2.2. EVOLUTION DE LA POPULATION 17

2.3. LANGUES 18

2.4. RELIGION 18

SECTION 3 : SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE DE LA CITE 18

3.2. LES ACTIVES SOCIALES 19

3.3. SPORTS ET LOISIRS 19

SECTION 4 : INSTITUTIONS FINANCIERES 20

4.1. BANQUES 20

4.2. CAISSES D'EPARGNE 20

CHAPITRE III : COMPORTEMENT D'EPARGNE DES MENAGES DE MBANZA-NGUNGU 21

Section I : ANALYSE DES DONNEES DE L'ENQUETE 21

3.1.1. CARACTERISTIQUES DES MENAGES 21

3.1.1.1. AGE DU CHEF DE MENAGE 21

3.1.1.2. SEXE DU CHEF DE MENAGE 22

3.1.1.3. SITUATION MATRIMONIALE DU CHEF DE MENAGE 22

3.1.1.4. REPARTITION DE LA POPULATION ENQUETEE SELON LE NIVEAU D'INSTRUCTION 24

3.1.1.5. SITUATION PROFESSIONNELLE DES ENQUETES 24

3.1.1.6. TAILLE DU MENAGE 25

3.1.1.7. DEPENSES DES MENAGES 26

3.1.1.8. LES REVENUS DES MENAGES 26

3.1.2. COMPORTEMENT D'EPARGNE DE LA POPULATION ENQUETEE 27

3.1.2.1. PROPORTION DES MENAGES QUI EPARGNENT 27

3.1.2.2. REPARTITION DE LA POPULATION ENQUETEE SELON LES MODALITES D'EPARGNE 28

3.1.2.3. MONNAIE D'EPARGNE DE MENAGES 28

3.1.2.4. MOTIFS D'EPARGNE DES MENAGES 29

3.1.2.5. COMPORTEMENT DES MENAGES FACE A LA TONTINE 29

3.1.2.6. COMPORTEMENT DES MENAGES FACE AU COMPTE D'EPARGNE 30

3.1.2.7. MOTIFS QUI POUSSENT A NE PAS EPARGNER 30

SECTION II : DETERMINANTS DE L'EPARGNE DES MENAGES DANS LA CITE DE MBANZA-NGUNGU 31

3.2.1. PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE 31

3.2.2. FACTEURS INFLUENCANT L'EPARGNE DES MENAGES 32

3.2.2.1. LE REVENU DU MENAGE 32

3.2.2.2. LE NIVEAU D'INSTRUCTION 33

3.2.2.3. LE SEXE DU CHEF DE MENAGE 34

CONCLUSION 36

BIBLIOGRAPHIE 37

* 1 1 Yves Capul et Olivier Garnier (1997), Dictionnaire économique et social, France, Herisses, P181.

* 2 _Yves Capul et Olivier Garnier (2005), Dictionnaire de l'économie et de Science Sociales, éd. Aurélie Dejollat, Italie, P. 262.

* 3 _ M. RAMANOELINA (1970), Premières notions de sciences économiques et sociale, éd. Présence Africaine, p. 262.

* 4 _ B. Cazes (1967), La vie économique, éd. Armand colin, Paris, p. 384.

* 5 _ CNUCED (2007), le Développement économique en Afrique, UN, Genève, p.10

* 6 _ Yves capul et Olivier Garnier (1997), Dictionnaire économique et des sciences sociales, éd. Herisses, Paris,

p. 181.

* 7 _ W.WW.mémoire online.com

* 8 _ Yves et Olivier Garnier (1997), Op. cit. p. 178.

* 9 _ Xavier Bitemo (2008), Notes de cours d'économie des pays en développement, 3ème Graduat, FASEG, U.K, Inédit.

* 10 _ CNUCED (2007), Op. cit., p. 16.

* 11 _ CNUCED (2007) Idem, p. 13.

* 12 _ CNUCED (2007) Ibidem, p. 21.

* 13 _ P. Nginamau (1994), Mobilisation de l'épargne par les coopératives, cas de la CAMEC, TFC, FASEG, U.K., p. 16.

* 14 _ M. LELART (2005), De la finance informelle à la micro finance, éd. Des archives contemporaines, France, p.7.

* 15 _ M. LELART `'La micro finance : situation et enjeux'', in revue congolaise de gestion, n° 11-12, Congo Brazzaville, janvier - Décembre 2006, p. 37.

* 16 _ CNUCED (2007), Op. cit., p. 27.

* 17 _ W.W.W. Wikipédia.org.

* 18 _ CNUCED (2007) Op. cit., p.12.

* 19 _ CNUCED (2007) Idem, p. 12.

* 20 _ R. Mazamba (198), Problématique de la mobilisation de l'épargne par les intermédiaires financiers, Mémoire, FASEG, U.K., p.12.

* 21 _ Bureau de la Cité de Mbanza-Ngungu, Rapport annuel, 2006, p. 1.

* 22 _ J.J. NSUMBU KIADI (2002), Détermination de la part du revenu des ménages consacrée aux dépenses alimentaires dans la cité de Mbanza-Ngungu, TFC, FASEG, U.K., p.5.

* 23 _ J.J. NSUMBU KIADI, Idem.

* 24 _ F. KIMFUTA, Cours de statistiques II, G2 FASEG, UK, 2007 - 2008, Inédit.






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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote