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Croissance staturo-pondérale des enfants infectes par le virus de l'immunodeficience humaine à  Yaounde, Cameroun

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par Jacqueline épouse DJAPA Dr LEBELA
Université de Yaoundé I - Diplôme d'Etudes Spécialisées en Pédiatrie 2009
  

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C. LES MESURES ANTHROPOMETRIQUES

1. Le poids

L'indice Poids (kg) montre une moyenne de 17.03 #177; 8.04 plus élevée par rapport aux séropositifs avec une différence statistiquement significative. Beau et al retrouvent un poids moyen bas dans les deux groupes sans différence statistiquement significative.(8)

2. La taille

La taille moyenne était plus élevée chez les enfants séronégatifs par rapport aux séropositifs mais sans différence statistiquement significative. Ce résultat est superposable à celui de Beau et al. (8)

3. Poids pour Taille (WHZ)

Un total de 20.5 % d'enfants ont présenté une moyenne de Z score < - 2 chez les enfants infectés contre 0% chez les non infectés. Aucun résultat similaire n'a été retrouvé dans d'autres études.

Concernant la moyenne globale de l'écart type, elle était de -1.2 #177; 2.5 chez les enfants infectés avec une différence significative par rapport aux enfants non infectés. Ce résultat est plus bas que celui retrouvé par Beau et al(8) qui rapporte -3.9 #177; 0.8. Ceci s'explique par le fait que les enfants infectés étaient recrutés à des stades cliniques différents au moment du recrutement alors que Beau et al (8) ont travaillé sur une population d'enfants malnutris.

La catégorie d'âge de 27 mois apparaît la plus affectée avec une moyenne globale de -5.4 Zscore. Suivie des catégories de 5 et 9 mois qui sont < - 2 Zscore. Hormis ces trois catégories, les résultats étaient presque superposables aux enfants non infectés. Nos résultats se rapprochent de ceux de Mc Kinney et al (6) qui retrouvent des résultats superposables concernant l'indice P/T sur 62 enfants infectés nord américains contre 108 non infectés sur les deux premières années de vie.

Lepage P et al(20) retrouve lui aussi des résultats similaires ayant étudié une série d'enfants d'âge scolaire infectés par le VIH. Par contre Bailey et al, (7) Mc Kinney et al (6) n'ont retrouvé aucun enfant avec Z score <-2.

L'étude a retrouvé 3 catégories d'âge très affectées parce que ces enfants ont été recrutés à des stades cliniques avancés et 90% au stade biologique IV. Webb et al retrouve un P/T augmenté dès les 4 premiers mois de vie qui décroit significativement après.(34)

L'indice P/T a longtemps été considéré comme un indicateur important pour évaluer le statut de santé.(35,36) Donc un enfant petit ou émacié a un faible Zscore P/T (< - 2 Zscore). La physiopathologie du retard staturo pondéral n'est pas assez claire chez les enfants infectés. Les études faites sur la croissance et les fonctions endocriniennes n'ont pas retrouvé d'anomalies consistantes. (37,38)

Concernant la fonction thyroïde, Laue et al sur 9 enfants infectés ont retrouvé que la plupart d'entre eux avaient un TSH, un T4 libre et T3 normal.(38) Lepage et al ont constaté que les taux de TSH, T3 et T4 étaient essentiellement les mêmes chez les 11 enfants infectés par le virus VIH âgés de plus de 5 ans et égalaient le taux des enfants séronégatifs.(39) Geffner et al retrouvent des résultats similaires à savoir que le dosage de TSH, T3 et T4 était similaire chez les 13 enfants infectés et chez les 4 autres non infectés. (40 )

Concernant la glande surrénale, Laue et al retrouvent un taux basal normal d'aldostérone et de corticotropine, un taux élevé de rénine plasmatique chez 6 patients, et un taux normal ou élevé de cortisol plasmatique.(38) Oberfield et al ont émis l'hypothèse selon laquelle il existerait un déficit sélectif dans la production de l'hormone 17 deoxystéroide, mais le déficit semblait marginal et n'avait pas semblé être la cause des troubles de croissance dans leur population d'étude. (41)

Quant à l'hormone de croissance et les facteurs de croissance insuline-like, ses perturbations ont été décrites dans plusieurs maladies chroniques associant le retard de croissance et la perte pondérale incluant l'insuffisance rénale.(42) Comme l'infection à VIH associe les deux troubles chez l'enfant à savoir l'émaciation et l'insuffisance rénale, les facteurs de croissance insuline-like et l'hormone de croissance se retrouvent perturbés et contribuent à ces troubles de croissance. Il a été évoqué chez les adultes qu'un traitement à base de l'hormone de croissance chez ceux infectés par le virus VIH entraînerait une reprise pondérale, donc cet axe est impliqué dans la physiopathologie des troubles de croissance dans l'infection à VIH.(43) Laue et al retrouvent un taux normal de l'hormone de croissance en réponse aux tests de stimulation chez 8/9 enfants infectés par le virus VIH.(38) Lepage et al quand à lui retrouvait un taux basal d'hormone de croissance similaire chez les enfants infectés comme chez les non infectés alors que le facteur 1 de l'hormone de croissance insulin-like (IGF-1) était abaissé de manière significative chez les enfants infectés.(39) Par contre Geffner et al n'a pas retrouvé de différence concernant le taux du facteur 1 de l'hormone de croissance insuline-like (IGF-1). (40)

Selon Yip et al, un faible poids pour taille (wasting) est souvent associé à une affection sévère aigue récente et traduit généralement une malnutrition aigue, majoritairement à cause de la diarrhée persistante.(44) L'émaciation chez les personnes infectées par le VIH serait due à plusieurs facteurs associant la baisse des apports oraux, la malabsorption, les désordres endocriniens et autres désordres métaboliques comme l'effet de TNFá selon Abrams et al.(45)

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