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Approche méthodologique pour la constitution d'une base de données pour la surveillance des systèmes hydrogéomorphologiques de l'aire pionnière Ayi Noma (observatoire de Tamou, département de Say)

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par Bachir ABBA
Université Abdou Moumouni de Niamey - DEA 2007
  

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1.2.1.1.7. La végétation

L'aspect de la végétation traduit fidèlement l'influence des facteurs édaphiques (profondeur, perméabilité, richesse en base) et la variation de la pluviométrie. Au nord de l'isohyète 600 mm, on rencontre la savane arborée à combretacée sur les sols ferrugineux de couverture sableuse ancienne. On note dans ce domaine la dominance des arbustes tels Guiera senegalensis, Combretum micrantum, Combretum glutinosum etc.

La strate herbacée discontinue est dominée par les légumineuses telle Zornia glochidiata. Plus au sud c'est le domaine de la savane boisée entre 600 et 800 mm, elle se caractérise par diverses espèces dont Bombax costatum, Baswellia delzilli.... On y trouve aussi les graminées vivaces notamment les Andropogonées qui apparaissent au sud de l'isohyète 650 mm. La forêt claire apparaît à plus de 800 mm de pluies sur les sols ferrugineux (GAVAUD, 1977) notamment dans les réserves naturelles ou artificielles. Les ligneux sont caractérisés par un grand nombre de combretacées et également par la présence d'espèces utiles à l'homme comme Bytyrospermum parkia (karité), Parkia biglobisa (néré) (SAÏDOU, 2006).

1.2.2. Le contexte humain

La zone de Tamou est composée par une mosaïque d'ethnies. Ainsi elle compte 77 villages peuplés de Peuls, de Gourmantchés, des Foulmanganis (métissage entre les Peuls et les Gourmantchés), de Haoussa, de Zarma... C'est une zone d'immigration dont l'occupation est relativement récente. En effet, jusqu'au début du 20éme siècle, les aires de peuplement de la région ne sont que des îlots localisés avec une densité faible soit 5 à 6 fois inférieure à celle d'aujourd'hui (BENOIT, 1999). Cela s'explique par l'existence des maladies endémiques (l'onchocercose, la trypanosomiase, la cécité), et la présence d'animaux sauvages (AMADOU, 1995 ; BOUBACAR, 2004). Au tour des années 1970, des vastes campagnes de lutte contre

ces maladies ont permis d'assainir la région favorisant ainsi l'installation des populations venues d'horizons divers et surtout avec l'opération «Ayi noma» (produisons) dans les années 1980. Selon les statistiques du RGP/H 1988 (MINISTERE DE L'ECONOMIE et DES FINANCES, 1992) la population du canton était de 36679 habitants en 1988 soit une densité de 12.95 habitants/km2. Elle atteint 52917 habitants en 2001 soit une densité de 18.68 habitants/km2 (MINISTEE DE L'ECONOMIE et DES FINANCES, 2006). L'évolution démographique dans cette zone peut être illustrée par les figures ci-dessous. Celles-ci montrent l'importance de l'immigration dans les années de grandes sécheresses (1972, 1973, 1982, 1984.

 

70000 60000 50000 40000

 
 
 
 
 

Tamou

30000
20000
10000
0

 
 

1988 1998 2001

Annes

Figure 3 : Evolution de la population de la commune rurale de Tamou de 1988 à 2001.

1500

1968 1969 1982 1986 2001

1300

1100

300

100

-100

900

700

500

Tamou Dyabou Baoullédjé Tyala

Année

Figure 4 : Evolution de la population de quelques villages dans la zone de Tamou (Source : AMADOU 1995 complété par les données RGP/ H 2001.)

La principale conséquence de cette évolution de la population est l'augmentation des superficies cultivées qui sont passées de 71060 ha en 1975 à 166868 ha en 1999 pour l'ensemble du département de Say (monographie sous régionale de Say). Pour Tamou, elles sont passées de 4070 ha en 1955 à 12590 ha en 1996. Mais la superficie cultivée par personne est passée de 2.85 ha à 2.3 ha (AMBOUTA, 2002). Cela est la conséquence de la baisse des rendements liée à l'état de la pauvreté des sols, à la péjoration climatique, et à la pression démographique entraînant la réduction du temps de jachère. La réponse aux besoins croissants en céréales consécutifs à la forte croissance démographique s'est faite par l'extension des superficies plutôt que par une intensification de la culture (SAIDOU, 2006). Suite à cette dynamique de mise en culture, on assiste à une dégradation de l'environnement physique. Les pratiques culturales mécanisées utilisant des tracteurs, des engins de terrassement, ont mis à nu les sols induisant une dégradation rapide des surfaces cultivées par les processus d'érosion hydrique et éolienne. La figure 5 nous un schéma simplifié du processus de dégradation. Avec les sécheresses des années 1970, les immigrations, on assiste à une rupture de l'équilibre relatif du milieu et la population autochtone.

 
 
 
 
 
 
 
 
 

1976 : déc lassement d'une partie d e la réserve d e Tamou

Séche resse (1972 -1974)

 
 
 
 
 

Immigration d es popul ation s de Oua llam et Filingu é

Immigration et afflux de fonc tionna ires (militaires)

Milieu en Equ ilibre relatif avec l a
population auto chtone

 

Explo itation minière

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Dég radation et ab andon de ter res

 
 
 

Rupture de l'équilibre

 
 

Figure 5 : Schéma simplifié du processus de dégradation

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