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La protection de la petite enfance a l'épreuve des moyens existants : cas de la pouponniere de Yopougon

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par Minayenian Juliette Coulibaly
Centre de Recherche et d'Action pour la Paix (CERAP) - Formation Spécialisée en Droit de l'enfant en Afrique 2003
  

Disponible en mode multipage

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SOMMAIRE

INTRODUCTION....................................................................................2

CHAPITRE I : PRESENTATION DU CADRE DE RECHERCHE........................4

CHAPITRE II : DIFFICULTE DE LA PETITE ENFANCE A ASSURER SA FONCTION............................................................................................8

CHAPITRE III : DES STRATEGIES POUR CONCILIER OFFRE ET DEMANDE DE PROTECTION..........................................................................................11

CONCLUSION..........................................................................................13

SITOGRAPHIE.........................................................................................14

ANNEXE..................................................................................................15

INTRODUCTION

La convention relative au droit des enfants stipule en ses articles 27 et 28 respectivement que l'enfant1(*) a droit à un niveau de vie décent et à droit à l'éducation.

Ces articles qui constituent des droits pour les enfants, sont par ailleurs des devoirs pour les parents et pour la communauté toute entière. Il s'agit principalement pour les parents d'assurer leurs responsabilités dans le développement physique, mental, spirituel, moral et social de leurs enfants. Cependant si les parents semblent ne pas être en mesure de le faire, il revient à l'Etat dans lequel cet enfant se trouve de mettre en place les moyens pour assurer le bien être de l'enfant.

Les nombreuses situations telles que les crises, le divorce et les problèmes financiers semblent remettre fortement en cause les droits des tout-petits. L'utilisation des enfants dans les conflits militaro-civils hier au Libéria et en Côte d'Ivoire, l'exploitation des ceux-ci dans les carrières, les mines et les plantations, ou à des fins sexuelles, l'abandon dès la naissance ou en cours de développement des non-adultes, interrogent les gouvernements de toutes les nations, et plus particulièrement ceux d'Afrique où ces situations ne sont pas rares.

Pour faire face à ce genre de situations, surtout ceux relatifs aux abandons ou aux délaissements des enfants, les Etats mettent en place différentes stratégies de sécurité sociale (assistance sociale, centres d'accueil et d'écoute, crèches, pouponnières, foyers,...).

En Côte d'Ivoire, il existe des structures comme les villages SOS (d'Abobo, d'Aboisso), les orphelinats, la pouponnière de Yopougon et bien d'autres qui oeuvrent pour permettre aux enfants abandonnés et ou maltraités d'espérer un niveau de vie tout au moins semblable à celui de leurs congénères qui vivent dans des familles.

Ainsi, s'il est heureux de constater que des moyens sont déployés en vue de créer un filet de sécurité pour les enfants abandonnés, il est tout de même important de s'interroger sur la durabilité de ces moyens tant sur le plan humain, matériel que financier.

C'est justement la recherche de solutions en vue d'une durabilité de la protection de la petite enfance au niveau de la pouponnière de Yopougon-Attié qui est l'objet du présent rapport.

Il s'agit donc de proposer des solutions pour une meilleure protection de la petite enfance après avoir déterminé les facteurs explicatifs susceptibles de mettre à mal cette protection sociale.

Spécifiquement, il est question de présenter le cadre de recherche (situation géographique architecturale et spatiale, composition du personnel), d'exposer les facteurs à même d'éprouver la protection de la petite enfance puis de proposer des solutions.

Pour conduire notre réflexion, nous formulons les hypothèses suivantes :

Ø le manque de moyens humains en termes de quantité et de qualité, le manque de moyens matériels et financiers sont des facteurs explicatifs à même d'éprouver la protection de la petite enfance.

Ø la construction de locaux supplémentaires, la révision à la hausse du budget alloué à la pouponnière notamment par l'embauche des bénévoles, l'éducation à la protection de la vie et à la dignité humaine peuvent être des solutions envisageables.

Pour y parvenir, nous avons effectué un bénévolat du Jeudi 07 Janvier 2010 au Samedi 09 Janvier 2010.

CHAPITRE I : PRESENTATION DU CADRE DE RECHERCHE

Ce chapitre vise à présenter l'établissement dans lequel nous avons effectué notre recherche et qui nous a conduit à la rédaction du présent rapport.

I. HISTORIQUE ET OBJECTIFS DE LA POUPONNIERE

La pouponnière de Yopougon-Attié est une structure étatique, à caractère social, situé à Abidjan dans la commune de Yopougon. Don de la loterie nationale de Côte d'Ivoire en 1977, la pouponnière a ouvert ses portes le 20 Novembre 1978. Elle s'étend sur une superficie de 11.600 m².

Au départ, l'établissement accueillait les enfants de moins d'un (1) an composés : d'orphelins de mère ou des deux parents, d'enfants dont les mères ont été incarcérées, d'enfants très malnutris recommandés par la pédiatrie de la PMI de Yopougon, dont les locaux d'ailleurs jouxtent ceux de la pouponnière.

Plus tard, avec le nombre élevé de cas d'abandon d'enfants, la pouponnière de Yopougon-Attié accueillera les enfants abandonnés, les enfants égarés, les cas sociaux (filles-mères rejetées), les parents démunis, les mères toxicomanes ou malades mentalement.

La catégorie des enfants abandonnés constitue la majorité de l'effectif actuel de la structure. La tranche d'âge varie de 0 à 33 ans. Les plus âgés sont les handicapés qui de ce fait ne peuvent être adoptés. Aussi faut-il ajouter que la pouponnière de Yopougon a un régime d'internat qui compte à ce jour un effectif de 55 enfants dont 36 garçons et 19 filles. Sur cet effectif, il y a 29 enfants handicapés de tout genre (physiques, psychomoteurs).

La mission générale consiste à recueillir et assurer aux pensionnaires une prise en charge globale pour leur développement.

Les objectifs majeurs sont d'assurer la prise en charge au plan alimentaire, sanitaire, vestimentaire, éducatif, social, psychoaffectif car ces enfants n'étant ni avec leurs parents biologiques, ni avec leurs familles respectives, il revient à la structure d'assurer ces différents besoins vitaux dont ils ont par ailleurs droit.

Afin de mieux appréhender le sujet dans son entièreté, nous nous proposons de présenter l'organigramme de la structure en question.

II. CADRE ARCHITECTURAL DU CENTRE

La pouponnière de Yopougon-Attié se présente architecturalement de la manière suivante :

· huit (08) chambres pour une capacité d'accueil de 100 enfants, soit en principe une douzaine d'enfants par chambre,

· On y trouve également un (01) réfectoire,

· deux (2) salles d'eau, deux (2) W.C., soit un (1) pour le personnel et un (1) pour les enfants,

· cinq (5) bureaux pour l'ensemble du personnel administratif,

· une (1) salle d'éveil qui sert justement de lieu d'éveil, d'écoute et d'intelligence pour les enfants,

· deux (2) magasins de stockage,

· une (1) chambre froide,

· une (1) buanderie et

· une (1) cuisine.

De plus, le centre est construit de sorte à ce que l'aération et les espaces ne puissent pas donner aux tout-petits la possibilité et au personnel l'impression d'embrigadement.

Qu'en est-il du personnel ? Comment se caractérise-t-il ?

III. COMMENT SE COMPOSE LE PERSONNEL ?

Le personnel du centre comporte 61 agents qui se répartissent comme suit :

· dix-huit (18) fonctionnaires,

· seize (16) agents journaliers,

· Treize (13) contractuels,

· quatorze (14) agents bénévoles.

Il importe de souligner ici quelques caractéristiques. D'abord, les treize (13) agents contractuels sont payés sur le budget imputé à la pouponnière par l'Etat. Quant aux quatorze (14) bénévoles ils ne perçoivent pas de rémunération. Ces derniers interviennent dans l'espoir qu'un jour, une main généreuse leur vienne en aide ou que l'Etat les engage.

Il est à noter également l'existence de trois (3) vigiles qui sont sous contrat avec la pouponnière. Ceux-ci sont pris en compte par le budget de fonctionnement de l'établissement.

Comment se déclinent précisément les rôles de chacun ?

A la tête de l'administration du centre se trouve une directrice dont le rôle est de veiller à la bonne marche des affaires, de coordonner et superviser les actions des différentes équipes, faire le plaidoyer auprès des décideurs en vue de trouver des ressources additionnelles pour le fonctionnement de la structure.

Par ailleurs, il existe un économe qui a en charge la gestion des ressources financières mises à la disposition de l'établissement par l'Etat, la gestion du matériel et du mobilier de bureaux et celle du personnel, sous la supervision de la directrice. Il a également en charge le maintien des cahiers comptables et doit s'assurer de la régularité des commandes et des dépenses engagées pour les paiements des factures aux fournisseurs. Il participe à l'exécution du budget avec la directrice et procède à la commande des produits en fonction des besoins de l'établissement. L'économe à également en charge l'organisation des repas et des relations étroites avec les structures étatiques comme le trésor public et le ministère des affaires sociales.

Quant au secrétariat, il est chargé d'accueillir les visiteurs, les introduire auprès de la direction, et de rédiger les courriers qui partent de la pouponnière. La secrétaire demeure la collaboratrice directe de la directrice.

Par ailleurs, les acteurs du service social sont chargés de l'accueil des nouveaux pensionnaires, des usagers, des personnes de bonne volonté venues apporter des dons. Les assistants sociaux établissent les dossiers d'entrée, procèdent à la mise à jour des rapports d'entrée et de sortie et effectuent des démarches extérieures vers les mairies, les CHU, les formations sanitaires, les commissariats, les brigades de gendarmerie.

Le service technique lui, se rapporte à l'éducation préscolaire et mène des actions d'éveil, de stimulation et de protection avec les enfants de 0 à 3 ans. Il s'occupe des grands enfants handicapés afin de leur inculquer des notions d'alphabétisation. Le service technique s'occupe également du développement des actions motrices des enfants (mimes, danses), des expressions langagières (langage, causerie, chant) et des exercices sensoriels tels que les mathématiques, les couleurs, la taille, la vue, l'odorat, le toucher, le goûter et l'ouïe.

L'infirmerie est le service qui reçoit les enfants pour les premiers soins avant d'être orientés vers de structures hospitalières spécialisées pour les cas graves.

Le chauffeur de la pouponnière se charge quant à lui d'effectuer les courses pour la structure.

Cette description nous permet d'entrevoir les éventuels écueils qui surviennent par ailleurs dans la protection de la petite enfance

CHAPITRE II : DIFFICULTE DE LA PETITE ENFANCE A ASSURER

SA FONCTION DE PROTECTION SOCIALE DES ENFANTS

Il est question dans ce chapitre de discuter des facteurs qui inclinent à penser que la pouponnière de Yopougon-Attié nécessite des solutions pour sa pérennité.

I. UN CADRE DEVENU INAPPROPRIE DEVANT UNE DEMANDE DE PROTECTION CROISSANTE ET MULTIFORME?

Il convient de dire déjà que la demande de protection est croissante mais le nombre de pensionnaires n'a jamais excédé le nombre de place dont dispose la pouponnière. Il y a un réel problème de manque de locaux. Il semble que les locaux aient été faits pour accueillir un nombre restreint de pensionnaires pour que ceux-ci soient pleinement pris en charge. En effet, la grande pouponnière de Yopougon2(*) ne dispose seulement que de cinq (05) bureaux, une petite infirmerie et huit (08) dortoirs.

Un besoin de bureaux se fait sentir en raison du fait que par exemple, le personnel du service d'éducation préscolaire n'ait pas de bureaux. Ce personnel est obligé de rester dans des salles de classes et parfois s'asseoir sur les petites chaises pour enfants pour pouvoir effectuer leurs travaux.

Aussi faut-il remarquer que le nombre de dortoirs est insuffisant. La pouponnière ayant une capacité d'accueil de 100 enfants pour huit (08) dortoirs connaîtra de réels problèmes lorsque ce nombre sera atteint, car il y a aura douze (12) enfants par dortoir. Dans le but d'éviter des abus sexuels entre ces enfants, il est impérieux de trouver une solution à ce problème.

De plus, on constate que l'ensemble des aires de jeux n'est pas fonctionnel en raison de l'état de délabrement de certains d'entre eux. Seuls les toboggans et les cages à écureuil sont fonctionnels et dans un état acceptable. Les tourniquets et la balançoire sont dans un état de déliquescence avancée. On n'imagine le danger que courent les petits pensionnaires en s'aventurant sur de tels jeux rouillés.

Par ailleurs, comme nous l'avions signifié au départ, la pouponnière était auparavant conçue pour accueillir de petits enfants qui avaient été abandonnés par leurs parents, mais par la suite, en raison de nombreux autres cas sociaux qui la sollicitaient, elle s'est vue élargir sa gamme de cas sociaux dont les malades mentaux et les handicapés, dont l'âge est souvent élevé, 33 ans. Or, pour ces dernières catégories de cas sociaux, il semble que le cadre est inapproprié. En effet, l'on n'a pu constater des difficultés de cohabitation entre les tout-petits abandonnés et les pensionnaires psychomoteurs. Le risque est également élevé avec les malades mentaux dont l'âge est souvent élevé. Il serait souhaitable par exemple, que pour ces derniers, il soit créé des cellules particulières et des aires de jeux qui soient adaptés à leurs besoins. Une cohabitation mal négociée entre les tout-petits et les malades mentaux pourrait engendrer de réelles difficultés aussi bien sur la santé des enfants que sur leur équilibre et leur développement personnel.

II. LA QUESTION DES RESSOURCES HUMAINES 

La question des ressources humaines n'est pas tant liée au nombre de personnels qu'au statut et à la motivation de ces dernières (les ressources humaines). En effet, avant 2009, il y avait un manque de personnels. Les quelques agents en charge de la gestion de la pouponnière éprouvèrent de réelles difficultés à gérer les pensionnaires. Il y avait quelques âmes généreuses et des associations chrétiennes (Caritas, Légion de Marie,...) qui passaient de temps en temps pour aider les agents soit en lavant les tout-petits, en jouant avec eux, ou en aidant à la cuisine.

En 2009, on note l'arrivée de bénévoles qui a en quelques sortes comblé le vide. Dès lors, la question des ressources humaines semble résolue. Cependant, compte tenu du fait que cette ressource additionnelle ne soit pas rémunérée, il nous paraît urgent que les pouvoirs publics trouvent un mécanisme d'incitation. Ce pourrait être par exemple des rémunérations en nature (sac de riz, huile,...) ou en espèces susceptibles de motiver les bénévoles. Cependant, ils n'ont reçu aucune formation qualifiante. Et c'est aussi là un handicap à corriger.

Il est bon de rappeler aussi que l'arrivée des bénévoles n'a pas totalement résolu le souci d'effectif. Pour information, nous avions été sollicités, pendant notre temps de recherche, pour laver les handicapés qui étaient plus d'une dizaine. Ce service rendu, nous a permis de mesurer l'urgence en matière d'effectifs, mais aussi de disponibilité des agents en général et des bénévoles en particuliers.

Cette question de rémunération et de motivation des bénévoles s'inscrit dans la logique des moyens matériels et financiers qui conditionnent en quelque sorte la survie de la pouponnière.

III. LE MANQUE DE MOYENS MATERIELS ET FINANCIERS ET LA SURVIE DE LA POUPONNIERE

A l'instar des centres sociaux à caractère public, la pouponnière de Yopougon-Attié se voit allouer un budget qui reste insuffisant au regard de l'immensité de la tâche, de la demande croissante de protection, ainsi que du cadre spatial qui semble devenu inapproprié et qui nécessite intervention.

La structure n'est nullement opposée aux dons et autres présents venant d'entités privées et de personnes physiques.

C'est avec un réel plaisir que le personnel administratif reçoit les dons, dont il dit par ailleurs être des véritables appuis. Nous avions pu constater, en Décembre 2008, toute la joie qui était celle de la directrice quand celle-ci recevait de nous des vivres pour la fête de Noel. « Il est très heureux de constater qu'il ya des personnes de bonne volonté qui ne pensent pas uniquement à leurs problèmes, mais font l'effort de donner un peu à ceux qui n'ont pas de famille. », disait-elle en substance.

Face à la multiplicité des besoins en matière de protection sociale (enfants abandonnés, handicapés, malades mentaux,...), à la nécessité de repenser le cadre spatial et plus encore, en raison de la question des ressources humaines qui demeure une variable importante, il semble impérieux que des moyens tant matériels, humains, technologiques que financiers soient dégagés pour que la pouponnière de Yopougon en soit à répondre de manière efficace à la mission qui est la sienne.

CHAPITRE III : DES STRATEGIES POUR CONCILIER OFFRE ET DEMANDE

DE PROTECTION

Ce chapitre se propose de présenter des solutions qui peuvent être exploitées dans le but de sortir la pouponnière de l'état dans lequel elle se trouve.

I. LE RENFORCEMENT DES CAPACITES HUMAINES

Le renforcement des capacités humaines doit se faire tant en terme de quantité qu'en terme de qualité. Au plan quantitatif, il revient à l'Etat de maintenir les bénévoles en les embauchant afin de maintenir à la hausse le nombre initialement insuffisant des fonctionnaires de la pouponnière. En procédant à leur embauche, les bénévoles se sentiraient obligés de remplir leurs devoirs vis-à-vis de l'Etat, puisque dans la situation actuelle rien ne l'empêche de partir du jour au lendemain.

En termes de qualité, il serait intéressant que les pouvoirs publics dispensent des programmes de formation basique sur la protection sociale aux bénévoles, et des formations visant aux renforcements des capacités des fonctionnaires qui y sont déjà.

Par exemple, ces formations viseront principalement l'hygiène corporelle, la psychologie des enfants, les soins de première nécessité, le secourisme, etc.

Au renforcement des capacités humaines, il faut ajouter l'appui matériel et financier.

II. L'APPUI MATERIEL ET FINANCIER.

L'appui matériel et financier que pourrait apporter l'Etat, serait le renforcement du budget de la pouponnière car il semble qu'à défaut de donateurs privés, il serait difficile à la structure de faire face aux différentes dépenses.

La construction de nouveaux locaux administratifs pour le personnel ainsi que la construction de dortoirs pour les enfants apporterait un souffle nouveau à la pouponnière.

Il est important que l'on procède au renouvellement des aires de jeux en déliquescence afin que la santé des enfants soit préservée. On a pu constater en effet, des taches de rouilles sur certains jeux. Une blessure avec un objet rouillé deviendrait une autre charge pour le budget dont la gestion est très minutieuse.

Il semble qu'une solution ait été trouvée avec la présence des handicapés. L'Etat aurait construit un centre d'accueil pour les handicapés à Dabou où ces derniers seront transférés d'ici trois (03) mois. Cette séparation évitera les litiges qui surviennent chaque jour entre les handicapés et les non-handicapés.

III. L'EDUCATION A LA PROTECTION DE LA VIE ET A LA DIGNITE HUMAINE

Comme le disait William Wordsworth, poète anglais : « l'enfant est le père de l'Homme ». L'enfant est l'avenir de la nation dans laquelle il se trouve. Une étude faite au Canada a montré qu'un enfant qui grandit dans la violence deviendra agressif à l'âge adulte.

L'Etat a tout intérêt à veiller sur l'éducation des enfants de la pouponnière qui n'ont ni père ni mère. Le renforcement des moyens financiers et matériels en est un gage. Il serait aussi souhaitable que l'Etat soit le premier garant des droits des enfants en organisant des sensibilisations sur l'éducation à la dignité humaine, en inculquant aux jeunes, surtout aux filles des valeurs sur l'importance de la vie par l'évitement des grossesses indésirées, des grossesses à risques qui sont par ailleurs des causes d'abandon d'enfants. De bonnes sensibilisations permettront à la pouponnière, aux villages SOS ainsi qu' toute autre structure à caractère social de ne recevoir qu'un nombre raisonnable de pensionnaires et d'en mieux prendre soin.

Enfin, l'éducation à la vie et au droit familial profitera à de nombreux enfants qui pourront être adoptés par des familles capables et de bonne volonté.

CONCLUSION

La ratification par les Nations Unies de conventions et de protocoles relatifs aux droits de l'Homme et aux droits des enfants en particulier n'empêche pas les nations en turbulence, c'est-à-dire celles qui présentent un visage peu reluisant en raison des guerres, de la pauvreté, de piétiner ou de violer les différents accords. En situation de guerre, on n'imagine que ce doit être un véritable luxe que de parler de respect des droits.

Si le cas des guerres peut être compris ( ?) dans un certain sens, on comprend alors difficilement qu'en situation d'accalmie les mêmes droits soient bafoués.

Pour assurer une certaine dignité de l'Homme et de l'enfant en particulier, les Etats imaginent des mesures de sécurité sociale. En Côte d'Ivoire, il existe des centres comme la pouponnière de Yopougon-Attié qui accueillent des petits pensionnaires délaissés en vue de leur assurer un minimum de vie décente. L'étude des difficultés que rencontre ce centre ainsi que la proposition de solutions pour y faire face ont constitué la trame de ce rapport.

Il ressort que des mesures urgentes en matière de renforcement des capacités humaines, matérielles et financières s'imposent pour ne pas voir s'éteindre une oeuvre à caractère social si nécessaire.

Vu les problèmes listés, la création d'un autre centre dans la commune en vue de permettre aux autres enfants abandonnés de s'épanouir n'est-elle pas souhaitable ?

SITOGRAPHIE

Vincent Catherine (2009), Les droits d'un milliard d'enfants restent bafoués. Le Monde.fr. Planète

ONU (1989), Convention Internationale des droits de l'enfant. Texte Intégral. 20 Novembre 1989.

ANNEXE

PRESENTATION DU CONTENU DU BENEVOLAT

JOURS

SERVICES

TACHES

NOM DE LA RESPONSABLE

1er Jour

Centre d'éveil pour enfant de 0 à 2 ans

Elle consistait à apprendre aux bébés à s'asseoir et à les stimuler, les éveiller avec des jouets comme le grelot

Maîtresse Valérie

2ème Jour

Centre de la préparation à la maternelle

La tâche consistait à rassembler les enfants de 2 ans dans une salle, leur apprendre les couleurs, le nombre des jouets avant qu'ils ne soient admis à la maternelle

Maîtresse Rosine

3ème Jour

Buanderie

La tâche était d'aider les bénévoles à laver les enfants. Nous avons lavés au total sept (07) enfants handicapés

Maman Valentine

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION.....................................................................................2

CHAPITRE I : PRESENTATION DU CADRE DE RECHERCHE........................4

I. Historique et Objectifs de la pouponnière............................................. 4

II. Cadre architectural du centre.............................................................5

III. Comment se compose le personnel ?..........................................................................5

CHAPITRE II : DIFFICULTE DE LA PETITE ENFANCE A ASSURER SA FOCNTION........................................................................................... 8

I. Un cadre devenu inapproprié devant une demande de protection croissante et multiforme?............................................................................................................... 8

II. L'insuffisance des ressources humaines: des solutions immédiates s'imposent. 9

III. Le manque de moyens matériels et financiers et la survie de la pouponnière.. 10

CHAPITRE III : DES STRATEGIES POUR CONCILIER OFFRE ET DEMANDE DE PROTECTION....................................................................................... 11

I. Le renforcement des capacités humaines............................................. 11

II. L'appui financier et matériel............................................................ 11

III. L'éducation à la protection de la vie et à la dignité humaine..................... 12

CONCLUSION....................................................................................... 13

SITOGRAPHIE...................................................................................... 14

ANNEXE............................................................................................... 15

* 1 _ Selon la convention, est enfant tout individu dont l'âge est inférieur à 18 ans, sauf si le pays de ce dernier lui accorde une majorité précoce.

* 2 _ Grande en termes d'espaces verts.






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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo