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Impact de l'inflation sur la consommation de produits pétroliers dans la ville de Bukavu de 2000 a 2007

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par Joseph WABITA Milenge
ISP/Bukavu - Licence 2007
  

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1.1.2. L'INFLATION DANS L'ENTREPRISE

1.1.2.1. Nature du problème

L'inflation fausse complètement la gestion des entreprises en leur donnant l'illusion de réaliser des profits, alors que ceux - ci ne sont pas nominaux, en déformant les calculs de rentabilité et en faisant asseoir les impôts sur des gains fictifs. Elle fausse également l'estimation de leur valeur patrimoniale.

Dans cet état de choses, il se pose un problème d'évaluation du patrimoine de l'entreprise, parce que l'unité de mesure change constamment de valeurs dans le temps. Ainsi, il faut trouver comment mesurer les ressources, les coûts et les revenus en période de forte inflation tant que les distorsions qu'elle provoque sont importantes au niveau micro et macroéconomique.

Selon A. SENETERE (1980, p.1), les effets néfastes de l'inflation imposent la nécessité de procéder à des corrections des informations comptables pour aboutir à des résultats, à une valeur patrimoniale reflétant d'une manière plus sincère la réalité contrairement au système comptable classique qui comptabilise les biens non - monétaires à leurs coûts historiques d'acquisition.

Cette comptabilité d'inflation vise non seulement à améliorer l'information financière, mais également à reconnaître un résultat qui tient compte des effets de l'inflation. Le résultat calculé sur base des coûts historiques est également plus élevé que celui des charges dues aux ajustements.

Les répercussions de l'inflation sur l'évolution du patrimoine de l'entreprise ont des effets sur la dépréciation monétaire dont :

- La sous-évaluation des valeurs immobilisées amortissables, le calcul des amortissables et les calculs des amortissements à leurs coûts historiques, ceci paraît insuffisant pour permettre leur remplacement ;

- La dépréciation des créances en monnaie nationale et les pertes de changes des dettes contractées en devises étrangères ;

- L'évaluation des stocks par le choix de la méthode qui donne de bons résultats ;

- La situation de trésorerie est faussée dans la mesure où les liquidités obtenues des opérations antérieures deviennent insuffisantes pour assurer le financement du cycle d'exploitation.

1.1.2.2. Effets de l'inflation dans une entreprise

Les effets de l'inflation qui affectent le comportement des entreprises peuvent être classées comme suit : ceux qui affectent le management comme un tout, ceux qui concernent la planification, l'information et processus de contrôle, et enfin ceux qui visent les transactions.

a. Le mangement est principalement affecté par les incertitudes causées par l'inflation et se traduisent par une augmentation du nombre de variables requérant une analyse constante. Les activités des entreprises doivent être menées dans le cadre à haut risque marqué et très marqué par l'intervention du gouvernement.

b. La planification, le système d'inflation et les procédures de contrôle exigent les meilleurs instruments pour mesurer l'impact de l'inflation. Plusieurs décisions doivent être prises, plusieurs alternatives doivent être évaluées et plusieurs difficultés sont à identifier par la compréhension et l'interprétation de l'information reçue.

Selon P. BEZBAKH et al. (2006, p. 61), les effets principaux de l'inflation se font sentir sur la valeur réelle de créances et de dettes, sur la rentabilité économique et financière des entreprises et sur les échanges extérieurs.

1°) Les transferts liés à l'endettement et au placement

L'existence d'un endettement important fait apparaître des transferts de revenus entre créanciers et débiteurs qui peuvent devenir considérables en période de montée de l'inflation. Celle-ci diminue en effet le coût réel de l'endettement en fonction de la différence entre la hausse du niveau moyen des prix et le taux d'intérêt débiteur.

Le phénomène qui explique la collaboration de l'entreprise avec l'extérieur est que le circuit de circulation des stocks est toujours lié aux dettes en amont et aux créances en aval.

- Les créances : sont composées d'éléments d'actifs monétaires (clients, prêts à moins d'un an) sous rubrique de réalisations.

Pour bien gérer les créances, il faut les indexer pour ne pas subir des pertes lors de la hausse de prix. Dans le cas contraire, elles lui seront payées en une monnaie à pouvoir d'achat faible. La perte que l'entreprise peut subir dans ce cas sera enregistrée dans le compte 64 « Charges et pertes divers » lesquelles charges et pertes viendront raboter le compte 82 « Résultat brut d'exploitation ».

- Les dettes : sont réparties en dette à long, moyen et court terme et constituent des éléments du passif.

Les dettes à long terme durent plus ou moins longtemps dans l'entreprise. Pour que leur valeur soit gardée en pouvoir d'achat, il faut les actualiser à l'aide d'un coefficient d'inflation ou d'utilisation. Autrement, elles perdent leur valeur et seront remboursées ou payées en monnaie ayant un pouvoir d'achat faible. Dans ce cas-là, c'est le prêteur qui va perdre au profit de l'entreprise.

En ce qui concerne les dettes à court terme, la logique est la même, sauf que l'effet est moindre étant donné que leur âge est inférieur ou égal à un an. Le gain que l'entreprise réalise dans ce cas sera enregistré dans le compte 74 « Produits et profits divers », lesquels produits et profits gonflent le compte 82 « Résultats brut d'exploitation ».

2°) L'inflation et la rentabilité des entreprises

Il est difficile d'apprécier l'effet de l'inflation sur la capacité des entreprises à « faire du profit », et sur leur taux de rentabilité (profit rapporté du capital mis en oeuvre). Cet effet est pourtant d'une importance considérable, car il détermine en grande partie le volume des investissements et, par conséquent, le niveau de l'activité.

En longue période, la hausse des prix est généralement associée à des phases d'expansion, car elle permet une stabilité, voire une hausse de la rentabilité des investissements. « Mais après le premier choc pétrolier, la montée de l'inflation s'accompagna d'une dégradation de la rentabilité économique des entreprises, et à la désinflation récente correspond, au contraire à son redressement » (BEZBAKH, 2006, p.62).

3°) L'effet de levier et la rentabilité financière

L'inflation exerce une action d'un autre ordre sur la rentabilité des entreprises. En effet, comme elle réduit le poids de la dette, les entreprises sont d'autant plus incitées à recourir au financement externe que le taux de profit interne est supérieur au taux d'intérêt des capitaux empruntés, car une telle situation élève la rentabilité de leurs fonds (ou capitaux) propres : c'est ce que l'on appelle « effet de levier ».

4°) L'inflation et le commerce extérieur

Un effort différentiel entre un pays et ses concurrents commerciaux tend à dégrader le solde de ses échanges extérieurs puisque ses produits deviennent moins attractifs pour les acheteurs étrangers par les produits importés.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille