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Quelle stratégie numérique pour les éditeurs de livres ?

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par Patricia Gendrey
Institut Léonard de Vinci - MBA marketing et commerce sur internet 2011
  

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Sous-paragraphe 2 : Les pures players de l'édition

Les éditeurs traditionnels sont frileux. Certes, il n'est pas si simple de proposer des livres numérisés, tant le droit français est strict. À l'exception des livres récents, pour lesquels les éditeurs font signer des contrats autorisant la cession de droits numériques, pour le reste la mise à disposition d'un fichier numérique peut relever du parcours du combattant. Pour les sociétés ayant un fonds relativement modeste, la numérisation est assez simple ; tandis que pour les autres, il s'agit d'une entreprise de longue haleine. Non seulement, il faut parfois partir à la recherche des héritiers, mais en plus lorsque l'ouvrage fait intervenir plusieurs acteurs (auteur, illustrateur, photographe, par exemple), l'éditeur est contraint d'adresser un avenant à chaque intervenant.

En outre, les maisons d'édition traditionnelles n'osent pas se lancer dans l'aventure du livre enrichi. S'il est facile d'établir un compte d'exploitation pour un livre papier traditionnel, l'entreprise est compliquée pour les nouveaux contenus. Difficile quand il faut rendre compte à des actionnaires, d'engager des coûts sans connaître le retour sur investissement.

Les pures players en revanche n'ont rien à perdre. Ainsi, nombre de sociétés intervenant dans le domaine de l'édition numérique se multiplient depuis quelques mois. Il peut s'agir d'acteurs ne faisant que de l'édition. C'est le cas par exemple de Smartnovel, jeune maison lancée lors du salon du livre en 2009 qui reprend un genre ancien celui du feuilleton, en lançant une collection de romans baptisée, Episod, à lire sur Smartphone. Les lecteurs reçoivent chaque jour sur leur mobile un épisode (4000 signes au maximum). Les textes émanent d'auteurs aussi prestigieux que Didier Van Cauwelaert ou Marie Desplechin.

Smartnovel n'est toutefois pas le premier à avoir tenté cette aventure. Il a été précédé par Ave Comics et son application MyComics en 2008, une solution pour lire et conserver des bandes dessinées digitales sur téléphones mobiles. Citons aussi Publie.net, coopérative d'auteurs pour la littérature numérique, qui édite des livres nativement numériques et qui, tout dernièrement, a lancé une revue littéraire multimédia baptisée D'ici là.

Il peut s'agir d'éditeurs-libraires aussi. Tel est le cas de Leezam qui diffuse son propre catalogue, mais aussi celui de maisons d'édition françaises et québécoises. Il s'agit cependant d'expérimentations dont l'issue est incertaine, puisque pour Leezam, l'aventure semble avoir pris fin en ce début d'année30.

30 http://www.ebouquin.fr/2011/02/24/leezam-la-faillite-dun-pionnier-francais-de-ledition-numerique/

Sous-paragraphe 3. Les ventes d'ebooks

Les acteurs du livres numériques parlent souvent d'ebooks en regroupant des réalités différentes : livres enrichis, livres homothétiques, Cdroms, livres audio... Les comparaisons sont donc souvent difficiles à effectuer.

Toutefois, si l'on en croit le syndicat de référence aux Etats-Unis - l'Association of American publishers (AAP)- le chiffre d'affaires des ventes d'ebooks était de 313 millions de dollars en 2009, ce qui correspond à une progression de plus de 1%. Les chiffres présentés cidessous sont faibles car ils n'incluent pas l'ensemble de l'activité numérique, et en particulier, le marché juteux des bases de données disponibles par abonnement pour les marchés professionnels.

Part du livre numérique dans le chiffre d'affaires des éditeurs américains

L'International Digital Publishing Forum (IDPF) indiquait quant à lui presque le triple des ventes entre le début 2009 et la mi 2010.

Croissance confirmée par le patron d'Hachette, Arnaud Nourry, qui déclarait31, en juin dernier, avoir réalisé 8% de son chiffre d'affaires aux états-unis avec des ebooks, essentiellement en littérature générale.

31 http://www.challenges.fr/magazine/strategie/0215.031025/?xtmc=toutes_nos_vidA_os&xtcr=9

En France, le SNE32 estime que le livre numérique représente 1,7 % de l'activité éditoriale, ce chiffre est porté à 2,7 % en y ajoutant les ventes d'abonnement et d'applications. Selon l'enquête annuelle menée par ce syndicat, le chiffre d'affaires numérique serait constitué à 53 % des ventes sur support physique, 28 % de la diffusion numérique (abonnement à des services en ligne) et pour 19 % des ventes d'ouvrages en téléchargement (livres audio et ebooks).

Répartition des ventes de produits numériques

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams