WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Contribution à  l'analyse de la rentabilité dans le commerce de banane plantain dans la ville de Kinshasa

( Télécharger le fichier original )
par Giresse Bifubiambote Salambiaku
UNIKIN - ingénieur agronome 2009
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Table des matières

TABLE DES MATIÈRES I

DEDICACE III

REMERCIEMENTS IV

INTRODUCTION 1

Problématique 1

Hypothèse 2

But et objectif du travail 2

Intérêt du travail 3

Délimitation du travail 3

Subdivision du travail 4

Difficultés rencontrées 4

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE SUR LES BANANES PLANTAINS 5

1.1. Généralités sur la banane plantain 5

1.1.1. Origine 5

1.1.2. Importance et usages 5

1.1.3. Valeurs nutritionnelles de bananes plantains 7

1.2. La production de bananes et de bananes plantains en République Démocratique du Congo. 7

1.2.1. Contraintes et problèmes rencontrés à la production 8

Données relatives à la consommation 9

1.2.3. Données quantitatives de l'offre 11

L'organisation du marché 11

1.3. Elucidation de concepts utilisés 11

CHAPITRE II : APPROCHE METHOLOGIQUE 16

2.1. Présentation du milieu 16

2.1.1. Situation géographique 16

2.1.2. Subdivision administrative 16

2.1.3. Situation économique de Kinshasa 16

2.1.4. Les habitudes alimentaires de la population de Kinshasa 16

2.1.5. Commune de Kasa-Vubu 17

2.1.6. Commune de Kinshasa 17

2.1.7. Marchés enquêtés 17

2.2. Matériels 18

2.3. Méthodes 18

2.3.1. Méthode documentaire 18

2.3.2. Méthode d'observation 18

2.3.3. Pré enquête 19

2.3.4. Enquête proprement dite : Sondage à choix raisonné 19

2.3.5. Echantillonnage 19

2.3.6. Méthode d'analyse des données 20

CHAPITRE III : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS 22

3.1. Répartition des répondants selon le genre 22

3.2. Répartition des vendeurs par tranche d'âge 22

3.3. Répartition des vendeurs par niveau d'étude 23

3.4. Répartition des vendeurs des bananes plantains par statut marital 23

3.5. Répartition des vendeurs par province d'origine 24

3.6. Lieu d'approvisionnement 24

3.7. Source de finance 25

3.8. Difficultés rencontrées dans la commercialisation des bananes plantains. 25

3.9. Affectation du revenu commercial 26

3.10. Autres charges supportées sur le lieu de vente 26

3.11. Estimation de la rentabilité commerciale 27

3.11.1. Marché Gambela 27

3.11.2. Marché Masimanimba 27

3.11.3. Marché Somba zigida 27

3.11.4. Valeur de la rentabilité commerciale de la vente de bananes plantains à Kinshasa 28

CONCLUSION 29

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 31

ANNEXES 34

DEDICACE

A nos parents, papa SAMBIAKU KIVENO et maman BIEMUNSEKO

REMERCIEMENTS

Au moment où s'achève le premier cycle de nos études universitaire à l'Université de Kinshasa, qu'il nous soit permis de nous acquitter d'un noble devoir, celui d'exprimer notre loyale et profonde gratitude à tous ceux qui ont contribué d'une manière ou d'une autre à la réalisation de cette oeuvre.

Ainsi, nous sommes reconnaissant à l'endroit des autorités de L'UNIKIN et celles de la Faculté des Sciences Agronomique en général pour la formation dont nous sommes bénéficiaire de leur part. En particulier, nous remercions le Professeur Dr. Ir. Apollinaire BILOSO MOYENE, Directeur de ce travail, pour nous avoir conduit avec rigueur et volonté à sa réalisation.

Nous n'oublions pas nos frères : Fabien SAMBIAKU, Martolin KADIVOVOKAKO et Boris LUZOLO pour l'affection qui nous caractérise.

Nous ne pouvons clore cette page sans remercier nos amis et connaissances qui nous ont soutenu tant moralement que matériellement. Nous citons : Gauthier ASSANI, Daddy MENGA, Daddy PHANZU, Benjamin MUKULU, Jimmy ITOMBALILO, Christian MOKUBA, Fifi KUMUTIMA, Laetitia EYENGA,...

Que tous ce qui de près où de loin on facilité la réalisation de ce travail mais dont les noms n'y sont pas repris ne se sentent pas oubliés. Qu'ils trouvent ici l'expression de notre reconnaissance.

Giresse BIFUBIAMBOTE SALAMBIAKU

INTRODUCTION

Problématique

En République Démocratique du Congo, les populations rurales et urbaines considèrent l'agriculture et ses activités connexes comme leurs activités principales d'où elles peuvent tirer des bénéfices leur permettant de garantir leur vie et l'avenir de leurs enfants.

Kinshasa est aujourd'hui un vaste marché de près de 10 millions d'habitants. Cette explosion urbaine crée à son tour des besoins relatifs à la commercialisation des denrées alimentaires, notamment les fruits en général et les bananes en particulier.

Plusieurs tonnes de bananes plantains sont quotidiennement acheminées à Kinshasa en provenance essentiellement de l'arrière pays. En outre, dans plusieurs marchés et parking de Kinshasa se développe la commercialisation du plantain.

Cependant, le plantain est un produit agricole de grande valeur alimentaire et à usages multiples. Kinshasa reçoit également un apport marginal d'autoproduction provenant de ses communes périphériques et rurales et aussi de bananiers cultivés dans des parcelles urbaines.

Néanmoins, la commercialisation des bananes dans la ville de Kinshasa est butée à d'énormes contraintes notamment celles de transport, de distribution, de stockage et de conservation, etc. rendant ainsi le prix de revient très élevé à telle enseigne que la marge bénéficiaire pour les commerçants semble être très basse. C'est dans ce cadre que nous nous sommes proposé de mener une recherche sur l'analyse de la rentabilité dans le commerce des bananes plantains à Kinshasa.

A cet effet, nous nous sommes posé les questions suivantes :

- Quelles sont les contraintes principales liées à la commercialisation des bananes plantains ressenties par les acteurs dans la ville province de Kinshasa ?

- Cette activité est-elle rentable pour ainsi attirer un grand nombre de commerçants ?

- Quelle est la rentabilité commerciale de cette activité économique générée par les vendeurs des marchés de Gambela, Masimanimba et Somba zigida à Kinshasa ?

- Quels sont les coûts encourus lors de cette activité ?

Telles sont les questions auxquelles nous tenterons de répondre dans nos hypothèses.

Hypothèse

La crise multiforme qui frappe la RDC serait la principale cause de l'insécurité alimentaire de la population congolaise d'une manière générale et celle de Kinshasa en particulier. Les conditions de vie devenant de plus en plus précaires à Kinshasa, ses habitants ont été amenés à adopter des stratégies de survie au regard du développement impressionnant des activités informelles.

Cette étude vérifie essentiellement les hypothèses ci- après :

Première hypothèse, le stockage, le transport, les taxes, le conditionnement, les tracasseries administratives et l'éloignement des sites de production seraient parmi les contraintes les plus importantes liées à la commercialisation des bananes plantains, ressenties par les acteurs impliqués dans ladite filière dans la ville province de Kinshasa.

Deuxième hypothèse, cette activité serait rentable vu le nombre élevé des commerçants qui intègrent ce marché. 

Troisième hypothèse, la plupart des commerçants des bananes plantains réaliseraient des rentabilités financières supérieures à 10 %.

Quatrième hypothèse, les coûts encourus lors de cette activité sont divers. Ils seraient constitués de coûts fixes et coût variables. Les coûts fixes seraient les suivants : le loyer, les taxes municipales, l'entreposage, les amortissements, les salaires, la restauration etc. ; et les coûts variables seraient constitués du prix d'achat, du transport ainsi que d'autres frais liés à l'achat.

But et objectif du travail

Ce travail a pour but de mener une analyse de la rentabilité dans le commerce des bananes plantains dans la ville province de Kinshasa, plus précisément dans les marchés terminaux de Gambela, Masimanimba et Somba zigida.

Pour atteindre ce but, les objectifs spécifiques suivants sont poursuivis :

- Identifier les vendeurs des bananes plantains opérant aux marchés de Gambela, Masimanimba et Somba zigida et les répartir en fonction de leur profil social (genre, niveau d'étude, statut matrimonial, composition de ménage, profession, ancienneté dans la pratique de vente, etc.) pour connaître les majoritaires ;

- Déterminer les contraintes liées à cette activité commerciale ;

- Estimer la rentabilité financière de vente et son affectation socio-économique dans les ménages ou familles de ces vendeurs des marchés de Gambela, Masimanimba et Somba zigida à Kinshasa.

Intérêt du travail

Du point de vue scientifique, l'intérêt de ce travail est de valoriser au niveau microéconomique la chaîne de valeur des bananes plantains tant au niveau des producteurs que des commerçants.

Ce travail constitue aussi un support scientifique et une source d'informations qui peut-être intéressante pour les scientifiques et chercheurs futurs qui veulent approfondir les analyses et la composition des coûts dans les analyses de la chaîne de valeur des bananes plantains.

La banane est un produit de grande valeur et ce, tant sur le plan alimentaire, économique que sanitaire. Il constitue une source de revenu non négligeable partant des producteurs aux distributeurs et sa production s'étend sur toute l'année.

L'analyse de la rentabilité dans le commerce des bananes plantains présente un intérêt majeur pour les intervenants dans cette activité par le fait que :

- Le seuil de rentabilité est un facteur de décision pour le lancement ou le retrait d'un produit sur le marché ;

- Elle permettra d'étudier ou de calculer le taux de risque de se trouver en déficit, et corrélativement d'apprécier la sécurité dont dispose les personnes impliquées à cette activité si la conjoncture devient défavorable ;

Délimitation du travail

Cette étude se déroule dans la ville province de Kinshasa. Elle couvre la période allant du mois de mai au mois de juillet 2009.

Cette période nous a permis de mener les investigations sur terrain, de collecter des données auprès des acteurs impliqués dans le commerce des bananes plantains aux marchés de Gambela et Masimanimba dans la commune de Kasa-vubu et celui de Somba zigida dans la commune de Kinshasa.

Subdivision du travail

Hormis l'introduction et la conclusion et quelques suggestions, ce travail est subdivisé en trois chapitres:

· Le premier est consacré au cadre théorique sur la banane plantain ;

· Le second chapitre concerne l'approche méthodologique ;

· Le troisième chapitre se focalise sur la présentation des données et l'interprétation des résultats

Difficultés rencontrées

Pour réaliser ce travail, nous étions buttés à un certain nombre de difficultés. Il s'agit entre autre : l'indisponibilité des documents ayant trait directement à notre sujet, la réticence de la plupart de nos enquêtés et leur indisponibilité pour répondre à notre questionnaire pensant qu'ils perdraient leur clientèle au lieu de vendre.

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE SUR LES BANANES PLANTAINS

1.1. Généralités sur la banane plantain

Nous abordons ici l'origine de la banane plantain, son importance et ses usages ainsi que ses valeurs nutritionnelles.

1.1.1. Origine

Les bananiers plantains sont des plantes herbacées appartenant à la famille de Musacées et au genre Musa, cultivées actuellement à travers le monde et dérivent de deux espèces sauvages : Musa acuminata et Musa balbisiana qui respectivement possèdent les génomes AA et BB (Ministère français de la Coopération, 2006).

Le plantain qui fait l'objet de notre étude possède le génome (Musa AAB). Ce genre provient des bananiers sauvages à graines, présents en Asie du Sud- Est (aire géographique entre l'Inde, la Papouasie, la Nouvelle guinée et les îles du pacifique) (Ministère français de la Coopération, 2006).

1.1.2. Importance et usages

La banane plantain est un aliment très important pour les populations du monde, surtout celles qui habitent des milieux favorables pour sa prolifération (ROSALE, 1998).

Actuellement dans le monde, la banane plantain a sa place dans le classement des produits couramment consommés comme le riz, le blé et le maïs qui tous occupent les rangs importants des cultures vivrières, en terme de valeur brute de la production.

Avec une production annuelle de 95 millions de tonnes, près de 90 % de bananes et bananes plantains produites sont consommées dans des pays qui l'exploitent. La production consacrée à l'exportation n'atteint que 10 % (INIBAP, 2001 ; ABADI, 2001).

La banane plantain, comme nous l'évoquions précédemment, sert à la fois d'aliment énergétique et de dessert, Elle joue un rôle socio-économique et culturel très important. La banane produit de la farine. Celle-ci s'utilise dans la fabrication des beignets, biscuits et gâteaux ; la purée de la banane peut être congelée pour une utilisation ultérieure lors de la fabrication des glaces, des bonbons, le milk-shake, les chewing-gums, etc. (KASONGO, 2005).

Confitures, marmelades, jus, vinaigres, bières et alcool peuvent être fabriqués à partir des bananes plantains mûres. Dans certaines villes et certains villages de la région de Ife au Nigeria, une boisson appelée « Sekete » est préparée par les femmes à partir des fruits de plantain mûrs qui sont épluchés, trempés dans l'eau pendant deux à trois jours, puis filtrés pour obtenir une boisson qui est embouteillé et commercialisée localement (OHIOKPEHIA, 1985).

Les utilisations traditionnelles de la banane plantain sont multiples. Elles varient selon le pays et les habitudes alimentaires des consommateurs. La transformation artisanale et industrielle des bananes plantains en chip constitue une importante activité génératrice de revenus dans les régions d'Afrique Centrale et Occidentale (TCHANGO et al., 1998).

La banane plantain (Musa AAB), aliment de base produit en région tropicale humide, constitue une importante source d'hydrate de carbone pour des millions de personnes en Afrique, aux Caraïbes, en Amérique latine, en Asie et au Pacifique (TCHANGO et al., 1998).

La banane plantain occupe une place primordiale dans l'agriculture de la plupart des pays de l'Afrique Centrale et Occidentale où elle constitue un aliment de base et une des composantes majeures de la sécurité alimentaire, tout en étant une source importante de revenu pour les différents acteurs de la filière (TCHANGO et al., 1998).

Aux Etats-Unis d'Amérique, un extrait naturel du pseudo tronc est commercialisable en tant que complément alimentaire et comme pilule préventive contre le cancer. Le jus de la banane mure est consommé frais, fermenté pour obtenir une bière avec une faible teneur en alcool commercialisable ou médical. Les bananiers plantains fournissent de fibres très utilisées dans la fabrication de certains papiers utilisés dans l'industrie manufacturable de sachets, de thé et des billets de banque au Japon. Et ces fibres ont d'autres usages dans la fabrication des cordes, ficelles et de nombreux objets d'artisanat (CIRAD, 2001).

Selon certaines cultures, les feuilles de bananiers s'utilisent comme toiture lorsqu'elles sont séchées, comme couverture de contour des latrines, comme lit ou natte, comme porte objet sur la tête, comme assiette, comme couvre aliment pendant la cuisson, comme emballage d'aliments, enfin comme papier hygiénique dans certaines circonstances. (KASONGO, 2005).

1.1.3. Valeurs nutritionnelles de bananes plantains

Les bananes en général sont très énergétiques. Elles constituent un aliment de base de bonne qualité. Elles sont très facile à digérer, d'où elles jouent un rôle très important dans certains pays où elles sont le premier aliment solide donné aux nourrissons et aux femmes enceintes.

Le tableau ci-dessous donne les valeurs nutritionnelles des bananes plantains.

Tableau 1 : Valeurs nutritionnelles des bananes plantains.

Substance pour 100 g

Teneur dans la banane plantain (%)

Eau (l)

68,2

Glucide (g)

29,3

Protide (g)

0,9

Fibre (g)

0,4

Lipides (g)

0,2

Cendre (g)

1,0

Energie alimentaire

476,0

Calcium (mg)

19,0

Phosphore (mg)

38,0

Fer (mg)

0,6

Potassium (mg)

352,0

Sodium (mg)

3,0

Equivalent carotène (ug)

475,0

Thiamine (ug)

0,15

Riboflavine (mg)

0.06

Acide ascorbique (mg)

0,7

Source : Ministère française de la coopération, 2006

1.2. La production de bananes et de bananes plantains en République Démocratique du Congo.

La banane et la banane plantain constituent une nourriture de base chez les populations de la République Démocratique du Congo. Les statistiques agricoles du pays indiquent que la banane plantain vient en deuxième position dans le tonnage des cultures vivrières (tableau 2) (Ministère de l'Agriculture, 1995).

Les données statistiques que nous donnons ici sont basées sur des estimations faites par des agents du Service National des Statistiques du Ministère de l'Agriculture, sur la base d'enquêtes menées sur le terrain chez les producteurs de bananes. Certes, ces données ne reflètent pas exactement la réalité de la production nationale, mais elles donnent une idée de celle-ci en fonction de la population active en zone rurale.

Des données exactes de production sont difficiles à obtenir compte tenu de différentes contraintes liées à la commercialisation, au transport, à la consommation, à l'organisation des systèmes administratifs etc. Le tableau ci-dessous montre la part des bananes dans la production vivrière (1990-1994).

Tableau 2 : Part des bananes dans la production vivrière (1990-1994)

Culture

Production annuelle (x 1000 tonnes)

 

1990

1991

1992

1993

1994

Manioc

18715

19366

19779

18890

199901

Banane plantain

2097

2090

2117

2186

2262

Maïs

1008

1022

1053

1130

1184

Arachides

528

531

548

593

598

Banane dessert

405

406

407

407

408

Riz paddy

392

394

403

430

426

Patate douce

377

399

443

402

407

Igname

267

287

290

290

294

Haricot

201

206

209

215

220

Total

23990

24702

25248

24543

24902

Rapport banane/vivres

0,104

0,101

0,099

0,106

0,107

Source : Service national des statistiques agricoles, Ministère de l'Agriculture 1995.

En observant ces données, on a l'impression que la production augmente chaque année pendant la période de 1990 à 1994 qui a pourtant été une période douloureuse pour le pays à cause d'une crise politique et économique ardue ; une période également caractérisée par une défectuosité de l'outil agricole et du système routier, et par le manque quasi total d'intrants agricoles et de capitaux.

1.2.1. Contraintes et problèmes rencontrés à la production

La production bananière en République Démocratique du Congo est confrontée à beaucoup de problèmes qui constituent des contraintes majeures. Ces contraintes sont d'ordre agro climatique et socio-économique.

En ce qui concerne les contraintes agro climatiques, on peut citer : la pauvreté des sols cultivables, la qualité du matériel végétal, maladies et ravageurs enfin les pratiques culturales. Les contraintes socio-économiques sont caractéristiques de l'absence d'encadrement des paysans par l'Etat, le mauvais état de l'infrastructure routière, la mauvaise organisation du marché et les usages limités de bananes (B.B.KUFIMFUT et al., 1998).

La République Démocratique du Congo abrite une grande diversité de Musa, surtout en ce qui concerne les bananiers plantains dont certaines restent encore non identifiés. Plusieurs d'entre eux sont cultivés dans les zones forestières et dans la savane.

Ces dernières années, la production totale de bananes dépasse les deux millions de tonnes, sur une superficie totale cultivée d'environ six cent hectares, avec un rendement à l'hectare de l'ordre de trois tonnes. L'insuffisance du matériel de plantation sain et l'incidence élevée du charançon noir du bananier, le cercosporiose noire, ... constituent les facteurs qui diminuent sensiblement le rendement à la récolte (Ministère de l'Agriculture, 1995).

Données relatives à la consommation

Etant un aliment de base, la banane est très consommée en RDC. L'importance de la consommation est liée au type de banane produite et aux habitudes alimentaires de la région. Près de 70 % de la production bananière est directement consommée par les producteurs ruraux. Les 30 % restants représentent la partie commercialisable et l'ensemble des pertes enregistrées dans le conditionnement des produits après récolte (Ministère de l'Agriculture, 1995).

Certaines estimations faites à partir de la consommation globale et per capita existent. Le tableau ci-dessous en est l'expression.

Tableau 3 : Consommation annuelle de banane (1975-1984)

Années

Consommation per capita (Kg)

Plantain

B. dessert

1975

61,33

13,83

1976

60,87

13,64

1977

59,07

13,27

1978

54,44

12,13

1979

53,91

12,13

1980

53,38

12,08

1981

52,82

11,90

1982

52,27

11,77

1983

51,71

11,63

1984

51,49

11,49

Source : Production et commercialisation de la banane au Zaïre. Projet 660-070/USAID/PRAGMA Corp. Mars 1987.

Tableau 4 : Parts de la commercialisation et de l'autoconsommation des bananes (1975-1984).

Années

Production totale

(X100tonnes)

Commercialisation (%)

Autoconsommation

1975

1385

31

69

1976

1417

31

69

1977

1433

31

69

1978

1349

33

67

1979

1378

33

67

1980

1408

33

67

1981

1438

33

67

1982

1470

34

66

1983

1502

34

66

1984

1534

34

66

Source : Production et commercialisation de la banane au Zaïre. Projet 660-070/USAID/PRAGMA Corp. Mars 1987.

Ce tableau n° 4 nous montre que la part de l'autoconsommation dans la production totale est élevée du fait de plusieurs contraintes connues dont :

· Les difficultés d'évacuation des produits vers les grands centres de commercialisation ;

· L'absence d'une technologie et de transformation de la banane en plusieurs sous-produits ;

· L'existence d'un marché non organisé ;

· Les difficultés dans le stockage des produits après récoltes.

1.2.3. Données quantitatives de l'offre

Les quantités offertes sur le marché ne sont pas connues avec exactitude. Elles peuvent être estimées à partir de la production totale annuelle, moins les pertes à la production et à la commercialisation (aussi difficile à évaluer). Les différents acteurs de la filière sont : les producteurs et les intermédiaires (collecteurs, grossistes, les transporteurs et les détaillants).

L'organisation du marché

Le marché est dépourvu de toute structure efficace. Les échanges commerciaux se font au champ, dans les villages, le long des axes routiers et dans les marchés de localités (B.B. KUFIMFUT et al., 1998). Les prix sont négociés entre producteurs et acheteurs et peuvent varier d'un endroit à l'autre.

1.3. Elucidation de concepts utilisés

· Distribution

La distribution, traditionnellement est la manière dont les biens de consommation sont mis à la disposition du consommateur final (BILOSO, 1999).

La distribution est en effet, la fonction qui met les biens et les services à la disposition de l'utilisateur, du consommateur, dans les conditions de temps, de lieu, de taille, de prix, qui conviennent à celui-ci (KINKELA, 2009).

Elle joue un rôle valorisant en faisant passer les produits du producteur aux intermédiaires puis aux consommateurs. Il faut qu'elle livre les produits en quantité suffisante au bon moment et au bon endroit. En un mot, elle en assure la disponibilité (ALEXANDER et al., 1999).

Elle est organisée en canaux ou circuit, qui peuvent être définis comme divers itinéraires commerciaux par lesquels les produits sont mis au contact de l'utilisateur ou du consommateur final (BARCELIER et al., 1997). Ces circuits peuvent être directs (du producteur au consommateur), courts (Producteurs, détaillant, consommateur), long (P-G-D-C) ou encore intégré, c'est-à-dire qui, entre le Producteur et le consommateur les fonctions de gros et de détail sont groupées (DAYAN, 1981).

La fonction de distribution comprend diverses opérations telles que : Transport, groupage, triage, stockage, emballage, allotissement (fractionnement), assortissement, normalisation (standardisation), fiscalité, crédit, prix etc. Les principaux intervenants dans ce circuit sont les commerçants et les prestataires des services.

Les commerçants

Nous en distinguons deux types essentiels : les grossistes et les détaillants.

· Les grossistes : ce sont les opérateurs économiques qui revendent les produits qu'ils achètent directement chez les producteurs, au lieu de production. La fonction de gros se caractérise par l'achat de grosses quantités suite à ses capitaux importants et indispensables (DAYAN, 1981, cité par BILOSO, 1999).

· Les détaillants : ce sont ceux qui achètent auprès des grossistes et revendent directement aux consommateurs. Les détaillants sont les derniers maillons du circuit. La fonction de détail se caractérise surtout par l'achat et la revente des produits en petites quantités (DAYAN, 1981, cité par BILOSO, 1999).

Le commerce de détail est indispensable dans la vie économique du pays, puisque c'est celui qui met le produit à la disposition du consommateur où qu'il se trouve et quels que soit ses moyens (DAYAN, 1981).

Les prestataires des services

· Les transporteurs : Ils interviennent dans l'acheminement d'un produit du lieu de production jusqu'au lieu de consommation moyennant un paiement.

· Les manutentionnaires : ils interviennent dans le chargement et le déchargement de la marchandise ainsi que les déplacements de courte distance.

· Les agents de l'administration publique (Agriculture, Affaires Economiques, Environnement) et de sécurité (policiers). Ils sont responsables de toutes sortes des tracasseries administratives dans le circuit de distribution.

Le circuit de distribution s'avère très important dans la vie économique du pays puisqu'il permet :

· de mettre les produits à la disposition des consommateurs ;

· aux producteurs de poursuivre leurs activités grâce aux grossistes qui passent de grosses commandes et qui leur libèrent de la charge naturelle et financière du stockage ;

· aux détaillants, de simplifier et d'alléger leur travail, c'est-à-dire ils ont moins de frais et plus de facilités dans leur travail d'assortissement (DAYAN, Cité par BILOSO, 1999).

· Coûts de distribution

Les frais de distribution sont constitués essentiellement par le transport, l'entreposage et les marges commerciales des grossistes et des détaillants (LAGRANGE, 1995). Les fonctions liées à la distribution comprennent les coûts de distribution et les coûts de transaction. Ces derniers sont induits par l'achat et la revente.

D'une manière générale, les coûts de distribution comprennent les coûts fixes et les coûts variables. Les coûts fixes sont l'ensemble des dépenses dont le montant ne varie pas avec l'activité et les coûts variables sont l'ensemble de toutes les dépenses qui varient en fonction de l'activité. Ces deux types de coûts forment dans l'ensemble le coût total.

Dans le cas de notre étude, le coût total correspond au coût variable qui est constitué des coûts de distribution et des coûts de transaction. Le coût de distribution comprend le coût d'acquisition et le coût de transport tandis que le coût de transaction comprend à son tour le coût de manutention, de stockage, d'emballage, de taxes (Environnement et économie).

· Marge de distribution et marge commerciale

Généralement, les marges commerciales sont considérées comme des coûts. Elles couvrent en effet une série de dépenses liées au transport, à l'emballage, à la manutention, au stockage, aux contributions (taxes, frais du marché,...) (BILOSO, cité par KULENGULA, 2000).

La marge commerciale est la différence entre le prix à payer au premier vendeur et ce payé par le dernier acheteur ; la taxe sur la valeur ajoutée n'est pas comprise (BILOSO, 1999). Pour une unité de production, la différence entre les produits (recettes) et les charges variables de cette production s'appelle marge brute (KANKONDE, 2001).

Les marges commerciales sont fonction de prix de la concurrence des promotions, de la période de l'année et des produits en stock (LAGRANGE, 1995).

Les marges commerciales permettent de couvrir les charges et de réaliser un bénéfice. Les marges élevées favorisent l'entrée de nouveaux concurrents. La marge de distribution est la différence entre le prix auquel le distributeur vend le produit et le prix d'achat de celui-ci.

· Types de marges brutes

La connaissance du prix est un outil important pour la détermination des marges de distribution. Il existe différentes marges :

· Marge brute totale : c'est la différence entre le prix de vente et le prix d'achat du produit.

· Marge brute du grossiste : c'est la différence entre le prix auquel il a acheté le produit et le prix auquel il l'a vendu (BILOSO, 1999).

· Formation du prix

La formation du prix d'un bien dépend de son coût de production, de la demande, de la forme du marché (concurrence, monopole,...). Les variations des prix obéissent aux variations des phénomènes qui les déterminent (BILOSO, 1999).

Le prix des produits agricoles en général sont instables et variables en fonction de la fluctuation de la production d'une saison à l'autre, voire même d'une année à l'autre (KULENGULA, 2000).

Prix du grossiste : il se forme par le prix au producteur ajouté le coût de transport.

Prix du producteur : c'est la somme du travail fourni et des coûts d'exploitation.

Prix du détaillant ou au consommateur : il se forme par le prix du grossiste ajouté des coûts d'entreposage et d'autres coûts divers (taxes d'environnement, droit de parking, de manutention, ...). C'est le prix payé par le consommateur final selon la nature artisanale du commerce et les conditions du marché.

Déterminer les prix du détail par unité de poids n'est pas chose aisée dans la mesure où les unités de vente sont diversifiées et remplies différemment. Ce qui fait que leur poids différent également mais les prix auxquels elles sont vendues ne varient pas forcement dans les mêmes proportions de manière objective (BILOSO, 1999).

· Rentabilité et profit

La rentabilité est déterminée en comparant les recettes réalisées et déclarées avec les charges encourues. Les différentes marges constituent une indication sur le rendement de chaque activité.

Le profit est la principale condition de survie des entrées chez les communautés vivant dans les conditions précaires. Le profit recherché est celui devant aider le maintien de l'activité (KHONDE, 2001). Dans le cas échéant, elle est aussi déterminée par le rapport du bénéfice au capital propre. L'activité peut être dite rentable si ce rapport est supérieur à 50 %, ce qui veut dire que le bénéfice engendré par cette activité est capable de supporter toutes les dépenses encourues.

La rentabilité est menacée d'une part par l'inflation et la dévaluation qui entraîne la hausse des prix des biens et services, d'autre part par la hausse des prix des biens et services influencée par le coût de transport qui est dû à l'éloignement du lieu d'approvisionnement. Le but de chaque activité commerciale est de maximiser le profit. Or pour maximiser la rentabilité de l'exploitation, on cherche à diminuer les charges et à augmenter les produits (KANKONDE, 2001).

CHAPITRE II : APPROCHE METHOLOGIQUE

2.1. Présentation du milieu

2.1.1. Situation géographique

La ville de Kinshasa est la capitale administrative de la République Démocratique du Congo ; sa situation géographique montre qu'elle est comprise entre 4 et 5° de latitude Sud et 15 et 16° 3' de longitude Est.

Elle a pour limite géographique : la province du Bandundu au Nord- Est, la province du Bas Congo au Sud, la République du Congo à l'Ouest, elle s'étend sur une superficie totale de 9.965 km² (PNUD, 1998).

2.1.2. Subdivision administrative

La ville province de Kinshasa est la Capitale administrative de la République Démocratique du Congo depuis 1923. Elle est le siège de plusieurs instances de la République. Sa situation a suscité la création de plusieurs entreprises dans les secteurs divers. Sur le plan administratif, la ville de Kinshasa compte 24 Communes dont cinq se trouvent à l'Est, notamment Kinseso, Masina, Kimbanseke, Maluku et N'sele, et une autre Commune à l'Ouest, Mont ngafula sont dites rurales suite aux activités pratiquées dans celles-ci (BILOSO, 2008).

2.1.3. Situation économique de Kinshasa

La majorité de la population Kinoise trouve dans l'économie informelle une garantie relative de survie ainsi qu'une source potentielle d'emplois et de revenus alors que l'Etat éprouve d'énormes manques à gagner fiscaux.

Le concept de secteur informel est synonyme de l'ensemble des activités à petite échelle où le salariat est très limité, le capitalisme avancé est très faible mais où il y a circulation monétaire, vente des biens et services onéreux (KINKELA, 2001).

2.1.4. Les habitudes alimentaires de la population de Kinshasa

Ce sont des données locales qui constituent essentiellement l'alimentation des kinois. Pour HOUYOUX, ce sont le manioc, le maïs et le pain qui sont des articles occasionnant le plus de dépenses à Kinshasa. En effet, plus de 80 % de la ville de Kinshasa se nourrissent du manioc, du maïs et du riz comme aliment énergétique de base (GOSSENS et al., 1994). La population de Kinshasa est un conglomérat d'ethnies qui n'ont pas relativement conservé leurs habitudes de consommation. Ainsi, toute chose restant égales par ailleurs, un changement dans la composition ethnique de la population de Kinshasa pourrait induire des modifications des comportements de la demande des produits vivriers. Les habitudes alimentaires sont largement influencées par le pouvoir d'achat.

2.1.5. Commune de Kasa-Vubu

Elle est l'une des 24 Communes que comte la ville de Kinshasa. Anciennement appelée Dendal, Kasa-Vubu est une Commune du centre de la ville Kinshasa en République Démocratique du Congo. Elle est limitée du Nord au Sud par les Communes de Kalamu et Bandalungua et de l'Est à l'Ouest par celles de Ngiri - Ngiri, Barumbu, Lingwala, et Kinshasa.

Elle s'étend sur une superficie de 5.05 km² soit 505 ha formé avec une densité de 31.152,48 hab/km². La Commune regorge en son sein l'un de plus grand marché de la ville appelé marché Gambela et des parkings de stationnement des véhicules en provenance du Bas- Congo (parking de Maringa, opala, Busudjano, Masimanimba, Kandakanda ...).

2.1.6. Commune de Kinshasa

Elle est une Commune du nord de la ville de Kinshasa en République Démocratique du Congo. Elle se situe au Sud de la Commune de la Gombe et du boulevard du 30 Juin. Existant dès la fondation de Léopoldville, le lieu devint avec Barumbu et Lingwala partie de la Cité indigène développée au début du 20ième siècle. Elle s'étend sur une superficie de 2,87 km² estimée à une population de 164857 habitants avec une densité de 57.441,46 hab/km². La Commune abrite en son sein plusieurs institutions de la ville de Kinshasa, ainsi que le grand marché, le marché Somba zigida et le jardin Zoologique.

2.1.7. Marchés enquêtés

Nous avons porté notre choix sur ces marchés compte tenu du grand nombre d'activités informelles qui s'y développent d'une part, et de l'autre, ces marchés reçoivent les bananes plantains en provenance du Bas Congo. Ces marchés sont : Gambela, Masimanimba et Somba zigida.

· Marché Gambela

Le marché Gambela, ou marché Maman Apenge Gambela, est un des plus grands marchés de Kinshasa ; il est situé sur l'avenue Gambela dans la commune de Kasa-vubu. En 1989, ce marché abrita 4600 vendeurs.

· Marché Masimanimba

Il est situé dans la commune de Kasa-vubu, à l'un de grand parking de la ville de Kinshasa qui s'étend au croisement des avenues Gambela et Ethiopie.

· Marché Somba zigida

Ce marché situé au coin de l'avenue Dima et l'avenue du Plateau dans la commune de Kinshasa, il est l'un des plus grands marchés de Kinshasa en RDC. En mai 1989, le marché Somba zigida abrite 4000 vendeurs. C'est un important marché aux fruits et légumes ; de plus, on y déniche ce que l'on ne trouve pas ailleurs (c'est en quelque sorte les "puces locales").

2.2. Matériels

En vue de bien mener nos investigations sur terrain le matériel suivant a été utilisé :

· Un questionnaire d'enquête ;

· Une calculatrice scientifique ;

· Des fournitures de bureau ;

· Stylo, crayon, agrafeuse ;

· Papiers A4 et un bloc note.

2.3. Méthodes

Pour atteindre nos objectifs et vérifier notre hypothèse de départ, nous avons recouru à un certain nombre de méthodes de travail afin de rassembler les différentes données que nous présentons dans cette étude. Dans ce travail nous avons eu recours à quelques méthodes ci-dessous :

2.3.1. Méthode documentaire

Certains documents tels que les livres, travaux de fin d'étude, thèses, articles... ont été consultés afin d'obtenir les informations afférentes a notre étude.

2.3.2. Méthode d'observation

Les observations sur terrain constituent la phase analytique de notre travail. Les moments d'observation ont été mis à profit pour notamment vérifier, sur le plan pratique, certaines déclarations des personnes enquêtées.

2.3.3. Pré enquête

L'organisation d'une enquête dépend des moyens humains et logistiques mis en oeuvre. Une phase préliminaire a été nécessaire pour bien cadrer le questionnaire préalablement conçu et acquérir une connaissance de terrain. Les marchés ont ainsi été sillonnés, les échanges observés et quelques intervenants ont été intégrés de manière informelle.

Cette phase nous a permis d'établir la structure des enquêtés proprement dits (modalités pratiques d'observation, personnes à interroger et renseignements à chercher).

2.3.4. Enquête proprement dite : Sondage à choix raisonné

Nous avons eu recours à la méthode de sondage par choix raisonné, car celle-ci permet de mener une étude sur une partie de la population qui a les mêmes caractéristiques ou qui exerce les mêmes activités. Le résultat obtenu peut être extrapolé sur l'ensemble de la population (GRAWITZ, 2001).

Cette méthode s'applique à plusieurs domaines que l'on peut distinguer :

· d'après l'objet de l'étude : étude de consommation, d'opinion, audience de supports publicitaires ;

· d'après l'unité statistique observée : consommateur, exploitant agricole, point de vente ;

· d'après la technique d'échantillonnage : aléatoire ou empirique ;

· d'après la méthode d'observation utilisée : observation directe ou indirecte ;

· d'après le caractère occasionnel ou permanent de l'étude.

2.3.5. Echantillonnage

Echantillonner, c'est choisir un nombre limité d'individus ou d'événement dont l'observation permet de tirer des conclusions appréciables à la population entière à l'intérieur de laquelle le choix a été fait (BILOSO, 2008).

Compte tenu de l'absence d'une liste exhaustive des vendeurs de bananes plantains sur ce marché, la constitution de l'échantillon s'est faite sur base d'un échantillonnage non probabiliste. Un échantillon de 96 vendeurs de bananes plantains a été constitué et est reparti en 32 vendeurs par marché enquêté. Ces vendeurs ont été retenus en fonction de leurs disponibilités à répondre à nos questions.

2.3.6. Méthode d'analyse des données

Les données obtenues sur terrain ont été dépouillées manuellement. Les résultats de notre étude sont reportés littéralement et aux différent tableaux. La technique de base utilisée pour le dépouillement et l'analyse des données est celle de pourcentage. Nous avons procédé par le comptage des effectifs sous forme de fréquence de réponse dans chaque catégorie de question et ensuite par le calcul du pourcentage par la formule suivante :

· Analyse statistique

a) La moyenne arithmétique

La moyenne d'une série est calculée de la manière suivante :

Moyenne

xi= variable observée ; n= nombre d'observations.

b) Coefficient de variation

C'est un coefficient sans dimension statistique qui permet la comparaison des distributions statistiques où les unités sont différentes. Toutefois, si la moyenne est nulle, elle n'est d'aucune utilité.

CV = coefficient de variation

Si le CV < 30 % : la distribution est homogène ; et

Si le CV > 30 % : la distribution est hétérogène.

· Analyse socio-économique par l'estimation de quelques ratios

a) Marge brute (MB)

MB = RT - CT

MB = marge brute ; RT = recette totale et CT = charge totale.

b) Prix de revient (PR)

PR = PA + CD

PR : prix de revient

PA : prix d'achat

CD : coût de distribution

c) Rentabilité financière (RF)

 

RF = rentabilité financière ; PV= prix (valeur) de vente ; et PR= prix de revient.

CHAPITRE III : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS

3.1. Répartition des répondants selon le genre

Tableau 5 : Répartition des vendeurs des bananes plantains selon le genre.

Genre

Gambela

Masimanimba

Somba zigida

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Masculin

0

0

0

0

0

0

0

0

Féminin

32

100

32

100

32

100

96

100

Total

32

100

32

100

32

100

96

100

Il ressort de ce tableau n° 5 que tous les vendeurs de bananes plantains que ça soit à Gambela, Masimanimba et Somba zigida sont des femmes. Ce résultat peut être justifié par le fait que ce sont les femmes qui s'impliquent plus à la vente des produits Agroforestiers et agricoles que les hommes.

3.2. Répartition des vendeurs par tranche d'âge

Tableau 6 : Répartition des vendeurs par tranche d'âge

Tranche d'âge

Gambela

Masimanimba

Somba zigida

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

20 - 25 ans

1

3.1

0

0

1

3,1

2

2

25 - 30 ans

5

15,6

5

15,6

5

15,6

15

16

30 - 35 ans

15

46,9

10

31,2

15

46,9

40

41

35 - 40 ans

8

25

10

31,2

5

15,6

23

24

> 40 ans

3

9,4

7

21,2

6

18,8

16

17

Total

32

100

32

100

32

100

96

100

Il ressort de ce tableau n° 6 que sur l'ensemble de vendeurs enquêtés, 41 % ont l'âge comprise entre 30 - 35 ans, suivis de 24 % dans la fourchette de 35 - 40 ans et près de 17 % ont l'âge supérieur à 40 ans, 16 % dans le tranche d'âge comprise entre 25-30 ans et en fin 2% des vendeurs dont l'âge est comprise entre 20 - 25 ans. En définitive nous pouvons dire que le commerce de banane plantain à Kinshasa intéresse les personnes de tous âges confondus.

3.3. Répartition des vendeurs par niveau d'étude

Tableau 7 : Répartition des vendeurs par niveau d'étude

Niveau d'étude

Gambela

Masimanimba

Somba zigida

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Primaire

2

6,2

1

3,1

2

6,2

5

5,2

Secondaire

11

34,4

17

53,1

18

56,3

46

47,9

Diplômé

19

59,4

12

37,5

11

34, 4

42

43,8

Universitaire

0

0

2

6,2

1

3,1

3

3,1

Total

32

100

32

100

32

100

96

100

Ce tableau nous renseigne que près de la moitié des vendeurs de bananes plantains ont fréquenté l'école secondaire, soit 47,9 % ; 43,8 % sont diplômés ; 5,2 % ont fréquenté l'école primaire et seulement 3,1 % ont affronté les études Universitaires. On remarque une proportion élevée des Universitaires parmi les vendeurs de Masimanimba et Somba zigida que ceux du marché Gambela, soit respectivement 6,2 % et 3,1 % tandis que le marché Gambela regorge pour la plupart une grande proportion de diplômés d'Etat que Masimanimba et Somba zigida soit 59,4 %.

3.4. Répartition des vendeurs des bananes plantains par statut marital

Tableau 8 : Répartition des enquêtés par statut marital

Statut marital

Gambela

Masimanimba

Somba zigida

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Célibataire

11

34,4

10

31,2

6

18,7

27

28,1

Mariée

21

65,6

22

68,8

26

81,3

69

71,9

Veuf

0

0

0

0

0

0

0

0

Total

32

100

32

100

32

100

96

100

Au regard du tableau 8, nous remarquons que le commerce des bananes plantains est pratiqué par les mariées pour 71,9 % des cas pour l'ensemble de marchés enquêtés et 28, 1 % de vendeurs sont célibataires. Nous remarquons une grande supériorité des mariées au marché Somba zigida par rapport à Masimanimba et Gambela.

3.5. Répartition des vendeurs par province d'origine

Tableau 9 : Répartition des vendeurs par province d'origine

Province d'origine

Gambela

Masimanimba

Somba zigida

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Bas-Congo

22

68,8

19

59,4

17

53

58

60,4

Bandundu

5

15,6

4

12,5

3

9,4

12

12,5

Equateur

1

3,1

3

9.4

5

15,6

9

9,4

Kasaï occ.

2

6,2

2

6,2

1

3,1

5

5,2

Katanga

0

0

2

6,2

3

9,4

5

5,2

Kisangani

1

3,1

1

3,1

3

9,4

5

5,2

Maniema

1

3,1

1

3,1

0

0

2

2,1

Total

32

100

32

100

32

100

96

100

Il se découle de ce tableau 9 qu'au moins 60 % dans l'ensemble des vendeurs enquêté sont originaires de la province du Bas Congo. Cette répartition semble être la plus élevée à Gambela qu'à Masimanimba et Somba zigida.

3.6. Lieu d'approvisionnement

Tableau 10 : Lieu d'approvisionnement

Lieu d'approvisionnement

Gambela

Masimanimba

Somba zigida

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Parking opala

4

12,5

0

0

0

0

4

4,2

Parking maringa

12

37,5

0

0

0

0

12

12,5

Parking type K

0

0

2

6,2

20

62,5

22

22,9

Masimanimba

15

46,9

29

90,6

12

37,5

56

58,3

Busundjano

1

3,1

1

3,1

0

0

2

2,1

Total

32

100

32

100

32

100

96

100

Il ressort de nos enquêtes que 58 % de nos répondants s'approvisionnent en banane au parking de Masimanimba, 22,9 % s'approvisionnent au parking de type- K, 12,5 % au parking maringa, 4,2 % au parking Opala et 2,1 % au parking de Busudjano.

3.7. Source de finance

Tableau 11 : Origine des fonds

Source de financement

Gambela

Masimanimba

Somba zigida

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Epoux

15

46,9

20

62,5

14

43,7

49

51

Fond propres

10

31,2

4

12,5

10

31,2

24

25

Famille

7

21,9

3

9,4

8

25

18

18,8

Crédit

0

0

5

15,6

0

0

5

5,2

Total

32

100

32

100

32

100

96

100

Il ressort de nos investigations que les sources de financements des vendeurs des bananes plantains sont diversifiées. 51 % de nos répondants ont reconnu que leur capital de démarrage provient de leur époux ; 25 % ont reconnu que c'est eux-mêmes, la contribution familiale est évoquée pour 19 %, le crédit vient en dernière position avec 5 %.

3.8. Difficultés rencontrées dans la commercialisation des bananes plantains.

Tableau 12 : Difficultés rencontrées dans la commercialisation des bananes plantains.

Difficultés rencontrées

dans la pratique

Gambela

Masimanimba

Somba zigida

total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Faible demande

2

6,2

2

6,2

4

12,5

8

8,3

Périssabilité du produit

10

31,2

15

46,9

10

31,2

35

36,4

Manque de conditionnement adéquat

5

15,6

15

46,9

18

56,2

38

39,6

Tracasseries policières

15

46,9

0

0

0

0

15

15,6

Total

32

100

32

100

32

100

96

100

Au regard de ce résultat, nous constatons que les commerçants de bananes plantains éprouvent d'énormes difficultés. Parmi celle-ci, le manque de conditionnement adéquat et la périssabilité des bananes plantains sont à la base de la diminution de leurs marges bénéficiaires soit plus de 70 % de cas. Nous remarquons aussi que les tracasseries policières représentent une grande proportion de menace de cette activité au niveau de marché de Gambela hormis les marchés de Masimanimba et Somba zigida.

3.9. Affectation du revenu commercial

Tableau 13 : Destination du revenu commercial

Affectation de revenu

Gambela

Masimanimba

Somba zigida

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Alimentation

23

71,9

25

78,1

22

68,8

70

72,9

Santé

2

6,2

2

6,2

1

3,1

5

5,2

Epargne

5

15,6

3

9,4

7

21,9

15

15,6

Loyer

2

6,2

2

6,25

2

6,2

6

6,2

Total

32

100

32

100

32

100

96

100

Il ressort de ce tableau 13 que plus de 70 % de revenu commerciale des vendeurs des bananes plantains est destiné à l'alimentation suivi de l'épargne qui ne représente que 16 % de destination de revenu et enfin le loyer et la santé représentent respectivement 6,2 % et 5,2 % de destination de revenu commercial des intervenants à cette activité. Ce qui justifie que les intervenants à cette activité sont plus préoccupées par les revenus générés pour résoudre les problèmes du vécu quotidien.

3.10. Autres charges supportées sur le lieu de vente

Tableau 14 : Autres charges supportées sur le lieu de vente

Charges

Gambela

Masimanimba

Somba zigida

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Entrepôt

7

21,9

20

62,5

15

46,9

4

43,7

Hygiène

2

6,2

3

9,4

3

9,4

8

8,3

La police

8

25

0

0

0

0

8

8,3

Taxes

10

31,2

2

6,2

11

34,4

23

24

Loyer

5

15,6

7

21,9

3

9,4

15

15,6

Total

32

100

32

100

32

100

96

100

Il se dégage de ce tableau que l'entrepôt, les taxes et les loyers, constituent les charges fondamentales auxquels doit faire fasse les vendeurs sur les lieux des ventes. La police et l'hygiène constituent les charges occasionnelles.

3.11. Estimation de la rentabilité commerciale

3.11.1. Marché Gambela

QMA : Quantité moyenne d'approvisionnement, VMA : Valeur moyenne d'achat, CVM : coût de vente moyen, PR : prix de revient, PV : prix de vente, MB : marge brute, R : rentabilité financière

Tableau 15 : Estimation de la rentabilité commerciale au marché Gambela

QMA

VMA

CVM

PR

PV

MB

R

X

?

 

392

1546000

28300

182600

2141500

31500

383,88

 

12,25

48312,5

8759,38

57071,9

66921,9

9850

12

ä

11,78

45977,8

5669,6

51147,6

63745,6

14366

13,29

CV

96,17

95,17

64,73

89,62

95,25

145,85

110,75

Il ressort de nos estimations que la quantité moyenne d'approvisionnement est de 12 régimes de bananes plantains par vendeur au marché Gambela. Vendues au prix moyen de 66.921,9 FC soit 74 $, la rentabilité moyenne est de 13 % avec une marge brute moyenne de 9850 FC soit 11 $. Ceci démontre l'hétérogénéité de cette activité dans ce marché, car le coefficient de variation de chaque grandeur estimée est largement supérieur à 30 %.

3.11.2. Marché Masimanimba

Tableau 16 : Estimation de la rentabilité commerciale au marché Masimanimba

QMA

VMA

CVM

PR

PV

MB

R

X

?

 

516

2799500

279300

3078800

3615000

536200

567,34

 

16,13

87484,4

8728,13

98348,4

112968,7

16756,2

17,73

ä

8,15

42845,5

2735,81

45400,7

53424,04

8896,43

5,75

CV

50,55

48,97

31,34

46,16

47,29

53,09

32,45

Il ressort de nos estimations que la quantité moyenne d'approvisionnement est de 16 régimes de bananes plantains par vendeur au marché Masimanimba. Vendues à un prix moyen de 112.968,7 FC soit 126 $, la rentabilité moyenne est de 18 % avec une marge brute moyenne de 16.756,25 FC soit 19 $. Ceci démontre aussi que cette activité dans ce marché est hétérogène.

3.11.3. Marché Somba zigida

Tableau 17 : Estimation de la rentabilité commerciale au marché Somba zigida

QMA

VMA

CVM

PR

PV

MB

R

X

?

 

343

1673000

249650

1922650

2153500

230850

412,33

 

10,72

52281,2

7801,56

60082,8

67296,8

7214,06

12,89

ä

8,61

39418,5

4327,19

43588,7

48619,5

7618,75

9,04

CV

80,33

75,40

55,47

72,55

72,25

105,61

70,13

Il ressort de nos estimations que la quantité moyenne d'approvisionnement est de 10 régimes de bananes plantains par vendeur au marché Somba zigida. Vendue à un prix moyen de 67.296,8 FC soit 75 $, la rentabilité moyenne est de 13 % avec une marge brute moyenne de 7.214,06 FC soit 8 $. On remarque aussi que dans ce marché, le commerce des bananes plantains est hétérogène car le coefficient de variation de chaque grandeur estimée est largement supérieur à 30 %.

3.11.4. Valeur de la rentabilité commerciale de la vente de bananes plantains à Kinshasa

Tableau 18 : Valeur de rentabilité commerciale de la vente de bananes plantains à Kinshasa

QMA

VMA

CVM

PR

PV

MB

R

X

?

 

1251

6018500

809250

6827750

7910000

1082250

1601,99

 

13

62692,7

8429,69

71122,4

82395,8

11273,4

16,69

ä

9,8

45924,8

4386,51

49657,5

59169,2

11334,6

7,60

CV

75,34

73,25

52

69,82

71,8

100,54

45,52

Il ressort de ce tableau que la quantité moyenne d'approvisionnement est de 13 régimes de bananes plantains par vendeur dans les trois marchés enquêtés. Vendues à un prix moyen de 82.395,83 FC soit 92 $, la marge brute moyenne est de 11273 FC, soit 13 $ et la rentabilité moyenne est de 17 %.

On remarque aussi que le commerce de bananes plantains dans les trois marchés enquêtés est hétérogène car le coefficient de variation de toutes les grandeurs estimées est largement supérieur à 30 %.

CONCLUSION

La présente étude poursuivait un but qui était celui d'analyser la rentabilité du commerce de la banane plantain dans la ville de Kinshasa.

Pour y parvenir, nous avons procédé par une enquête aux marchés de Gambela, Masimanimba et Somba zigida pour mener nos investigation auprès des vendeurs dudit produit, recueillir les informations relatives aux éléments qui nous ont permis d'estimer la rentabilité de cette activité entre autre le coût d'achat, le prix de vente et d'autres charges supportées.

Il ressort de nos analyses que le commerce de bananes plantains dans les marchés enquêtés de la ville de Kinshasa est assuré par les femmes.

Concernant les sources d'approvisionnement des marchés enquêtés de Kinshasa, il s'est avéré que 90 % de bananes plantains proviennent de la province du Bas Congo et 10 % de l'Equateur.

Quant à l'analyse de la rentabilité, il s'est avéré que le commerce de bananes plantains à Kinshasa est rentable. Nous avons estimé à 17 % la rentabilité des vendeurs pour une quantité moyenne d'approvisionnement de 13 régimes vendues à un prix moyen de 82.395,88 FC soit 92 $ avec une marge brute moyenne de11.273, 4 FC soit 13 $.

Par conséquent, comme les rentabilités obtenues dans les trois marchés enquêtés sont supérieures à 10 %, nous confirmons notre hypothèse de départ que le commerce de bananes plantains pratiqué dans les trois marchés enquêtés à Kinshasa générait plus de 10 % en terme de rentabilité.

Quant aux contraintes auxquels font face les commerçants, les revenus générés, bien que précaire, permettent la survie des intervenants de la chaîne de commercialisation. Le profit au sens strict n'est pas l'objectif principal pour cette activité mais cette dernière est menée en vue de résoudre les problèmes du vécu quotidien des intervenants.

Le commerce de la banane plantain dans la ville de Kinshasa est hétérogène. Cela se justifie par le non uniformité de prix sur le marché ; chaque vendeur s'approvisionne en quantité différente par rapport aux autres. Il vend à un prix différent par rapport aux autres. Ceci matérialise la concurrence de prix. Cela pourrait aussi se justifier par le coefficient de variation pour chaque paramètre estimé dans le cadre de notre étude. Ce CV est supérieur à 30 %.

Nous ne prétendons pas avoir enquêté tous les vendeurs des marchés de Kinshasa. Nous suggérons que d'autres études soient menées dans d'autres marchés pour une bonne analyse de la chaine de valeur des bananes plantains à Kinshasa.

Références bibliographiques

1. ALEXANDER, H., et SCHEWE, C., 1999. Marketing : les outils, Paris, 300p

2. BAKELANA B. K. et MUYUNGA, T., 1998. La production des bananes et bananes plantains en République Démocratique du Congo. In : Bananas and Food Security, p 103 -112.

3. BARCELIER, A., DUBOIN, J., DUPHUIL, F., 1997. Exporter : Pratique du commerce international, 13e éd., FOUCHER, Paris, 649p.

4. BILOSO A., 2008. Valorisation des produits forestiers non ligneux du plateau de Batéké en périphérie de Kinshasa en RDC, Thèse de doctorat ULB, Bruxelles, 252p.

5. BILOSO, A., 1999. Contribution à l'étude de l'approvisionnement et la distribution du maïs dans la ville de Kinshasa, Mémoire, Faculté des Sciences Agronomiques, UNIKIN.

6. CIRAD, 2001. Les usages multiples du bananier, Fiche technique.

7. DAYAN, A., 1981. Manuel de distribution : Fonction - Structure - Evolution. Ed. D'organisation, Paris. 322p.

8. GOSSENS, F., MINTEN, B., et TOLLENS, E., 1994. Nourrir Kinshasa : l'approvisionnement local d'une métropole Africaine, Harmattan, Paris, 23-335p.

9. GRAWITZ, P., 2001. Méthodes en sciences Sociales, 2e éd. Dalloz, Paris.

10. HOUYOUX J., 1986. Consommation de produits vivriers à Kinshasa et dans les grandes villes au Zaïre, B.E.A.U., Département des Travaux Publics et de l'Aménagement du Territoire, Kinshasa, 59p.

11. INIBAP, 2001, Annual rapport. Intervation netwok for improvement of banana and banana plantain, Montpellier, France, 42p.

12. KANKONDE, M., 2007. Comptabilité Agricole générale. Cours dispensé en 3e graduat, Faculté des Sciences Agronomiques, UNIKIN, inédit.

13. KASONGO, K., 2005. Etude du taux des multiplications rapides Ex situ chez 3 cultivars acuminata diploïde, triploïde, tétraploïde de bananier après décapitation et utilisation de 6 benzylaminopyrine (BAP) à Kisangani, Mémoire, Faculté des sciences, UNIKIS. 39p.

14. KHONDE, M., 2001. Transformation, Commercialisation et consommation du manioc : une stratégie de sécurité alimentaire au Congo Kinshasa, In Sécurité Alimentaire en RDC. P 173-222.

15. KINKELA S., 2001. L'apport du maraîchage dans la lutte contre l'insécurité alimentaire à Kinshasa, In Sécurité alimentaire au Congo Kinshasa : production, consommation et survie ; Ed. L'Harmattan, KUL, Paris, 478p.

16. KULENGULA, B., 2000. Rentabilité de la commercialisation des braises dans la ville de Kinshasa, TFC, Faculté des sciences Agronomiques, UNIKIN.

17. LAGRANGE, L., 1995. Commercialisation des produits agricoles et alimentaires, 2e éd., revue et augmentée. Lavoisier, Paris, 447 p.

18. Ministère de l'Agriculture, 1995. Annuaire de Statistiques Agricoles (1990-1994), Service National des Statistiques Agricoles, Projet PNUD/FAO-ZAI/96-003, Kinshasa.

19. Ministère français de la coopération, 2006. Mémento de l'agronome, CIRAD-GRET (éditeur), Jouve, Paris.

20. MOBULA, M., 1997. Analyse micro- économique, cours dispensé en 1er grade Economie Agricole, Faculté des Sciences Agronomiques, UNIKIN, inédit.

21. OHIOKPEHIA, O., 1985. Plantains as food in Nigeria. In: Proceeding of 3rd meeting of the international Association for Research on plantain and banana, Abidjan, Côte d'Ivoire, 27-31 May 1985. 164-165p.

22. PNUD/UNOPS, 1998. Programme national de relance du secteur agricole et rural (PNSAR), Plan triennal de la ville de Kinshasa (1998 -2000), 247p.

23. ROSALES, F., 1998. Importance de production locale des bananiers plantains en Amérique latine et dans le Caraïbe. In Bananas and Food Security, 265-284p.

24. TCHANGO, J. et NGALANI J., 1998. Transformation et utilisation alimentaire de la banane plantain en Afrique Centrale et Occidentale, In : Bananas and Food Security, 361-365p.

25. Ministère de l'Agriculture, 1987. Production et commercialisation de la banane au Zaïre. Projet 660-070/USAID/PRAGMA Corp. Mars 1987.

ANNEXES

UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

Bonjour, nous sommes étudiants de l'Université de Kinshasa. Nous sommes entrain de mener une enquête sur la commercialisation des bananes plantains ainsi, voudriez-vous répondre à nos questions ?

Nous vous assurons que vos réponses devraient avoir un caractère confidentiel car, elles seront à des fins académiques.

A. Identification de la marchandise

1. D'où provient votre marchandise ?

1) Bandundu 2) Bas Congo 3) Autres (à préciser)

2. Quelle est votre unité d'approvisionnement ?

1) Régime 2) Colis 3) Tas 4) Autres (à préciser).....

3. Quel est le prix d'achat de cette unité de produit ?............ FC

4. Quelle est votre unité de vente ?

1) Régime 2) Colis 3) Tas 4) Autres (à préciser).....

b) Et donnez combien coûtent ces unités de vente ?

- Régime

- Colis

- Tas

- Autres (à préciser)

5. Quel est le prix de vente de cette unité de produit ?.............. FC

6. a) Arrivez-vous à écouler toute votre marchandise en un seul jour ?

1) Oui 2) Non

b) Si non, où gardez- vous les invendus ?

1) A domicile 2) Dans des entrepôts

c) Si dans des entrepôts, est-ce que les conditions y sont bonnes ? Et combien payez-vous /jours ?

1) Oui 2) Non 3) Prix : FC

7. Quelles sont les difficultés éprouvez-vous dans la vente de votre produits ?

1) Faible demande 2) Périssabilité du produit 3) Baisse de prix 4) Absence de prix préétablis 5) Autres (à préciser)......

8. Lieu de vente : ......................

9. Quels sont les frais dépensés lors de la distribution de vos produits et donnez leurs montants ?

Rubriques Montants

- Taxes ..........................................................FC

- Hygiènes ......................................................FC

- Policiers ......................................................FC

- Dépôts.........................................................FC

- Autres (à préciser) ..........................................FC

10. a) Subissez-vous des pertes dans votre activité ?

1) Oui 2) Non

b) si oui, ces pertes sont de quelle nature ?

1) Vol 2) Pourritures 3) Ramollissements 4) Autres (à préciser).....

11. Quelle est la quantité (en termes d'unité de vente) de ces pertes ?........

12. Quelle est la valeur monétaire de ces pertes ?.........

13. Où est-ce que vous- vous approvisionnez ?

1) Au parking du marché  2) lieu de production 3) Autres (à préciser)...............

14. Quelle est votre fréquence d'approvisionnement ?

1) Journalière 2) Hebdomadaire 3) Mensuelle

15. Quelle est votre unité d'approvisionnement ?

1. Régime 2) Colis 3) Tas 4) Autres (à préciser).....

16. Quel est le prix d'achat de cette unité ?............ FC

17. Quelle est votre quantité moyenne d'approvisionnement ?

18. Quels sont les frais dépensés au cours de vos approvisionnements ?

Transport ..........................................FC

Manoeuvre ..........................................FC

Manutention .......................................FC

Autres (à préciser) ................................FC

19. Provenance des produits vendus :

Rubriques

- Bas-Congo

- Bandundu

- Autres (à préciser)

B. Identification du répondant

1. Etat - civil : 1) Marié (e) 2) Célibataire 3) Divorcé (e) 4) Veuf (ve)

2. Niveau d'études :

1) Primaire 2) Secondaire 3) Diplômé (e) d'Etat 4) Supérieur 5) Université 6) N'a pas été à l'école

3. Commune ou territoire d'habitation ..........

4. Province d'origine ...................

· Nom et post-nom de l'enquêteur : ............................

· Date de l'enquête ..........................................






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille