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L?impact de l'intermediation financière dans le systeme de gestion du microcrédit a anse rouge

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par Marie Elcy FLORESTAL
Centre Universitaire de Management et de Productivité/CMP - Licence 2011
  

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2.5 LES DIFFERENTS TYPES D'ORGANISATIONS QUI GERENT LE MICROCREDIT

2.5.1 Les Fondations et ONG, gestionnaires de microcrédits

Depuis une vingtaine d'années, de très nombreuses fondations ou ONG se sont créées pour distribuer et gérer le microcrédit en Amérique Latine, en Afrique et en Asie. Ces organisations agissent comme des intermédiaires entre les "financeurs" (agences de coopérations, ONG du Nord, banques, etc.) et les demandeurs de crédit, isolés ou organisés en petits groupes professionnels.

2.5.2 Les Banques de Microcrédit

Depuis quelques années, entraînées par l'expérience de la Grameen Bank du Bangladesh, les grandes Fondations et ONG du microcrédit de plusieurs pays du Sud ont leur propre banque. Limitées dans leur financement et souvent par les règles administratives nationales, ces organisations, face à la demande considérable de crédit émanant des petits producteurs et commerçants du milieu informel, mais aussi des petites et moyennes entreprises naissantes ou en développement, ont promu des instruments financiers qui ont évolué, avec l'accord des états et la reconnaissance des Banques Centrales, vers la création

d'institutions financières formelles et de banques, spécialisées dans le financement du microcrédit.

2.5.3 Les systèmes nationaux et internationaux d'épargne et de crédit

De nombreuses caisses locales d'épargne et de crédit se sont organisées pour obtenir davantage de crédit que les possibilités créées par leur épargne et répondre ainsi à la demande locale ou pour placer l'épargne non prêtée. Elles ont constitué des unions et fédérations, quelquefois puissantes à l'exemple de l'APRACA (Association de crédit agricole d'Asie et du Pacifique), l'AFRACA (Association Africaine de crédit agricole) etc...

2.5.4 Les caisses locales d'épargne et de crédit et les tontines

Tout comme les caisses locales et mutuelles, elles ne sont pas reliées à de grandes organisations, ni aux banques. Elles agissent de façon autonome pour un groupe de villages ou un quartier urbain. Elles reçoivent l'épargne de leurs membres, fixent elles-mêmes les taux d'intérêt sans tenir compte des lois et du marché financier. Elles sont informelles. Les membres se prêtent entre eux l'argent épargné dans le même environnement. Elles font rarement appel au marché financier et ne reçoivent pas d'aide extérieure. Leur rôle et leur fonction sont essentiels. Elles répondent parfaitement aux besoins locaux et les remboursements sont excellents car tout le monde se connaît et il n'existe que peu de risque, car il y a auto contrôle.

34 Mondes en Développement, 2007, de Boeck Université

35 Voir annexe II

Le microcrédit est considéré comme une partie de la microfinance, qui peut concerner l'épargne, les transferts financiers pour migrants, la microassurance, etc. Il ne remplace en rien les infrastructures, les besoins en santé, en éducation et en eau. Si c'est parfois un filet de sécurité pour les moins pauvres d'entre les pauvres, ce n'est pas un levier fort pour le développement. Il ne représente d'ailleurs qu'entre 1 à 2 % de l'aide au développement. Cependant, c'est un outil qu'on pourrait utiliser dans les sociétés post-crises, en Haiti par exemple ou post-conflits comme en Bosnie32 A-t-il quand même un impact réel ? Cela reste à voir.

Prenons le Bangladesh, le pays de Mohammad Yunus, Prix Nobel de la paix 2006, avec sa Grameen Bank. C'est le marché au monde le plus saturé de petits prêts. A lui seul, les vingts plus grandes institutions de microcrédits touchent 21 millions de familles, soit 105 millions d'habitants, sur un total de 147 millions. Comment expliquer que 36% de la population vivait, en 2004, encore sous le seuil d'extrême pauvreté, avec moins de deux dollars par jour, comme en 1990 33 où la totalité des microcrédits au Bangladesh constituait 0.6% du total des crédits dans ce pays? Ce qui n'est pas une transformation de taille En Inde, justement selon des études faites par l'Institut Français de Pondichéry34 , le microcrédit ne change rien, dans 70% des cas, 15% tire des profits, 15% est surendetté et a même entraîné des vagues de suicides chez les paysans. Comment faire pour aider 80% des gens exclus du système bancaire dans les pays les plus démunis?

On n'ignore pas qu'en Haiti qu'il a eu beaucoup d'institutions de microcrédit 35 qui ont fait carrière dans ce pays. Bon nombre d'entre elles existent jusqu'à présent; cependant, toutes les études faites démontrent que les changements n'ont pas d'effet direct sur le pays en général. Certains changements ont été remarqué par l'amélioration de la situation économique des membres adhérés à ces institutions mais ces changements n'affectent pas la communauté jusqu'à développer la localité voire la zone. De plus, Ces changements ont été remarqués chez les gens qui avaient

déjà une activité au ralentit ce qui laisse comprendre que les vrais pauvres se trouvent toujours au bas de l'échelle.

En Afrique par exemple, 50 pays sur 5436 connaissent une situation de surliquidité bancaire, d'après une étude faite par Fonds Monétaire International/FMI. Il manque simplement de fonds de garanties pour inciter les banques à prêter de l'argent. L'aide publique au développement pourrait jouer ce rôle-là, mais elle ne le fait pratiquement pas, car ce genre d'appui n'est pas comptabilisé dans l'aide. Les banques traditionnelles surfent aussi sur le microcrédit? "L'éthique", la "responsabilité sociale" ou le "développement durable" sont des concepts clés au moment où les banques dégagent des bénéfices. Il ne faut ni diaboliser le microcrédit ni fantasmer sur les potentialités de cet instrument financier."

36 www.liberation.fr/actualité/economie/242308.FR.ph

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard