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Contribution à  la mise en place d'une agriculture respectueuse de l'environnement: Cas de la zone périphérique du parc national Andasibe Mantadia

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par Donald ANDRIASATARINTSOA
Ecole Supérieure des Sciences Agronomique d'Antananarivo - ESSA Madagascar - Ingéniorat en Agronomie 2006
  

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1.2.1.4. Faible intégration des femmes dans le développement

Socialement, les femmes dans la région de Sahanody sont mal considérées au niveau de la tradition existante qui donne toutes les responsabilités et prise de décision aux hommes. Leur vieillissement est plus rapide faute de planification familiale. Or, Le rôle des femmes dans le développement est fondamental.

Ceci est particulièrement vrai pour la gestion des ressources naturelles. En effet :

> d'abord, parce que les femmes constituent plus de la moitié de la population active

> les femmes sont plus proches que les hommes par rapport aux besoins de base (alimentation, vêtements, habitat),

> les femmes, travaillant en moyenne deux fois plus de temps dans l'année que les hommes et représentent donc souvent le facteur limitant pour une augmentation de production ou un meilleur service à la famille: une femme passant plusieurs heures par jour à aller chercher de l'eau, du bois de feu ou du fourrage, n'a plus la disponibilité du travail des champs, ce qui décroît d'autant la nourriture disponible pour la famille,

> enfin, les femmes, par leur sensibilité à la responsabilité vis à vis des générations futures, peuvent mener des luttes écologiques importantes.

1.2.1.5. Insuffisance des infrastructures

L'insuffisance d'infrastructure routière ne motive pas les paysans à augmenter leurs productions. Déjà, ils ne peuvent pas écouler tout ce qu'ils ont produit (cas de la banane). Seule une faible quantité est écoulée faute de moyen de transport. Les produits non vendus et non consommés pourrissent sur place.

Contribution à la müe en place d'une agriculture respectueuse de l'environnement dans les zones périphériques
du PNAM : cas de la forêt déclassée de sahanody.

Il existe bien une route carrossable dans la limite Est de la zone, mais seules les véhicules des sociétés d'exploitation de graphite IZOUARD et ARSENE Louis, les clients de l'hôtel Vakona Forest Lodge et les visiteurs de l'ANGAP peuvent y circuler. Les simples usagers sont obligés de marcher 2 heures à pied jusqu'au marché d'Andasibe.

L'accessibilité de la population locale à cette route privée pourrait cependant constituer une potentialité énorme pour leur développement.

1.2.2. Risques écologiques

1.2.2.1. Une forte dégradation des ressources forestières

La zone périphérique du PNAM, y compris la forêt déclassée de Sahanody, a une superficie totale de 43.115 hectares.

· En 1957, 54,5% de cette superficie étaient recouvertes de forêts ombrophiles.

· En 1991, la couverture a diminué jusqu'à 40,5%

· En 1994, il ne reste que 40% de la totalité de la forêt. (ANGAP/PNAM)

Sous l'effet conjugué de facteurs socio-économiques, des modes de mise en valeur agricole rudimentaires et des méthodes d'exploitations forestières anarchiques et abusives, ces ressources ne cessent de décroître et le phénomène tend aujourd'hui à s'accélérer. La destruction des forêts progresse dans un sens dramatique !

> La pression due au facteur démographique a entraîné une décalage entre, d'une part les besoins économiques et sociaux, et d'autre part les ressources forestières susceptibles d'y faire face.

> Les pratiques agricoles extensives comme la culture itinérante sur brûlis n'est plus adaptées à l'état du milieu. La superficie des forêts naturelles étant faible, leur reconstitution n'est plus garantie.

> Les méthodes d'exploitation forestière n'intègrent pas la notion du long terme. Elles se font de manière abusive et anarchique. L'écrémage des espèces les plus demandées, l'absence d'opérations sylvicoles destinées à récompenser les prélèvements sont d'autant de facteurs qui contribuent à la dégradation des ressources forestières.

Faute de moyens, il a été difficile pour les autorités concernées de contrôler cette action de déforestation. En effet, aux termes d'un mémoire présenté au Comité sénatorial permanent des affaires étrangères par le professeur Bonnie Campbell de la Faculté de Science politique et de droit Université du Québec à Montréal (septembre 2005), il est indiqué qu'à Madagascar, malgré l'adoption d'une loi pour assurer la protection de l'environnement, le gouvernement de ce pays n'est pas en mesure de veiller à son application. Selon la Banque Mondiale : « Après plusieurs années de réductions budgétaires, les institutions gouvernementales ne disposent pas des ressources humaines et financières nécessaires à l'application de la loi, en particulier dans un contexte de décentralisation ». Dans ces conditions, même si Madagascar a adopté une loi dans le domaine de la protection de l'environnement, par exemple, l'application de la loi est loin d'être assurée.

Or, la dégradation des ressources forestières compromet le développement le l'agriculture. A part son impact sur le changement climatique, l'effet le plus visible est la diminution de la fertilité du sol. Du fait de l'importance du lessivage par effet d'érosion, les sols se désaturent rapidement et présentent des problèmes de fertilité.

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1.2.2.2. Les risques d'érosion 1.2.2.2.1. Les risques actuels Carte 6 : Carte de risque d'érosion

La carte d'érosion montre que :

3195 ha, soit 70% de la surface totale de la forêt déclassée de Sahanody, ne présente qu'un faible risque à l'érosion. Cela est dû à la présence d'une couverture abondante du sol qui dans la majorité, est constitué de forêt primaire et secondaire, et situé sur des pentes faibles à moyenne.

Or, une fois que ces couvertures disparaissent, le risque d'érosion va augmenter, surtout
pour les sols situés sur les pentes moyennes qui vont passer du stade de risque d'érosion

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faible à risque d'érosion élevé. La nature de la roche mère étant très sensibles à l'érosion et l'agressivité de la pluie très forte.

Aussi, la faiblesse du risque d'érosion ne veut forcément dire que ces zones sont tous aptes à l'agriculture et que leur exploitation est sans risque pour le milieu. Il faut d'abord se référer sur la morphologie du relief, c'est-à-dire le facteur pente, les autres facteurs étant en général favorables à l'agriculture : fertilité du sol, climat, etc. Sinon, leur utilisation pour l'agriculture doit s'accompagner de mesures de DRS.

Les surfaces à risque d'érosion moyen constituent près de 961 ha, soit 25% de l'ensemble de la zone d'étude. Ces surfaces, situées sur des pentes moyennes, supportent des couvertures permanentes. Ces couvertures protègent le sol contre l'agressivité des pluies et le permet de se stabiliser malgré l'inclinaison de la pente.

Enfin, les surfaces exposées à un risque d'érosion élevé sont d'environ 229ha (5%). Elles se situent en générale sur les pentes très fortes.

Cependant, quelques parties situées sur des pentes moyennes présentent aussi des risques d'érosion élevés du fait de l'absence des couvertures du sol, ou du fait de la faiblesse de la couverture par l'agriculture.

Les sols y sont plus exposés à l'action dévastatrice de la pluie. La mise ou remise en valeur avec l'agriculture de ces zones à risques élevés d'érosion, mais située sur des pentes moyennes doit être précédée d'une importante fumure de fond pour restituer les pertes de fertilité pendant toutes les périodes où le sol a été lessivé.

Ce qui représente un énorme investissement, alors que l'inclinaison de la pente ne permettra d'obtenir des rendements assez élevés pour récupérer les coûts de production. Or, vu l'augmentation de la population et la diminution des terrains disponibles, ces terres seront, tôt ou tard, utilisées. Comme précédemment, la mise en place de mesures de DRS sera décisif.

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Carte 7 : Carte de l'influence de la couverture végétale vis-à-vis de l'érosion

1.2.2.2.2. Projection

Pour le moment, la zone d'étude présente un faible risque par rapport à l'érosion. Cependant, parce que la nature du sol, la pluviométrie élevée, l'accroissement de la population et l'accroissement de leurs besoins favorisent tous l'érosion, le maintien de cet état actuel dépendra essentiellement de l'évolution de la couverture du sol et du mode d'exploitation du sol.

Une fois les arbres disparus, toutes les zones situées sur les pentes moyenne et fortes auront leurs sols détruits, même s'ils seront occupés par l'agriculture.

En effet, les conséquences qui s'ensuivent seront nombreuses, tant du point de vue agronomique que du point de vue écologique.

- Du point de vue agronomique, la disparition de la forêt et l'érosion qui s'ensuit va provoquer la perte des substances nutritives stockées dans la couverture forestière (humus) et les substances minérales dans le sol. Ce qui va à son tour appauvrir le sol et diminuer les rendements agricoles. (Brand et Pfund, 2000).

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Sous culture, l'érosion hydrique occasionne annuellement la perte de : > 98.3 Kg/ha d'azote

> 28,5 Kg/ha de phosphore

> 20 Kg/ha de potassium (ROOSE 1991)

Si on suppose que toutes ces zones situées sur des pentes moyennes et fortes qui représentent près de 1190 ha seront soumises à ces pertes de fertilité, on aurait une perte de 116 tonnes/an d'azote, 34 tonnes/an de phosphore, et 24 tonnes/an de potassium. Ce qui présente à peu près un apport de 100 tonnes/an d'engrais chimique NPK 11 22 16 soit environ 120 millions Ariary. Ainsi, ces sols seront forcément détruits, les rendements obtenus diminueront chaque année, parce que le remplacement de ces éléments perdus est loin d'être à la portée de la population.

- Du point de vue écologique, la perte en terre due à l'érosion peut atteindre environ 32 tonnes/ha/an suivant les conditions du milieu (ROOSE 1991). Les conséquences de cette perte en terre sont nombreuses, autant pour les zones situées en amont que pour les zones situées en aval. Pour ces dernières, les plus importants sont l'ensablement des plaines et des bas-fond et le dérangement du régime hydrique.

Ce qui montre que ce ne seront pas seulement les terres sur les pentes qui seront détruites, mais l'ensemble du territoire en général. Une étude de l'ONE/PAGE sur la commune d'Ambohitrarivo à Ambatondrazaka note que sur Tanety, les zones très érodées produisent seulement 1 à 2 tonnes de riz par hectare contre 2 à 4 tonnes pour les zones non touchées. Les terrains en aval ensablés enregistrent aussi une perte de productivité de 5%

En bref, toutes ces contraintes qu'elles soient d'ordre social, économique ou environnemental engendrent la pauvreté des gens par la diminution respective des revenus financiers.

Tableau 8 : Récapitulatif des risques et les orientations possibles

Risques Orientations

· Système de culture extensif >Intensification des techniques
améliorées.

· Difficultés d'adaptation à des nouvelles méthodes

· Inconscience vis à vis de l'importance de la biodiversité

· Exploitation inconsidérée des ressources naturelles

· Manque d'infrastructures sociales, culturelles et économiques

>Adoption progressive de nouvelles méthodes.

>Education environnementale surtout pour les jeunes

>Protection des ressources suivant les lois en vigueur.

>Créations d'infrastructures.

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· Faible intégration de la femme >Promouvoir les rôles que les femmes

dans le développement jouent et peuvent jouer dans le

développement

É Accroissement de la population >Renforcer l'utilisation du planning

familial

Les résultats du bilan diagnostic du milieu montrent que la région a des potentialités exploitables et des contraintes qui sont en général surmontables pour le développement de la population. Il suffit de les impulser à partir de quelques aménagements et des techniques d'exploitation adéquates.

2. Zonage de la zone d'étude

Les prochaines lignes présentent le résultat final des différents traitements et analyses cartographiques effectués tout au long de l'étude. Ce résultat est présenté dans la carte de zonage qui subdivise la zone d'étude en 8 sous zones. La carte de zonage permet une vue d'ensemble de la situation et des chantiers à entreprendre pour les recommandations.

Rappelons que les critères utilisés pour différencier spatialement la zone d'étude ont été :

> La toposéquence

> L'état actuel de l'occupation du sol.

Chaque sous zone présente ainsi des caractéristiques particulières. Certaines sous zones ont quand même certains points communs qui permettent de les classifier suivant qu'elles sont aptes ou non à l'agriculture. Les actions à mettre en oeuvre dans chaque sous zone ont suivi les principes suivantes :

> Les zones de production sont les zones qui sont susceptibles de produire de la nourriture sans risque d'endommager l'environnement.

> Les zones de protection sont les zones qui ont conservé le maximum de potentialités en matière d'environnement et les zones qui présentent des risques accrus face à l'érosion.

Ainsi, les zones aptes à l'agriculture sont les ZONE 1, ZONE 3, ZONE 4, ZONE 6, ZONE 7, ZONE 8.

Cependant, compte tenu des principes dictant la détermination des actions à mettre en place, compte tenu de la différence d'aptitude de ces sous zones à l'agriculture et compte tenu de la différence de l'importance des risques et menaces pour chaque sous zones, les actions recommandées vont être différentes.

Ainsi, certains de ces sous zones, même s'ils sont aptes à l'agriculture, seront destinés à être protégés.

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Carte 8 : Carte de zonage

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Le tableau suivant montre la description de chaque zone : la superficie, la couverture du sol, les caractéristiques physico-chimiques du sol, ainsi que les actions recommandées pour leur aménagement.

Tableau 9 : Caractéristiques des zones et orientations correspondantes.

Codes Caractéristiques Orientations Surfaces

ZONE
1

n Pente faible à forte

n Existence de Forêt primaire intact

n Biodiversité
importante

 

776 Ha
152 Ha

568 Ha

1552 Ha

OBJECTIF : PROTECTION ET
GESTION DURABLE DES
RESSOURCES

n Faire gérer les forêts primaires restantes par la population.

n Faire gérer celles de la partie Sud par
la communauté de base (GELOSE).

n Développer l'écotourisme

ZONE Pente forte

2 supérieure à 25%

n Inaptes à l'agriculture

n Occupé par des forêts secondaires et des espaces vides

n Sensibilité moyenne à l'érosion mais forte si la forêt disparaît

ZONE Pente moyenne

3 Existence de forêt

secondaire

n Apte à l'agriculture

OBJECTIF : PROTECTION DU SOL
CONTRE L'EROSION

n Améliorer le taux de couverture du sol
par le reboisement des parties vides

n Développer l'écotourisme

n Développer l'apiculture

OBJECTIF : PROTECTION DU SOL
CONTRE L'EROSION ET
PRODUCTION DE BIENS
INDISPENSABLES

n Favoriser l'association agricultureélevage-foresterie (Agroforesterie)

n Assurer les besoins en bois et les besoins alimentaires de la population

n Sécuriser le foncier

ZONE

4

n Pente faible

n Sol fertile

n Apte à l'agriculture

n Existence de forêt secondaire

 

OBJECTIF : MAINTIEN DE LA
FERTILITE DU SOL,
AUGMENTATION DU RENDEMENT
AGRICOLE ET PROTECTION DE LA
FORÊT

n Pratiquer l'agroforesterie

n Développer les cultures vivrières pluviales

n Développer l'apiculture

n Assurer les besoins en bois de la

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population

ZONE Pente forte

5 Sol dénudé, pauvre

n Sensibilité forte à l'érosion

26 Ha

194 Ha

1050 Ha

247 Ha

OBJECTIF : RESTAURATION DE LA
FERTILITE DU SOL ET
PROTECTION DU MILIEU

n Restaurer la fertilité du sol

n Recouvrir le sol rapidement le sol par des arbres d'espèce autochtones à croissance rapide

ZONE Pente moyenne

6 Sol pauvre

OBJECTIF : RESTAURATION DE LA
FERTILITE DU SOL ET
AUGMENTATION DU RENDEMENT
AGRICOLE

n Pratiquer l'agroforesterie

n Pratiquer le Système de culture sous
couverture végétale (semis-direct)

n Intégrer l'élevage pour la production de fumier et pour le recyclage des biomasses.

n Développer les cultures pérennes utiles (cafier, arbres fruitiers, etc)

n Assurer les besoins en bois de la population

n Mettre en place des mesures de
défense et restauration du sol

ZONE Pente nul à faible

7 Sol pauvre

OBJECTIF : RESTAURATION DE LA
FERTILITE DU SOL ET
AUGMENTATION DU RENDEMENT

n Pratiquer le SRI sur les bas-fonds

n Développer les cultures maraîchères

n Fertiliser le sol des tanety

n Développer les cultures vivrières pluviales

ZONE

8

n Formation marécageuse aménageable

n Sol fertile

n Absence d'infrastructure

OBJECTIF : AUGMENTATION DE
LA PRODUCTION

n Augmenter les superficies agricultivables

n Assurer le rendement du riz par des
techniques améliorées (SRI, SRA)

n Développer les cultures maraîchères

n Développer les infrastructures (génie rural, transport, etc)

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QUATRIEME PARTIE: RECOMMANDATIONS

Cette partie présentera les recommandations quant aux actions d'aménagement à entreprendre dans les 8 sous zones. Ces actions d'aménagement peuvent être subdivisés en deux grandes catégories :

1) Intensification des activités agricoles

2) Conservation des ressources naturelles

Nous proposerons aussi les mesures d'accompagnement nécessaires pour la réussite de l'aménagement.

1. Proposition d'actions d'aménagement 1.1. Intensification des activités agricoles 1.1.1. Fondements

L'amélioration du rendement agricole et ainsi de la disponibilité alimentaire et financière figurent parmi les priorités des paysans. L'insuffisance alimentaire constitue leur problème majeur. En effet, la production n'arrive pas à répondre aux besoins annuels de la population. Avec une superficie moyenne de 1.7ha par ménage constitué de 6 individus, et avec un rendement entre 300 et 800 Kg de paddy/ha/an, la population ne mange que 64 Kg de riz/individu/an alors que le niveau minimal, pour avoir une valeur énergétique suffisante, est de 125 kg de riz/individu/an. (FAO, 1963)

Plusieurs raisons expliquent ces conditions actuelles, entre autres :

> la mauvaise gestion des ressources par l'utilisation de techniques de production rudimentaires qui dégradent l'écosystème,

> l'accroissement de la population,

> l'insécurité foncière,

> le non accès à des sources de financement extérieur.

Or, avec le taux d'accroissement actuel de la population, celle-ci va doubler dans les vingt à trente ans à venir! Ainsi, la région devra augmenter rapidement sa production pour rattraper la progression géométrique de la population et pour s'intégrer dans l'économie de marché.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille